→ Il ne fallut que quelques minutes à peine pour qu'il se retrouve près de moi, m'entourant de ses bras protecteur et encore humide. Je l'avais prédis, je le savais qu'il ne résisterait pas à l'envie de me rejoindre, de me faire voir qu'il était là près de moi pour me relever si toutefois je tombais. Est-ce que je devais interpréter cela comme étant de la faiblesse ou était-ce seulement une marque d'amour? Peu importe, ce n'étais ni l'endroit, ni le moment de penser à cela. J'étais bien, là contre son cœur, entouré de ses bras réconfortant et rassurant alors pourquoi me tracasser pour des choses complètement inutile? Un soupir d'aise m'échappa et lentement ma tête rejoint son épaule, trouvant sa place habituelle au creux de celle-ci, comme si elle avait été confectionner pour épouser à la perfection la forme de ma tête. Cette simple pensée me fit sourire alors que mon visage venait se nicher au creux de son cou où je déposai quelques petits baisers humides et chaud, mélanger à mon souffle brûlant. Pourtant quelque chose semblait le tracasser, plus les secondes défilaient, plus il resserraient son emprise autour de moi, réveillant par le fait même une certaine douleur causée par les coups donner un peu plus tôt. Était-il en colère, avait-il peur? Toute mes incertitudes s'évaporèrent en une fraction de secondes quand ses lèvres vinrent se poser sur les miennes. Cœur battant, je m'empressai de répondre à cette marque d'affection avec envie, caressant sa joue de ma main libre pour ajouter à cet échange une touche de tendresse supplémentaire. Bien des gens seraient jaloux de notre relation, de notre amour, de cette proximité indécente qui nous liais désormais … mais je les emmerdais ces gens. Je l'avais enfin, Audric … il était à moi et personne ne pourrait jamais me l'enlever, non.

Lorsqu'il prit parole, mon cœur loupa un tour. Pourquoi est-ce qu'il me disait ces choses là? J'essayais d'analyser rapidement le pourquoi du comment il '' S'ouvrait '' de la sorte, surtout après que nous ayons fait l'amour et que je lui aie clairement avouer mes sentiments... Qu'est-ce qu'il lui prenait tout à coup de jouer les sentimental alors que ce n'était pas du tout son genre d'habitude? « Je... t'appartiens déjà Audric. Je n'ai pas l'intention de m'enfuir rassure toi. » Mes paroles se voulaient rassurante malgré le fait que je sois toujours sous l'effet de la surprise. Que rajouter de plus dans ce genre de situation? Devais-je lui rappeler qu'à toute les fois c'était lui qui fuyait et non moi? Que c'était à moi de m'inquiéter plutôt qu'à lui? Non sa ne servirait à rien après tout, ces choses là faisaient parti du passé, bien qu'elles foutent un doute dans mon esprit à présent. Et si je n'étais qu'une passade pour lui? Que d'ici quelques jours ils se retrouverait dans le lit d'un autre comme il l'avait toujours fait? Entre nous ça n'avait toujours été que du jeux, qu'est-ce qui me faisait croire que ce n'était plus le cas aujourd'hui? Son étreinte se desserra et en moins de temps qu'il n'en faut pour dire '' je t'aime '' je m'étais retrouver face à lui. Mon regard se perdit automatiquement dans le sien, ne laissant rien paraître de tout ce qui se passait à l'intérieur de moi. Toute mes craintes et mes incertitudes, j'allais les garder pour moi, quitte à me détruire d'avantage. Mes yeux se refermèrent.

Sans répliquer, je me laissai guider jusqu'au lit, prenant place dans les draps propre. Je n'avais aucunement l'intention de dormir et encore moins l'envie, mais agissait selon le bon vouloir de mon amant sous peine de le frustrer ou quoi que ce soit d'autre. J'allais simplement me contenter de lui tenir compagnie jusqu'à ce qu'il s'endorme après quoi j'irais prendre ma dose afin de pouvoir le rejoindre au pays des rêves. Jamais je ne m'endormais sans m'avoir piquer, non … impossible. Si je ne le faisait pas, mon corps criait panique, il s'affolait et à chaque fois je faisais des cauchemars encore pire que ceux que je faisais avant. Lentement donc, je vins épouser les formes du corps de mon amour, me collant autant que possible contre lui. Une de mes mains entreprit de lui caresser doucement les cheveux alors que mes lèvres venait déposer des dizaines de petits baisers le long de sa nuque jusqu'à ses épaules. Lorsque je sus qu'il c'était endormi, je me relevai doucement, sans faire trop de bruit, ni mouvements brusque pour ne pas le réveiller et me dirigea vers mon sac. Je déplaçais délicatement chaque morceau de vêtements qui se trouvait sur mon chemin jusqu'à ce que je tombe sur un de ces fameux sac contenant le liquide de ma terrible dépendance. Je le saisit sans faire trop de bruit et allai m'installer au bout du lit pour être certain qu'il ne me voit pas faire ce genre de chose si toutefois il se réveillait. J'ouvris donc le sachet, pour en ressortir le contenu que je déposai au sol, puis releva la tête vers la porte. Dans un soupir, je me relevai et alla la barré pour être certain que personne ne me surprenne et me confisque tout mon matos. L'esprit tranquille, je regagnai ma place au sol, dos appuyé contre le lit et mit en place l'élastique noir autour de mon bras, juste au dessus du creux ou il y avait la peau sensible. Lorsqu'il fût en place, je me saisit de la seringue, dégagea l'aiguille de sa protection et la fit pénétrer doucement à l'intérieur d'une de mes veines. Mon visage se crispa sous la légère douleur causé par l'aiguille, alors qu'il retombait sur le coté pour ne pas voir la suite. Mon doigts appuya finalement sur le réservoir, délivrant ainsi le produit dans mes veines. Automatiquement je ressenti un énorme soulagement s'emparer de mon être. Mes yeux se refermèrent lentement alors que je dégageait la chose de mon bras pour la déposer dans la poubelle juste à côté avant que mon corps ne tombe lourdement contre le sol. Cette sensation de brûlure ...cette douleur intense, ce bien être instantané, je divaguais. Je ne faisais plus la différence entre le bien et le mal, j'étais ailleurs dans un monde ou moi seul pouvait aller. Mon corps frémissait, tremblait alors que mes yeux se remplirent de larmes. Pourquoi j'avais fait ça? Je repensais à Audric qui dormait paisiblement sur le lit, me maudissant de devoir lui faire subir cela. « Pardonne moi ...» À ces mot, je me laissai emporter par les ténèbres, pendant que les larmes continuait de ruisseler le long de mon visage.

→ JILLY DIT OUI.