→ J'ignore si c'est l'impulsion qui me faisait agir ainsi, ou si c'était vraiment moi qui avait besoin d'extérioriser toute ces choses, mais je ne pouvais m'empêcher de me sentir mal à l'intérieur de moi. J'avais l'impression de tromper quelqu'un dans l'histoire et j'avais peur qu'au bout du compte, je m'en prenne plein la gueule par ma propre faute. Ce que j'éprouvais pour Bastien était bien réel, sinon je ne lui aurais jamais dit que je l'aimais, mais notre relation n'avait rien de saint. Entre les disputes continuelle, les crises de jalousie et tout le rester, je crois qu'il valait mieux qu'on en reste la lui et moi, même si ça me faisait mal de devoir faire mon deuil de lui. Il à quand même été le seul mec pour qui je suis tombé, car il était clair net et précis que plus jamais je ne me mettrais en couple avec un mec. Mon truc à moi c'était les femmes et ça je le savais depuis bien longtemps, mais une d'elle avait capté mon attention plus que les autres et elle se trouvait juste là devant moi.

Pour être honnête, je n'ai jamais été le genre d'homme à s'attacher. Je préférais de loin profiter de tout et de tout le monde plutôt que de devoir vivre avec des sentiments sur la conscience, mais la vie nous réserve parfois des surprises. Il y eut Eanna un moment, mais à mes yeux c'était un truc sans trop d'importance et il y eu Bastien. Le genre d'histoire qui devait se terminée avant même d'être officialiser et dieu sait à quel point je m'étais remis en question à propos de lui, mais durant tout ce temps, une chose continuait de grandir à l'intérieur de moi. Des sentiments je présume, de l'affection, une chose que je n'arrive pas à décrire et tout ça c'était pour elle. Je le ressentais puissance dix lorsque j'étais en sa compagnie et pire encore lorsque j'étais dans ses bras.

Lorsqu'elle prit la parole après ma longue tirade, mon regard retrouva le sol. J'étais perdu, confus et à la fois comblé de l'entendre me dire toute ces choses. Un nouveau soupir m'échappa et lorsque je vis qu'elle cherchait mon approbation du regard, je finis par reprendre le contact visuel avec elle. « Je sais que tu as peur bébé, je connais ton passé et je ne veux pas te faire souffrir, tu le sais ça... mais je ne me contrôle pas toujours, je dis des choses qui dépassent ma pensée, je m'éloigne, je reviens, je suis un mec très instable, j'ai besoin de trouver mes repaires...» Un frisson parcouru mon échine lorsqu'elle glissa sa main dans mes cheveux. « Je veux que tu prennes le temps de panser tes blessures, je ne veux que tu te sente pressée ou quoi que ce soit dans le genre, mais je ne veux pas non plus que tu me considère comme un simple ami, parce que ça ne nous suffit plus.» Je ne pouvais pas être plus clair que cela avec elle. Je voulais qu'on soit ensemble, mais graduellement pas bing bang ok c'est fait. Non ce n'est pas moi ça. Enfin, je suis un pressé dans la vie et je mourrais d'envie de pouvoir dire qu'elle était ma copine officiellement, mais je ne pouvais simplement pas. Par respect pour elle et pour Bastien.

La discutions reprit donc son court encore un peu. À croire que j'avais plein de chose à raconter ce soir, mais comme je sentais que ce que je disais n'était pas cohérent, je préférais m'y prendre de plusieurs façon différente quitte à me répéter quelques fois pour qu'au final il ne reste que l'essentiel. « Je n'ai pas vraiment besoin de réfléchir bébé, je sais ce que je veux, je veux juste faire le vide dans ma tête et repartir à zéro. Que ce soit par rapport a mon passé, à mes parents, à toute les conneries que j'ai fais depuis que je suis de retour. J'ai des choses a me pardonner, d'autre que je dois juste laisser aller parce que je vis dans la rancœur depuis trop longtemps. » Je déglutis en repensant à tout ce que je retenais à l'intérieur de moi depuis toute ces années, si bien qu'une boule se forma au niveau de ma gorge. Il était hors de questions que je pleure devant elle, ce n'était pas le moment pour cela. C'est pourquoi je me laissai emporter par ce baiser qu'elle m'offrait, le prolongeant avec passion. Avec elle je pouvais passer de la haine au bonheur en une fraction de seconde et c'est ce qui était en train de se produire. J'avais beau lutté intérieurement, je ne pouvais résister à l'appel de son corps, de ses lèvres et pourtant j'étais mort de trouille à l'idée qu'on fasse l'amour de façon sincère cette fois. Qu'on se donne un à l'autre de la façon la plus pure qui soit. J'avais peur de tout faire de travers alors que je voulais que tout sois parfait. Je l'ai donc embrasser jusqu'à ce que le souffle me manque et sépara ensuite nos lèvres pour venir déposer mon front contre le sien, glissant lentement mes mains sous son haut pour le lui retirer lentement. Haletant, mon regard se baissa avec lenteur sur le haut de son corps découvert et doucement je me suis pencher pour venir l'embrasser plus intimement en dégageant le soutient gorge afin de libéré l'accès de son sein à mes lèvres, alors que ma main libre venait caresser l'autre par dessus le tissus.

J'étais en trans, tout simplement incapable de m'arrêter de la caresser, de l'embrasser. Son corps m'avait manquer autant qu'elle et c'est la que je compris très clairement que j'étais loin d'être gay. Coeur battant, je finis par me redresser et posa mon regard dans le sien avant de venir caresser sa joue une nouvelle fois. « Ça ne prendra pas de temps bébé, moi je suis un impatient.» Dis-je en défaisant les boutons de ma chemise. Je faisais allusion à la dernière chose qu'elle m'avait dite avant qu'on entame … ce moment un peu plus intime. «J'ai besoin de repaires, tu en es un. Il est hors de question que je te laisse filer. » À ces mots, je vins prendre sa lèvre inférieur entre mes dents et entrepris de défaire la ceinture de son pantalon avant de l'embrasser à nouveau tout en caressant ses cuisses, désireux de la faire mienne, plus que jamais.

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