Sujet: sheldon preston → cover your tracks. Sam 25 Mai - 19:46
FEAT. OLIVIA WILDE
Sheldon Irvine Gemma PRESTON
28 ans → Née à ville inconnue (c'est ce qu'il y a d'écrit sur les papiers) le 22/08/1984 (date au hasard, année approximative par rapport aux estimations médicales) → Ancienne interne en chirurgie de 7ème année (qu'elle a validé) se destinant à devenir chirurgien plastique, reconvertie aujourd'hui en thanatopracteur depuis 2012 et secouriste bénévole à ses heures perdues. divorcée et célibataire → Pansexuelle → membre des Workaholics.
— parcours professionnel → SSAT, 2000 (16 ans avec deux ans d'avance) → Medical School, 2000-2004 (17-20 ans) → Internship, 2004-2005, chirurgie générale (21 ans) → Clinicat, 2005-2010, spécialité chirurgie plastique (22-26 ans) → 2011-2012, études de thanatopraxie (27 ans) → 2012, thanatopracteur certifié (28 ans)
And who am i ?
★Quelles sont tes caractéristiques? → Sheldon a fait tatouer la date à laquelle son divorce a été prononcé dans le creux de ses reins comme pour ne jamais oublier que la vie a existé, à un moment donné. Celle ou on lui a découvert un cancer des poumons pour se rappeler qu'elle aurait pu y rester et éventuellement la dissuader de recommencer à fumer et une autre toujours aussi gaie et qui est celle du décès de la seule amie qu'elle ait jamais eu derrière l'oreille. Pas de fantaisies ni de symboles, juste des dates dans une police basique sans fioritures. → Elle boit des litres de café par jour bien qu'elle n'ait aucun problème pour tenir éveillée ni pour s'endormir. Elle le boit sous toutes ses formes, bien noir, avec du lait, du sucre, des nappages en tout genre et même du sel, parfois. → Elle gagne très bien sa vie et a en plus hérité d'une somme conséquente d'argent. Elle vit correctement bien qu'elle puisse se permettre de faire des folies. Elle n'est pas particulièrement raisonnable non plus. Elle fait ses courses comme toute personne lambda dans des boutiques modestes mais si elle voit une partition à plus de trois cent dollars qui l’intéresse, elle la prend. Ce n'est néanmoins pas une chose dont elle parle ouvertement, jamais vous ne l'entendrez dire « vingt-mille dollars ? une bagatelle ! », elle connait la valeur de l'argent et outre sa fortune, elle travaille énormément, trop selon certains. Ancienne interne en chirurgie de septième année (qu'elle a validé), elle est également secouriste volontaire (généralement lors de ses congés) et fais parti de l'équipe bénévole de l'hôpital visant à offrir (dans son domaine, la thanatopraxie) un service décent aux familles qui n'ont pas les moyens. → Artiste dans l'âme, tout du moins elle apprécie l'art sous toutes ses formes. Sa seule et véritable activité consiste à voyager pour découvrir et apprendre. Elle est également diplômée du conservatoire de Phoenix (et bien que loin de son domicile familial à l'époque, ses parents l'ont toujours encouragée et dépensaient des sommes astronomiques en avion pour lui offrir des cours de musique trois fois par semaine à plusieurs centaines de kilomètres de chez eux) qui lui a proposé une bourse pour poursuivre un cursus de niveau supérieur qu'elle a poliment refusé puisqu'elle a fait un choix entre la musique et la médecine. Son violon est la seule chose dont elle prend réellement soin et coûte une véritable fortune, un peu plus de cinquante mille dollars (archet non compris). Il s'agit d'un Stradivarius pour les connaisseurs. Mais quand même. → Chose importante compte tenu de la société actuelle : elle n'a pas d'ordinateur. Elle consulte ses mails via son smartphone et effectue ses recherches directement à la source (la plus fiable qui plus est) à la bibliothèque de l’hôpital. Attention, elle vit avec son époque tout de même, facebook/twitter, elle connait, de là à s'en servir c'est une autre histoire. Par contre, tumblr, ça ne lui parle pas. → Elle a ce don si particulier d'être vulgaire et pourtant si chic en même temps alors qu'elle jure comme un charretier.
