→ Après une longue journée à la boutique, mon heure est enfin venue. Soulagement. Je commençais à avoir légèrement envie de m’arracher les deux pieds. La cause ? Des tout nouveaux talons de 18 centimètres achetés hier, de sublimes chaussures noires brillantes comme je les aime. Mais porter ce genre de chose toute une journée, en étant debout, je défie n’importe quel homme de le faire. Puisqu’il se moque de nous lorsqu’on a mal. Le retour à la maison s’est fait douloureusement, surtout au moment de prendre la voiture. J’ai même longuement hésité à conduire nu-pieds, et j’ai finalement supporté la douleur une dizaine de minutes de plus. C’est au moment où je retire mes magnifiques escarpins que je peux pousser un cri de soulagement. Enfin, pousser un cri, c’est exagéré. Il ne me faut pas plus d’un quart d’heure pour me décider à m’affaler sur le canapé pour faire une sieste.
C’est dans les environs de 22 heures que je me réveille. J’émerge lentement en pensant que nous sommes déjà le matin. Mais non. J’ai dormi seulement 5 heures et je suis d’aplomb, sans aucune envie de retourner me coucher. Rester chez moi un vendredi soir n’est pas réellement dans mes habitudes même s’il y a des exceptions, comme aujourd’hui. Ou pas. Une envie de sortir me traverse l’esprit, le temps d’une minute. Est-ce raisonnable ? Bien sûr que non. Et c’est bien ça la motivation.
Après avoir pris une longue douche bien chaude, je choisis d’enfiler ma tenue spécial boîte de nuit, une simple robe rouge qui arrive au-dessus des genoux. J’enfile des escarpins, de 10 centimètres cette fois-ci, de couleur gris-argent. Maquillage, brushing et tout ce qui s’en suit. Me voilà prête au bout d’environ 1 heure 30. J’attrape mes clés, mon téléphone et un paquet de dragibus que je ne manque pas de m’empiffrer dans la voiture avant de prendre un chewing-gum.
La boîte est déjà pleine à craquer lorsque j’entre. Directement j’aperçois une amie, cliente depuis que je travaille à la boutique. Elle se trouve au comptoir, seule, je m’approche pour lui faire la bise et lui glisser un « comment ça va ? » dans l’oreille malgré le bruit, en souriant. Les gens dansent et boivent, certains draguent et d’autres s’ennuient, assis sur la banquette. Quant à moi, après avoir scruté la grande salle, je m’installe à côté de mon amie. Celle-ci m’offre un verre que je ne manque pas de boire cul-sec, avant de la tirer par le bras pour l’inviter à aller se déhancher sur la piste.

→ Let's go Knicks.