Je suis née, j'ai grandis, j'ai vécu. Oui, que voulez vous que je vous dise, l'enfance est souvent considéré comme la période la plus heureuse de votre vie. Celle de l'insouciance, de l'innocence. Et c'est vrai, je l'avoue, mon enfance à très certainement été le meilleur des moments de ma vie. Je n'ai vraiment pas de quoi me plaindre, mes parents étaient des gens simples, accessibles, sans chichis, pas de la haute société certes et c'est bien peu important, l'argent ne fait jamais le bonheur, même s'il y contribue en partie. Je ne vais pas vous la raconter en long et en large parce qu'à vrai dire je n'aime pas beaucoup parler de moi et puis honnêtement à mon avis cette partie serait bien peu intéressantes et ressemblerait à beaucoup d'autres enfance que n'importe qui ici aurait pu vivre. Papa était Ranger et maman était médecin, une chirurgienne de talent. Donc même si nous n'étions pas riches un million, nous ne manquions tout de même de rien. J'avais une petite vie paisible, tranquille, normale comme tout à chacun. Je faisais des études, j'étais douée, lycée tout le tralala. Vint alors le bal de promo. Celui-ci fut le premier incident mémorable pour moi, la première fois où ma vie vira au cauchemar.

Mon petit ami de l'époque, Michael m'avait invitée. Nous devions y aller en bande, notre petit groupe d'amis habituel, toujours faxé ensemble. Nous formions une petite bande de six assez sympathique ayant vraiment le feeling. MacKenzie et Parker, Aiden et Kendall, Michael et moi, unis pour toujours comme nous nous l'étions promis. Jusqu'à ce fameux soir de promotion. J'étais la plus posée, la plus sage celle qui était souvent à leur yeux la voix de la raison en quelque sorte. Nous avions bu ce soir-là bien plus que de raison, je m'étais laissée entrainer, je devais me décoincer m'avaient-ils dit. J'aurai mieux fait de m'abstenir, j'aurai pu prendre le volant. Ou les empêcher de le prendre. Mais, je n'ai rien fait. Je les ai suivis tout bêtement. La suite est prévisible n'est-ce pas. Un accident. Un terrible accident qui faucha à tout jamais trois d'entre nous. Kendall, Aiden et Michael. Je perdais bêtement le premier et seul garçon que je n'ai aimé jusque-là. Ce fut un grand choc dont j'eus du mal à me remettre. Profondément triste, je suis tombée dans la dépression. Je m'enfonçais un peu plus chaque jours et ce au grand damne de mes amis et de ma famille. Je pense que c'est pour cette raison que quand j'ai rencontré Marcus à l'université, l'attention qu'il m'apportait m'a fait fondre. Au début, ce que je ressentais ressemblait plus à de l'amitié, un meilleur ami, un confident...Mais, à mesure que nous nous fréquentions les choses se sont mises à devenir plus fusionnelles. Je me suis laissée complètement happer par son charisme, par ses allusions sur nous. J'avais dix-neuf ans et un besoin d'attention plus qu'évident. Je ne savais pas à quel point j'allais être déçue par la suite de notre histoire. Infidèle à souhait, je ne me suis jamais rendue compte de rien, ni de ses tromperies, ni de ses manipulations pour me tenir complètement sous sa coupe. M'éloignant de mes amis. De chacun d'entre eux peu à peu. Je ne voyais plus et je ne jurai plus que par lui. Je tombais alors très vite enceinte, sans doute encore d'une certaine manière, une façon de s'assurer que je resterai toujours avec lui. J'avais à peine 19 ans, sans doute encore bien trop jeune pour devenir une maman. Pourtant immédiatement, je fondais pour ma fille, la prunelle de mes yeux. J'aurai donné et fait n'importe quoi pour elle. Il fallut bien entendu que j'arrête quelques temps mes études, étant obligée de devenir mère au foyer pendant un an ou deux. Cette situation ne perturbait pas Marcus bien au contraire, il a toujours été assez macho finalement. Pourtant, je ne comptais pas rester dans cette situation toute ma vie, reprendre mes études obtenir mon doctorat était la suite logique pour moi.

Une fois mon doctorat obtenu nous avons déménagé dans le Connecticut, pour suivre Marcus qui avait été muté dans le comté. Nous nous installions dans un petit village du nom de Sandy Hook. J'eus un peu de mal à me faire à cette nouvelle vie, quitter ma famille, le Montana, ouvrir un nouveau cabinet de consultation dans une aussi petite ville que ça. Une petite vie paisible et bien rangée en somme. Ma fille Chelsea, faisait sa rentrée en école primaire, à Dawn Lafferty Hochsprung. Comment aurais-je pu penser un seul instant que ce départ dans une sois disant nouvelle vie allait aussi être l'évènement le plus malheureux de ma vie. Si vous avez suivit les titres des journaux de 2012 et les médias vous ferez le rapprochement avec la tuerie qui a eu lieu dans ce comté. C'était un 14 décembre 2012, j'avais déposé la petite à l'école avant d'aller au boulot, comme tous les matins de la semaine, toujours la même petite routine. Quand moins d'une heure plus tard mon portable sonna, j'appris qu'une tuerie avait eu lieu dans un des établissement scolaire du village, en tant que psychothérapeute, lorsque des évènements aussi affreux s'abattent sur des personnes, mon boulot est aussi d'apporter un soutiens aux familles. Sauf que c'est paniquée et tremblante que je reçois le lieu exacte du drame. Ma première pensée ne fut pas alors pour les parents mais, pour ma fille. Affolée j'avais accouru sur les lieux pour apprendre la terrible nouvelle. Ma petite Chelsea faisait partie des 27 victimes de cet acharné.

Tout mon "monde" s'effondra autour de moi, je n'étais plus que douleur, tristesse et surtout rancœur. Oui car je tins pour responsable le propre père de mon enfant, de nous avoir emmenées vivre ici. Nos relations n'ont fait alors que se dégrader, dépressive et stressée tous les jours, nos relations se sont envenimées au point que je décide de retourner dans le Montana et de lancer une procédure de divorce. Seulement, Marcu ne l'entendait pas ainsi, il ne voulait pas lâcher prise, ne voulait pas de se divorce. C'est ainsi qu'il commença à me harceler, à me suivre, il téléphonait une vingtaine de fois par jour. Il ne voulait pas que je lui échappe, ça devint une obsession pour lui. A tel point que je fus obligée de demander une mesure d'éloignement à son encontre. Mais, cela ne faisait que le tenir éloigné de moi, le harcèlement téléphonique continuait, il fit de mon quotidien un tel enfer que je décidais de fuir le Montana pour venir me réfugier dans la grande ville de Nyc sans dire à mes proches le lieu où je vivrais pensant laisser loin derrière moi mon passé...

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Oh le prénom rarement pris. Celui de ma Cynthia. J'aime.
Bienvenue sur le forum et bonne chance pour ta fiche.