★Quel est le caractère de ton personnage? Agoraphobe → Vaguement, quelque chose qui s'en approche, cependant. Elle est mal à l'aise parmi la foule et va jusqu'à commander ses vêtements sur internet pour éviter les gens alors qu'elle n'a rien contre le fait d'aller en boutique. Peu expansive → Il est difficile de savoir ce qu'elle ressent. Elle n'a jamais prononcé les mots je t'aime (en même temps, elle ne les a jamais ressentis) et n'a pas versé une seule larme à sa connaissance. Même pas devant Titanic qui l'a beaucoup émue. Oui, cela étonne venant d'elle mais je peux vous affirmer qu'elle l'a vu plus de 158 fois. Cultivée → Cela ne se remarque probablement pas aux premiers abords vu son humour douteux et les jurons qu'elle utilise à tout va mais elle trouve dans l'art une façon de combler le vide qui la hante depuis bon nombre d'années. Elle lit énormément et puisse son inspiration musicale dans les grands classiques de la littérature. Ce n'est pas quelque chose dont elle se vantera mais elle a voyagé dans bon nombre de pays comme peuvent témoigner les souvenirs qu'elle rapporte chez elle en guise décoration. Impulsive → Ce qui, n'a rien avoir avec les troubles psychologiques diagnostiqués qu'elle peut avoir mais qui lui pourrit la vie au quotidien, doublé rarement, d'une agressivité sans égale et très éphémère. Récemment, elle a terminé au poste de police pour avoir explosé le pare-brise d'un contractuel qui l'avait rappelée à l'ordre à l'aide d'un parpaing trouvé cinq mètres plus loin. Mémoire d'éléphant → Elle se souvient de détails parfois insignifiants, de la couleur des chaussettes de son assistant jusqu'au jour ou l'infirmière a laissé tomber son briquet en voulant allumer sa cigarette. Ce qui bien entendu a été un atout magistral pour ses études de médecine.
my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → Alseksei, l'autre blonde ultra cute qui va jouer un personnage ultra barge. Je crois que j'vais avoir 20 ans, il me semble. J'veux une licorne pour fêter l'évènement. Ou un poussicorne hein J. Nathanaël, j'ai corrigé les fautes de la première version je t'avais dis qu'on se retrouverait ★Comment es-tu arrivé(e) ici ? → Ou plutôt, comment je suis revenue ici ★Ce personnage est-il un double compte ? → Oui mais je pense que ce n'est un secret pour personne ★Présence sur le forum → Un peu tous les jours (du moins je réponds à mes MPS quasi tous les jours). ★Personnage inventé ou scénario ? → Totalement inventé babe. ★Crédit images → avatar by shiya, icon by doleikita, gifs by tumblr
Mon exemple de RolePlay:
Il lui suffisait d'un mot, d'un geste, d'un battement de cils pour arrêter mon cœur et chaque pas qu'elle faisait affolait le mien, accélérant les pulsations de mon sang. Dieu comme elle était insolente, sans même le savoir. Alors, lorsqu'elle prononça les mots « je t'aime », je manquais de tomber à la renverse, littéralement. Je n'en revenais pas. Comment avais-je pu me tromper à ce point sur son compte, comment avais-je pu imaginer une seule seconde avoir été la seule à éprouver quelque chose... ceci remettait en question plus de cinq mois de questionnement interne et de conclusions en tout genre, ceci changeait véritablement la donne, ceci me faisait curieusement mal à un point qu'elle n'imaginait même pas. Si j'avais envisagé la possibilité d'une non-réciprocité, je n'avais pas pensé une seule seconde que le contraire puisse être au moins aussi douloureux. Et par dessus le marché elle rendait les choses encore plus difficiles lorsqu'elle ajoutait « c’est juste toi que je veux Alexei » ou encore « ne te cache pas derrière des excuses » parce qu'au fond, grossièrement, avait-elle au moins ne serait-ce qu'un peu raison ? N'était-ce que des excuses ? Me cachais-je derrière quelque chose pour ne pas l'accepter aujourd'hui dans ma vie ? Nos fronts se touchèrent alors et pendant que j'hésitais à l'embrasser, Julia répondit à mes prières en s'éloignant, comme si autant de proximité après ce qui s'était passé rendait la chose un peu malsaine et elle n'aurait pas tort à penser ainsi. Elle venait de m'offrir tout ce à quoi j'avais aspiré depuis environ un an et demi, répondu à mes désirs les plus profonds et dire que je ne pouvais