22 ans → Née à Londres le 16/06/1990 → Etudiante en histoire célibataire → hétérosexuelle → membre des Populars.
And who am i ?
★ Quelles sont tes caractéristiques? → Est née sous X ★ recherche activement sa famille ★ a entamé des recherches sur sa famille biologique à la mort de sa mère adoptive ★ est capable de tout pour en apprendre plus ★elle a tenté de se teindre en blonde ★n’a plus jamais recommencé ★ni piercing ni tatouage sur elle ★a déjà eu une trouille bleue de se faire percer les oreilles ★et a balisé pendant des jours à l'idée qu'on lui fasse un trou dans la peau ★aimerait avoir le courage de se faire un petit soleil sur le bras ★sait parfaitement que ça ne se fera jamais ★ elle ne serait pas capable de faire passer ses amours avant ses ami(e)s ★elle a longtemps rêvé d’être organisatrice de mariages ★rêve d’avoir un gros chien ★sait que c’est, hélas, incompatible avec New York et un appartement ★a toujours aimé les animaux ★est fan des peluches ★en a une impressionnante collection, dont quarante-huit labradors et/ou golden retriever ★
★Quel est le caractère de ton personnage? → Louve est une jeune femme au caractère fort. On la dit hautaine, elle est simplement un peu introvertie. Non, elle n’est pas le genre à héler un inconnu pour lui demander l’heure ou, si elle fumait, du feu. Elle est plutôt du genre à prendre son mal en patience. Cependant, deux facettes de sa personnalité s’opposent : introvertie avec les autres, la masse, et extravertie avec ceux qu’elle connaît depuis longtemps, les inséparables, Louve est une déconneuse dans l’âme ; il lui faut juste un peu de temps pour que les autres l’apprivoisent et, même si certains n’en prennent pas le temps, ils ne savent pas ce qu’ils ratent (a). Coquette, Louve est une jolie jeune fille, elle aime prendre soin d'elle. Elle passe souvent les rares moments où elle ne travaille pas en shopping. Sans être particulièrement coincée, elle préfère réviser ses cours que faire la fête avec des gens qu’elle n’apprécie pas forcément. Elle sort quelques fois, cela dit, juste pour montrer qu’elle n’est pas totalement réfractaire à la vie en société et accessoirement toujours vivante. A la limite de l'obsession, elle a sans cesse peur de ne pas avoir révisé les bons trucs pour le prochain cours. Mais elle est douée d’origine, alors ça passe toujours. Parfois un peu égoïste, dans un certain sens, elle n'aide que ceux qui lui tiennent véritablement à coeur et à tendance à lever les yeux au ciel quand une personne qu'elle ne connait ni d'Eve ni d'Adam lui demande de l'aide. Optimiste, elle se dit que, dans un certain sens, la fin du monde prévue à la fin de cette année serait une vision optimiste, puisqu'on n'a plus besoin de s'inquiéter de rien. Je sais, c'est spécial.
my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → Camille, Pingus, 16 ans ★Comment es-tu arrivé(e) ici ? → J'y étais déjà ★Ce personnage est-il un double compte ? → Oui ★Présence sur le forum → 7/7 (moi, geek ? ) ★Personnage inventé ou scénario ? → Inventé :brigitte:
Mon exemple de RolePlay:
→ C’est dingue, quand même. Il y a des gens qui ont une fâcheuse tendance à s’attirer des ennuis sans jamais le faire exprès. Les gens se fâchent, leur crient dessus mais eux ne savent jamais ce qu’on leur veut. J’aurais rêvé d’en être. Sauf que moi je savais. J’avais parfaitement conscience de me comporter comme un salaud. Est-ce que je m’en voulais ? Oui. Mais j’avais la très nette impression qu’un an plus tôt, j’avais brisé quelque chose qu’on ne retrouverait jamais. Quoi qu’il advienne. C’est donc ce qui m’a poussé à franchir les portes du Starbucks. Et à me fondre dans la foule. C’est ce que je souhaitais le plus. Me fondre dans cette masse grouillante de gens et oublier un instant, rien qu’un instant qui j’étais. Virage à gauche, je patientai sur le trottoir en attendant que le feu rouge passe au vert. J’avais l’impression que ma vie en elle-même était