Sujet: we must be killers, children of the wild ones + (jack) Mer 23 Jan - 9:23
FEAT. DYLAN O'BRIEN
Jack Travis HEMINGWAY
21 ans → Né à New York le 15/09/1991 → Dealer, officiellement employé à mi-temps dans un garage. célibataire → hétérosexuel → membre des Rebels.
And who am i ?
★Quelles sont tes caractéristiques? → Regardez-le. Il a l'air spécial ? Non, hein ? Il a l'air tout à fait normal. Pourtant il est particulier, oh oui. Jack n'est pas "normal", Jack ne va pas avec son physique passe-partout et son sourire d'homme honnête. Jack est particulier ne serait-ce que parce qu'il est né. Comme tout un chacun oui, je sais. Mais lui il n'aurait pas dû naître. Encore moins naître en double. Il est particulier parce qu'il a toujours un moyen de retomber sur ses pieds. Et ce moyen c'est Azaria. Elle aussi elle a l'air normale, innocente. Mais les jumeaux Hemingway ne sont pas normaux. Non désirés, ils se sont élevés comme ils le pouvaient parce qu'un couple qui partait à vau-l'eau n'était pas capable de le faire. Les jumeaux Hemingway ils ont grandi en se taisant à propos des mecs qui jouaient à cache cache dans la penderie de leur mère, en se taisant à propos des billets qui glissaient des livres de leur père. De simples enfants de boulanger, mes fesses oui ! Les jumeaux Hemingway ils sont spéciaux avec leurs addictions, leurs jeux. Oui, Jack a une petite habitude, la cocaïne. Bah quoi ? Je vous avais dit qu'ils étaient pas aussi blancs qu'ils en avaient l'air, soyez pas surpris. Toujours une cigarette, un stylo, une paille ou ce que vous voulez au coin de la bouche, l'air d'un garagiste normal, on croirait pas. Mais vous croyez mal. "Un gamin sympathique, passionné de voitures depuis tout petit !" qu'il vous dirait son patron. Lui aussi il croit mal. Son truc c'est la drogue, la violence, le pouvoir, c'est ça son addiction, la vraie. Il s'y perd, il y erre, il s'y complaît. S'il a l'air shooté des fois c'est parce qu'il l'est, arrêtez de vous poser la question, merde. Et si vous vous demandez où est la logique dans une telle vie alors qu'il pourrait être honnêtes, rappelez-vous qu'il est particulier. Ça le rend heureux tout ça, enfin pour ce qu'il connait du bonheur. Le bonheur qu'il l'entraîne parfois, comme un feu follet, le guide jusqu'au bord du gouffre, s'amuse à l'y faire danser en espérant une chute. Il passe souvent à un cheveu de l'abîme. Mais c'est pas grave, il a son port, Azaria, celle qui lui fait garder les pieds sur terre, celle qu'il protégera de tous les dragons, de tous les sorciers diaboliques et même de tous les princes charmants, celle qu'il retiendra toujours quand à son tour elle s'approche trop près du groupe. Ouais, je sais. Ils ont l'air normaux. Pensez-y à deux fois.