pas l'accepter, dire que je ne pouvais tendre les bras et tout recommencer comme si de rien était, lui susurrer à l'oreille que je l'aimais... si Paris ne représentait aujourd'hui pas la capitale de l'amour, elle était au moins celle des confessions. Comment pouvais-je décemment revenir à New York en sachant cela ? Comment ? « J'ai... j'ai rêvé toutes les nuits que tu me dises ça... j'ai espéré de toutes mes forces que tu puisses tomber amoureuse de moi et aujourd'hui, alors que c'est le cas, je ne peux pas... je ne peux pas l'accepter. » Articulais-je, ravalant quelques larmes qui commençaient à humidifier mes yeux, elles n'étaient pas parties bien loin ces traîtresses ! Je passais rapidement mes mains sur le visage, recoiffant mes cheveux blonds emmêlés à l'aide de mes doigts d'un geste nerveux. « Tu te souviens... tu te souviens du jour ou tu m'as accompagné à l'hôpital. Ce jour là j'ai su que t'étais le genre de filles à rester. T'es le genre de filles à rester en cas de problèmes et je t'aime pour ça. Je sais que je peux compter sur toi mais là, c'est différent, tout est différent. » Tout d'abord parce que je ne sais même pas de quoi il s'agit, mais inutile de le préciser. Le pire dans cette histoire, c'est de savoir qu'elle aurait tout accepté, qu'elle m'accompagnerait, qu'elle m'aiderait à comprendre ce qui se passe... mais, qui me dit qu'elle accepterait ce que nous trouverions à l'arrivée ? Qui me dit que ce problème caché sous la surface n'est pas plus terrible que tout ce à quoi nous nous étions préparées ? Si j'avais la chance de l'avoir une nouvelle fois à mes côtés, ce n'était pas pour risquer de la perdre, ce serait parce que j'aurais l'intime conviction d'avoir ma chance, une véritable chance sans aucune raison apparente d'avoir la possibilité de la perdre. Cette chance, cette unique chance, je ne voulais pas l'utiliser à tort et à travers, je voulais l'utiliser à bon escient.
« Je te jure que, si je pouvais... je te veux toi, Julia et uniquement toi mais je dois comprendre certaines choses avant, certaines choses me concernant et... je te veux loin de tout ça. » A mon tour, je m'avançais d'un pas, ses deux magnifiques yeux à quelques centimètres des miens, l'infime barrière nous séparant n'avait qu'une dizaine de centimètres, assez pour se faire entendre à demi-mots mais pas assez pour être certaine de tenir mes paroles alors que ses lèvres pleines m'appelaient, me faisant trembler. « Je te jure que... qu'il n'y a rien que j'aimerais plus au monde que d'être avec toi et le fait d'être à moins de dix centimètres de toi rend les choses on ne peut plus difficiles. » Murmurais-je, le regard rivé sur l'objet de mon désir, esquissant un sourire. Si elle savait quels effets elle provoquait d'un simple regard ou encore en recadrant quelques mèches derrière son oreille.... « Il n'y a que toi dans ma vie, Julia, saches-le. Et je ne dis pas ça parce que j'ai besoin de savoir si tu en vaux la peine ou si je me tromperais en te choisissant toi parce que c'est pas le cas. » Si je n'avais probablement pas envoyé le bon message jusqu'à présent, je tâchais de le faire à présent même si au fond, ça ne changeait pas grand chose. « J'aimerais... j'aurais aimé que tu m'attendes mais c'est un peu... je ne te demanderais jamais ça parce que tout ce que je veux c'est que tu sois heureuse et je ne suis pas certaine de pouvoir te rendre heureuse. Pour te citer : moi non plus, je ne pense pas être la fille idéale. » Et, alors que je ne parvenais plus à me retenir, j'avançais rapidement une main sur sa joue, la caressant de la paume. C'était mal, très mal. Parce que je me devais de la repousser alors que mon corps et mon esprit ne voulait qu'elle. J'avais envie d'elle et être avec elle me manquait terriblement. Je ne savais pas exactement ce que je voulais mais la raison me poussait à poursuivre dans mon raisonnement précédent, à savoir que je ne pouvais l'avoir dans ma vie avant d'avoir réglé mes problèmes personnels. Et comme elle l'avait si bien dit, les problèmes pleuvaient autour d'elle, n'aurait-il pas été égoïste que d'apporter les miens ? Que de lui imposer des maux dont je n'étais moi-même pas sûr de pouvoir y faire face sans me brûler les ailes ?