au rouge. Et si Ondine était mon feu vert ? Celui qui me dirait que je peux recommencer à exister ? « T'es qu'un con Marcus ! » , rugit une voix derrière moi. J’eu à peine le temps de me retourner qu’un violent coup de sac-à-main s’abattit sur mon bras. Elle était essoufflée. J’avais envie qu’elle me rattrape. Mais jamais je n’aurai parié qu’elle le fasse. C’était stupide. Il fallait que je lui dise. Que je lui dise qu’elle pariait sur le mauvais cheval. « T'en a pas marre de partir, de fuir, tout le temps ? » , hurla-t-elle encore. Que les choses soient claires : Ondine en colère, c’est une boule de nerfs qui peut être très effrayante. Malgré tous les sentiments envers elle qui subsistaient en moi, mon regard se durcit, ma mâchoire se contracta et je détournai la tête. « Tu ne sais pas… Tu ne sais pas de quoi tu parles. Tu n’as jamais eu à fuir » , répondis-je, amer. « Fuir, c'est tout ce que tu sais faire ? Il y a un an, tu as fuis et je t'ai laissé partir. Et là, tu prends de nouveau tes jambes à ton cou à la première question chelou. » Que pouvais-je lui dire ? Elle ne savait pas. Elle ne savait rien ! Elle s’agrippa à moi, et mon cœur se serra d’avantage. « Mais cette fois-ci je ne te laisserai pas partir. On a encore des choses à se dire Marcus. Et même si on a rompu il y a un an, il y a encore un truc entre nous » J’aurais voulu qu’elle l’a boucle. Juste une fois. Tout simplement parce qu’elle disait tout haut ce que je tentais de refouler tout bas. J’avais envie de lui dire. Lui dire juste comme ça « Boucle-là ». Même si je me recevais une mandale en pleine tronche. « On s'en est rendu compte tous les deux pendant ces dernières minutes. Si c'est pas le cas, explique moi pourquoi on ressasse nos souvenirs communs avec le sourire aux lèvres, pourquoi on n'arrive pas à se regarder dans les yeux. » J’étais fou de rage. C’était la première fois que je m’énervai contre elle. Mais elle dépassait les bornes. Bien sûr, elle ignorait tout de ce qu’il avait bien pu se passer avant notre rencontre. Ou du moins autre chose que le peu que j’avais laissé filtré. « Tu ne peux pas savoir ce que j’ai vécu ! Tu n’as pas la moindre idée de… de tout ce qui me pousse à fuir » , dis-je, la gorge serrée. Mon cœur s’accéléra, et je regardais autour de moi, l’air perdu. J’avais l’impression que la foule autour de nous tournoyait. C’était trop. J’avais remué trop de souvenirs avec elle. Trop de ces putains de souvenirs. Je n’avais pas l’habitude d’évoquer le passé, même quand j’y pensais. Parce que je ne me confiais jamais à personne au point que je puisse lui faire des confidences. Je n’avais pas non plus l’habitude d’être heureux. Quand en avais-je perdu l’habitude ? « Oui on a encore des choses à se dire. Oui il y a encore des trucs entre nous. Mais putain Ondine, ça fait un an ! On est tout les deux passés à autre chose… » , m’écriai-je soudain. Une lueur de défi luit dans ses yeux. Elle savait que je bluffais. Une voix intérieure s’incrusta dans mes pensées virevoltantes. Arrête Marcus. Arrête de bluffer. Si tu continus, tu vas définitivement perdre la seule personne qui éprouve encore pour toi autre chose que du dégoût ou de la répulsion. Je déglutis. Mon regard se posa sur le feu, qui venait de passer au vert. Je devais faire un choix. Lui tourner le dos maintenant, m’engloutir dans la foule, traverser cette route débile et faire une croix sur mon passé mais aussi mon avenir. Et me jeter une nouvelle fois dans le bassin à regrets. Ou alors je restais là. Laisser le coche partir, mais assumer enfin une de mes erreurs, me comporter en adulte et ne pas reculer devant mon destin. J’avais un choix à faire. Anodin en apparence. Simple. Mais vital. Oui, décidément, Ondine était le dernier fil qui me maintenait en cohésion avec moi-même. Mon regard était toujours porté sur le feu. Qui passa au rouge. La circulation reprit, et je baissai la tête. Nous n’étions plus que seuls sur le