28 ans → Né à Londres le 29/12/1984 → Acteur célibataire → hétérosexuel → membre des populars.
And who am i ?
★Quelles sont tes caractéristiques? → Les gens qui le croisent le qualifieront de détestable. L'air arrogant, toujours tiré à quatre épingles et ne laissant pas apparaître le moindre défaut sur le plan physique car il a une réputation à conserver (et un nom de famille auquel faire honneur), Jay a des airs d'enfant gâté. Conscient de ses atouts et détenteur d'une confiance en lui-même qu'on pourrait qualifier d'insolente, il n'apprécie pas la compagnie de gens qu'il estime incapable de le faire avancer. Très superficiel dans ses choix de fréquentation, il est conscient de passer sans doute à côté de 'belles personnalités', mais il n'en a que faire, son caractère compétitif et son besoin d'être le meilleur en tout ce qu'il entreprend passe avant les jolies petites rencontres inopinées et inattendues. Aguicheur avec les filles, il n'a pas multiplié les histoires d'amour, mais en a cependant eu quelques-unes qu'il considère aujourd'hui comme assez insignifiantes pour la plupart. Il ne fait pas un bon petit ami et n'aspire pas encore (il doute que cela soit le cas un jour) à être le chéri d'une seule et unique femme. Pour l'heure, il a deux femmes dans sa vie, mais ses deux relations sont plus fortes que toutes les relations amoureuses qu'il a pu avoir : Ailynn et Cheyenne sont tout pour lui et il serait capable du meilleur comme du pire pour leur rendre le sourire. Jay tient bien l'alcool et c'est une véritable chance, car il a une sacrée tendance à enchaîner les verres en soirée. Il n'a pas de limite quand il a un coup dans le nez, lui qui ne s'en impose déjà pas beaucoup pour arriver à ses fins lorsqu'il est sobre. En revanche, il n'a pas développé d'autres sortes de dépendances néfastes. Il ne fume pas et ne prend pas de drogues. Quand bien même cela pourrait avoir des airs de mensonge, il n'a jamais fumé et ne compte pas s'y mettre un jour. Aussi patient avec les animaux qu'avec les enfants, Jay est vite exaspéré et sa colère monte facilement. Sa patience, il la garde pour sa petite soeur avec laquelle il tâche toujours de se contrôler, de prendre sur lui. Peu tolérant avec la plupart des gens, bon nombre de choses déclenche l'arrivée d'une grimace volontairement bien visible sur le visage de Jeremiah. Dur et aux avis bien tranchés, il est quasiment impossible de le faire changer d'avis. Borné, il ne démord jamais de ses opinions quand bien même il sait être dans le tord. Le reconnaître signifierait perdre, d'une certaine façon et l'aîné des Orwell ne perds jamais.
★Quel est le caractère de ton personnage? → Il se protège beaucoup et ce depuis toujours. Quand bien même il avait le sentiment douloureux de ne pas avoir suffisamment ses parents avec lui, il a grandi entouré de gens aptes à prendre soin de lui, à le protéger, mais malgré tout cela, Jay développa une habitude qui ne l'a plus jamais quitté depuis : il aime poser des barrières entre les autres et lui. Il ne se contente jamais d'une seule, il les multiplie, s'ôtant toute trace de vulnérabilité. Froid déjà bien tôt, il n'a jamais vécu dans l'indifférence des gens se trouvant autour de lui. Sa famille avait acquis une certaine notoriété du fait de la vie professionnelle de ses deux parents (Jay est le fils d'un avocat et d'une membre du conseil d'administration d'une grande compagnie), le nom Orwell était donc déjà couvert d'une jolie pellicule dorée lorsque Jeremiah entra à l'école. Décrit par ses instituteurs comme un enfant très intelligent, mais aussi difficile, dur et fermé aux autres, il n'en était pas moins populaire pour autant. Son caractère ne lui attirait pas que de la sympathie, mais tout le monde connaissait ce petit garçon narcissique, capable de tout pour réussir, quitte à écraser quelques pieds sur son passage. En grandissant, il n'a pas beaucoup changé. L'arrivée de sa petite soeur dans sa vie l'a assez adoucit, mais ce n'était qu'avec elle. Seul durant son enfance, il s'est décrété être le garde du corps du bébé quand sa mère le ramena à la maison, fatiguée par les dernières heures de souffrance qu'elle avait dû enduré pour donner la