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Kiss Kiss from England

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MessageSujet: Kiss Kiss from England Kiss Kiss from England EmptyMer 10 Avr - 10:06

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Fuck. Ça c’était le premier mot qui me venait à l’esprit quand on me demandait ce que j’avais dans le crâne en ce moment. C’est vrai quoi, je devais avoir un putain de bug quelque part parce que normalement, jamais de la vie tout cela n’aurait du m’arriver, jamais de la vie cela aurait été possible. Mais voilà, ces dernières semaines tout s’était enchainé tellement vite que je n’y avais vu que du feu. Foutu Amen qui avait tout manigancé, parfois je me demandais depuis quand il avait cette drôle d’idée en tête mais au fond, le plus surprenant n’était pas son idée en elle-même, non le plus dingue de l’histoire, c’est que nous ayons accepté tous les deux. Dash et moi. J’avais beau accuser l’ecstasy qu’ils m’avaient donné au fond, je savais très bien que je n’avais pas d’excuses, que les rares souvenirs qui me revenaient en tête étaient loin de me dégoûter ou me déplaire. Perturbant ? Oui ça l’était totalement, c’était inattendu, imprévisible et pourtant, c’était arrivé : nous n’étions plus deux mais trois dans notre couple. Un trouple. Ne me demandez pas ce que cela signifiait réellement, je n’en savais fichtre rien et je n’étais pas encore très à l’aise avec cet arrangement qui semblait parfaitement convenir à Amen. A vrai dire, ce n’était pas tant que cela me dérangeait mais c’était simplement…bizarre. C’est vrai, avant ça avec Dash, on ne cessait de se tirer dans les pattes et maintenant…je ne savais même pas comment définir notre attitude l’un envers l’autre, un peu comme deux gamins à leur premier rencard, pas tout à fait naturels, pas tout à fait à l’aise et faisant des efforts pour avoir l’air plus gentils qu’ils ne l’étaient. Avec Dash, on se lançait moins de piques ou du moins, elles étaient pour rire mais en tout franchise, j’avais un peu peur de me retrouver seul face à lui. Avec Amen c’était facile, il nous cadrait et on était tous les trois très à l’aise mais seul face à mon ancien rival…j’avais un peu le trac. Merde je suis supposé réagir comment ? Faire comme si tout cela n’était qu’une drôle de farce ? Reprendre mes habitudes et me foutre de sa gueule ? Ou au contraire…oser me laisser aller ? Je ne savais même plus quels étaient mes sentiments vis à vis de lui mais je dois admettre que mon regard sur lui n’était plus le même et inutile de me mentir, je me suis surpris plus d’une fois à l’observer du coin de l’œil tandis qu’il regardait ailleurs ou espérer qu’il soit là quand je venais chez eux. Oh ces balbutiements ne changeaient rien à mon amour pour Amen mais…était-il vraiment possible que j’ai le béguin pour Dash ?