★Quel est le caractère de ton personnage? → Vous vous souvenez de ceux dont votre mère vous a toujours interdit de vous approcher ? Sous prétexte qu'il a l'air louche, qu'il a mauvaise réputation, qu'on ne sait pas ce qu'il fait, qu'il n'est pas digne de vous, qu'il n'apporte que des problèmes... Jack est l'un d'entre eux. La mauvaise fréquentation typique c'est lui. Malheureusement pour beaucoup de gens, ce n'est pas juste la petite brute stupide qu'il suffit d'éviter. Il est malin. S'il le veut, il vous fera croire qu'il est fréquentable. C'est facile de séduire quand on a une tête d'ange, de rire, de vous berner, de vous hypnotiser par la vie qui l'anime plus que par ses connaissances. Oui, généralement on l'aime quand on le rencontre. Parce qu'il nous donne l'impression d'être un soleil, avec sa force d'attraction, son air si terriblement... Vivant. Parce que c'est ça. Jack a dans les yeux cette étincelle qu'on confond bien trop souvent avec du bonheur, et Dieu sait que les gens sont attirés par le bonheur comme des papillons par la lumière. Alors ils viennent. Mais Jack est un soleil. Et un soleil ça brûle. Il brûle, il bout, par tous les pores de sa peau. Vivre à cent à l'heure ou ne pas vivre. Et quand on vit à cent à l'heure on marche ou on crève, on n'a pas le temps de faire attention à ceux qui tombent pour ne pas se relever. Sauf quelques personnes des fois, qu'on espère sauver. Azaria, Pia, et Blaise. Blaise qu'il a tant voulu sauver mais qu'il veut à présent détruire. Parce qu'il est fort pour détruire les choses, plus que pour les réparer même si son métier indiquerait plutôt le contraire. Il fonce sans réfléchir, agresse les gens, détruit tout le monde sur son passage, brise les gens avec délectation, et croit encore que rien ne pourra l'atteindre en retour. Parce que c'est un enfant qui a mal tourné, et Dieu sait que c'est ce type-là le plus dangereux, le plus têtu. Le genre qui se croit invincible, capable de tout, qui se concentre sur soi soi-disant parce que les autres n'ont pas voulu l'aider, qui préfère laisser tomber les choses plutôt que de s'échiner à les faire marcher, qui consomme, qui gaspille, change d'avis comme de chemise. Il a si peu de constantes. Sa soeur, sa cousine, Blaise qui vacille devant ses yeux comme une bougie sans qu'il sache s'il doit en attiser la flamme ou au contraire la moucher. Ces constantes il les protège, il en est l'unique et jaloux gardien, comme Cerbère devant les enfers. Et quand une de ces constantes lui échappe, alors il devient capable de tout et surtout du pire. Le pire oui, car la drogue aide rarement à faire les bons choix. Cette drogue qui l'a construit, dont il a cru devenir le maître en la vendant mais qui a détruit ses amours et le consume peu à peu sans même qu'il s'en rende vraiment compte, entraîné dans sa folle spirale extatique. La cocaïne, son calvaire, son chemin de croix qu'il accepte les yeux fermés comme s'il s'agissait d'un bonbon, ne jetant aucun regard sur les conséquences pouvant venir de ses actes, qu'elles le concernent ou qu'elles concernent son entourage. Jack est un des enfants terribles de New-York. Donnez-lui l'Eden et il en fera un Enfer.
Well... It's my story...
❝ Jack et Azaria ? Je dois avouer que quand je suis tombée enceinte d'eux je n'étais pas du tout prête, on n'avait pas du tout prévu d'avoir des enfants avec mon mari. Je crois que ça fait vingt ans aujourd'hui. Ou vingt-et-un, c'est pas grave, ça fait pas une grosse différence. On voulait pas d'enfants c'est tout, gérer la boulangerie ça nous suffisait, on ne voulait pas avoir des problèmes en plus. Mais j'ai dû oublier ma pilule. Et comme la famille de John est contre l'avortement... Ah bah je peux vous garantir que je ne l'ai plus jamais oubliée ma pilule après ! Et puis Dieu sait qu'il nous en a causé des problèmes Jack, à vouloir arrêter l'école, à traîner avec des gens pas fréquentables. J'ai dit à mon mari qu'il devait aller lui parler mais au final je sais pas s'il l'a vraiment fait, ça ne s'est pas arrêté alors j'ai jeté l'éponge. Bah quoi ? Me regardez pas comme ça, je pouvais rien faire moi ! Est-ce que c'est ma faute ? Il faut bien qu'adolescence se passe hein, c'était sa phase rébellion... Parce qu'il a eu une enfance heureuse mon gamin, c'est sûr ça ! Quoi ? Mais évidemment que je les aime mes enfants ! Comment est-ce que vous pouvez dire quelque chose comme ça ?
Hannah Hemingway
Enfance heureuse ouais, parents indignes plutôt. Inutile de dire que c'était la joie avec une mère comme ça. Le pire c'est que le père c'était pas mieux, il est jamais venu lui parler à Jack, vous leurrez pas. C'était les jumeaux contre le reste du monde. Et putain, qu'est-ce que c'est cruel le monde...