vie à son deuxième enfant. Poli en façade, très froid et distant avec quiconque ne fait pas partie de son monde, Jay n'en est pas moins une bonne personne, quand bien même c'est plus délicat de percevoir ses qualités, car il les cache soigneusement, préférant se réfugier dans une indifférence vexante. Avec les gens qu'il aime et qui lui sont proches, il se révèle étonnamment doux et accessible. Cette facette de son caractère est bien là, enfoui sur le mépris qu'il affiche sur son visage en présence d'inconnus ou de gens qu'il n'apprécie guère (or, ils sont bien plus nombreux que les gens qu'il porte dans son coeur) et les personnes importantes pour lui le savent. Voilà qui lui suffit. Garçon passionné et dont la détermination n'a pas de failles, Jay est un terrible adversaire. Il vit la défaite comme une humiliation cuisante et est un mauvais perdant ainsi qu'un mauvais gagnant d'ailleurs. Acharné dans son travail et talentueux, sa passion pour le théâtre et la comédie, il l'a toujours fait passer parmi ses priorités et cette implication a été récompensée. Acteur désormais connu et à la carrière prometteuse, il semble bien parti pour atteindre tous les buts qu'il s'est fixé. Si sur le plan professionnel, sa réussite est totale, sur le plan émotionnel, il ne parvient pas à s'ouvrir aux autres. Sa famille et ses deux meilleures amies constituent son monde. Sociable bien que difficile à cerner (et imbuvable la plupart du temps), il a fait de nombreuses connaissances, mais ne peut compter que très peu de véritables amis. Le respect de Jay doit se mériter et il est bien difficile de l'acquérir.
Dernière édition par Jeremiah M. Orwell le Mer 29 Mai - 11:08, édité 12 fois
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Sujet: Re: ❝I'm radioactive❞ JAY. Mar 28 Mai - 19:24
Well... It's my story...
Quelques années plus tôt, dans un café bondé à New York. Cette nuit tournait en boucle dans ma tête quand bien même elle demeurait confuse dans mon esprit. Ce n'était pas un film, mais plutôt des clichés confus et incroyablement clairs par moment. Les sensations étaient toujours aussi fortes et vivaces qu'elles l'avaient été le soir où on s'étaient retrouvés tous les deux dans ce lit. Je me souvenais de souvenirs moins agréables liés à cette soirée aussi. La discussion qui avait suivi le lendemain, lorsque que je m'étais réveillé complètement nu, elle collée contre moi. C'était gênant et pourtant, j'y avais souvent pensé par le passé. Avant elles n'étaient que mes deux amies, des filles géniales avec lesquelles je m'entendais toujours très bien puis, nous avions tous trois grandis et j'avais cessé de me considérer uniquement comme un grand-frère. Je ne ressentais plus pour mes deux amies uniquement cet instinct de protection que j'avais à l'égard de ma propre petite soeur. Les filles étaient plus jeunes quand j'ai commencé à les percevoir différemment et je ne pensais pas que quelque chose ai commencé à changer de leur côté. Elles n'avaient pas cessé de me considérer comme leur ami Jay et j'avais donc décidé de taire tout ce que je pouvais bien commencer à ressentir. Cela aurait été si stupide de ma part de tout foutre en l'air. Je ne pouvais pas m'écarter de mes amies, sinon mes nerfs risquaient de lâcher. Je ne pouvais pas les sortir de ma vie alors que depuis mon arrivée à New York, elles étaient devenues si importantes. J'avais bien rapidement cessé de m'efforcer de m'imaginer une vie sans elles, car toute vie sans ces deux-là m'apparaissait carrément fade. Je m'étais mis à sortir avec d'autres filles, c'était plus simple, moins ambiguë et ça me plaisait. Cela me plaît toujours d'ailleurs cependant, Ailynn et Cheyenne ont finis par grandir elles aussi et puis, je me suis envoyé en l'air avec Ailynn. Une sale idée, mais j'étais bourré et j'y avais tant de fois penser. Dire qu'elle n'était même plus en ville aujourd'hui. On s'étaient promis de ne plus en parler, ni à Cheyenne, ni à personne. Cela ne pouvait que compliquer les choses entre nous trois, larguer une bombe pareille. Cheyenne allait se mettre à penser que notre trio allait se transformer duo et je ne voulais surtout pas qu'elle aille se mettre ça en tête. Ailynn