LYLA & JAMES ❝ welcome to the world serena ❞

« Elle est petite, va doucement Lyla. Il faut partager. » Levant les yeux d'un air exaspéré vers mon frère, je tournais la tête vers sa mère en espérant que celle-ci prenne ma défense : fail. Alors que j'étais le centre du monde dans la famille, il fallait qu'un bébé vienne perturber tout cela trois ans plus tôt, que Serena grandisse et commence à me piquer mes jouets sans que je ne puisse rien y faire ou dire. Parce qu'il fallait partager, bien sur. Je détestais ce mot plus que tout et n'appréciais pas plus ma nièce qui obtenait toute l'attention de mon grand frère alors qu'il nous revenait à présent très rarement. « Les billets d'avions sont réservés, nous repartons dans une semaine. » annonce-t-il à ma mère qui semble perdre pieds. Je grimace dans un premier temps en sachant parfaitement qu'il va me manquer, mais l'idée qu'il éloigne la petite peste avec lui me réconforte rapidement, il n'y a pas de places pour deux princesses sous ce toit. Maman répète que je suis égoïste, je n'ai aucune idée de ce qu'elle entend par là mais je suppose que c'est vrai, peu importe sa signification et je ne m'en cache pas. Je veux retrouver son attention, celle de mon père et voir James quitter les lieux en compagnie de sa fille et sa femme - que j'aime sans doute encore moins que Serena. « Elles partent avec toi? » Je pose mon regard successivement sur Serena et sa mère, m'assurant de récupérer ma tranquillité bientôt. Il ne manquerait plus que ça, qu'il parte et nous les laisse ici « Oui. Tu pourras venir une fois si maman est d'accord. » Je lui souris avant d'agiter la tête de droite à gauche, je n'aime pas l'avion et il m'a raconté qu'il avait beaucoup de temps à l'intérieur de l'un d'eux, non merci. Et puis ici, je reste sur mon domaine, même si je n'ai pas grand chose à dire il s'agit de ma chambre, mes affaires, mes jouets... et je n'ai pas envie de finir chez eux, là ou Serena est reine et dirige. Jalousie quand tu nous tiens.

LYLA & LEAH ❝ good oz' days - sydney here we go ❞

« Je sais que ça ne te plait pas, mais il faut préparer ta valise mon ange. Demain on prend l'avion, tu vas adorer ça, tu verras. » Qu'est ce qu'ils ont tous à me répéter que je vais adorer cela? La simple idée d'être suspendue si haut dans un appareil me panique totalement, je refuse de monter à bord mais on ne va pas vraiment me laisser le choix. Le médecin trouve ça étrange parce qu'un enfant n'a généralement pas conscience du danger, et bien j'ai 11 ans et je peux vous dire que je le vois, en grand, en large. Comme si un énorme panneau m'indiquait - me hurlait - de ne pas céder. « Papa est déjà à Sydney et ne reviendra pas, ne me dis pas que tu n'as pas envie de le voir? » Combien d'arguments allait-elle encore me citer pour que je lui adresse un sourire rassuré? Ça n'arriverait pas! Oui je voulais rejoindre mon père mais j'étais terrorisée, c'était sans compter la peine de quitter mes amis et les Hyland, nos voisins depuis toujours - du moins aussi loin que je pouvais m'en souvenir. J'eus ensuite le droit à l'histoire de ma naissance dans cette même ville et donc le fait que j'étais déjà montée à bord d'un avion, que je me portais bien, blablabla. Ils étaient inconscients de mettre un bébé à bord d'un boeing, m'abandonner aurait été une excellente idée, voir rester là-bas puisqu'on y retournait finalement. Je finissais par monter rassembler mes affaires par dépit et déposait le tout dans le hall à l'aide de Cristina, qui ne nous accompagnait même pas. Elle m'avait beaucoup appris, pratiquement élevée lorsque maman était absente et personne ne semblait se soucier du fait qu'on ne la verrait plus alors qu'elle faisait partie intégrante de ma vie. « Tout est là, Cristina a emballé le reste de mes affaires pour l'association... Pas faim, je peux aller me coucher? » Ma mère m'adressait un signe positif avant de m'embrasser et me laisser filer. J'avais obtempéré, préparé sagement les affaires que je voulais emporter et celles que nous donnions à des inconnus - ce qui me révoltait aussi d'ailleurs - elle ne pouvait pas en plus m'obliger à souper. J'avais besoin de sommeil, même si je savais parfaitement que je ne le trouverais pas cette nuit, j'étais bien trop stressée pour ça.

