« Maman maman, regarde le beau dessin que j’ai fait à l’école ! » La petite Cornelia était revenu de l’école, comme d’habitude, c’était son papa qui était venu les chercher sa sœur et elle et la petite brune était sortie de la voiture à toute vitesse pour retrouver sa maman dans sa chambre, au lit comme à chaque fois ces derniers mois. Cornelia ne savait pas exactement ce qu’avait sa mère, mais elle remarquait bien que sa mère allait de plus en plus mal. « Il est super ma chérie. » Dit-elle avec son énorme sourire gravé sur le visage. Cornelia était allé dans les bras de sa mère, cela lui faisait mal de la voir comme ça, sans comprendre ce qu’elle avait. Alors qu’elles parlèrent de sa journée, comme si tout allait bien, son père débarqua dans la chambre. « Ma puce, maman a besoin de se reposer, tu devrais aller jouer avec ta sœur ! » C’est ce qu’elle fit, elle sortit de la chambre de ses parents pour aller voir sa grande sœur Birdy, de deux ans son ainée, et la vit en larme. Sa grande sœur savait ce qu’il se passait, savait à quel point c’était grave. Ses parents avaient décidé d’en parler avec la plus grande mais de laisser leur plus jeune fille en dehors de ça pour le moment même si elle se rendait bien compte, quelque chose n’allait pas. Cornelia partit donc prendre sa sœur dans ses bras « Ça va aller Birdy » Elle ne savait pas ce qui allait, contrairement à sa sœur mais elle voulait que sa grande sœur chérie arrête de pleurer. Pour une fois, c’était elle qui la réconfortait quand elle n’allait pas bien ce que faisait Birdy avec elle depuis sa naissance. Mais si elle savait la vérité, si elle savait que sa mère allait mourir, elle aussi serait dans cet état, ce qu’elle finit par apprendre quelque temps plus tard.

« J’ai besoin de ma mère, j’ai besoin de ma mère ! » Elle était en pleur, aujourd’hui n’était pas un jour très joyeux, bien au contraire. C’est aujourd’hui que la famille Fawkes allait dire adieu à l’un de ses membres, l’un des plus importants. En effet, c’était aujourd’hui que Cornélia allait dire adieu à sa mère, c’était son enterrement. Le cancer l’avait emporté et la jeune fille de onze ans avait du mal à s’en remettre. Pendant la cérémonie, elle s’était éclipsé, c’était impossible de rester là, de voir sa famille, les amis de la famille en pleur, lui rappelait sa peine. Alors elle était partie et l’une de ses cousines l’avait suivi pour ne pas qu’elle soit seule. Elle était inconsolable. Elle n’avait qu’onze ans et voilà que la vie lui volait sa maman dont elle avait tant besoin. Elle avait besoin d’une figure maternelle, elle avait besoin que sa mère lui donne des conseils. Elle avait besoin d’elle tout simplement. Mais maintenant, elle ne la verrait plus. Heureusement, sa sœur était là, son père plus que jamais et toute personne proche de la famille étaient là pour la soutenir elle et les autres touchés autant de cette perte qu’elle. « Ca va aller, on va tous se serrer les coudes, toi, Birdy, tonton, tous, on sera tous là pour vous. » Elle essayait de la réconforter mais c’était compliqué. Mais pourtant, ils ont réussi à s’en sortir, tous ensemble, en se serrant les coudes, en étant là les uns pour les autres. Mais c’était dur, dur se dire qu’ils ne la reverront plus jamais, qu’elle ne sera plus là pour les réveiller en douceur après leur avoir préparer un bon petit déjeuner pour aller à l’école et tous ces souvenirs qu’elle avait toujours en tête. Malgré ça, elle a grandi assez bien, malgré cette perte affreuse, car elle savait que sa mère ne voudrait pas qu’elle se morfonde, alors a vécu sa vie, avec toujours en tête sa mère qui veillait sur elle et qui était toujours avec elle durant ses coups durs.

« Tu viens à la fête ce soir ? » Cornelia était peut-être l’une des premières de sa classe, avait de très bonnes notes mais ce n’est pas pour autant qu’elle ne sortait pas et ne savait pas s’amuser, bien au contraire. Seulement, ce soir elle avait quelque chose de prévu. « Non, mon père veut qu’on fasse un truc ce soir ! » Elle était vraiment très proche de son père et n’en avait pas honte même si certaine personne lui disait de se détacher un peu et de sortir, être libre pour faire la fête. Mais du haut de ses dix-sept ans, elle savait une chose, peu importe les soirées et autres, sa famille passait avant le reste. Mais visiblement, elle n’aurait pas dû cette fois-ci, elle aurait dû aller à cette soirée car c’est ce soir-là qu’elle a eu un accident. Son père a fait une mauvaise manœuvre alors qu’ils étaient en pleine conversation, conversation qui pris fin dans un arbre. Tous les deux s’en sont sorti avec plus ou moins des blessures sérieuses et ils durent tous les deux rester à l’hôpital un certain temps, peut-être, mais au moins, ils allaient bien, ils avaient survécu et c’était le principal non ?