nous avait annoncé quelques jours plus tôt qu'elle partait pour l'Europe et je n'avais pas put m'empêcher de manquer d'excitation à une telle idée. Elle allait me manquer, évidemment et j'aurais préféré qu'elle reste. Je n'étais cependant pas du genre à chercher à lui mettre des battons dans les roues. Elle faisait ce qu'elle voulait et j'aurais toujours Cheyenne avec moi. Je devais la retrouver dans près d'une heure d'ailleurs. Pour l'heure, je fêtais l'anniversaire de ma soeur avec cette dernière. Nos parents étaient occupés par le travail et ils l'étaient si souvent que nous nous étions improvisés tous les deux depuis des années des petites traditions pour les jours importants. Depuis plus de dix ans, le jour de son anniversaire, je l'amenais toujours dans son café gourmand préféré, sachant qu'elle faisait très attention à son alimentation depuis des années après avoir eu quelques rondeurs enfant. Le jour de son anniversaire, elle se permettait un petit plaisir, avant de se reprendre en main quand bien même à mes yeux, elle n'en avait plus besoin. Elle devait le savoir d'ailleurs, ce n'était pas les petits amis potentiels pour elle qui manquait. Evidemment, j'avais envie de faire mordre la poussière à chacun de ces garçons qui osaient envisager de mettre leurs sales pattes sur ma cadette. Jay ? Je relevais la tête. Je m'étais égaré dans mes pensées et ma soeur me regardait, mi-soucieuse mi-amusée. Qu'est-ce que tu as ? Tu n'es pas aussi pensif d'habitude. Elle n'avait pas tort, j'avais plus tendance à dire ce que je pensais à voix haute qu'à me taire. Mon café était en train de refroidir et mon biscuit ne ressemblait plus à rien tant je l'avais découpé en morceaux sans en manger beaucoup pour autant. Qu'est-ce que tu racontes ? Je suis très intellectuel comme garçon, j'analyse les situations etbah voyons. J'hausse les épaules en guise de réponse avant de manger un petit bout de gâteau. Ma soeur semble lâcher l'affaire et je l'en remercie d'un bref regard. Je l'adore et je serais prêt à tout pour elle, mais si j'estime qu'elle doit me parler de tout ce qui l'embête, je ne veux pas lui parler de ce qui ne la concerne pas. Fais ce que je dis, pas ce que je fais. Pas très juste tout ça, mais j'étais le grand-frère, j'avais quand même le droit à quelques avantages quand bien même tous ses avantages ne plaisaient pas à ma frangine. Je couvais ma soeur du regard tandis qu'elle portait sa tasse de café à ses lèvres et en buvait une longue gorgée. Elle avait tellement grandit. Nous avions tellement grandi. Alors que je m'apprêtais à faire cette remarque à voix haute, elle me devança, reprenant avec une nouvelle question tandis qu'elle déposait sa tasse sur la surface de la table. Ailynn est en Europe ? Elle va y rester longtemps ? Je secouais la tête en guise de réponse. Elle veut juste voyager un peu, satisfaire sa curiosité et parfaire sa culture. Je la comprends, New York c'est sympa, mais parfois, mettre les pieds ailleurs ça ne nous ferait pas de mal. Je ne répondais pas à sa question, car je n'aurais pas sut le faire et j'éprouvais une certaine frustration à accepter que je n'avais aucune idée du temps qui allait passer avant que je puisse serrer à nouveau ma meilleure amie dans mes bras. J'aurais dû le savoir, mais cela n'était pas le cas. Je ne voulais pas que ma soeur perçoive mon ressentit quand au fait que Ailynn se trouvait sur un autre continent. Je n'avais pas envie d'en parler, à personne. Peut-être à Cheyenne, mais Cheyenne était Cheyenne, elle me connaissait sans doute bien mieux que moi-même. Tu aurais envie de partir d'ici, toi ? Me demanda ma soeur en arquant un sourcil. Non je lui réponds spontanément. C'était sorti tout seul, car c'était vrai. Je n'avais pas toujours vécu à New York et elle non plus d'ailleurs. J'avais huit ans quand nous avons emménagés ici et j'étais revenu plusieurs fois à Londres, ma ville natale, depuis. Peut-être qu'Ailynn s'y trouvait d'ailleurs. Je suis très bien ici, tous les gens que j'aime sont là. Ca sonnait très fleur bleue dans ma bouche et un sourire amusé vint se dessiner sur le visage de ma soeur. Je t'aime aussi Jay, je baissais les yeux pour boire un peu mon café.
