Well... It's my story...

GOLD COAST, AUSTRALIE 7 août 1997, sept ans (+) Un cri. Un cri perçant, le genre de cri qui vous transperce les tympans en quelques secondes. Quelques secondes s'écoulent avant qu'elle puisse voir arriver sa petite princesse débouler dans la cuisine en pleurs. La mère sait pourquoi elle pleure, mais elle attendra que sa princesse lui explique, entre deux sanglots, la situation. « Maman! Maman! Matthis n'arrête pas de me voler ma poupée ! » Un petit temps s'écoule avant de voir apparaître le frère jumeau d'Erikhat, Matthis. - « Non, c'est même pas vrai, maman ! » Le jumeau vient se placer près d'Erikhat qui le fixe avec une moue sur le visage et les bras croisés - « Menteur ! » « Celui qui le dit, celui qui l'aie » La blondinette tire la langue à son frère et se tourne vers sa mère qui fixe ses deux jumeaux d'un œil amusé. « Les enfants, cessez de vous chamailler ça ne sert strictement à rien... » Obstinée, Erikhat coupe la parole à sa mère pour montrer son désaccord - « Mais mamaaan... Les yeux de la mère de famille se pose sur sa petite fille qui se tait immédiatement en esquissant un petit sourire - « Mais, Matthis cesse immédiatement de voler la poupée à ta sœur ce n'est pas un comportement de gentleman. Et puis, Erikhat arrête de taquiner ton frère avec ta poupée Mathilda. » Voilà. Tilda vient de démontrer une nouvelle fois comment cesser une dispute entre frères et sœurs avec seul moyen, les mots. Tilda fait un sourire à ces enfants pendant que ceux-ci tournent les talons et retournent dans leur salle de jeux. - « T'es un gros bébé Erikhat ! » « Celui qui le dit, celui qui l'aie » Pour une deuxième fois en moins d'une heure, la blondinette tire la langue à son frère jumeau qui fait pareil qu'elle. Durant le trajet du retour à leur salle de jeux, les deux jumeaux se sont ignorés jusqu'à ce qu'ils soient tous les deux chacun dans leurs coins de jeux. Erikhat avec ces poupées et Matthis avec ces voitures. « Maman... » Elle crie. À plein poumons. Et elle ne comprend pas ce qui arrive à Matthis, mais elle sait qu'il souffre, elle le sait parce qu'elle peut le ressentir aussi. Vous savez lorsque les gens disent que les jumeaux sont connectés d'une manière quelconque, ils n'ont pas tort. « Matthis ! » Elle secoue son frère de sept ans en criant son prénom, mais rien ne se passe. Rien. Terrifiée, Erikhat se relève d'un bond et court jusqu'à la cuisine où elle trouve sa mère. « Maman, Matthis... » « Qu'est-ce que j'ai dit à propos de ta poupée Erikhat ? » La mère se retourne pour sa fille et elle constate bien qu'il y aie quelque chose qui cloche. « Maman, Matthis est couché sur le sol... Les yeux fermés ! » En lâchant le bol de verre qu'elle tient dans les ses mains, Tilda s'empresse de rejoindre la pièce des enfants et c'est au tour de la mère de famille de crier pour que son petit garçon se réveille. Dans un certain désespoir, la mère se dépêche de trouver le téléphone le plus près et compose le numéro de l'ambulance en criant comme une dingue puis elle s'empresse de composer celui de son mari en pleurant à chaudes larmes. Durant ce moment, Erikhat est resté dans son coin, mais elle profite de l'éloignement de sa mère pour s'approcher de son jumeau, s'agenouiller auprès de lui et de lui prendre la main.

