Sujet: “C'est que quand on a tout perdu qu'on est libre de faire ce que l'on veut.” ∀ Payton Ven 7 Juin - 16:34
FEAT. RYAN GOSLING
Payton Jeremiah Elijah Horton-Butler
27 ans → Né à Chicago le 07/08/1986 → gérant d'un club célibataire → hétérosexuel → membre des Playboys.
And who am i ?
★Quelles sont tes caractéristiques? Ma mère était l'une des plus belles femmes qu'il m'est été donner de voir, elle possédait ce léger charme qui faisait battre le coeur des hommes. On me dit souvent que je tiens d'elle, que nous avons ces mêmes traits fin le long des pommettes. Je ne dois donc pas être si désagréable à regarder. Je possède cette cicatrice le long de mon flan, la même ou une lame c'est planté, me laissant agoniser dans une vieille du sud du pays. Cela fait longtemps qu'un sourire n'a pas cillé mon visage. D'ailleurs on m'a répété qu'il m'arrivait d'être violent, moi j'aurais plus opté pour lunatique, mais c'est une question de point de vu. Je préfère la nuit au jour, au moins dans le noir on n'aperçoit nos cauchemars. Mon père m'a donné ses yeux, le bleu s'y reflète. J'ai énormément vagabondé à travers le pays, j'ai vu beaucoup de choses dont certaines que j'aurais préféré éviter. J'adore les vieilles voitures, j'en possède une. Mon boulot n’a rien d’extraordinaire, mais j’aime m’y rendre. À ce qu’on m’a dit toutes les filles qui bossent pour moi sont secrètement amoureuse de ma personne. Je pratique la boxe comme loisir. Le sport a toujours tenu une grande place dans ma vie. J’ai aimé une fille, une fois. Je me fiche de la politique de notre pays, de toute manière le monde finira dans un mur. Je regarde peu la télé. Je ne drague pas et je ne fais jamais à manger, mais j’arrive à me débrouiller. J’ai arrêté de fumer il y a cinq ans, mais je continue à boire. Je n’aime pas les abrutis qui tripotent mes danseuses, d’ailleurs ils finissent par le comprendre. Je suis ce mec qu’on apprécie ou qu’on déteste.
★Quel est le caractère de ton personnage? Petit, j'étais ce gamin qui n'avait pas d'ami, qui traînait seul sur les bancs de l'école. Je ne sais pas pourquoi les autres enfants ne voulaient pas jouer avec moi, c'était peut-être dû à mon visage disgracieux ou alors à mes excès de violence. À l'époque j'étais déjà très bagarreur, ne me laissant jamais faire, voulant à tous pris montrer ma supériorité. Heureusement avec l'âge, j'ai commencé à me calmer, mais je n'ai jamais vraiment abandonné cette face instable de moi-même. J'essaye tant bien que mal de la cacher, mais quelques-fois cela s'avère difficile. Ma vie n'a jamais été des plus faciles, mais j'ai quand même réussi à m'en sortir. Pour ça il a fallu que je me batte, que je réussisse à surmonter des épreuves souvent bien trop grandes pour moi. Pourtant, aujourd'hui je suis encore debout et je continue à affronter la vie avec un grand sourire, car de toute manière il n'y a pas d'autre solution. J'ai subi de grandes pertes, connu d'immense joie et je suis fière d'en être arrivé là. À présent je suis bien loin des quartiers insalubre de Chicago, là où j'ai grandi, où je me suis endurcit. Il si son passé des choses qui resteront à jamais graver et que je ne pourrais jamais oublier. Le vent souffle et moi je continue de courir, courant après la vie, défiant la mort, je suis ce que je suis, je parle peu, je souris rarement, mais je ne tombe pas, ne trébuche pas et je serais toujours là. J'ai appris à vivre avec la peur et la détresse, mais je connais aussi le bonheur et la joie, c'est pourquoi j'aime tant vivre ainsi, dans le risque. Je ne possède pas le meilleur des boulots, d'ailleurs il est un peu spécial, mais sans lui aujourd'hui je ne serais rien.
Well... It's my story...