« Waw, elles sont magnifiques ! » Cornelia était à un vernissage, un photographe qui n’était pas encore reconnu, surtout pas à Sydney ouvrait une galerie et la jeune femme, en vrai fan de photographie, voulant faire elle-même ce genre de chose, s’était senti obligé de venir et autant dire qu’elle était tombée sous le charme et que dire lorsque le photographe en question était venu pour avoir son point de vue : autant dire que le photographe était encore plus canon que ses photos en elle-même. Ils avaient donc parlé une bonne partie de la soirée, jusqu’à ce qu’il aille voir d’autres personnes et ils étaient restés en contact. « Salut Cornelia, j’voulais savoir, tu serais libre pour un verre ? » Officiellement, c’était pour parler photo, officieusement, c’était un rencart. A la fin de la soirée d’ailleurs, elle a craqué. Elle qui attendait toujours que les hommes fassent le premier pas, pour une fois, c’était le contraire. Et c’est à la suite de cela qu’ils ont commencé à sortir ensemble, alors qu’elle avait dix-neuf ans et lui vingt-sept. Ils semblaient heureux tous les deux, passé pas mal de temps ensemble lorsqu’ils le pouvaient et même s’ils se prenaient souvent la tête, ce n’était jamais rien de sérieux et ils se réconciliaient vite, la plupart du temps sous la couette. Jayden passait deux semaines à New York, là où il vivait officiellement et deux semaines à Sydney où il venait à la base pour le travail mais qu’il continuait même après l’ouverture de sa galerie, pour elle. Ce qu’elle ne savait pas, c’est qu’il était marié et qu’il était même père de famille, mais ça, il ne se pressait pas de lui dire. Deux ans, deux ans qu’ils sortaient ensemble alors qu’il avait une double vie à New York. Et ça, elle a fini par le découvrir, lorsqu’elle était suffisamment amoureuse pour avoir le cœur brisé…

« Bébé c’est moi, j’espère que tu ne travailles pas… Je suis à l’aéroport, à New York ! » Une décision qu’elle n’avait pas prise à la légère mais dont elle n’en avait parlé à personne, mis à part à sa sœur. Elle avait envie de changer d’air et sa sœur lui manquait. En plus, elle vivait dans la grosse pomme, comme son petit ami même s’ils ne s’étaient jamais rencontrés alors, c’était tout bénéfique. De plus, il y avait une super université où elle pourrait avoir des cours de photographie alors autant dire que son choix était vite fait même si ses amis, son père et sa famille la bas allaient lui manquer, mais elle avait pris sa décision. Au téléphone, malgré les questions, elle ne répondit pas à Jayden, il allait bientôt venir la chercher alors elle y répondrait à ce moment-là, et c’est d’ailleurs ce qu’elle a fait : « Cornélia, mais qu’est-ce que tu fais à New York ? » Il semblait bizarre et le simple fait de l’entendre ne pas lui donner de surnom comme d’habitude le montrait. « Je me suis inscrite à l’université et puis, ma sœur me manque ! » Dit-elle avant de l’embrasser. Elle prenait son changement de comportement par la surprise, oui, pour elle il était comme ça juste parce qu’il était surpris de la voir ici, sur ce continent, loin de là où ils avaient l’habitude de se côtoyer.
« Aaaaaaah ma chérie, comment tu m’as manqué » Voilà qu’elle retrouvait sa grande sœur et ça faisait du bien. Elles étaient tellement proches que la voir s’éloigner, quitter le pays pour aller vivre dans la ville qui ne dort jamais, cela avait été très dur même si elles avaient évidement gardé contact. « Ça me fait tellement du bien de te voir, si tu savais » Dit-elle alors qu’elles s’étaient prise dans les bras l’une de l’autre. La voir en chair et en os et non avec un fuseau horaire diffèrent était vraiment superbe. Elles allaient pouvoir retrouver leur relation fusionnelle, se confier etc. Oui, elle était vraiment contente de voir sa grande sœur devant elle. « J’ai des tas de choses à te raconter et j’ai même quelqu’un à te présenter » Dit-elle avec un énorme sourire. Oui, elle voulait lui présenter Jayden, seulement, elle n’eut jamais l’opportunité de le faire car quelques jours plus tard, elle apprit tout, tout ce qu’il y avait à savoir sur son pseudo parfait petit ami, pour sa femme, son fils, tout ! Alors elle l’a quitté et personne n’a su pour cette histoire et autant dire qu’elle l’a mal vécu. En ce moment elle se défoule pour oublier ce mal, elle couche à droite et à gauche, que ce soit avec des femmes ou des hommes. Au moins, elle oubliait cet abrutit dans les bras d’autres personnes.
« Pardonnes moi, s’il te plait ! Tu me manques ! » Il était là, à la porte de son appartement, la suppliant de le reprendre, comme quoi il était désolé, qu’elle lui manquait et que c’était elle qu’il aimait et non sa femme. Comme si ça changeait quelque chose. Le voir là, après près de trois mois à lui dire ce genre de chose, ça lui donnait juste envie de lui en foutre une, pour qu’il souffre autant qu’elle l’avait fait. « Fallait y penses avant Jay’. Fallait penser à ça avant de me mentir pendant deux ans et de faire de moi une briseuse de ménage. » Elle avait toujours détesté l’infidélité et les personnes qui brisaient des couples et même si ce n’était pas sa faute parce qu’elle ne savait pas, elle s’en voulait d’avoir fait ça à sa pauvre femme. Pourtant, il l’avait fait craquer, une nouvelle fois puisqu’après avoir parlé, il l’avait embrassé et elle ne l’avait pas embrassé. Mais après quelques instants, elle la mit à la porte. C’est comme cela depuis quelque temps, elle craque avant de reprendre ses raisons et y mettre fin. Elle n’arrivait pas à se détacher de lui quand il revenait à la charge mais il était toujours marié et lui avait menti alors elle ne pouvait faire autrement que de le repousser.
Cornelia fait donc ses études de photographie depuis trois mois et est célibataire, s’amusant à droite et à gauche, profitant donc de la vie comme elle le souhaite, même s’il y a cette part toujours attaché à son ex.