Quand j’avais reçu son SMS, mon cœur s’était mis à battre et je fus envahis d’émotions contradictoires et par chance, il eut la présence d’esprit de me l’ordonner. Je n’aurais qu’à faire semblant d’y avoir été obligé car en vérité, j’avais hâte de le voir…mais j’appréhendais aussi. Merde quoi faire ? L’embrasser ? Non c’était vraiment trop bizarre ! Lui dire « Salut ça va depuis la dernière fois ? » Hum non plus, inutile de rappeler ce que nous faisions la dernière fois. Alors au final, quand je l’ai rejoint en sortant des cours, je lui ai fait « Putain t’as vu ta tronche ? Tu sors du lit ou quoi ? » Normal. L’insulter c’était plus facile, c’était ce que nous avions toujours connu tous les deux, mais au final, je lui avais fait un beau sourire et lui avait poqué l’épaule d’un air complice. Il ne l’avait pas mal prit et on avait marché jusqu’au magasin. Pas main dans la main. Je m’étais allumé une clope tranquille quand des mecs sont passés à côté de nous, pas des machines de guerre mais ils étaient cinq, avec une dégaine à faire peur et surtout, un sourire dégueulasse aux lèvres. « Hey mais c’est les pédales du concert ! Alors, lequel d’entre vous s’est fait sauter ? » Ahuri, je les avais regardé sans rien dire, continuant à fumer ma clope assis sur mon poteau devant le magasin, je ne regardais pas Dash, un peu embarrassé. C’était moi qu’ils avaient baisé en premier. Awesome. Mécontents de notre indifférence, ils continuèrent avec des « Sales putes » et « PD ». Bandes de connards, la colère montait en moi mais je savais garder mon calme, les insultes homophobes je m’en foutais, j’étais habitué mais je me levais néanmoins de mon poteau, serrant le poing et tirant avec fureur sur ma clope. Debout j’étais plus grand qu’eux mais eux, ils étaient cinq et beaucoup plus gros que moi. Tas de lards. « Et le troisième il est ou ? Vous lui avez refilé le SIDA ? Sales PD on va vous… » Il n’eut pas le temps de finir que je l’avais rejoins d’un bond, n’entendant même pas la voix de Dash rententir derrière moi, trop occupé à abatre un coup pile entre les yeux du type. Mec, t’as réveillé le hooligan qui sommeillait en moi depuis trop longtemps.


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MessageSujet: Re: Kiss Kiss from England Kiss Kiss from England EmptyDim 14 Avr - 17:25

Ouais. Qui aurait cru ça ? Pas moi. Je veux dire. Si on commençait à s’entendre avec Iron, j’aurais pas pensé coucher avec à l’anniversaire d’Amen. C’était impensable. Même aujourd’hui, même maintenant, je trouvais toujours ça impensable. Mais j’pouvais pas nier les papillons qui me chatouillaient le ventre chaque fois que j’passais devant chez lui ? Je veux dire, un moment donné faut arrêter d’se foutre de la gueule du monde, ‘fin d’essayer d’me mentir à moi-même, je veux dire, on va où là !? Nulle part, on est bien d’accord. Nous n’allons nulle part, ou plutôt si, moi je vais dans le mur. Les rares fois où je l’avais recroisé, et je dis bien croisé, parce qu’il était pas question pour moi de rester plus de deux minutes dans la même pièce que lui hein, ben j’avais rougi comme un idiot et bafouillé comme un gosse de primaire. Ça devenait n’importe quoi. Je l’avais évité, partant du principe que si je me comportais (ou que du moins j’essayais) comme avant avec lui, la situation, redeviendrait la même. Mauvais calcul. Très mauvais calcul. Dans ma tête ça tournait en boucle, et je pouvais pas regarder le visage d’Amen sans penser à celui d’Iron. Amen que j’aime, Amen qui représente la lumière au bout du tunnel, ce mec pour qui je donnerais tout, et bien. Il n’était plus tout seul. Et franchement ça me tuait de l’admettre. J’veux dire, sérieusement, moi ? Avoir le béguin pour Iron ? Et ben ouais. Voilà, mon cœur ce sale traître, non surtout, Amen ce sale traître ! J’pouvais pas m’empêcher de penser qu’il avait tout prévu, et qu’on avait juste était trop occupé à se regarder en chien de faïence avec Iron pour capter ce qu’il était en train de faire, ce piège où il nous avait jeté tous les deux. Traître d’Amen. Mais j’pouvais pas prétendre lui en vouloir pas alors que je me rappelais si bien les mains d’Iron sur ma peau et sa langue dans ma bouche, pas quand j’rêvais que ça se reproduise encore. Bref, je vous la fais courte, je devenais dingue à force de penser à ce qui s’était passé. Au final, j’ai choppé mon portable et balancé à Iron la première excuse qui m’ait venue à l’esprit pour le voir. J’ai attendus quelques minutes, j’avais des fourmillements dans tout le corps, j’dois admettre que j’avais un peu peur qu’il m’envoie balader, alors quand j’ai reçu sa putain, j’ai pas pu m’empêcher de sourire, genre un immense sourire qui aurait pu me faire craquer les joues.