La vie est une maladie sexuellement transmissible. Un léger cri résonnant dans une éternité précoce, un souffle, une respiration et enfin des murs, des murs d'un blanc à la fois lisse et pale. Une lumière presque aveuglante venant ce répercuté tel un songe sur des visages pleins de détresses. Des larmes irrécupérables venaient affecter leurs visages blafards, coulant tel des perles de pluie et venant s'écraser sur leurs lèvres tremblantes. Au loin il y avait cette femme, une femme chez qui on pouvait voir une infinie tristesse, les yeux clos et le nez frémissant. Elle souffrait tel un soldat tombé au front. Pourtant elle résistait, respirant toujours un peu plus fort. Sa main serrée dans la sienne, il était et serait à jamais la pour elle, il le lui avait promit, à jamais. Les paupières rosi par la peur, il tremblait, il ne souhaitait plus qu'une chose, que cette douleur se termine. Quant à elle ses oreilles sifflaient, elle n'entendait plus aucun son, comme si toute réalité avait fini par cesser d'exister, mais pourtant elle était toujours là et pouvait encore ressentir cette atroce douleur. Et eux restaient la, ce tenant par la main, le visage déformé par la peur et l'appréhension. La tête entre les mains, elle continuait à hurler, d'appeler à l'aide, mais personne ne pouvait venir à son secours, elle était la seule à pouvoir mettre un terme à son propre cauchemars. Ses deux grands yeux reflétaient les lumières dansantes d'une pièce bien trop sombre au gout de tous. On lui avait souvent répété que la vie n'était pas ce dont elle avait toujours rêvé, qu'à présent il fallait qu'elle se réveille, quelle sorte de ce monde où il était bon de se sentir aimer. Pourtant elle ne l'avait jamais fait et aujourd'hui encore elle allait apprendre à s'éprendre. De mince larme goûtant le long d'un visage fin et délicat, des rires, des cris de joies, voilà que s'en était fini. La vie reprenait délicatement son cours, filant telle une voiture sur l'autoroute d'une vie trop maigre. Elle en avait toujours savouré chaque instant, croquant dedans avec passion et la vivant comme elle l'avait toujours vécu, avec frayeur. Un souffle d'air venant le frôlé, un baiser le long de son front plissé. Il était la, blottit dans ses bras, prêt à vivre, à découvrir ce monde fabuleux rempli de ses mille facettes. « hey you are here my little baby, now we can leave together, we can leave together. » Une mélodie fredonnée aux creux d'une oreille, une symphonie nouvelle et une voie, pas celle d'une grande chanteuse, mais celle d'une femme extraordinaire. « this is a song my little baby, your song. » La lumière tremblotante ne cessait de les fixer, figeant cet instant de bonheur dans un allo blanchâtre. La bouche frémissante, il n'en fallait pas plus pour faire craquer le reste de l'audience, cette tripoté de personne cacher derrière un rideau bien trop lisse, qui ne pouvait s'empêcher de garder se sourire stupide, mais pourtant si beau.
Une lueur dans l'obscurité, un feu rougeoyant dans les ténèbres et une longue descente aux enfers. Une nuit sans lune venait de s'écrouler le long des bâtiments et me voilà que j'étais de nouveau devant cet hôpital qui m'avait vu devenir celui que je suis aujourd'hui. La fumée venant s'épancher sur des poumons trop fragiles et la cendre elle, s'écrasait avec fracas contre ce trottoir trop lisse. Je m'étais promis d'arrêter, mais la peur avait fini par prendre le dessus, j'étais happé dans un océan de cauchemar. J'étais effrayé à l'idée de la perdre, à ne plus sentir son souffle contre le mien, personne n'avait le droit de perdre cet être si cher qui nous a à jamais protéger contre ce monde trop brutal. Les lumières jaunies de la ville dansait aux grès de la nuit, se reflétant dans mes yeux meurtris par le chagrin. Je ne savais plus ce qu'il convenait de faire, j'étais perdu et personne n'était là pour me guider. Jamais je n'avais vu mon père avec une mine aussi basse. C'est lui qui était venu me réceptionner à l'aéroport, dans cette zone d'arrivée ou l'amour est censé nous entourer. C'était dans un espace similaire, à New York qu'ils s'étaient rencontrés, aimer et aujourd'hui, quitter. Quittant des yeux cette rue amer, je pénétrais de nouveau dans ce couloir d'un blanc immaculé, répercutant cette lumière aveuglante qui m'avait déjà bien assez troublé. Cela