trottoir. Et voilà. J’avais choisis d’assumer. Mais pour assumer, il fallait lui avouer la vérité. Toute la vérité. Pas seulement ma peur de m’engager. Il fallait aussi que je lui dise que mes parents n’étaient pas morts, que ma mère m’avait rejeté, que mon père me haïssait. Que j’avais tué mon frère. Et encore des tas de choses. Je vis une larme rouler sur sa joue. Mon cœur se glaça. « Ondine… » Ce n’était pas la première fois que je la voyais pleurer, loin de là. Mais je ne l’avais jamais vue aussi désemparée… à cause de moi. Mon bras se leva tout seul, et je lui caressai la joue. « Tu sais bien que je ne suis pas un type facile à vivre. Mais c’est tout ce que tu sais. Je n’ai pas eu une vie facile tu sais. Et la plupart des choses que j’ai endurées font de moi ce que je suis maintenant. Un type fou de douleur contre lui-même de t’avoir laissée tomber, mais aussi un type qui a l’habitude de fuir dès que quelque chose le terrorise… » Je lui saisis doucement le visage des deux mains et plongeai mon regard dans le sien. C’était la première fois que je me débarrassais de mon masque, celui de l’indifférence perpétuelle. J’aurais voulu qu’elle puisse lire dans mes pensées, juste histoires qu’elle y lise tout ce qui me passait par la tête. Mon esprit ressemblait à une fourmilière. Les mots s’échappaient de ma bouche dans un flot ininterrompu. Mais il fallait que ça sorte. Parce qu’au fond, c’était sans doute toutes ces choses qui m’empêchaient d’avancer. «…quand j’étais gamin, j’ai toujours pensé que mon père était un type génial, un genre de super-héros, mais il n’avait jamais le temps pour moi… » « … Aloïs. On avait cinq ans de différence… » « …elle me détestait. Ma mère n’a jamais aimé ses enfants… » « …il est parti. Je ne l’ai pas revu pendant huit ans. Il avait refait sa vie… » «…une croisière sur la Méditerranée, il y a bientôt dix ans… » « …il voulait aller nager, et je lui ai dis qu’il ne serait pas capable de tenir dix secondes… » « …faisait nuit, les vagues étaient hautes. Il s’est noyé sans que je puisse rien faire… » « …m’ont rendu responsable. Ma mère m’a rejeté. Je me suis toujours dis qu’elle en avait profité pour m’éjecter de sa vie… » « … mariage, j’ai eu peur. C’est con je sais… » « …flipper. Je suis un mec, d’accord, mais c’est une peur viscérale… » « …suis partis, j’ai trouvé un job au club exit… » « …gogo danseur… » Tout sortait. C’était terrible, car je ne contrôlais plus rien. C’était comme si la vidéo était en avance rapide. Comme si le bouton de la télécommande était bloqué. Mais le plus dur restait à venir. «…un nom différent à chacune d’elles… Parce que je ne voulais pas que quelqu’un… » Je rougis violemment. C’était peut-être un peu trop personnel. Mais je ne pouvais plus reculer. « …que quelqu’un puisse dire qu’il aimait ce que je faisais au lit… Parce que comme elles ne connaissaient pas mon vrai nom, c’était comme si je n’étais qu’un personnage, et j’avais vraiment l’impression que c’était qu’un job. Un job que j’avais pris à contrecœur pour effacer… » Pitié, j’avais plus que les boules. Si Dieu existait, il me rendrait muet, là, maintenant, tout de suite, pour que je ne puisse pas dire ce qui allait suivre… «…ton prénom, que j’ai gravé sur les reins… Tu ne l’as jamais su parce qu’on l’a fait un soir de beuverie avec des copains à Phénix. Tu n’en avais plus aucun souvenir le lendemain matin et tu ne t’en ais jamais souvenue… » Il y eut un silence. Ce genre de silence qui dure et qui vous laisse tremblant. Ce genre de silence qui vous brise le cœur, le couple, la voix. Qui vous brise tout entier. Je ne serais pas surpris qu’elle se mette à me gifler, qu’elle traverse la route et ne me laisse plus jamais de nouvelles. Je l’aurais mérité…
Le code règlement:
→ Let's go Knicks
Dernière édition par Louve M.-A. Aspen le Sam 10 Nov - 21:51, édité 1 fois
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Sam 10 Nov - 18:55
Well... It's my story...