« Eh Jack, regarde ce que j’ai trouvé dans la Bible de papa ! » Elle court vers toi avec une liasse de billets de cinquante dollars dans la main. Ta mâchoire se décroche. C’est des vrais billets ça ? Mais tu n’as jamais vu autant d’argent de ta vie ! Tu les prends à ta soeur avec fascination. C’est pas des billets de Monopoly en tout cas. « Wouaah... » Avec cet argent tu pourrais t’acheter un vélo, ce serait trop bien... Mais c’est pas le tien, Azaria dit qu’elle l’a trouvé dans la bible de votre père alors bon. Dans la Bible ? Une pensée te traverse l’esprit. « Et ça tenait dans la Bible ça ? » C’est vrai, ça fait une sacré liasse quand même, et les pages d’un livre c’est trop rapproché pour tout mettre d’un coup, comment il a fait ? Si ça se trouve votre père est un magicien, il fait apparaître des billets et il arrive à les ranger dans un espace tout petit. Trop fort. « En fait elle était creuse. » Ah dommage. Mais c’est quand même trop cool, on trouve pas ça tous les jours ! Il sera trop content quand vous lui ramènerez ça votre père, il sera fier de vous. Si ça se trouve il vous achètera même quelque chose avec cet argent. Mais il n’est pas le seul à garder des secrets. Tu te penches vers Azaria avec un air tout excité. « J’ai trouvé un des secrets de maman moi aussi ! » Et quel secret... « Tu sais le soir où on jouait à cache-cache, que maman était là et que papa est rentré plus tôt que prévu ? » Ta soeur acquiesce, avide de connaître la suite de l’histoire. Tu es fier, si fier d’avoir un tel secret à divulguer... C’est quelque chose quand même ! « Eh ben dans un placard j’ai trouvé un monsieur qui jouait à cache-cache aussi parce qu’il a dit qu’il fallait pas que je dise à papa où il était ! » Un mec en slip qui tenait serrés contre lui ses vêtements en boule, observant la chambre de tes parents par la fente du placard, vérifiant que la voie était libre. « Trop fort ! » Mais ça vous ne le diriez pas à vos parents. Ils le savaient puisqu’ils jouaient à cache-cache.
C'était ça. C'était ça tout le temps. Est-il utile de vous dire que leur père n'a pas été content quand ils lui ont ramené l'argent ? Il a crié, il leur a arraché les billets avec un air effrayé et il les a punis pendant longtemps. Quand ils étaient petits ça les faisait rire tous ces billets qu'ils retrouvaient un peu partout, ils se croyaient à la chasse au trésor. Et puis ça les amusait de retrouver tous ces monsieurs dans les placards de la maison, c'était marrant. Le jeu a fini par perdre de sa saveur quand ils ont grandi et compris que leur père magouillait des petites affaires louches au noir et que c'étaient des amants qui s'empilaient dans les armoires de leur mère. Le jeu a pris une saveur amère. Du plus loin qu'ils s'en souviennent, le mariage de leurs parents avait toujours battu de l'aile. C'était peut-être leur faute. Toujours est-il que ce n'est pas un univers doux que celui où l'on récolte toutes les erreurs de ses parents sur le dos. A présent ils regardent se tendre de plus en plus le fil qui retient encore le couple de leurs géniteurs, guettant le moment où il cèdera enfin, attendant dans l'ombre de pouvoir contempler l'inexorable chute, de pouvoir jouir du moment où ils toucheront terre dans un bruit de verre brisé en millions d'éclats.
❝ Chère Madame, Cher Monsieur. Je suis le professeur d'anglais de vos enfants, et puisque vous n'avez pas été présente à la réunion parents-professeurs organisée en milieu de semestre, j'aimerais vous proposer un rendez-vous en vue de vous parler de vos enfants, notamment de Jack qui n'a jamais fait preuve du moindre effort dans ma classe et que je n'ai surtout pas vu depuis trois semaines. Nous devons parler de son absentéisme et de son travail en cours. Je vous prie de me communiquer une date à laquelle nous pourrions nous rencontrer. Cordialement,
Richard Blacksmith
Et vous croyez qu'ils ont répondu les Hemingway ? Foutaises. Tout ça, c'était que le début.