faisait maintenant trois jours que j'errais dans ce lieu rempli de chagrin et d'amertume, mais aussi de joie et de tendresse. Les yeux dans le vague, pointé vers cette ligne zigzaguant de haut en bas. Au dehors le temps, lui, était à l'image de mes sentiments, maussade. Le ciel était bercé de nuage gris, laissant filer quelques gouttelettes d'eau de temps à autre. J'avais la désagréable sensation d'attendre la fin d'un mauvais film des années cinquante. J'étais impuissant, totalement démuni face à cette maladie qui l'avait rongé de jour en jour, d'heure en heure et encore aujourd'hui elle était là, prêt à lui ôter la vie et à l'emmener loin de nous. Nous n'avons jamais assez de temps lorsqu'il s'agit de se dire dieu et pourtant nous n'avions jamais cessé de nous dire je t'aime. Un son strident, des pas de course, un écho de mort. Sa chambre se trouvait là, dans cette allée, il y avait des cris, des pleures et moi je continuais à avancer, de ce pas lent, de cette démarche mal assuré, ne voulant pas voir ce qui s'y passait. Mais voilà que j'y étais et je devais faire face à cette ombre sombre qui venait de recouvrir l'ensemble terni de cette vieille pièce. Fixant la fenêtre je vis que la pluie avait commencé à tomber, à s'abattre avec déluge, inondant la vitre d'eau. Sur le côté il y avait ces personnes qui essayaient par tous les moyens de la ramener parmi nous, mais il était trop tard. Un choc douloureux me ramena brutalement sur terre. C'était l'un des médecins. Sans vraiment m'en rendre compte j'avais continué à marcher le long du mur, regardant toujours le ciel déverser ses larmes par la fenêtre, ou alors il s'agissait peut-être des miennes. Hébéter je le fixai longuement, cela me paru durer une éternité, je l'avais déjà vue, il s'agissait d'un des aides soignant, il possédait cette cicatrice le long de l’œil qui le différenciait des autres. Passant mon regard au-dessus de son épaule, je vis mes dernières images d'elle, étendu sur ce lit, son corps secoué de soubresaut. « ... No ... NO ... » La lumière que j'avais un jour vu dans ses yeux avaient fini d'émettre et avait fini par s'éteindre. Retenu de force, je n'arrivais plus à l'atteindre, à la serrer contre moi et mes yeux commencèrent à s'embuer, laissant déverser un flot d'injure muette. PS : i love you.
You jump I jump remember ? Un flash, une image, un souvenir à jamais graver. La vie ressemblait beaucoup à ça, à ces petits instants qui nous marqueront à jamais et qui resteront présent jusqu'à notre chute. J'en possédais moi-même beaucoup. Nombreux était resté sur cette route, dans ce hall, des souvenirs, des coups de cœur, ils étaient tous présents, presser contre ma poitrine. Cela allait faire maintenant six mois que j'avais quittés la Californie, décidé à me vider la tête dans tous les bars qui se trouvaient sur mon chemin. Il est vrai qu'un certain manque commençait à se faire et il était surtout dû à quelques personnes. Dernièrement je préférais les garder loin de moi, préférant les oublier un petit bout de temps. Sans doute par peur de voir refouler une vague de sentiment que j'avais également préférer enterrer. C'était au volant de la vieille corvette de mon père que j'avais quitté Los Angeles pour gagner les grands espaces sableux du Nevada. J'y avais vagabondé un petit moment et puis j'ai décidé de voir plus grand en commençant par l’Alabama, puis l’Utah suivie du Colorado. J'allais là où la route me menait, vivant sur les ressources que ma mère m'avait laissées. Avant de nous quitter elle m'avait glissé un bout de papier aux creux de la main, je n'avais pas voulue l'ouvrir de son vivant. Je n'avais pas voulu être confronté à l'inévitable, pourtant quelques heures après, elle gisait inerte sur son vieux lit d'hôpital. C'est donc de sa fine écriture qu'elle avait gribouillé quelques mots sur le dos d'une feuille jaunie. « be free my boy, you are free. » Ce bout de papier était à présent bloquer dans une fente de mon portefeuille, à l'abri de mon cœur. Aujourd'hui j'étais installé dans une petite chambre miteuse au-dessus d'une vieille brasserie, tout près du quartier rouge. Je ne savais pas si j'y serais encore demain matin, ni même si je voulais y être. À présent tout ce que je souhaitais c'était de vivre, profiter de tous ces instants qui faisaient que notre vie valait le coup d'être vécu.