Dernière édition par Sheldon I. Preston le Mer 29 Mai - 14:50, édité 15 fois
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Sujet: Re: sheldon preston → cover your tracks. Sam 25 Mai - 19:46
I. At last she resigned to her fate ☇
J'avais cinq ans lorsque j'ai adoptée par les Preston. Mon histoire est un peu floue, compte-tenu du fait que je n'ai aucun souvenir de ma vie avant l'adoption, c'est le hic. Mon psychiatre soupçonne un traumatisme intervenu dans mon enfance et qui a affecté ma personnalité de manière irréversible, ce qui expliquerait pourquoi mes relations interpersonnelles sont aussi chaotiques. Possible. Mais peut-être que je suis née ainsi, tout simplement. Peut-être qu'il n'y a aucune raison qui justifie mon comportement ni la manière dont je ressens - techniquement pas - les choses, mais c'est ainsi. L'être humain a besoin de mettre des mots sur ce qu'il ne connait pas, besoin de se rassurer avec un concept qui lui est propre; contrôler encore et toujours, concept que je suis en mesure de comprendre. On me demande souvent quel plaisir et quelle satisfaction je peux trouver à travailler dans une chambre funéraire. Et bien, la réponse est simple. Pour le silence de cathédrale, l'atmosphère enivrante du vide, pour l'esthétisme, l'espoir. Oui, l'espoir. Nous passons notre vie à nous détruire; qu'il s'agisse de nos sentiments que nous avons fui, de ceux qui ont étés bafoués par les autres, de nos rêves, de nos destins brisés, par les drogues, l'alcool et les abus qui dominent aujourd'hui cette même société et qui, démocratisés pleinement à l'aube du vingt et unième siècle rend banal l'usage des drogues dures telles que le crack, l'ecstasy ou encore la marijuana et si par malheur tu n'es pas de ce monde, tu es un rebut de la société, un has-been fini. Parfois même on te pointe du doigt parce que tu as refusé un verre ou une putain de petite pilule alors que le trio d'à côté qui se la donne bruyamment, complètement beurrés et sûrement pas prévoyants en terme de contraception est jugé comme normal, dans le coup. Alors tu finis par accepter parce que la solitude et le rejet, c'est trop pour toi. Si tu ne veux pas d'ennuis, fous toi dans le moule, feint ta vie et tes émotions, point barre. J'ai toujours oscillé entre les deux, sans jamais trop savoir comment me positionner. Si je parle d'espoir, il s'agit en réalité d'un concept plutôt basique. Après une vie de débauche qui nous as conduis à nous haïr au plus profond de nous-même, après que les déceptions et regrets nous aient rongés jusqu'à la moelle vient la mort, douce délivrance, une récompense après autant de simulacres et de mensonges ô combien plus pathétiques les uns que les autres. Et là, je sais ce que vous vous dîtes. Je n'ai rien à faire ici, peut-être. Mais je tiens à préciser que je ne suis pas dépressive, je ne vis pas non plus recluse dans mon coin en pleurant à chaudes larmes un avenir que je n'aurais jamais, non. Qui sait, peut-être rencontrerais-je quelqu'un, peut-être qu'on aura des gosses, un chien, tout le toutim, la panoplie complète de l'américain moyen. Ce n'est pas parce que je ne ressens rien que je ne peux pas jouir d'une vision aussi mièvre et idyllique. Je trouverais certainement un plaisir à tout cela. Et peut-être que les gosses, aussi insupportables soient-ils me permettront de m'oublier moi-même. Je suis certaine que je serais une bonne mère. Je vais bien, je vous assure.