L'adrénaline. Putain ça faisait du bien. Sa vie ne faisait que commencer avec ces gens plus vieux que lui qui commettaient des sévices dans tous les quartiers de la ville. C'étaient le genre de mec à côté de qui les passants tournaient la tête pour faire comme s'il ne les voyaient pas tabasser ce mec qui criait pour avoir de l'aide. Ils faisaient peur. Beaucoup parce qu'ils avaient simplement les muscles qu'il fallait. D'autres parce qu'ils avaient le cerveau nécessaire. Et ceux-là, Jack sut les amadouer, il sut se mettre en leurs bonnes grâces, leur devenir indispensable et même en supplanter certains. Il aimait cette vie. Oh oui, ça lui plaisait tout ça. C'était tout ce qu'il voyait dans les films, tout ce qu'il lisait dans les livres, cette vie de chaos et de plaisir, l'ivresse de l'alcool bu jusqu'à ne plus pouvoir distinguer ses propres mains, l'excitation des combats où l'on frappe l'autre jusqu'au point où il n'essaie même plus ni de se défendre ni d'implorer, l'extase des drogues qui vous mettent dans un état tellement euphorique que tout vous semble distordu. La grande vie. Une vie qui commença tôt pour lui. Une vie qui le rendait heureux au-delà de toute mesure. Il brûlait.
❝ Jack Hemingway ? Ouais c'est un bon gamin, je me souviens quand il était petit il venait déjà nous observer réparer des voitures, il habitait au coin du pâté de maison. Doué avec des outils le morpion, y'a pas à dire. C'est un employé modèle avec ça, souriant, agréable avec les clients... Je suis bien content de l'avoir, il a un truc avec les voitures ça c'est clair. Je n'ai jamais eu de problème avec lui et je ne pense pas que j'en aurai, je lui fais confiance. C'est un type bien, Jack.
Aziz "Nino" Rabia
Un bon gamin. Un type bien. Vous avez vu comme il faisait illusion ? Un mec normal et tout à fait recommandable. On lui donnerait le bon Dieu sans confession. Et pourtant il en a des péchés à révéler. A dix-neuf ans cela faisait bien longtemps qu'il avait arrêté l'école, qu'il menait ses petites affaires, qu'il avait son gang. C'était sa vie et Dieu sait qu'il n'aurait pas pu rêver mieux. C'était sa vengeance sur tous les gens soi-disant bienséants que sont les adultes comme ses parents. Son doigt d'honneur au monde. Jusqu'à-ce qu'elle arrive.
❝ J’ai décidé de détruire quelqu’un, briser une existence, massacrer un destin, et tout à fait injustement, choisir un innocent, quelqu’un qui pourrait être heureux et en faire une épave dans mon genre.
Bubble Gum, Lolita Pille
Elle s'appelait Blaise, tu l'avais récupérée dans un quartier douteux - un de ceux qui composaient ton royaume de pacotille - alors qu'elle se faisait chahuter par quelques un de tes acolytes. Elles les insultait. C'était pour ça que tu l'avais aidée. Parce qu'elle brûlait elle aussi. La suite de votre histoire ne m'avait pas étonnée. Les coeurs sauvages s'attirent, s'appellent et se répondent. Votre relation était à votre image, brûlante, vous consumant, destructrice. Mais c'était extatique, putain. Blaise c'était ta drogue, ta dose d'héroïne. Vous aviez tout, vous croyiez avoir touché l'existence. C'était ça en vérité le bonheur, la vie. Drogue, alcool, amour. Mais cette spirale infernale ne peut qu'entraîner les gens vers le fond, jamais leur exaltation ne les emmènera quelque part, ne les exhortera à grimper les marches de la vie, à s'en sortir. Non, cette exaltation n'est qu'un leurre, un cercueil aux parois tendus de velours pour faire croire à quelque chose de beau. Un boulet qui vous entraîne vers le fond tout en vous faisant croire que vous vous élevez vers le nirvana. Sauf que ce n'est qu'une décadence. Délicieuse mais inexorable. La chute. Elle vint plus tôt que tu ne l'aurais pensé, alors que Blaise avait déjà sombré dans ce monde cruel sans que tu t'en sois réellement rendu compte.