seize juin 1990, Londres, Cavendish Medical Centre – Lisa Lowell avait l’habitude de l’urgence. Cela faisait désormais dix ans qu’elle offiçiait en temps que sage-femme au Cavendish Medical Centre de Londres. Elle avait pris l’habitude de noter chaque naissance qu’elle faisait dans un carnet ; cette manie datait de ses études. Son professeur lui avait dit qu’il fallait se souvenir de chaque naissance, car c’était un nouvel être humain sur la Terre. Et comme tout ce que lui disait son professeur, elle le faisait. Son précieux carnet regorgeait à présent de Bastien, Matthew, Flavia et autres Mary. Elle aimait particulièrement répertorier les prénoms les plus étranges ; récemment, la petite Bulgaria, désormais âgée de huit mois, s’était faite détrôner par le petit Abhishek en première position. L’urgence donc, elle connaissait. En déambulant dans le couloir, Lisa jeta un œil à la pendule. Bientôt quatre heures ; elle allait pouvoir rentrer se coucher, du moins si la petite qui devait prendre le service de jour consentait à ramener ses fesses dans le service. La sage-femme prit le chemin des vestiaires, où elle tomba sur deux de ses collègues, qui avaient l’air épuisées. « Quoi de neuf cette nuit ? », s’enquit Lisa en ouvrant son casier. Meredith passa un pull et soupira. « On attendait quatre naissances, et au final, il y en a eu seulement deux. Le St Charles a appelé pour confirmer qu’une de nos patientes avaient échoué là-bas avant de pouvoir venir ici. Quand je pense à ce qu’elles payent pour cette clinique, et qu’au final elles n’ouvrent même pas les cuisses ici, ça me tue », grommela-t-elle. Lisa et Elen sourirent. « Bah, ça arrive tout le temps, tu devrais avoir l’habitude », souligna Elen. Meredith haussa les épaules. « Peut-être, mais ça me tue quand même ». Lisa achevait d’enfiler un pantalon de jogging lorsque Meredith l’interpella. « Au fait, j’ai un prénom pour ton top-ten ! », dit-elle, victorieuse. « Ce n’est pas un top-ten », se défendit Lisa. « Ouais ouais, c’est ça. Bref, une petite Louve est née cette nuit », poursuivit Meredith. Elen haussa les sourcils. « Louve ? C’est mignon. J’y aurais jamais pensé. » Meredith se mit à rire. « Ca fait trop carnivore pour moi. », ricana-t-elle. « Et les autres prénoms alors ? », demanda Elen. « J’sais plus. Je les ai notés, attends », dit Meredith en fouillant dans la poche de son uniforme. Elle en tira un papier plié en quatre. « Louve Maxence-Arménie », lut-elle. Lisa hocha la tête. « Je trouve ça joli, moi. T’as pas le nom de famille ? » Meredith haussa les épaules. « Nan. La gamine est née sous X ». Il y eut un silence. « Tu m’enlèveras pas de l’idée qu’un gamin qui naît sous X, c’est malheureux », marmonna Elen en refermant son casier. « Bah, ça arrive tout le temps, tu devrais avoir l’habitude », cita Meredith en imitant la voix de sa collègue. « Très drôle », répliqua Elen. « Bon, je vous laisse, Max va me tuer si je traîne trop », sourit Lisa en quittant le vestiaire.