J'étais de mauvaise humeur, car je n'étais pas parvenu à dormir. Quand j'avais enfin réussi à fermer les yeux et à m'abandonner au sommeil, il avait fallu qu'une inconnue s'endorme à côté de moi et pose sa tête sur mon épaule. Certaines personnes ne savaient franchement pas se tenir. Ne supportant pas d'avoir ses cheveux gras près de mon visage, j'avais intentionnellement remué dans mon siège pour la réveiller. Si je ne pouvais pas dormir, je n'allais sûrement pas servir d'oreiller. Ma voisine dans l'avion s'était réveillée avec un grognement tandis que j'attrapais mon ordinateur pour l'installer sur la tablette devant mon siège. J'avais passé le reste du voyage pour rentrer à New York à trier les photos entassées dans des répertoires au fil des années. Pour la plupart, des photos de moi, de Cheyenne et d'Ailynn aussi bien sûr et puis quelques-unes, prises lors de voyages en famille. Rentrer à New York m'enthousiasmer sans que je sois franchement impatient. J'avais décidé de m'isoler un peu en Californie quelques semaines plus tôt. Décision prise un peu sur un coup de tête, mais alors, cela m'avait semblé être totalement justifié. J'avais besoin de prendre de la distance, de quitter New York, de jeter tous mes vêtements les plus légers dans un sac de voyage et de partir prendre le soleil sur des plages magnifiques. Je ne pouvais pas rester en ville après avoir appris que j'étais le père d'une petite fille dont la mère n'était autre qu'une de mes meilleures amies, amie qui ne s'était pas gêné pour me mentir alors que c'était important. Elle ne m'avait pas menti sur une broutille. Je ne parvenais même pas à concevoir qu'elle ai un secret pareil pour moi. J'avais été dégoûté. Elle s'était barrée en Europe, me laissant à New York, avec mon bébé dans le ventre. Je m'étais énervé et avais décidé de partir à mon tour, insupporté par une telle révélation. Par chance, je n'avais pas de tournage, rien de prévu, de courtes vacances à l'horizon et alors que je songeais à les passer avec mes deux meilleures amies, je pris finalement la décision de faire cavalier seul. J'avais brièvement raconté à Cheyenne que j'avais besoin de vacances avant de monter dans l'avion et puis j'étais tout bonnement parti. Il n'était pas prévu que je reste là-bas, pas plus qu'il ne l'était que je parte pour quelques jours. J'avais passé plusieurs semaines à prendre du bon temps, allongé sur la plage, rencontrant des filles et sortant avec elles. Des filles fortunées, superficielles et peu intéressantes, mais je ne cherchais pas des filles avec qui je pourrais avoir des conversations intelligentes. J'en voulais des belles, des riches et pas trop exaspérantes. Mon esprit vagabondait souvent cependant. Quelque part vivait une petite fille et elle me ressemblait un peu. J'avais un bébé et il ne m'avait jamais rencontré. L'idée me faisait toujours grincer des dents. Je n'étais pas sûr de pouvoir un jour pardonner à Ailynn de m'avoir caché sa grossesse. Menteuse. Elle m'avait envoyé quelques messages quand j'étais en Californie. Alors que je racontais ce que je faisais à Cheyenne, je me contentais de répondre à Ailynn avec des messages courts, vagues et lui exprimant bien que je ressentais toujours beaucoup de rancune à son égard. Alors que je parcourais quelques photos prises alors que j'étais gamin, l'avion atterrit. Il y avait toujours de la colère en moi, mais j'étais de retour et je ne pouvais plus reculer. Je rassemblais mes affaires avec un soupire et ralluma mon portable. J'avais demandé à Cheyenne de venir me chercher à l'aéroport. Elle m'avait manqué et j'espérais simplement qu'elle n'avait pas convainque Ailynn de venir aussi. Je risquais d'être franchement désagréable, n'ayant même pas put dormir. Il valait mieux attendre encore quelques heures. Alors que je m'avançais après avoir récupéré ma valise, je repérais rapidement mon amie dans la petite masse de gens. Heureux de la voir et sans réfléchir, j'accélérais le pas, la rejoignant en quelques instants. Je laissais tomber mes affaires sur le sol qui y atterrirent dans un fracas, enroulant mes bras autour de mon amie et venant nicher ma tête dans son cou avant de me reculer un peu pour l'embrasser sur la joue. Tu m'as manqué lançais-je en la serrant à nouveau contre moi avant de faire un pas en arrière pour récupérer mes affaires. Je fus brusquement apaisé, heureux de retrouver ma meilleure amie. Notre amitié avait le mérite d'être restée intact. Il n'y avait que Cheyenne et Jay, les amis d'enfance et j'aimais cela. Evidemment, ce n'était pas aussi facile que ça et plusieurs fois, j'aurais pu l'embrasser. Elle était belle et formidable, n'importe qui aurait été chanceux de la vouloir dans sa vie. Egoïstement, j'avais envie de la garder pour moi. Tout comme Ailynn à vrais dire. Est-ce que c'était si horrible de ma part ? Est-ce que cela faisait de moi une mauvaise personne ? J'aurais simplement aimé qu'on soit en mesure de redevenir des enfants, tous les trois.