Un témoignage et bim. Six mois c'est pas grand chose. Mais ce sont six mois de trop, provoqués par celle dont il pensait être aimé. Elle l'avait dénoncé, trahi, lui avait planté un couteau entre les omoplates. Elle l'avait condamné. De l'amour à la haine il n'y a qu'un pas que sa délation t'a fait franchir.
La vie en prison ça ne t'a pas plu n'est-ce pas ? Elle paiera. Elle paiera pour t'avoir envoyé dans cet endroit minable, t'avoir rabaissé, t'avoir trahi alors que tu avais placé ta confiance en elle. La vengeance est un plat qui se mange froid mais tu n'es guère patient, il le faut bien avouer. La vie semble avoir repris son cours, tu as retrouvé ton gang exactement comme tu l'avais laissé, Mr. Aziz t'a rembauché en se disant que t'étais un bon gars et que c'était pas ta faute - je doute des capacités mentales de cet Aziz -, tu as retrouvé le confort de la drogue, tu as retrouvé ta soeur et ta cousine. Comme avant. Mais Blaise n'est plus là. Et tu lui feras regretter ses actions.
my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → Not So Serious ou Pedobear ou Papou :brigitte: ★Comment es-tu arrivée ici ? → Oh ça fait longtemps que je traîne par ici ★Ce personnage est-il un double compte ? → Nope. ★Présence sur le forum → Quotidienne. ★Personnage inventé ou scénario ? → Scénario. ★Crédit images → Everdeen.
Mon exemple de RolePlay:
→ Regarde. Regarde autour de toi tous ces gens intelligents ! Non je rigole. Un con, une conne, deux cons, que des cons... Le monde n’est rempli que de cons. Toi aussi t’es con. Putain j’ai l’impression que rien n’a d’intérêt ici, que rien ne vaut la peine de vivre. C’est vrai, à quoi bon si c’est pour chaque jour devoir subir la vision des mêmes visages sans sourires, écouter en grinçant des dents les ordres de voix qui sont toujours les mêmes... Pourquoi tu te lèves le matin toi ? Qu’est-ce qui te pousse à sortir de ton lit, à te dire qu’il faut que tu vives ? Tes clopes ? La bière ? La promesse d’une journée aussi merdique que les précédentes ? Vie de merde. Je crois qu’au fond tu as arrêté de te poser des questions, sinon tu ne te lèverais jamais. Tu resterais dans ton lit à te saouler et à fumer et puis quand tu te ferais vraiment trop chier tu te foutrais une balle dans la tête et fin de l’histoire. Mais ça c’est pas toi. T’as compris il y a longtemps que se poser des questions n’apportait rien si ce ne sont des regrets et des inquiétudes. C’est là ta principale qualité d’ailleurs je crois. Tu ne poses pas de questions. Tu ne fais pas chier les gens en leur demandant des choses, leur vie privée, leur petit jardin secret, ça ne t’intéresse pas. Qu’est-ce que tu en as à foutre ? En quoi ça t’importe que leur famille, leur chien, leur femme, leur grand-mère, leur poisson rouge aille bien ? Tu cherches pas à faire ami ami. Tu n’as jamais cherché ça. Pourquoi d’ailleurs ? Il paraît que c’est important d’avoir des amis, que ça rend la vie meilleure. T’y crois pas trop. Dans ta tête ce n’est qu’un abruti de plus qui vous raconte sa vie à laquelle vous êtes censé compatir, une personne qui écoute vos petits problèmes en espérant que vous finirez vite pour qu’il puisse déblatérer les siens, quelqu’un qui vient vous demander de l’argent quand il est dans la merde et pour qui vous vous sentez obligé d’accepter parce que ‘‘on est amis’’. A quoi bon donc ? Je pense que tu manques quelque chose. Non, vraiment. Je veux dire, il y a de bons moments dans les amitiés, des moments qu’on ne soupçonnerait pas. Des moments stupides parfois pour lesquels tout le monde vous prend pour des fous mais qui vous font sentir vivants. Quand on est avec un ami on n’a plus honte du regard des gens. C’est pas beau ce que je