dix-sept mai 1991, Londres, Orphelinat St. Thomas – Liz Aspen déambulait dans l’orphelinat, tandis que Mrs Strend, la directrice, lui faisait un éloge complet sur la qualité de l’établissement, et de l’excellente réputation dont il bénéficiait partout dans Londres. La femme replète avait une voix haut perchée qui irritait Liz ; elle était passée en mode « cause toujours tu m’intéresses » depuis déjà longtemps, si bien que Mrs Strend parlait dans le vide, alors qu’elle avait la solide impression que Mrs Aspen lui accordait une attention religieuse. « Nous arrivons au département des tous petits. », énonça Mrs Strend avec emphase, en franchissant la double-porte. Liz suivit le mouvement en silence. C’était une jolie femme de trente-quatre ans, qui en paraissait cinq de moins. Elle avait épousé le riche Mr Aspen, de dix ans son aîné, après le divorce de ce-dernier. Elle avait longtemps espéré avoir un enfant ; elle sentait la fibre maternelle au plus profond d’elle-même. Elias avait déjà deux enfants, des jumeaux de quatre ans, Leonardo et Lorenza; mais ils vivaient avec leur mère, Constanzia, et la rare fois où elle les entrevoyait, ça ne faisait que plus mal à Liz. Cela faisait trois ans qu’elle avait épousé Elias. Et toujours pas le moindre bébé à l’horizon. Les médecins avaient fini par lui dire qu’elle ne pouvait pas en avoir. Que ça arrivait en moyenne à un couple sur quinze. Liz ne cessait de se demander pourquoi ça tombait sur elle ; pourquoi quatorze autres jeunes femmes mariées avaient le droit de sentir leur enfant grandir en elles et pas elle. Elle se fichait bien de l’adoption. Ce qu’elle voulait, c’était un enfant à elle. Mr Aspen lui avait tout de même suggéré d’aller visiter l’Institut St Thomas. La famille Aspen avait toujours aidé financièrement l’Institut, ainsi que d’autres œuvres de charité diverses et variées. Liz avait donc déposé un dossier à contrecœur, se disant, buée, qu’elle ne trouverait jamais l’enfant qu’elle voulait, car il n’existait pas. Tandis que la directrice exposait en détails la règlementation de l’institut en matière d’adhésion, un ton plus bas en traversant les pièces, Liz songeait à Elias. Il avait été contraint de manquer la visite à l’Institut à cause de son travail. Elle avait toujours peur qu’il se dise qu’elle était capricieuse. Liz se perdit dans la contemplation attendrie de petits enfants, qui n’avaient pas plus de trois ans. « Quel dommage que votre mari ne soit pas ici », soupira Mrs Strend. Liz leva les yeux au ciel. Ca devait bien faire quatre fois qu’elle le répétait. « Il a dû s’absenter pour affaire », répondit-t-elle, se forçant à être aimable. La directrice hocha la tête. « C’est un homme tellement occupé », dit-elle religieusement en ouvra la porte de son bureau. « Nous avons reçu de nouveaux profils qui pourraient correspondre à vos recherches », s’égaya la directrice en s’asseyant à son bureau. Elle ouvrit un tiroir, en retira un dossier jaune et le tendit à Liz qui observait les autres dossiers posés sur la table. « Ne faites pas attention au désordre, je n’ai pas eu le temps de ranger ceux-ci », s’excusa Mrs Strend en bondissant du siège pour soulever un épais dossier vert. Plusieurs feuilles glissèrent au sol, et Liz se pencha pour les ramasser, voulant se montrer aimable. Elle rassembla les feuilles et se figea. « Qu’y a-t-il ? », s’inquiéta la directrice. Liz contemplait une photo en silence ; un bébé y figurait, sage et bien assis. Mrs Aspen était hypnotisée par le regard sombre et envoûtant du petit bout, qui ne devait pas avoir plus d’un an. « Louve Maxence-Arménie », lut-elle à voix haute. « Veuillez m’excuser, je n’ai pas eu le temps de ranger tout cela », s’exclama Mrs Strend. « C’est elle. C’est elle que je veux. », dit Liz, sans quitter la photo des yeux. « Je suis navrée, mais ces profils-là ne sont pas encore répertoriés », grimaça la directrice, embarrassée. « Peu importe. C’est elle. Elle et personne d’autre », trancha Liz. Elle se fichait bien d’être capricieuse, en cet instant précis. Elle avait trouvé l’enfant qu’elle voulait.