II. God gives and god takes ☇
Je ne suis jamais tombée amoureuse, je ne suis même pas certaine d'en être capable. Je l'ai pourtant vu sous toutes ses formes mais je ne suis jamais parvenue à l'expérimenter. Pourtant un jour, une certaine Alison a réussi tant bien que mal à mettre le grappin sur moi, à me passer la bague au doigt. Je dois admettre avoir été bien plus émerveillée par le cailloux que par la fille elle-même. Je me demande encore aujourd'hui, bien que nous soyons divorcées depuis bientôt deux ans ce qui en moi a pu déclencher une lutte aussi acharnée pour me conquérir. Elle méritait mieux, beaucoup mieux, je l'avais pourtant mise en garde mais vous connaissez la nature humaine; on aime à croire qu'il s'agit d'un masque, lorsque nous repoussons les autres, lorsque nous installons une véritable table distance avec le monde qui nous entoure. Mais, en grande idéaliste, elle a tenu à aller jusqu'au bout de ses convictions, ce que j'ai accepté parce qu'au fond, Alison insistait vraiment, me donnant l'impression que j'en valais la peine et c'était bien la première fois de ma vie que ce sentiment avait intégré mes pensées. Je suis la première à reconnaître qu'il est impossible de me supporter. Premièrement, parce que je ne me supporte pas moi-même, deuxièmement parce que je suis d'un point de vue médical, malade. Je ne saurais vous dire quels maux exactement j'ai puisque je n'ai pas une pathologie précise mais plusieurs fragments de différents troubles et troisièmement, parce que si je le pouvais, je vivrais seule et pour moi-même. En somme, Alison a supporté bien plus que vous ne pouvez l'imaginer, je crois bien avoir mis sa santé physique et mentale en péril à cause de mes crises, si elle avait été plus fragile, elle aurait probablement tenté de se suicider. N'empêche. J'avais fini par, éprouver quelque chose. Je ne sais pas trop quoi. Un truc confus et un peu bancal, c'est vrai. Une sorte d'attachement, ce que je n'avais jamais ressenti pour personne, même pas pour mes parents adoptifs. Elle avait vécu le pire mais luttait, encore et toujours, ne faisant que m'aimer chaque jour durant, supportant ce bordel qu'était ma vie, la sienne, la nôtre. Je commençais à penser que toutes ses conneries existaient, l'amour, la chance... et puis un jour, elle s'est tirée. Elle a fait ses bagages et n'est plus jamais revenue à la maison. Deux semaines plus tard, j'ai reçu les papiers du divorce et nous avons signé par avocats interposés sans jamais nous revoir. C'est un curieux sentiment que de faire le deuil d'une personne vivante. D'ailleurs, lorsqu'on me demande si je m'entends toujours avec mon ex, c'est ce que je réponds; qu'elle est morte, parce que c'est tout comme à mes yeux. Je ne l'ai plus jamais revue. Alison avait tout emporté avec elle. Notre avenir qui se dessinait pour la première fois sous mes yeux, nos souvenirs, chers et précieux et par dessus-tout, le semblant d'humanité qu'elle avait éveillé en moi et qui n'a plus jamais refait surface.