dis ? Ca te fait pas rêver ? Bon d’accord les amis des fois ça nous fait honte, ça nous fait chier, on a envie de leur gueuler dessus, de les frapper, de les envoyer chier. Pourquoi je parle de ça ? C’est inutile de toute façon. T’as pas d’amis. T’as jamais voulu ou même su comment en avoir, c’est pas à presque quarante piges que tu vas apprendre à t’en faire. T’es un cas désespéré, t’es heureux comme ça. Tu vis très bien sans. Enfin bien... Vie de Merde quand même, il ne faut pas l’oublier. T’as passé la journée au boulot à donner des grands coups de couteau dans des pièces de viande sanguinolente, à découper des os, à servir des petites vieilles qui veulent du mou pour leur petit chat pépère qui s’engraisse en profitant de la sénilité de leur propriétaire. J’aime pas les chats de vieux. On devrait les tuer. Enfin non, peut-être pas les tuer, tu n’es peut-être pas du genre à faire ‘‘gouzi-gouzi’’ devant le premier félin venu mais tu préfères toujours la compagnie des animaux à celle des humains. En fait on devrait plutôt euthanasier les vieux et vielles et faire subir un régime à leurs chats. Certes c’est un peu radical comme solution mais ce serait pour le mieux non ? On règle le problème des allocations retraite, on règle le problème de la population vieillissante, on aide à limiter la surpopulation et on limite la malnutrition des animaux. Ce serait pas beau comme idée ça ? Hein ? Non ? Moi je trouve. De toute façon les vieux ils me font chier et toi aussi, ne dis pas le contraire. Ils te font encore plus chier que le reste des gens en général alors c’est pour dire... Avec les sourires hypocrites des petites mémés, les grognements des petits pépés qui répètent que ‘‘de leur temps’’... Tu veux pas devenir vieux. Je ne veux pas que tu deviennes vieux. J’ai déjà du mal à te supporter dans ton état naturel alors un Jared vieux... Je crains le pire. Un papi motard qui pourrait même plus monter sur sa moto à force de s’être pété le col du fémur en essayant, qui crache ses poumons entre chaque phrase d’avoir trop fumé mais qui continue quand même parce que Fuck it, qui hait tout le monde encore plus que quand il était jeune et qui crache sur tous ceux qui lui déplaisent parce qu’il sait que de toute façon personne ne s’attaque jamais aux vieux. Et puis qui boit aussi. Vraiment, tu ferais un vieux haïssable. Euh adorable, navrée, ne faites pas attention à mon lapsus. Comme quoi c’est vraiment révélateur les lapsus en fait. Non tu ne peux pas me frapper. C’est impossible, je suis immatérielle. Oh tu le sais bien depuis le temps que tu as envie de me frapper. D’ailleurs c’est bien utile de ne pas exister, sinon tu m’aurais déjà foutu un paquet de droites. Je ne me plains pas. C’est très bien comme ça. Coupe la côtelette pour Mme. Pichon et tais-toi abruti. Je sais qu’elle ne mérite pas une côtelette, et son caniche nain non plus, mais si elle veut acheter de la viande qu’elle va couper en tout petits bouts avant d’abandonner et de les verser dans la gamelle de son chien qui sera bientôt obèse c’est son problème vois-tu. Souviens-toi qu’elle donne de l’argent au mec qui va ensuite te payer pour que tu puisses régler tes factures, l’entretien de ta bécane, tes cigarettes et ton alcool. Be grateful, asshole. Allez, file-lui sa commande et souviens-t’en. Ferme ta gueule. C’est ce que tu fais toujours au boulot. Jusqu’à un certain point. Et passé un certain point tu te fais virer. Je me demande combien de temps tu vas tenir à celui-là. Je devrais m’instaurer bookmaker et prendre les paris, je me ferais de l’argent. Quoique non en fait. Je ne gagnerais rien parce que personne ne parierait, et ce pour une bonne raison : tout le monde s’en fout.