dix-huit septembre 1995, Londres, Kensington, Résidence Aspen – « Louve ! Louve, non, mon cœur, tiens-toi tranquille, j’ai presque fini », assura Liz en retenant sa fille. La petite fit la moue mais ne dit rien ; sa mère adoptive acheva de serrer le nœud de sa robe puis fit pivoter Louve pour se retrouver face à elle. Elle avait bien grandis depuis que Liz avait jeté son dévolu sur la photo. Louve avait maintenant cinq ans. Et depuis ces dernières années, Liz avait l’impression de vivre un conte de fée. Elle avait enfin réussi à apprécier la vie comme elle était. Elle avait Louve maintenant ; et tous les soucis habituels lui paraissaient dérisoires. Qu’importait que sa belle-famille ne l’appréciât que moyennement ou même que son mari ne soit jamais là. Elle avait sa fille, et elle représentait la prunelle de ses yeux. « Ecoute moi bien petite princesse. Tu as intérêt à être sage, aujourd’hui. Tes… » Liz s’interrompit pour rechercher le mot approprié. «… tes frères et sœurs sont là et ce n’est pas le jour », soupira-t-elle finalement. Elle souleva Louve dans ses bras et traversa la pièce. « Et papa ? », demanda Louve, sortant de son silence. Liz lui sourit. « Papa va venir. Promis. » Intérieurement, elle se posait la même question. « Bien sûr que je vais venir. Liz, je dois te laisser, j’ai une réunion de crise, un client a décidé de se la jouer prédateur sexuel et ça sent mauvais pour l’image de la boîte. Je t’aime », avait-il dit rapidement, lorsqu’elle l’avait appelé plus tôt dans la journée. Liz et Louve descendirent les escaliers, tandis que le majordome de la maison l’attendait dans le hall. « La voiture est arrivée Madame », précisa-t-il. « Quoi, déjà ? », s’exclama Liz, angoissée. Elle posa Louve au sol. « Tu vas être sage hein ? Bon, allez, on y va ». Elle saisit sa fille par la main, et se glissa par la porte d’entrée, que venait d’ouvrir le majordome. Dans l’allée principale du grand jardin, une berline venait de se garer dans un crissement de graviers. La porte arrière s’ouvrit, et une jeune femme en sortit, suivie par deux enfants d’une dizaine d’années, un garçon et une fille. Leonardo semblait enjoué à la vue de Liz, mais sa sœur jumelle, Lorenza, droite comme un i, n’accorda qu’un coup d’œil méprisant sur le jardin et sa belle-mère. « Bonjour les enfants, vous avez fait bon voyage ? », salua Liz, se forçant à être sympathique. « Oh, oui, nous avons rencontré un… », s’anima Leo. « Si vous considérez qu’un voyage se passe admirablement bien à peine huit heures après l’enterrement de votre mère, alors on peut sans doute le considérer comme parfait », l’interrompit Lorenza, glaciale. Il y eut un long silence pendant que le sourire de Liz pâlissait à vue d’œil. Elle aurait dû se douter que l’enterrement de Constanzia avait chamboulé ses enfants. Quoi de plus naturel ? Mais en ce qui concernait Lorenza, son caractère était naturel, et ne devait rien à la mort de sa mère.
mars 1997, Londres, Kensington, Résidence Aspen – Louve jeta un regard sur le couloir désert. « Leo ! LEO ! », appela-t-elle. Elle traversa le corridor, puis s’appuya à la rambarde du grand escalier, jetant un regard vers le hall en contrebas. « LEO », répéta-t-elle encore. Sa voix se répercuta en écho. Bientôt une jeune fille brune jaillit d’une porte latérale. « T’es malade de hurler comme ça ? », s’énerva-t-elle. Louve fronça les sourcils. « Tu n’as pas vu Leo ? On devait jouer ensemble mais je ne le trouve pas », répondit la petite brune. Lorenza eut un sourire glacial. « Louve, il serait temps que tu le comprennes. Toi et Leo, ça n’existe pas. Il n’y a pas de nous, pas de ensemble. Il n’y a que toi, et nous, Leo et moi », expliqua-t-elle lentement. « N’importe quoi. Il n’est pas comme toi, lui il m’aime bien », répliqua Louve, féroce. Lorenza haussa les épaules. « C’est toi qui le dis, pas moi. Mais Leo n’est pas ton frère », acheva-t-elle en tournant les talons. Louve fit la moue. Elle se fichait bien de ce que pouvait faire ou dire sa chère demi-sœur. Mais ça n’empêchait pas d’avoir des envies de meurtre 95% du temps passé en sa compagnie.