Fixant le ciel, j'espérais désespérément qu'une personne est l'envie subite de passer dans cette petite ruelle repliée du sud de la ville. C'était la même que j'avais fini par m'écrouler, laissant une longue trace de sang sur le mur auquel j'étais adossé. Il s'agissait d'une nuit extrêmement chaude, du moins l'une des plus chaudes que j'avais connues durant cet été. Il n'y avait plus tant que ça d'étoile dans le ciel et il régnait une atmosphère oppressante autour de moi. Mes poumons me faisaient mal et mes yeux ne distinguaient plus rien à moins d'un mètre, ils se floutaient un peu plus à chaque seconde que je passais ici. Je sentais que le monde qui m'entourait n’appartiendra bientôt plus qu'à un lointain passé. J'avais peur, incroyablement peur et je n'arrivais plus à cacher la détresse que j'éprouvais. Je ne souhaitais pas partir, disparaitre de ce monde qui m'avait tant penné, tant écrasé. J'avais jusque-là eu une vie ou il avait fallu se battre à chaque instant. J'étais à présent entrain de perdre connaissance dans une rue déserte. Malgré la peur qui me tordait l'estomac, j'arrivais encore à penser à elle, j'imaginais son visage et la revoyait me sourire, me disant qu'on se reverrait très vite. J'espérais de tous mon cœur que ces quelques mots puissent être vrais. Levant de nouveau la tête vers le ciel, je vis petit à petit les dernières étoiles disparaitre. Quelques minutes auparavant j'arpentais encore les rues de cette ville aux façades coloniale, posant une dernière fois mon regard sur les ruines de la vieille ville. Selon mes plans j'aurais dû rentrer à Chicago demain, mais on dirait bien que tout avait été chamboulé. Qui aurait bien pu penser que j'allais me faire poignarder pour une poignée de billet. Comme quoi quelques fois le destin est mal fait. Mon corps avait fini par arrêter de trembler, la sueur qui perlait sur mon front c'était figé et soudain une voix se fit entendre, une voix que je ne connaissais pas. « … Help, i need help ! … » Je ne savais pas de qui il s'agissait et je ne comprenais pas tous ce qu'elle disait, mais il était sûr qu'elle essayait de me sauver la vie. L'odeur acre de mon propre sang commençait à me donner la nausée et je ne tarderais pas à tomber une bonne fois pour toute dans un sommeil sans rêve. Pourtant il fallait que je reste éveiller, que j'essaye coute que coute de survivre.
Do you wanna see something ? Le soleil avait fini par s'assombrir, me laissant seul parmi les ombres. Les nuages étaient venus recouvrir mon horizon, laissant déverser un torrent d'eau sur mon pare-brise et laissant s'engouffrer un vent glacial qui happait le peu d'air qui me restait dans les poumons. Les mains crispées sur le volant, je continuais de regarder loin devant moi, préférant ne pas penser à ce qui venait de se passer dans cette ruelle sombre qui m'avait happé dans des ténèbres sans fond. Je pouvais encore voir son visage déformer par la peur, ses yeux rempli de terreur. Étendu sur le sol, il m'avait supplié de m'arrêter, mais mon poing lui continuait de s'abattre, entendant un choque sourd à chaque fois que son crane cognait contre le lourd bitume. Et puis les cris avaient cessé, je l'avais lâché et il ne s'était pas relevé. La haine m'avait accompagné durant toutes ces années et voilà que je venais de la déverser sur un type qui avait essayé de m'agresser. Son corps lui était toujours là, inerte, mais ses yeux me fixaient, son souffle était faible, mais toujours présent. Mes mains possédaient encore les traces de cette acharnement, le sang avait séché, mais il était là, coller aux jointures de mes poings. Les lumières de la ville commençaient à s'allumer et la pluie disparaissait à chaque kilomètre parcouru. La musique à fond, je roulais, roulais et je ne ferais plus jamais demi tour, il fallait que j'avance. Mon regard n'avait jamais été aussi noir, aussi sombre et pourtant j'étais toujours le même, en un peu plus différent. New York laissait de nouveau déverser ses lumières.