Même moi je m’en fous tellement que je n’avais même pas vu quelle heure il était. Toi tu l’as bien vu par contre. Tu jettes un regard noir au gérant de la boucherie et il juge bon de dire que tu peux effectivement partir. Oh, il allait pas te rouler non plus, tu fais pas des heures supplémentaires toi. For no man. Il peut toujours aller se gratter. Tu fais une boule de ton tablier, que tu jettes dans la réserve avant d’aller te passer les avant-bras sous le robinet. T’es encore plein de sang, c’est toujours pareil... Et le liquide a beau être nettoyé, il y a beau ne plus en y avoir aucune trace sur ton corps, l’odeur reste souvent, tenace, bien trop même. Comme te rappeler que ‘‘eh, mec, t’as un boulot de merde et en plus maintenant t’as l’odeur qui va avec !’’. Vie de Merde. Avec les majuscules oui. Tu quittes ce boulot de merde en claquant la porte derrière toi à défaut de pouvoir plaquer réellement ton job et cette ville à chier. T’aimerais bien ça, enfourcher ta moto, faire rugir le moteur et partir d’ici en brûlant le bitume. Loin, très loin d’ici. Sauf que tu ne peux pas. Ailleurs ou ici, quelle est la différence ? Il n’y en a pas, c’est très simple. Tu l’as bien compris alors tu ne fais pas le con et tu restes. Tu rabats le col de ton blouson en cuir sur ta nuque pour te protéger de cette pluie qui te fouette comme un rideau. Fouette... Oui ça peut être autre chose mais je ne vais pas m’abaisser à ce genre de remarques. Je suis pure et chaste, merde. Tant pis si vous n’y croyez pas. Je suis une licorne. Je... Je m’égare je crois. Ce doit être cette pluie, elle est bien trop drue, elle cogne, elle m’égare. Tu ne t’égares pas toi. Tu as l’habitude de la pluie, elle ne te dérange pas. Tu es parfois capable de rester dehors sous la tourmente, trempé jusqu’à la moelle mais indifférent, fumant comme si rien de ce qui était autour de toi ne pouvait te toucher. C’est une histoire de volonté tout ça. Tu as toujours dit que si l’on veut ignorer quelque chose, on le peut. On peut ignorer une personne, on peut ignorer un fait, on peut ignorer la peur même. Ignorer les choses n’est pas toujours utile, c’est même souvent stupide mais parfois ça fait du bien. Ignorer la pluie c’est mieux que de se concentrer dessus. On ressent juste le rideau de gouttes comme une sensation salvatrice, on ne se focalise plus sur les sensations basiques. Ce n’est plus mouillé. Ce n’est plus froid. Cela nous lave de nos péchés. Quoique tes péchés et le salut de ton âme tu t’en fous comme de ta première couche. C’est juste que des fois ça fait du bien de rester sous la pluie. Enfin tu aimes bien ça mais il y a des limites tout de même, tu n’as pas tout le temps envie de rester sous l’averse pour te choper une bronchite. Alors tu t’abrites sous l’auvent en tissu d’un café et tu regardes tomber la pluie. C’est reposant comme spectacle. Les animaux aussi aiment bien se mettre hors de portée de l’ondée et la regarder s’abattre sur la terre. C’est ce que tu es peut-être. Un animal, calmé par les bouffées de nicotine que aspires avec avidité avant de le relâcher en soufflant par le nez. Tu n’es pas le seul animal par ici. Tu l’as bien vu cette fille qui est là-bas, sous un abribus, trempée, et qui te dévore des yeux comme si elle attendait quelque chose. Tu lui as jeté des regards à la dérobée. Elle te fait penser à un petit animal perdu. De ce que tu vois elle a des vêtements bien trop grands pour elle et l’ombre découpée de sa coiffure est assez inhabituelle. Dans le bon sens du terme tu trouves. Mais bon, tant qu’elle ne bouge pas, tu ne bougeras pas. Elle a pas l’air chiante, tu vas pas aller la voir non plus, on est pas dans un univers parallèle où tu serais devenu sociable. Tu savoures chaque cigarette, les grillant les unes après les autres. T’as de la marge, t’as du temps, ce n’est pas la nuit qui tombe qui va t’effrayer. Le soleil se couche tous les soirs, à quoi bon en avoir peur ? Tu contemples les traits de pluie qui se succèdent dans la pâle lueur du lampadaire, comme une thérapie. Oui, tu es vraiment un animal. Tu n’es pas le seul.