dix-huit août 2005, Chelsea, Résidence d’été des Aspen - Liz étouffa un rire. « James arrête », s’exclama-t-elle tout bas. James lui planta un nouveau baiser dans le cou. « Pourquoi ? », soupira-t-il lorsqu’elle le repoussa légèrement. « Parce que les bonnes choses ont une fin. Et parce que les enfants vont arriver et que je n’ai pas envie qu’ils te voient ici », répliqua Liz en se redressant sur le lit. Elle rajusta la manche de son haut et se dirigea vers la grande fenêtre, écartant les rideaux pour laisser entrer la lumière. Elle revint vers le lit et remit sa première chaussure, lorsque James l’attrapa par la taille et la fit basculer sur le lit. « Ben moi je suis pas d’accord. Et pourquoi elles devraient avoir une fin ? », rétorqua James. Liz éclata de rire et l’embrassa. « D’accord, mais juste cinq minutes », soupira-t-elle. Au même moment, dans l’aile opposée de la grande demeure, Louve défaisait ses bagages. Elle rentrait tout juste d’une longue période passée dans une pension privée pour jeunes filles, et portait encore son uniforme. La jeune fille, âgée de quinze ans, était ravie de pouvoir enfin s’accorder des moments de liberté. Elle n’avait pas encore vu sa mère, mais se doutait qu’elle était quelque part dans la maison. Bah, elle allait forcément la croiser. La maison était toute à elles. Elias était une fois de plus absent, et Lorenza avait poliment décliné l’invitation, préférant se rendre à Paris en compagnie du fils du maire de New York. Ben tiens, elle visait toujours haut, avait pensé Louve, en soupirant. Quant à Leonardo, elle ne savait pas bien ce qu’il avait trouvé comme prétexte, mais elle était déçue qu’il ne soit pas là. Louve ouvrit la grande fenêtre et fit deux pas sur le balcon, profitant du soleil. C’est alors qu’elle remarqua que la fenêtre d’en face avait désormais les rideaux ouverts. La jeune fille fronça les sourcils puis fit volte-face pour s’engouffrer dans sa chambre, claquant la fenêtre avec rage. Guillerette, Liz frappa à la porte de sa fille, le cœur léger. James avait filé, et maintenant, elle pouvait se consacrer entièrement à la prunelle de ses yeux. « Tu dors ma puce ? », s’enquit-elle en ouvrant doucement la porte. Louve était couchée sur son lit, dos à la porte. Elle aurait eu envie de faire semblant. La jeune fille avait envie de confronter sa mère avec ce qu’elle avait vu. Mais cela la dégoûtait tellement qu’elle aurait voulu ne plus jamais, jamais y penser, et encore moins en parler. « Non », lâcha-t-elle finalement. Liz referma la porte derrière elle et vint s’assoir à côté de sa fille. « Alors, comment va mon bébé ? », se réjouit Liz. « Tu crois vraiment que je peux aller bien ? Alors que je viens de voir ma mère en train de tromper mon père ? », explosa Louve. Il y eut un long silence. Liz, choquée, observait sa fille. « Je… Louve… » « Arrête de vouloir faire comme s’il ne s’était rien passé ! Je pensais qu’on était plus proches que ça ! C’est qui ce type ? Pourquoi t’as trompé papa ? », s’écria Louve. Liz baissa la tête. « Chérie… Ecoute-moi... », soupira –t-elle. Mais sa fille n’entendait pas s’arrêter aussi facilement. « Non, toi tu vas m’écouter. Alors comme ça, toi qui as toujours prôné l’intégrité, tu préfères tromper l’homme qui partage ta vie, et me dire que ce n’est rien ? T’imagines sérieusement que je vais en rester là ? Putain maman, tu veux briser notre famille ? » « Je ne compte pas divorcer », répondit posément Liz. Louve n’en revenait pas. « De mieux en mieux ! Tu n’as même pas le courage d’assumer ta connerie ? » « Ma connerie s’appelle James. Et ton père le sait parfaitement ». Il y eut un long silence. Louve aurait facilement vomit tant sa mère la dégoûtait, tant la situation la dégoûtait. « Mais… mais comment tu peux lui faire ça ? », murmura Louve, incrédule. « Je ne peux pas divorcer, chérie. Ca ne servirait à rien... », expliqua Liz. « Et pourquoi ? Parce que tu perdrais tout ton fric ? », explosa Louve. « Tu ne peux pas comprendre… Louve, je suis malade ».