Plus tard dans la journée, j’suis sorti de l’appart’ en m’obligeant à faire le vide dans ma tête, pas penser à ce que je dirais, ou ferais, penser à rien, être naturel et ne pas se prendre la tête, j’aurais pu prendre un pilule pour faire passer l’anxiété, mais à mon avis, il n’aurait pas apprécié. Allez savoir pourquoi. Bref, je l’ai attendu devant son école en fumant clope sur clope, à la fois impatient et nerveux. « Putain t’as vu ta tronche ? Tu sors du lit ou quoi ? » je lui ais rendu son sourire. « Tss, andouille, c’est comme ça que tu me remercies alors que je fais l’effort de venir jusqu’à ton bahut ? » ouais, je sais, j’en rajoutais, mais c’était plus facile comme ça, beaucoup plus facile, j’ai pensé alors qu’il me poquait l’épaule et qu’on se dirigeait tous les deux vers les magasins en haut de la rue. Et j’ai pas pu m’empêcher de lui jeter un coup d’œil à la dérobée alors qu’il s’allumait une clope. Vraiment beau. J’ai détourné la tête et il s’est assis sur un poteau alors que je m’adossais à la devanture du magasin. « Hey mais c’est les pédales du concert ! Alors, lequel d’entre vous s’est fait sauter ? » cette voix m’a fait sursauter, et j’ai relevé la tête pour regarder un groupe de mec qui s’était arrêté non loin de nous. Sans déconner, mec t’as quel âge, retourne chez maman, qu’elle finisse ton éducation. Je l’ai pensé, mais j’ai rien dit. Ils me foutaient la trouille. Avec leurs sales gueules et leurs airs de petits durs. Ils étaient pas impressionnant, en soit, mais leurs paroles, étaient suffisante pour me donner envie de disparaître. Mais ça s’est pas arrêté là, ils nous ont insultés, encore et encore. Et j’ai jeté un coup d’œil à Iron, parce que j’allais pas supporter ça bien longtemps. Que j’avais pas la force pour leur faire fermer leur gueule de putain d’enculés, et que j’voulais juste les fuir. Ça me tuait d’avoir peur comme ça. « Et le troisième il est où ? Vous lui avez refilé le SIDA ? Sales PD on va vous… » Amen, de quel droit il se permettait de parler d’Amen ce fils de pute ? Mais j’ai pas eu le temps de dire ou faire quoi que ce soit, Iron s’est levé d’un bond pour venir écraser la tronche du mec d’un grand coup de poing. Le souffle m’a manqué, oh non pas ça. « Iron arrête ! S’il te plaît arrête ça ! S’il te plaît ! » j’ai crié en me décollant de la vitre, mais il n’écoutait plus rien. Il était hors de portée, il était déchaîné. Un hooligan, je savais qu’il avait cette tendance, je le savais depuis longtemps. Mais je l’avais jamais vu à l’œuvre, et ça ne me plaisait pas. Ça me faisait juste peur. Et ces putains de chiens, ils avaient l’air d’attendre que ça, se battre avec lui. « ARRÊTE ! » j’ai hurlé encore, mais je ne savais plus à qui je m’adressais, à Iron ou à ce connard qui se tenait devant moi l’air menaçant. « Salut pédale, alors, tu flippes ? » il a demandé en m’agrippant par le t-shirt. « FERME TA GUEULE CONNARD ! » j’ai dis en le repoussant à deux mains. « C'est quelle se défend la pédale ! » « LÂCHE MOI ! »


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MessageSujet: Re: Kiss Kiss from England Kiss Kiss from England EmptySam 20 Avr - 20:37