LYLA & LEAH ❝ say goodbye to your dreams ❞

« On va te garder une nuit en observation en cas de commotion, tu as quand même subit un gros choc à la tête. » Je haussais les épaules, me moquant parfaitement du bleu qui me recouvrait la moitié du visage, me donnant des airs d'enfant battu. La seule chose qui m'intéressais était mon genou et c'en était fini. J'en arrivais presque à regretter de m'en être sortie. Mourir sur une planche aurait été une excellente fin, une fin qui ne m'imposerait pas cette douleur aujourd'hui. Après diverses informations données à ma mère - puisqu'il constatait bien que moi je ne l'écoutais plus depuis longtemps -, l'orthopédiste sortait finalement de la chambre alors que Leah se précipitait déjà sur moi. « Ça aurait pu être bien pire ma chérie. Tu es en vie, l'opération s'est bien déroulée. T'imagines un peu la frayeur que tu nous a fait? » Sincèrement? Je me moquais éperdument de la crainte qu'avait pu ressentir mes proches suites à cet accident en comparaison à la peine que je ressentais mois, c'était égoïste, et bien tant pis. Je ne voyais qu'une chose et celle-ci était la fin de ma carrière, mes rêves qui s'envolaient alors que j'avais trouvé ma voie. « Parce que maintenant tu es rassurée peut-être? Ma vie est finie, ma carrière envolée. Fini la compétition, fini l'entrainement, je ne prendrai plus jamais une seule vague! Arrêtez de tous agir comme si c'était un miracle que je sois en vie, parce que c'est juste l'enfer! » Tout le monde se réjouissait de la réussite de mon opération, personne ne semblait réaliser les conséquences de celle-ci. Si bien sur qu'ils le voyaient, c'était simplement que ça n'avait aucune importance à leurs yeux, tant que leur précieux bébé était toujours de ce monde, ses rêves n'avaient pas beaucoup d'importance. Le fait est que pour le moment, je n'arrivais pas à penser de la même façon qu'eux, à relativiser. La colère et la tristesse devenaient mes meilleures amies, je n'avais même pas envie de faire le moindre effort pour sortir de cet état, de ce "mode automatique" comme le disait mon frère. Il allait me falloir du temps pour dire adieu au surf ainsi qu'à la compétition. Le tennis? Fini aussi, tout comme le softball. Tout ce que j'aimais par dessus tout, ce pourquoi je vivais chaque jour avec une réelle excitation, à présent je devenais simplement Lyla, une banale étudiante et plus une championne. La vie de rêve les amis.

LYLA & ARIA ❝ New York State of mind ❞

« Ok, promets moi de ne pas essayer de me faire changer d'avis, parce que c'est inutile... et pas de larmes. » J'observais Aria qui me savait présente pour une grande nouvelle, tout en énumérant mes objections. La quitter allait être le plus difficile, elle était d'ailleurs l'unique personne qui avait fait balance dans ma décision mais j'avais fini par faire mon choix. « Je rentre à New York. Pour y vivre. » annonçais-je d'un ton assuré même si je doutais toujours que ce soit une bonne idée. Depuis l'accident, je n'avais plus trouvé aucun charme au continent océanien qui me rappelait mon incapacité chaque jour. J'avais vécut 8 ans à New York et me souvenait de la peine que j'avais eut à quitter la grosse pomme, c'est que ma vie là-bas me plaisait, même si je n'en avais plus vraiment de souvenirs. Le soleil allait manqué à ma peau, Aria et mes parents à mon cœur, mais il était grand temps de prendre un nouveau départ. uc.

Lyla R. Hyland-Monroe a écrit:

Merci tout le monde

& oui Wenouh je ramais depuis des mois avec elle - à vrai dire depuis près d'un an, à ma ré-inscription en janvier -, j'ai essayé pas mal de trucs pour la relancer et rien, donc je me lance avec une nouvelle princesse en dernière chance pour ne pas vous quitter