III. Love is louder, campaign ☇
« Je quitte Oceanside. » La sentence était tombée lors du traditionnel déjeuner dominical il y a deux mois environ - chose à laquelle mes parents tenaient beaucoup, mes frères et sœurs et moi un peu moins - alors que tous les regards s'étaient tournés vers moi, me mettant sous le feu des projecteurs, chose que je détestais par dessus tout. « Enfin si je dis ça c'est parce que personne n'a parlé depuis vingt minutes et trente deux secondes. » Avais-je ajouté alors que ma sœur, la très charmante Zola, blonde comme les blés et se destinant à devenir chaque jour un peu plus le portrait craché de notre mère, mimait entre ses lèvres pincé un « FREAK » auquel je ne prêtais aucune attention. « Pourrait-on savoir ou tu comptes aller ? » Demandait aussitôt notre mère, ajoutant à l'adresse de notre père un « le jus, Dominic », chose qu'il ignorait royalement, perdu dans la lecture fictive d'un article auquel il ne s’intéressait pas jusqu'à ce notre frère accède à la requête de celle-ci. « Dans l’État de New York. » Avais-je répondu alors que Dominic Junior, le cadet, pianotait à vive allure sur son smartphone, semblant porter autant d’intérêt que notre paternel à la discussion. Il s'était si habitué à ce que mes parents l'ignorent lorsqu'il avait quelque chose à dire qu'il finissait par ne plus rien dire à tel point qu'il était devenu partie intégrante du décor, un bien triste constat pour un gamin âgé d'à peine dix sept ans. On me questionna ensuite sur la proposition salariale et les avantages, détails qui eurent don d'éveiller la curiosité de mon père qui me donna d'énièmes conseils sur la négociation du contrat et réussit on ne sait trop comment à dériver la discussion sur son entreprise de systèmes de sécurité et sur le très récent licenciement économique auquel il avait du procéder. Nous avons à tour de rôle, sombré dans une sorte de coma végétatif qui consistait à regarder chacun notre assiette et à acquiescer de temps en temps pour donner l'impression que nous écoutions, autant dire que le dimanche midi était la routine la plus mortelle de toute mon existence, chose qui n'allait pas me manquer à New York.
Dans les faits, nous n'avions rien à reprocher à nos parents. Ils nous donnaient exactement ce que nous voulions et n'ont jamais brillé par leur absence. Ils n'ont jamais manqué un seul de mes concerts, un seul de mes mémoires, aucune de mes conférences et il en va de même pour les autres membres de la famille. Nous n'étions pas croyants religieusement parlant, nos convictions n'étaient peut-être pas fondamentalement justes et nos valeurs pas toujours politiquement correctes mais s'il y a bien une chose à laquelle nous avons étés élevés, c'est dans la notion de famille. Nous protéger les uns et les autres était un devoir, au delà du reste. Nous protégions l'honneur des Preston quoi qu'il en coute. J'aurais aimé que ces histoires s'arrêtent là mais c'était le même schéma à chaque fois. Nos parents usaient de leur influence pour nous sortir de chaque pétrin dans lequel nous nous étions fourrés, rendaient nos casiers vierges à l'aide de chèques onéreux et nous battaient de retour à la maison, derrière la grande porte de notre demeure, à l'abri des regards. Cela n'arrivait pas souvent non mais cela rendait la chose encore plus terrible. Si Dominic Junior, Zola et moi n'étions que peu solidaires en réalité, nous nous révélions être de véritables soutiens et remparts contre l'ennemi, contre la ceinture rigide de notre père et les soufflets ornés de bague de notre mère qui alternait pour ma sœur et moi entre les gifles et le fait de nous traîner par les cheveux jusqu'au bureau de notre père en nous laissant le loisir de choisir l'objet de la punition. Nous étions des enfants battus. Et nous sommes devenus des adultes brisés.
IV. Times go by ☇
Aujourd'hui, il fait gris mais c'est un beau jour tout de même. J'ai quitté la Californie il y a peu car j'ai trouvé un poste fixe à New York. A bientôt vingt-neuf ans, je suis déjà reconnue par la profession. Je suppose que ça aide dans le domaine si ma formation initiale me destinait à devenir chirurgien esthétique. Une grande chaîne m'a même contactée pour devenir le visage de la société avec en prime un salaire plus qu'insolent, mais j'ai refusé. Si je ne suis pas à l'aise dans la foule, ce n'est pas pour apercevoir mon visage sur une affiche en achetant mon café. Et puis je préfère de loin travailler à l'hôpital, de plus, le personnel évite mon service. Mon service. Si ce n'est pas la consécration à même pas trente ans. Je pense être honnête si je dis que la seule chose que j'aime est mon travail, de manière incompréhensible et inconditionnelle. L'hôpital y est devenu ma vie et la morgue mon foyer, c'est assez poétique dans un sens. Il m'arrive même de dormir sur place. Il n'y a rien de plus reposant pour moi que de me promener dans les locaux silencieux et d'entendre le cliquetis de mes outils lorsque je les repose après les avoir stérilisés, encore et encore même s'ils n'ont pas servi. Je vis ma vie, je fais des efforts, promis. Je gère mon agressivité dans un groupe qui se réunit une fois par semaine à l'église - quelle ironie -, je prends plus régulièrement mes médicaments, je ne rate aucun rendez-vous chez mon psychiatre. J'ai même pris la résolution d'appeler mes parents une fois par mois pour avoir de leurs nouvelles et m'engage à ne plus trouver d'excuse (ou du moins un peu plus crédibles) pour éviter les fêtes de famille. Qu'on ne vienne pas me dire que j'y mets de la mauvaise volonté. Et puis au fond, je ne cherche à déranger personne. Je ne suis pas méchante. Juste un peu bordélique. Donnez-moi ma chance.