Dernière édition par Jeremiah M. Orwell le Mer 29 Mai - 14:35, édité 18 fois
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Sujet: Re: ❝I'm radioactive❞ JAY. Mar 28 Mai - 19:25
my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → Lilly, dix-huit ans. ★Comment es-tu arrivé(e) ici ? → Via bazzart. ★Ce personnage est-il un double compte ? → Non. ★Présence sur le forum → 5/7 environ. ★Personnage inventé ou scénario ? → Scénario. ★Crédit images → Avatar de love.disaster et icon trouvé sur livejournal.
Mon exemple de RolePlay:
Elle parlait trop, beaucoup trop. Pourquoi diable le médecin ne lui avait-il pas dit de privilégier le silence à la discussion ? Mes yeux se fermaient tout seuls et je devais lutter pour avoir toujours l'air de l'écouter. Elle n'avait pas l'air de remarquer quoi que ce soit et je doutais fortement d'être un bon comédien en ce moment. Mes efforts n'étaient pas très concluants, mais cela n'était pas important : elle était tout bonnement noyée dans son récit, m'assommant d'informations dont aucune ne faisait sens pour moi. Elle n'arrêtait pas de me presser la main, mais je me sentais à des kilomètres d'elle. Elle se tut durant une bouffée de secondes afin de reprendre son souffle avant de reprendre le fil de son histoire. Je ne l'écoutais pas, ou du moins que d'une seule oreille et je ne perçais que des brides de phrases, des mots qui auraient sans doute dut réveiller quelque chose en moi, mais cela n'était pas le cas. Le contact de sa main sur la mienne m'était désagréable, mais je n'osais pas le relever. Elle semblait si enthousiaste, si réjouie, que je ne me sentais pas de faire dégringoler son moral en prononçant quelques mots. La vérité n'était pas bonne entendre et je doutais qu'il soit possible d'être capable de se sentir bien après avoir entendu les mots qui me brûlaient les lèvres. Je peux avoir de l'eau ? Soufflais-je finalement, l'interrompant en pleine phrase. Elle se tut, visiblement surprise d'entendre le son de ma voix. Notre discussion était jusque là uniquement comblée par ses propres mots. Oui, mon chéri. En guise de remerciement j'esquissais un sourire. Je n'avais pas vraiment soif bien ma gorge était sèche, disons que cela n'était qu'une broutille au sein de tout ce qui n'allait pas en ce moment et que donc, je n'y accordais pas la moindre importance. La femme aux cheveux longs frissonnant sur ses épaules commença à s'exécuter rapidement, se levant de la chaise qu'elle avait ramenée près de mon lit depuis ce qui me semblait une éternité. Je ne me souvenais plus de son prénom, je n'étais même pas certain qu'on me l'ai communiqué. Ils n'avaient pas dû penser cela important, se contentant de la présenter comme étant ma mère. Elle me fit un baiser sur le front avant de disparaître derrière un mur de rideau me dissimulant le reste de la pièce. J'éprouvais un certain soulagement à me retrouver seul même si je savais pertinemment que la femme reviendrait dans quelques minutes. Je n'étais pas capable de la considérer comme étant ma mère. N'allez pas croire que je la pensais capable de mensonge. Pourquoi quelqu'un déciderait de prétendre être ma mère ? Cela n'avait pas de sens. Elle l'était : elle ressemblait à une mère. Elle se décarcassait sans arrêt pour me faire plaisir, je n'avais qu'à dire un mot pour qu'elle courre tâcher de combler mon soudain désir. Comme pour le verre d'eau, elle n'avait pas hésité une seule seconde. Elle multipliait les surnoms affectueux et ses gestes à mon égard ne trompaient pas, cependant elle m'était inconnue et sa présence me gênait. Je ne la connaissais pas ou du moins je ne m'en souvenais pas. J'avais vingt-deux ans et je n'étais capable de me remémorer la