huit janvier 2010, Londres – Louve croisait les bras sur sa poitrine, tremblante. Son épais manteau ne parvenait pas à la réchauffer. Du plus loin qu’elle se souvenait, elle n’avait jamais vécu un début d’année aussi triste. Une larme roula sur sa joue et elle l’essuya d’un revers de sa main gantée. Un nuage de buée se formait au rythme de sa respiration. Si ça n’avait tenu qu’à elle, elle serait restée auprès de la tombe, nuit et jour. Si seulement cela pouvait atténuer son chagrin. Mais même ça, elle en venait à penser que ça ne la rendrait pas moins malheureuse. Liz était morte deux jours plus tôt, usée par une maladie obscure qui l’avait rongée pendant cinq longues années, l’affaiblissant un peu plus à chaque Noël. Louve avait pourtant fait ce putain de vœu, le 31 à minuit. Elle avait tant espéré que la santé de sa mère, à défaut de revenir à la normale, lui fasse tenir encore un an. 365 journées. Et voilà que quatre jours après, Liz n’était plus de ce monde. Comme si son vœu avait, en plus de n’avoir servi à rien, précipité la mort de sa mère. Un sanglot secoua Louve. Avant que Liz ne meurt, quelques semaines plus tôt, elle avait proposé à sa fille d’entreprendre les recherches nécessaires afin de retrouver sa famille biologique. Louve avait toujours su qu’elle était une enfant adoptée ; Liz ne le lui avait jamais caché. Et c’était ce qui avait toujours fait leur complicité, elle en était sûre. Mais désormais, la jeune femme savait ce que ça faisait de perdre une mère. Elle en ressentait une douleur atroce, qui la persécutait nuit et jour, sans répit. Alors maintenant elle doutait. Elle ne savait pas si elle voulait prendre le risque de perdre encore une mère.
Dernière édition par Louve M.-A. Aspen le Sam 10 Nov - 21:50, édité 1 fois
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Sam 10 Nov - 19:08
Rebienvenuuuuuuuuuue ! \o/ J'adore ton gif. *_*
Dernière édition par Kayla M. Worthington le Sam 10 Nov - 19:34, édité 1 fois
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Sam 10 Nov - 19:17
have a break, have a kit kat re-bienvenue ma camille oh god et shenae, tu sais ce que j'en pense hun et puis le pseudo bref
sinon j'ai eu un petit rire quand j'ai lu "Cavendish Medical Center"
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Sam 10 Nov - 19:18
shenae grimes rebienvenuue parmi nous
et puis le pseudo et bref...
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Sam 10 Nov - 19:21
Re-Bienvenue Bon courage pour ton perso
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Sam 10 Nov - 19:22
Adrian N. L. Cavendish a écrit:
have a break, have a kit kat re-bienvenue ma camille oh god et shenae, tu sais ce que j'en pense hun et puis le pseudo bref
sinon j'ai eu un petit rire quand j'ai lu "Cavendish Medical Center"
Merci Mo. Ouais non, je pense pas à Adrian tout le temps
Raleigh A.Z. Schmidt a écrit:
shenae grimes rebienvenuue parmi nous
et puis le pseudo et bref...
Merci
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Sam 10 Nov - 19:27
ah ouais, tu remercie pas les autres en faite, je retiens
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Sam 10 Nov - 19:31
J'avais pas fait gaffe, shame on me
Merci
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Sam 10 Nov - 19:39
Rebienvenue
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Sam 10 Nov - 19:56
Re Bienvenue
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Sam 10 Nov - 20:30
Re-bienvenue Shenae
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Sam 10 Nov - 21:10
Rebienvenue parmi nouuus. J'aime beaucoup ton pseudo.
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Sam 10 Nov - 21:43
Re-bienvenue parmi nous Excellent choix d'avatar
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Sam 10 Nov - 23:00
Bienvenue parmi nous
Cheyenne L. Pearson
Empire State of Mind
if you're going through hell, KEEP GOING.
▌INSCRIT LE : 14/01/2012
▌MESSAGES : 5706
▌AGE DU PERSO : 25
▌ADRESSE : 2515 Lexigton Avenue #402; Manhattan.
▌CÉLÉBRITÉ : Freida Pinto.
▌SMALL IDENTITY PHOTO :
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Sam 10 Nov - 23:36
re-bienvenue
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Dim 11 Nov - 1:17
re bienvenue bon courage pour ta fiche (mon n'amoureux )
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Dim 11 Nov - 1:26
rebienvenue à toi & bon courage pour ta fiche très bon choix
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Dim 11 Nov - 1:28
rebienvenue parmi nous ♥
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Dim 11 Nov - 12:08
Bienvenue, bienvenue. ♥
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Dim 11 Nov - 12:44
Shenae :brigitte: Bienvenue!
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Dim 11 Nov - 12:55
Welcome
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Dim 11 Nov - 13:58
(re) Bienvenue !!
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Dim 11 Nov - 16:21
LE NOM, L'AVATAR, BREF REBIENVENUE CHEZ TOI
SHENAE GRIMES
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: Louve ★ Have a break... Dim 11 Nov - 16:40