my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → pophearth ★Comment es-tu arrivé ici ? → je connaissais le forum depuis un moment ★Ce personnage est-il un double compte ? → non ★Présence sur le forum → on verra comment ça se passe ★Personnage inventé ou scénario ? → inventé ★Crédit images →
Mon exemple de RolePlay:
▽ Arizona (June 2012) Un souffle à en perdre à l'aine, une démarche saccadé et déroutante, le sable crissant, se soulevant à chaque enjambé. La sangle de mon sac commençait à me tirer légèrement sur l'épaule, pourtant je continuais à avancer, un pouce tendu en direction de l'immense route qui me dévisageait avec tant d'arrogance. J'étais tombé en panne d'essence quelques kilomètres plus tôt et je n'avais trouvé d'autre solution que de marcher les cinq bornes qui me séparaient de la première station service. Le soleil était déjà haut dans le ciel et j'avais espéré qu'un chauffard puisse me prendre en stop sur le bas côté de la route. Mais cela devait bien faire une bonne heure que je n'avais pas vu une seule bagnole traverser l'horizon morbide d'un désert ou régnait la solitude. Cela faisait maintenant un peu plus d'un mois que j'avais pris la route et je ne m'étais jamais senti aussi libre. Ma vie sur la route était une épopée de chaque instant et même s'il restait encore quelques secrets entre elle et moi, je trouvais que nous formions un joli couple. J'avais embarqué sur cet océan de goudron pour vivre des histoires merveilleuses, des récits qui resteraient à jamais imprimer dans ma mémoire. Tout en effleurant mes pupilles, la vue qui se dressait face à moi était d'une majesté folle. Il était rare que l'on puisse naviguer entre deux rives de sable et qu'au loin on puisse apercevoir de sublime montagne qui pointaient leurs sommets vers un océan azur. Je n'avais pas vu l'ombre d'un nuage depuis mon départ précipité de San Francisco. Je pouvais encore me voir conduisant sur le merveilleux et facétieux Golden Bridge, appuyant sur la pédale d'accélération. Je ne savais pas quand prendrais fin mon voyage, enfaîte je n'y avais pas réfléchi et je ne comptais pas le faire avant un long moment. Je voulais continuer à danser toute la nuit, arpentant les rues des nombreuses villes où je m'arrêtais pour y passer un peu de mon temps. J'avais appris à m'amuser de tous, à vivre de banalité et cette sensation était indescriptible. Le soleil quant à lui me donnait rendez-vous chaque matin au coin d'une rue et pouvoir se réveiller dans sa chaleur procurait un réel sentiment de liberté. Aujourd'hui celui-ci me mettait à l'épreuve. Pourtant, je n'aurais échangé ma place pour rien au monde. Malgré le fait que j'étais seul au beau milieu d'un désert aride, je restais un homme libre de toute frontière, rien ni personne ne pouvait plus m'arrêter. Un ronronnement, un léger frottement contre l'asphalte tiède, je ne pouvais me tromper, il s'agissait évidemment d'une voiture. Je ne pouvais louper ma chance. Le ciel bleu azur défilait à une vitesse folle et mes yeux étaient rivés vers un horizon grandiose, rempli je l'espère d'un bonheur infini. John, le conducteur d'une vieille ford anglia, m'avait gentiment pris en stop quelques heures plus tôt et en un rien de temps j'avais pu retourner derrière mon volant. À présent je pouvais continuer mon périple, avancé le long des chemins poussiéreux qui bordaient la route. Pourtant, une surprise m'attendait ici même, au détour d'un arbre solitaire, une chose que je n'avais pas prévue dans mon itinéraire, mais qui, j'en étais sur allait égayer ma journée. Elle s'appelait Swan, du moins c'est le prénom qu'elle m'avait donné lorsque je le lui avais demandé. Je trouvais qu'il lui collait plutôt bien, alors c'est comme telle que je l'appellerais. Je ne savais rien d'elle, mais je m'en fichais, car entre nous, il n'y avait rien d'autre qu'une course effréné sur une route décrépie et en piteuse état. Nous étions deux âmes vagabondes