Elle s’est ramenée. Elle fait vraiment rat mouillé à flotter dans ses fringues probablement trop vieilles. Mais tu juges pas les gens sur leurs fringues. On a l’impression qu’elle va se noyer dans toute cette pluie. Mais les rats ça nage bien. La preuve, toi non plus tu t’es pas noyé et t’es bien un genre de rat. Tu la regardes en attendant de savoir ce qu’elle te veut. C’est marrant, elle est toute petite. Pauvre petit chaton mouillé va. Tu lui jettes un regard qui veut dire ‘‘grouille-toi de dire ce que tu as à dire et barre-toi’’. Oui, sociabilité avant tout bien sûr. Quoi qu’elle n’a pas l’air très forte à ce genre de trucs non plus. Je ne dis pas ça parce qu’elle est truffée de piercings et de tatouages, je dis ça parce que ça fait quinze minutes qu’elle t’observe comme Gollum observant la communauté dans la Moria. Enfin l’avantage c’est qu’elle n’a pas l’air de vouloir te chercher des noises. De toute façon vu la taille qu’elle fait tu n’aurais probablement aucun mal à t’en débarrasser, sauf si elle a des talents cachés pour un quelconque art martial. Ah mais j’oubliais, merde. Tu frappes pas les filles. Parce que oui, c’est une fille, il ne faudrait pas l’oublier. Ou alors c’est un mec à l’air franchement féminin.
« T'as uneclope... ? » T’en rirais presque. T’as pas entendu la fin de sa phrase tellement elle a parlé bas mais tu as compris l’essentiel. Elle demande un service et ça lui fait pas plaisir. Oh que tu la comprends... Ce genre de trucs ça écorche la gorge en y passant. Demander quelque chose aux gens, c’est comme leur prouver qu’on a besoin d’eux. Et Dieu sait que ça c’est la mort. T’as pas besoin des gens merde, c’est juste ce qu’ils ont qui t’intéresse, pas eux. Quand tu dois demander un truc à quelqu’un généralement tu donnes l’impression de l’agresser. Elle apparemment elle arrive pas à parler, elle doit trouver ça trop dégradant. Ou alors elle est juste timide et je sur-interprète. Ce qui est tout à fait possible. « Cigarette. » Ah, God, la nicotine. Oui, ça aussi tu comprends. Un vrai poison la clope. Mais quel poison... Tu n’abandonneras jamais ce poison, tu n’y as même jamais songé. Les médecins vont pas te faire chier avec leurs histoires de goudron non plus ! Ca fait des années que tu dépenses ta paie sur des clopes ruineuses, tu vas pas arrêter d’un coup, ce serait contre-productif. Tu toises l’inconnue de haut en bas avant de te dire que tu peux bien te passer d’une cigarette au final. Tu la quittes des yeux pour fouiller dans ta poche et mettre en évidence un des bâtonnets de tabac que tu lui présentes. En espérant qu’elle n’aura pas besoin en plus d’un briquet. Tu regardes ses piercings. Elle change du style basique de cette ville merdique, ça fait plaisir. Tu écrases ton mégot sous ta chaussure. « Sympa les piercings. » Tu ne plaisantes pas. Il doit y en avoir des gens qui se foutent de sa gueule mais pour le coup tu n’en feras pas partie. Heureuse de voir que pour une fois tu ne fous pas la merde. Tu te sors une autre cigarette que tu colles entre tes lèvres. Tu mets ta main autour de la flamme du briquet et te concentres pour allumer ta clope.
J'ai mis le plus récent
Le code règlement:
→ code validé by blaise!
Dernière édition par Jack T. Hemingway le Dim 27 Jan - 16:49, édité 22 fois
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: we must be killers, children of the wild ones + (jack) Mer 23 Jan - 9:43
bienvenue ici & bon courage pour ta fiche si tu as des questions n'hésite surtout pas, & si tu as le temps n'hésite surtout pas à passer sur la chatbox pour te familiariser avec les membres
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: we must be killers, children of the wild ones + (jack) Mer 23 Jan - 11:32
Dylan + ce scénario Bienvenue parmi nous
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Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: we must be killers, children of the wild ones + (jack) Mer 23 Jan - 11:32
Bienvenue parmi nous Bon courage pour ta fiche
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Sujet: Re: we must be killers, children of the wild ones + (jack) Mer 23 Jan - 13:05
bienvenue
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Sujet: Re: we must be killers, children of the wild ones + (jack) Mer 23 Jan - 13:06