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Allez, en toute sincérité j’étais vraiment un mec patient, le genre de mec que tu peux insulter ou saouler en soirée sans que je ne dise rien, je ne comptais plus le nombre de fois où Blaise m’avait vomi dessus ou dans mes chaussures, ni le nombre de fois ou je me suis fait traiter de tous les noms quand j’embrassais un mec à l’exit, je m’en foutais. Je m’en foutais de leurs regards de merde quand j’allas sucer un type, je m’en balançais aussi du type devant moi, c’était comme ça, leur connerie coulait sur moi comme de l’eau sur un rocher, je m’en foutais parce que je savais qui j’étais et ce que je valais. On me traite de pédé ou d’enculé ? Et alors, des mecs me baisaient et t’imagine même pas comme j’aime ça. On me traite de connard ? Pas grave, je m’en remettrais aussi. Je n’en avais rien à faire pour la simple et bonne raison que j’avais accepté de l’être, ouais, j’étais pédé comme un foc parce que je l’avais décidé, ouais j’étais un petit merdeux, mais ça aussi je l’assumais. Par contre, le SIDA ça je ne l’avais pas choisi, je devais vivre avec jusqu’à la fin de mes jours, c’était la merde et je n’avais besoin de personne pour venir me le balancer dans la figure. Alors ce gros malin, j’allais lui faire ravaler ses mots et sans rien dire, j’ai juste laissé tomber ma clope par terre et avant même qu’elle n’atteigne le sol, mon poing aux phalanges tatouées d’un mischief s’abattit sur lui. Un coup envoyé force et précision, faut pas croire, j’étais fin certes, mais suffisamment grand et osseux pour leur faire mal à ces idiots. Comment était-ce arrivé, enfin pourquoi surtout ? La journée avait bien commencé pourtant et j’avais attendu avec impatience la fin de mes cours, regardant l’heure sur mon macbook toutes les minutes, comme si le fait de lorgner l’heure la fera avancer plus vite. Ouais j’étais un peu comme ces gamines en attendant leur rencard, alors quoi ? Est-ce que je devais courir me repoudrer le nez en sortant de mon amphithéâtre ? Merde, on devait se voir pour faire les courses ensemble, les COURSES. Ça n’a rien de romantique, glamour ou embarrassant. Si ça se trouve, il portait même un jogging ou un truc du genre. Mais il avait suffit que je mette un pied dehors pour que je comprenne que nan, il n’était en jogging et que ouais, mon cœur s’était accéléré. Ce mec qui fumait nerveusement en regardant autour de lui d’un air de chevreuil, ce mec beau comme un Dieu m’attendait moi. Moi. J’avais eu envie le rejoindre, approcher mon visage de lui jusqu’à en sentir son souffle chaud sur mes lèvres, envie de passer mes doigts dans ses cheveux noirs et finalement, poser mes lèvres sur les siennes pour goûter leur douceur et leur saveur. Ouais j’avais eu envie de me pendre à ses lèvres comme un damné et mêler ma langue à la sienne qu’importe les regards, qu’importe ce qui s’était passé entre nous, nos bas nos hauts. J’avais envie d’être dans ses bras et qu’il me regarde comme il m’avait regardé le lendemain de l’anniversaire d’Amen. Amen. Le troisième chaînon de notre étrange trio. C’était étrange car nous avions déjà recouché ensemble tous les trois, j’avais déjà embrassé Dash pleins de fois, mais aujourd’hui…C’était différent car nous étions seuls. Pour faire des courses. Putain Iron tu dérailles. Alors comment en était-je arrivé à encastrer mes doigts repliés sur mon pouce dans la gueule de ce type ? Ils étaient plus nombreux que nous et je n’avais aucune chance, aussi cinglé que je puisse être. Ils m’avaient rendu furieux mais en même temps, ça me faisait juste délirer, l’adrénaline qui irradiait mes vaisseaux sanguins et qui prenait le contrôle de mes nerfs, ouais c’était trop bon. Les autres m’avaient regardé d’un air stupide, surement surpris que je m’en prenne ainsi à leur pote mais merde, je n’allais pas les laisser dire de la merde. Je savais pourtant que je n’avais aucune chance, que passée leur surprise ils me frapperaient, peut-être même que je finirais à l’hôpital comme Amen. Je n’avais pas entendu le cri de Dash, j’étais trop occupé avec le type