qui aimions profiter d'une jeunesse bien trop courte. J'avais réussi trouver en elle une alliée sans faille, elle était à la fois mon amie et mon amante. Je savais que je n'aurais peut-être pas dû agir ainsi vis-à-vis d'une jolie blonde, mais ce qui se passait sur cette route, restait sur cette route. Entre Swan et moi il n'y avait que de la passion, une passion commune qui nous permettait de dépasser toutes les limites, nous n'étions plus limité, nous étions seuls parmi la foule. J'aimais sentir son souffle chaud contre ma nuque chaque matin et la contempler s'endormir animait en moi un désir insoupçonné. « Dit moi que tu m'aimes. - Et si je ne le pense pas ? - Je m'en fiche, je t'ai demandé de le dire pas de le penser. - Ça serait trop facile. - Alors c'est moi qui vais te le dire, je t'aime. » Un maigre sourire et un léger trop plein d'alcool. La fin de l'été arrivait et de nombreux souvenirs étaient encore présents, la nostalgie d'un voyage imprévu. La vérité n'était peut-être pas telle qu'elle, mais quelques-fois cela faisait du bien de se libérer d'un lourd fardeau. ▽ San Francisco (january 2013) Les nuages arboraient une sulfureuse couleur grise en ce jour pluvieux. Les essuies glace balayant mon horizon, je ne cessais de fixer la route, préférant ne plus penser à la dispute qui avait explosé quelques heures plus tôt. Le fautif dans l'affaire était sans doute moi et mon mépris à toute épreuve. J'avais donc préféré m'exiler, partir loin de cette chambre pleine de regret et de mélancolie. Je savais que cela ne durerait pas et que je finirais bien par rentrer pour la prendre dans mes bras, m'excusant d'être ce type qu'elle détestait par-dessus tous. L'amour passionnel qui nous liait finirait sans doute par nous détruire, mais je ne pouvais me faire à l'idée de l'abandonner. Il fallait que j'aille prendre un verre, que je me détende avant de retourner dans la cage au lion. Mais c'est à ce moment que mon portable décida de vibrer, me garant sur le bas côté de la route, je le sortis de ma poche et découvrit un prénom que je n'avais plus eu l'habitude d'apercevoir, du moins depuis un certain temps. Swan. Je savais que si je décrochais je serais encore un peu plus dans le pétrin et je préférais en rester là. Pourtant j'avais envie de décrocher, d'entendre de nouveau sa voix, cette même voie qui m'avait bordé chaque nuit et réveiller chaque matin. Avant même que mon choix soit pris définitivement, la sonnerie s'arrêta et un petit bip suivi d'un point clignotant telle un feu rouge, signifiait un nouveau message. Je ne risquais rien à l'écouter, après tout que pouvait-il bien m'arriver ? Sa voix cristalline avait résonné à mes oreilles et voilà que j'étais en route, perdu au milieu de pâturage tout aussi verdoyant les uns que les autres. Qu'avait-il bien pu me prendre pour partir ainsi sur un coup de tête. Je devais bien avouer que cela n'avait rien de désagréable, mais je savais que je n'avais pas pris le plus judicieux des choix. Pour couronner le tous je ne savais absolument pas dans quel coin elle était et pour la retrouver j'allais surement m'amuser. Attrapant de nouveau mon téléphone je composais son numéro et collait l'appareil à mon oreille. Une sonnerie, deux sonneries et enfin le clip fatidique. « Salut Swan. » Pas facile comme entame de conversation. Qu'allais-je bien pouvoir lui dire ? Elle l'avait dit elle-même, je cherchais à l'éviter. Pourtant je fonçais tous droit à sa rencontre. « Je suis sur la route, je viens te chercher. » Des mots que j'espérais rassurant. « Tu pourrais me dire dans quel coin tu es ? Que j'essaye d'arriver au plus vite. » Pour le moment je ne pouvais continuer sans son aide. « Et laisse-moi te dire que le mec qui t'as abandonné, c'est un vrai con. » Laissant le silence plané, je levais les yeux aux ciels et espérait qu'elle allait bien.
Dernière édition par Payton J. Horton-Butler le Mer 12 Juin - 13:03, édité 9 fois