Dernière édition par Sheldon I. Preston le Mer 29 Mai - 14:41, édité 6 fois
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Sujet: Re: sheldon preston → cover your tracks. Sam 25 Mai - 19:54
la SIP
Re-Bienvenue Bon courage pour ta fiche
Mackenzie J. Howard
Empire State of Mind
i love the ring of your name you're the yin to my yang
▌INSCRIT LE : 01/07/2010
▌MESSAGES : 20301
▌AGE DU PERSO : 23
▌ADRESSE : 6812 Beverley Road #104, Brooklyn. avec l'amour de sa vie.
Sujet: Re: sheldon preston → cover your tracks. Sam 25 Mai - 20:35
rebienvenue
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Sujet: Re: sheldon preston → cover your tracks. Sam 25 Mai - 21:07
Mon bébé. Tu l'as eu ta Sheldon ici après un départ raté. Bref, tu sais ce que j'en pense, et puis, si tu restes là, osef que ce soit Alexei ou Sheldon ou Mamie Nova, c'est le principal que tu restes.
Re-bienvenue ma croutone. Et
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: sheldon preston → cover your tracks. Sam 25 Mai - 21:09
Bienvenue parmi nous
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: sheldon preston → cover your tracks. Sam 25 Mai - 21:13
Hey, Sheldonn! re-bienvenue! ♥♥♥
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: sheldon preston → cover your tracks. Sam 25 Mai - 21:25
Re bienvenuuue
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: sheldon preston → cover your tracks. Sam 25 Mai - 21:29
Merci à tous Tulisa, comment vas tu sur GW, ton caddie me manque
Hope A. Roseberry a écrit:
Mon bébé. Tu l'as eu ta Sheldon ici après un départ raté. Bref, tu sais ce que j'en pense, et puis, si tu restes là, osef que ce soit Alexei ou Sheldon ou Mamie Nova, c'est le principal que tu restes.
Re-bienvenue ma croutone. Et
Mon chérichouxàlacrème, Mamie Nova ouais je l'ai enfin eu ma Shel' et en plus personne n'a pris Olivia en mon absence, si c'est pas la chance ça
Fiche terminée, dernier paragraphe ajouté et relecture terminée
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: sheldon preston → cover your tracks. Sam 25 Mai - 21:32
Sujet: Re: sheldon preston → cover your tracks. Sam 25 Mai - 22:29
Validée !
Un système d'intégration est mis en place sur le forum sous forme de flood d'intégration, mélangeant anciens et nouveaux membres, n'hésite pas à t'y inscrire ! N'oublie pas de compléter ta fiche personnage, ton profil et de faire toutes les demandes nécessaire. Si tu as la moindre question ou problème, tu peux bien sur contacter un membre du staff par MP. Nous t'invitons aussi à aller lire ce sujet premiers pas sur le forum Et puis tu peux bien sur voter toutes les deux heures pour aider le forum en cliquant sur la petite plume :
Have Fun !
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: sheldon preston → cover your tracks. Sam 25 Mai - 22:35
Merci beaucoup Mackenzie
Paige, tu me connais à la longue
JE SUIS VALIDEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: sheldon preston → cover your tracks. Dim 26 Mai - 1:05
j'arrive à la bourre mais... rebienvenue.
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: sheldon preston → cover your tracks. Dim 26 Mai - 2:04
Julia K. S. Williams a écrit:
j'arrive à la bourre mais... rebienvenue.
Merci
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Sujet: Re: sheldon preston → cover your tracks.
sheldon preston → cover your tracks.
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