mais le son de sa voix finit par atteindre mon cerveau et je me tournais vers lui, un large sourire aux lèvres, dévoilant toutes mes dents et montais les poings devant mon visage comme un boxeur, comme pour lui montrer comment faire. C’est alors que l’autre type s’était approché de lui et ça je n’étais vraiment pas d’accord ! Merde pas Dash. Ce dernier parvint à le repousser mais son agresseur devait faire le triple de son poids et les coups de Dash ne feraient que bouger sa sale graisse ! Ni d’un ni d’eux je volais à son secours en savatant l’arrière du crâne tondu du gros et j’agrippais la main de Dash pour le tirer à ma suite : « On fout le camp ! » lui criais-je en courant à toute allure pour semer au plus vite nos agresseurs. Dash parvenait à me suivre tant bien que mal mais mes foulées régulières et rapides d’ancien joueur de football finirent par avoir raison de lui et le sentant fatiguer, je finis par entrer dans une ruelle dans l’espoir qu’ils ne nous voient pas tourner dedans, sinon nous étions fichus ! Sans réfléchir je le plaquais contre le mur et me collais tout contre lui, comme pour le faire disparaître derrière ma veste de cuir noire et jetant un bref coup d’œil sur le côté, je les vis passer à côté de nous sans nous voir. Un rire me prit alors que je reprenais mon souffle : « Quelles b*tes ces mecs! » Je levais alors les yeux sur Dash et me rendis soudain compte de notre proximité, de son cœur battant, de l’odeur musquée de son corps contre le mien, de son regard bleu, de ses lèvres entrouvertes et son souffle chaud qui s’écrasait sur ma peau. Je me sentis soudain défaillir et, hypnotisé par sa beauté, je posais mes lèvres sur les siennes, timidement, comme de peur d’abîmer sa perfection.
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MessageSujet: Re: Kiss Kiss from England Kiss Kiss from England EmptySam 18 Mai - 0:40

Non. Non. NON. Et si. Il l'avait fait. Qu'est-ce que vous voulez que j'vous dise moi ? J'attire les emmerdes aussi sûrement qu'un putain de para-tonnerre la foudre ! Ben ouais. Qu'on s'le dise. C'est même pas que j'ai la rage ou quoi. Enfin si, très franchement, la rage je l'ai, parce que ces porcs sont venue cracher sur Amen. Amen qui n'est même pas là pour se défendre lui même, Iron va donc réparer l'injustice, je veux dire, OK, d'accord, ils l'ont putain de cherché, et ils mériteraient juste qu'un tank leur roule dessus, non, si, je vous assure ce serait pas une grande perte. Mais putain autant si Iron est un salopard de hooligan dans l'âme je peux vous dire que moi, je suis plutôt heu... une danseuse étoile ? Ouais c'est ça, riez, non mais sans déconner, vous m'avez regardé ? Il souffle moi je m'envole hein, c'est tout ! Voilà, c'est ça, je suis pas exactement foutu pour jouer des poings. Non. Et il se trouve que l'abruti en face de moi, le tas de graisse qui doit faire trois fois mon poids, lui il a bien comprit qu'il pourrait me péter toutes les dents sans que je trouve à y redire. Sans que j'puisse me défendre autrement qu'en lui gueulant dessus. Mais ça sert à rien, ça sert jamais à rien, j'le sais, lui aussi, et ça l'fait jouir l'enfoiré, j'le vois dans ses yeux porcins que ça l'excite d'être le plus fort. Ouais ça lui fait bien plaisir de savoir qu'il va m'éclater la tronche. J'ai juste la haine. Je crois que ma haine pour ce type est encore plus forte que toute la peur qui me glace à l'intérieur. C'est à ce moment là qu'Iron se retourne, alors que le connard d'en face s'apprête à me cogner. Iron lève ses poings serrés devant son visage, avec un sourire encourageant, pour me rassurer voyez, enfin je