GOLD COAST, AUSTRALIE 11 mai 2001, onze ans (+) « Ma chérie, tu sais bien que ce n'est en rien ta faute si moi et ton père nous nous séparons » Le regard fermé, les lèvres pincées et les sourcils froncés, elle fixe sa mère alors qu'au fond elle a une très grande envie de fondre en larmes et de supplier ces parents pour ne pas qu'ils se séparent, mais Erikhat ne fera rien. Pas devant ces parents. « Tilda, veux-tu bien la laisser tranquille... Ce divorce ne concerne que nous deux ! » déclare d'un ton froid son père en vidant son verre de whisky d'un trait pour ensuite se resservir du whisky dans le même verre. « Va dans ta chambre ma puce ! » Sa mère l'embrasse sur le front, retourne dans le bureau de son mari en fermant la porte. Erikhat ne bouge pas de l'endroit où elle se trouve, bien décidée à ne pas bouger de cet endroit. Elle a envie de savoir ce qui arrivera à la conclusion. Elle veut savoir pourquoi ces parents devraient divorcés alors qu'ils sont mariés depuis tant d'années. Elle veut des réponses aux nombreuses questions qui s'entremêlent dans sa tête. « Arrête de faire ta victime Tilda, ça ne fonctionne plus avec moi cette comédie ! » La mère éclate de rire et Erikhat sait que son frère se fâchera d'ici très peu si sa femme ne cesse pas de rire. « Et toi quand vas-tu cesser de me faire croire que tu n'es jamais allé voir ailleurs ? » « J'ignore de quoi tu parles... » « Arrête de te foutre de ma gueule Ed, tout le monde est au courant de ton adultère... Et tu sais ce que j'ai appris la semaine dernière ? Ta putain de maîtresse est tombé enceinte de toi, salopard ! » Erikhat sursaute. Le verre de vitre de son père vient de rencontrer le mur qui se trouve derrière sa mère. Comment le sait-elle ? Elle a entendu sa mère crier pour ensuite faire comprendre à son futur ex-mari qu'il est fou et qu'il a besoin d'aide. « Je m'arrangerais pour que tu ne puisses plus voir tes enfants Ed, crois-moi ! » D'un mouvement, Erikhat se dirige vers les escaliers qu'elle monte rapidement puis elle s'arrête en haut des escaliers pour regarder sa mère sortant du bureau de son père, furieuse. Elle ne regarde pas sa mère se diriger vers le salon, non, elle regarde son père qui regarde par la fenêtre, les mains sur les hanches. Déglutissant difficilement, elle se relève et se dirige vers la chambre de son frère. Couché sur son lit, Matthis lit un livre. Sa jumelle saute sur son lit et se réfugie dans ses bras, larmes aux yeux. - « Je t'avais prévenu de ne pas écouter aux portes Erikhat et qu'est-ce que tu as fait ? Tu as entendu la dispute de nos parents ! » Elle avale sa salive, inspire profondément - « Je sais Matt, mais papa il a trompé maman ! Et il va avoir un nouvel enfant ! » Son frère rit légèrement et continue de lire son livre.

LOS ANGELES, CALIFORNIE 8 décembre 2006, seize ans (+) STATUT : Erikhat a le cœur brisé. Pour une fois depuis le divorce de ces parents, Erikhat a ouvert son cœur à une personne qu'elle pensait pouvoir aimer encore plusieurs années. Cependant, le destin semble en avoir décidé autrement. Elle a été amoureuse. Amoureuse d'un amour inconditionnel et elle était certaine que cet amour ne lui ferait jamais de mal. Elle avait tort. Et aujourd'hui, elle a le cœur brisé et elle sait que plus jamais elle ne pourrait aimer quelqu'un comme elle a aimé cette personne. Elle s'appelait Alexei. Alexei Q. Stephenson. Elles partageaient une passion en commun. La danse. Toutes les deux exprimaient leurs émotions par la danse et grâce à cette passion, Alexei & Erikhat s'entendaient bien. Erikhat se sentait bien avec Alexei. Elle avait l'impression qu'elle comptait pour quelqu'un et (enfin!) elle avait une personne à qui se confier sans gêne. Alexei, cette demoiselle qui comptait beaucoup aux yeux de la blondinette. Alexei, la première femme qu'elle a embrassé. Alexei, la seule femme qui a fait battre son cœur d'une manière différente. Alexei, son premier amour. Puis, un jour Alexei n'est pas venue aux répétitions de danse, puis le jour suivant elle n'a pas pointé le bout de son nez. Deux semaines se sont écoulées avant que Erikhat puisse se rendre compte que son premier amour avait déménagé et avait quitté Los Angeles sans le dire à Erikhat. La blondinette eut le cœur brisé à un tel point qu'aujourd'hui, elle n'arrive plus à accorder son amour à quiconque.