vingtaine d'heures précédent mon réveil. Je me sentais vidé, dépourvu de tout ce qui aurait pu m'arracher le moindre sourire et il y avait ce mal de tête qui prenait de l'ampleur à chaque fois qu'on me parlait, que l'on essayait de réveiller quelque chose en moi. N'importe quoi était mieux que rien. Quand bien même le simple fait de discuter me fatiguer, je ne nourrissais aucune haine à l'égard des visages inconnus qui m'entouraient. Ils essayaient de m'aider, de me sortir de cet état pathétique. Les minutes se succédaient et je restais seul. Le robinet n'était pas bien loin pourtant, la dernière fois que j'avais demandé de l'eau pour étancher ma soif, je n'avais été seul que durant une durée bien plus courte. Je restais immobile, couché dans les draps blancs du lit ou l'on m'avait installé, fixant le pan de rideau derrière lequel elle avait disparu puis, je m'endormis. <...> Je me réveillais quelques heures plus tard. A peine avais-je ouvert les yeux que mon mal de tête m'assomma à nouveau, m'arrachant une grimace et un petit bruit plaintif. La pièce était plongée dans le noir et je ne distinguais plus rien, mes yeux n'ayant pas eu le temps de s'habituer à l'obscurité. Pris par un sentiment de panique, ma respiration s'accéléra et dans une impulsion je me redressais à la hâte sur mon matelas, mon mal de tête s'accentuant avec cet effort. La pièce tournait. Non murmurais-je en m'efforçant de prendre prise quelque part. Je devais avoir l'air si stupide. Ariel ? Souffla une voix ensommeillée. Il me fallut quelques instants pour assimiler que ce prénom était le mien. Une lumière faible éclaira enfin mon lit et mes mains secouées de tremblement. Je sentis une présence familière juste derrière moi et avant que je puisse rechercher un visage dans la pièce nouvellement éclairée, des bras m'encerclèrent. Une étreinte. On me serrait contre soit pour m'apaiser. Tout va bien, on va rentrer à la maison, tu seras mieux là-bas murmura avec douceur la voix de ma mère. Le contact ne m'irrita pas et je me permis de souffler un peu. L'étreinte se desserra soudain. J'entendais du bruit derrière moi, mais je ne me retournais pas pour autant. Finalement la femme vint s'asseoir en face de moi, un verre à la main. Je n'avais ni la force ni l'envie d'analyser ce qu'elle venait de me dire et je décidais à la place de me concentrer sur la couleur foncée du liquide visible dans le verre. Devant mon air interrogateur, elle laissa échapper un petit rire. C'est du jus de cassis, tu as toujours aimé ça et il y en avait quand je suis partie te chercher à boire expliqua-t'elle en mentant le gobelet. Mes mains tremblaient encore mais j'attrapais le verre malgré tout, me forçant à me calmer un peu pour ne pas salir l'espèce de vêtement qu'on m'avait mit et mes draps. Je nourrissais un espoir, aussi ridicule et bref soit-il. Le même que le sien : qu'il soit possible qu'un goût familier soit assimilable à des souvenirs, au détail le plus insignifiant possible peut-être, mais ne serais-ce qu'à quelque chose qui me rappellerait que je suis quelqu'un, que j'ai une histoire. Son regard pesait sur moi et je portais le verre à mes lèvres sèches avant de boire de longues gorgées. C'était bon, tellement que je ne cessais pas de boire avant d'avoir tout fini. Finalement, je tendais à nouveau le verre à ma mère et me lécha les lèvres. Je devais le faire souvent, car ce simple tic fit naître un sourire sur son visage. Il n'y en avait aucun sur mon visage en revanche : je n'étais pas plus éclairé qu'avant.
Dernière édition par Jeremiah M. Orwell le Mar 28 Mai - 19:47, édité 1 fois
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Sujet: Re: ❝I'm radioactive❞ JAY. Mar 28 Mai - 19:25