crois. Sûrement que pour lui ça doit être cool de leur mettre une branlée, et je même alors que je vais me faire encastrer dans le mur par la brutasse, j'arrive à penser qu'il est beau. Et j'ai envie de me mettre des tartes parce que putain, j'ai quand même autre chose à penser en ce moment voyez ! J'essaie de faire comme il a dit, même si sûr moi ça ressemble plus à un gosse qui tente vainement de disparaître derrière ses mains.. Mais avant d'avoir reçut le moindre coup, j'entends un bruit mate et le corps qui vacille sur ses pieds pour tomber à genoux devant moi. C'est c'que j'aperçois quand j'observe la scène d'entre mes doigts. Pourtant, pas le temps d'en voir plus, une main s'empare de la mienne et me tire en avant. Je trébuche tandis que la voix d'Iron résonne à mon oreille « On fout le camp ! » C'est pas une question. On fout le camps. Je bute contre quelques choses, manque de tomber pour de bon, mais la peur donne des ailes pas vrai ? J'ai tellement la trouille qu'ils nous rattrapent que je ne tombe même pas. C'est vrai qu'arrêter la C. ça m'a fait du bien, du coup j'arrive presque à le suivre et il ne me traîne pas à sa suite comme le putain de boulet que je suis. Ça fait du bien à l'amour-propre. On court comme des fous et les gens nous dévisagent mais on fait pas attention à eux, on continue à courir comme si on avait la mort aux trousses. Mais ça ne dure pas longtemps, je commence à fatiguer, mon cœur martèle comme un tambour dans ma poitrine, dans ma tête, on bifurque brutalement dans une ruelle parallèle et il me plaque contre le mur. Il se colle à moi, il me recouvre de son corps. Un coup d'oeil par dessus son épaule, ils nous dépassent sans même nous voir. Son rire brusque me surprend malgré moi, et nous reprenons notre souffle. Je n'ai plus du tout peur maintenant, je n'ai plus peur de rien je me rends compte, et je souris. « Quelles b*tes ces mecs ! » je souris encore plus fort parce que ça veut dire qu'on est tiré d'affaire, ils sont passés sans nous voir, comme on si on avait disparut dans un autre monde. Et c'est vrai. Je le sais à l'instant où je croise ses yeux bleus. « Yeux bleus d'amoureux » je crois qu'on dit, qu'elle bêtise, hein ? J'ai pas le temps de dire quoi que ce soit, je sais déjà ce qu'il va faire. Il est si près que je sens son souffle sur ma bouche. Mais ce n'est pas encore assez près. Il s'approche encore et ses lèvres effleurent les miennes. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine, plus intensément que quand on s'est fait agressé tout à l'heure, plus vite que quand on a couru pour sauver notre peau, et je me rends compte qu'il a empêché le pire. J'agrippe fiévreusement sa veste et je l'attire encore plus près comme si je voulais me fondre en lui. Il ne m'a jamais embrassé comme ça. Tout doucement, comme s'il avait peur de me casser, comme si j'étais une petite chose fragile, et c'est vrai que je me sens minuscule coincé là entre lui et le mur. Il me donne envie. Je comprends maintenant que j'avais vraiment peur que ça se passe différemment. Que j'avais peur d'avoir tout imaginé. Qu'il n'ait rien pour moi. J'ai laissé mes pensées tourner en boucle dans ma tête, alors qu'en fait il était là, devant moi Et que j'avais trop peur pour le voir, mais c'est fini tout ça. Je passe une main sous sa veste, je pars à la rencontre de la peau douce de son ventre, de l'autre je m'empare de sa nuque, je caresse ses cheveux. Doucement tout doucement, et j'ai l'impression d'être un gosse qui découvre tout. Un gamin un peu timoré, un peu timide, qui en veut plus sans savoir le demander. Il faudrait pas tomber amoureux, hein ?