LOS ANGELES, CALIFORNIE 24 avril 2010, vingt ans (+) Replaçant la bandoulière de son sac à main Chanel, Erikhat tourne la poignée et pénètre chez sa mère et son beau-père des huit dernières années. « Erikhat ? Erikhat, c'est toi ma chérie ? » Secouant la tête, Erikhat passe devant la cuisine sans y faire un détour et monte les escaliers rapidement tout en précaution afin de ne pas faire tomber le petit muffin qu'elle tient dans ses mains. « Erikhat, tu pourrais au moins dire bonjour ! » La blonde s'arrête dans les escaliers, retire ses lunettes de soleil & fixe sa mère en fronçant les sourcils. « Au revoir ! » Elle continue de monter les marches pour ensuite se diriger vers la chambre de son frère. Lorsqu'elle entre dans sa chambre, elle referme derrière elle - « Joyeux vingtième anniversaire mon jumeau ! » Un sourire triste s'affiche sur les lèvres de la blonde lorsqu'elle voit son frère allongé sur son lit. « Erikhat ! » Une petite lueur de bonheur s'affiche dans les yeux de son frère jumeau et dans un silence pesant, Erikhat s'approche du lit où est étendu son frère pour finalement s'y installer auprès de Matthis. « Joyeux anniversaire mon unique jumelle » Erikhat déteste voir son frère dans cet état et elle se demande combien de temps elle pourra tolérer l'image de son frère constamment couché dans son lit. « J'ai apporté un muffin avec une chandelle dessus. Souffle dessus Matthis ! » « Tu souffles avec moi Erikhat, on est des jumeaux ! » Erikhat renifle et elle se tourne vers son jumeau en lui faisant un léger sourire. « À trois, d'accord ? » Son frère hoche la tête en affirmation et avec ses doigts elle fait le décompte. Lorsque trois de ces cinq doigts sont levés, elle et Matthis souffle sur la bougie qui se trouve sur le muffin puis ensuite Matthis & Erikhat mange le muffin dans le silence. Une heure s'écoule avant que la porte s'ouvre laissant entrevoir la mère des deux enfants. « Erikhat, pourrais-je te parler quelques instants s'il-te-plaît ! » Dans un soupir, la blonde se lève et suit sa mère en dehors de la chambre de son frère. - « J'aimerais qu'à l'avenir tu sois plus cordiale avec moi et Calvin, Erikhat ! » C'est la goutte qui déborde et Erikhat éclate de rire devant sa mère puis lorsqu'elle s'arrête enfin elle voit la mine offusquée de sa mère. - « J'aimerais beaucoup, mais ça me tue de voir comment tu peux être aveugle quand Calvin est dans les parages ! » Le ton d'Erikhat est froid, cinglant et tranchant et Erikhat se rappelle le ton qu'avait pris son père pour couper la parole à sa mère il y a de cela de nombreuses années. « Erikhat, je te trouve impolie envers moi et tu vas changer de ton immédiatement ! » Erikhat croise les bras sous sa poitrine et regarde sa mère sans expression sur le visage. « Et moi j'aimerais que tu ouvres les yeux quant à Matthis ! Il souffre Tilda... » « Je n'y peux rien Erikhat, mais tu sais Matthis suit de très bons traitements ! » « Non, Tilda ça ne fonctionne pas. Matthis souffre, un point c'est tout ! » Encore une fois, le ton est froid et tranchant. - « Parle-moi sur un autre ton Erikhat ! » La colère prend possession du visage d'Erikhat qui a une envie de tout faire exploser autour d'elle. - « Tu sais quoi ? Non, je ne changerais pas de ton puisqu'il semble que ce soit la seule façon dont tu puisses comprendre Tilda ! » La main de Tilda va rencontrer la joue d'Erikhat qui sursaute sous le coup. « T'es cinglé ou quoi ? » « Erikhat ! Erikhat... » La voix de son frère est un murmure. Un simple murmure que très peu de gens entendent du deuxième étage. Furieuse, elle tourne les talons et remonte les escaliers pour de nouveau rejoindre la chambre de son frère. - « Erikhat, calme-toi ! » D'une main rageuse, elle empoigne son sac à main et fixe son frère, larmes aux yeux. « Tu souffres Matthis, ne te voile plus la face... « Erikhat... La blonde lève une main pour stopper son frère de parler - « Je le sais Matthis, je suis ta jumelle. Je t'aime, je t'aime tellement que ça me déchire le coeur de te voir comme ça. Je t'aime Matthis, je suis désolée, mais je quitte Los Angeles. » La blonde ne laisse pas le temps à son frère de répondre qu'elle a déjà quitté sa chambre.

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Erikhat S. Miller a écrit:

Heaven, tu crois ? On va bien voir