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MessageSujet: Re: Kiss Kiss from England Kiss Kiss from England EmptyMer 22 Mai - 2:06

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Me battre me donnait des ailes, c’était complètement débile et irresponsable comme attitude et j’avais d’ailleurs perdu mon nez comme ça mais c’était plus fort que moi, quand j’en avais l’occasion, je fonçais dans le tas sans réfléchir aux conséquences qui auraient pourtant rapidement pu devenir dramatique mais nan, ça ne m’arrêtait pas. Je crois que cogner et me prendre des coups, c’était ma façon de me défouler, de me libérer de mes frustrations et tout ce trop plein d’énergies négatives qui m’envahissaient au fil du temps sans que je n’y réagisse. J’ai toujours tout pris sur moi et encaissé sans rien dire, préférant cacher mes blessures derrière mon rire, ma bonne humeur et mon flot incessant de paroles mais parfois, j’avais juste besoin d’exploser. Mes tatouages en étaient d’ailleurs un parfait exemple : lorsque quelque chose me contrariait vraiment, au point de me faire pâter un câble, je me sentais obligé de m’encrer la peau, comme pour marquer à tout jamais sur mon corps le cri silencieux de mon âme. J’ai commencé jeune cette curieuse manière de raconter mon histoire, c’est mon frère qui m’avait gravé le premier, une tête de mort tellement laide que j’ai du la faire recouvrir d’un autre, ma rose bleue. Mes tatouages avaient donc tous une triste histoire et pourtant, je les aimais et n’en regrettais aucuns, au grand dam de ma mère d’ailleurs qui n’en pouvait plus d’en voir apparaître de nouveaux dès qu’elle me revoyait. Ma mère n’en finissait plus de s’arracher les cheveux avec moi de toutes façons et parfois je me disais qu’elle aurait mieux faire de laisser tomber l’adoption mais d’un autre côté, elle était prévenue, non ? Je veux dire, la première fois que les Brightside étaient venus à l’orphelinat, moi j’avais été puni, j’étais au coin en train de faire du bruit exprès pour déranger les autres, ils devaient bien se douter que ce n’était que le début des emmerdes. Puis finalement je n’ai pas arrêté de leur en causer, mon hyperactivité d’abord, le VIH ensuite puis après ça, je n’ai rien trouvé de plus intelligent à faire que de me mêler aux hooligans de la ville. Jeune et con hein. Manchester et ses casseurs étaient loin pourtant en ce jour mais ces connards me replongèrent aussitôt dans mes années de folie et je n’avais pas à réfléchir longtemps avant de décrocher le premier coup, puis les suivants. Mais ils étaient trop nombreux alors à la première occasion je tirais Dash hors de ce pétrin en lui criant qu’on dégageait et je m’élançais. Tant pis pour nos courses. C’était ça qui était drôle, mes poumons étaient en feu tout comme les muscles de mes cuisses, mais c’était cool, je me sentais vivant comme jamais à échapper à la mort, enfin ils ne me paraissaient pas si dangereux que ça mais j’aimais à croire que oui, ça rendait l’aventure plus excitante. Dash n’avait pourtant pas l’air de trouver ça drôle alors qu’il tremblait de tout son corps et que sa main se faisait de plus en plus lourde dans la mienne tandis que nous détalions loin de nos agresseurs : il fatiguait et devait surement prier pour qu’on s’arrête alors que moi je me marrais comme un beau diable, porté par l’adrénaline. Je trouvais une ruelle ou nous planquer et je riais encore quand la chaleur de nos corps meurtris et nos respirations saccadées me montèrent à la tête : je me rendais soudain compte à quel point nous étions proches, à quel point sa présence emballait mon cœur, peut-être plus encore que notre cavalcade à travers le Bronx. Nos regards s’étaient croisés et presque aussitôt l’adrénaline se transforma en autre chose, quelque chose de plus puissant et plus profond encore. Il était si proche, si vulnérable…et si désirable ! Oh Dash ! Ses lèvres entrouvertes m’obsédaient tant que je ne pus réfréner mon envie de fondre sur celle-ci et l’embrasser à en perdre la raison mais je me retins, comme de peur de l’abîmer. C’était un baiser à la fois doux et timide, comme une question laissée en suspend…
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