Sujet: Emy Katerina ✘ We are wild, we are like young volcanoes. Lun 3 Juin - 22:41
FEAT. KARLIE KLOSS
Emy Katerina GRAYSON
21 ans → Née à New-York le 17/02/1992 → Strip-teaseuse célibataire → hétérosexuelle → membre des Rebels.
And who am i ?
★Quelles sont tes caractéristiques? → Que dire sur Emy ? La jeune femme a un tatouage derrière l’oreille droite, l’initiale du prénom de son père. Peu de personne sont au courant. C’est sans doute sa seule caractéristique physique. A’ part ça, Emy était mannequin. Ca vous dit ce qu’il faut savoir sur sa silhouette. Quoique ces derniers temps, elle a plutôt changé. Passant de mince et musclée à maigre, voire squelettique. Les effets de la drogue … Elle a les yeux verts, différents de ceux de son frère qui sont bleus. La jeune femme aime assez changer de coup de cheveux, passant du long au court et vice versa. Sans parler des différentes perruques qu’elle porte quand elle travaille. Elle a toujours aimé la mode et le luxe. Deux choses qui se mêlent assez bien au mannequinat. Pendant un temps, elle a vécu la grande vie. Maintenant il ne lui reste que des vestiges auxquels se raccrocher. Elle n’arrive pas à se résigner à vendre ses chaussures et sacs de grandes marques … Emy se mort souvent la lèvre inférieure quand elle est mal à l’aise ou au contraire quand elle a envie de rire, ce qui lui donne un air espiègle. Emy n’est pas une grande cuisinière, bien au contraire. Ses repas se constituent souvent de pizzas ou fast-food. Elle a abandonné la nourriture bio et healthy en même temps que sa carrière de mannequin. Quand à ses passions ? La jeune femme n’en a pas beaucoup. Si ce n’est le dessin qui est son oasis. Son secret. Elle griffonne des tenues tout aussi bien que des portraits. Personne n’est au courant de son péché mignon et elle compte bien le garder ainsi.
★Quel est le caractère de ton personnage? → Emy a un caractère propre à son jeune âge. Indéfinissable. C’est une fêtarde, une fille qui aime rigoler et jouer avec le feu, un peu allumeuse et peste sur les bords. Pourtant quand on passe à travers les apparences, on découvre une petite fille peu sure d’elle, mal dans sa peau, qui ne s’est finalement jamais remise du décès de son père. Elle prétend qu’elle est indépendante et qu’elle n’a besoin de personne mais ce n’est pas vrai. Elle a un besoin constant d’être rassurée et rêve d’être aimée. La confiance n’est pas une chose qu’elle donne facilement. De ce fait, elle est rancunière, ne pardonne jamais vraiment et surtout n’oublie rien. Emy est impulsive, susceptible et jalouse. Mais elle est aussi douce et digne de confiance, même si elle n’a pas vraiment l’occasion de le montrer. La jeune femme est aussi quelqu’un d’entier. Elle ne fait jamais les choses à moitié. Il fut un temps où Emy était pleine d’ambition. Maintenant, elle est simplement désabusée et blasée par la vie. Deux traits de caractère qu’on ne devrait pas retrouver chez une jeune femme de 21 ans …
Well... It's my story...
Cauchemar. Le même, nuit après nuit. Souvenir serait le mot exact. A bout de souffle, je m’extrais difficilement de mon lit, la tête entre mes mains. Comme si ça allait canaliser le tournis. Je traine les pieds jusqu’à la cuisine, essayant de n’écraser personne. Les vestiges de la soirée sont éparpillés dans tout l’appartement. Bouteilles vides, mégots de cigarettes et tout ce qu’il s’en suit. Je me verse un verre d’eau avant de refaire le chemin inverse. J’attrape un petit sachet sur ma table de nuit et fais tomber une pilule dans ma main. Je l’avale avec une gorgée d’eau et me relaisse tomber sur mon lit, attendant que les effets se fassent ressentir. Quelques minutes de calme, c’est tout ce dont j’ai besoin. Mais mon esprit en a décidé autrement, me renvoyant les images de mes souvenirs. Ce jour maudit. 11 septembre 2001. Oh bien sur c’est un jour maudit pour tous les américains, pour tous les new-yorkais en particulier, pour de nombreuses familles. La mienne y comprit. Bien sur, j’étais enfant. J’avais 9 ans pour être exacte. Malgré cela, ce jour est ancré dans ma mémoire. Comment l’oublier en même temps, puisque c’est le jour où j’ai perdu mon père ? Je ferme mes yeux, appuie mes paumes sur mes paupières jusqu’à en avoir mal. Faites que cela cesse. Je n’ai pas besoin de revivre ça. Et pourtant…
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Les cris de ma maitresse, les pleurs de la plupart des élèves, le son des journaux télévisés racontant en direct ce qu’il se passait, la sonnerie des téléphones, les sirènes dans la rue. Tout s’embrouille dans mon esprit mais en même temps, tout est si clair. La drogue commence à faire son effet. Je pousse un soupir de soulagement. Bref soulagement. Je revois ma mère venir me chercher à l’école, la panique sur son visage, l’incompréhension qui règne, ma gorge qui se noue en voyant ma mère lâcher le téléphone après une rapide conversation. Les larmes qui inondent mes joues alors que ma mère est en sanglots. Je demande où est Nolan. Mon grand frère adoré, je veux me réfugier dans ses bras, je veux qu’il me berce en me murmurant que tout ira bien, comme quand je fais des cauchemars. Au nom de Nolan, ma mère s’effondre encore plus. Je ne comprends pas. Et puis j’entends un mot s’échapper tant bien que mal de la bouche de ma mère, associé au prénom de mon père. Mort.
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L’enterrement de mon père et tout ce qui s’en est suivi demeure très flou dans mon esprit. Je me souviens seulement d’un grand nombre de personnes venant nous serrer la main et nous apportant de la nourriture. Ce qui m’a sans doute le plus marqué concernant cette période, c’est le visage de ma mère et l’absence de mon frère. Cette absence est le pire. Nolan était mon roc, la seule figure paternelle qui me restait. J’avais besoin de lui, besoin qu’on me rassure. Après tout, je n'étais qu'une fillette. Mais tout ne s’est pas passé comme je le voulais. J’ai compris le jour où cet avion s’est crashé dans ces tours que la vie ne se passait pas comme on le voulait. Une dure leçon à apprendre lorsqu’on a 9 ans et des rêves plein la tête. J’ouvre les yeux en inspirant profondément. J’essaye d’effacer ces images douloureuses de mon esprit. Larmes. Je ne réalise même pas que je pleure jusqu’à ce que je sente mes joues se mouiller. J’essuie ce signe de faiblesse d’un geste rageur. J’ai déjà bien trop pleuré à ce sujet. La page a été tournée il y a bien longtemps. Je n’ai pas besoin de me replonger dans ce livre bien trop triste à mon gout.
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Le souvenir suivant qui fait son apparition dans mon esprit est beaucoup plus récent. Beaucoup plus clair. J’ai 15 ans. Je me promène dans Central Park avec mon boyfriend de l’époque. Je me souviens encore de son prénom. Tony. Je ne sais pas pourquoi il m’a marqué, ce n’est pas comme si c’était le premier ou le dernier. Je m’égare. Un homme vient nous aborder, me tend une carte.
‘Ford Models. James Fonda. Recruteur.’
Incompréhension. Regard interrogateur. « Tu as un style intéressant. Appelle-moi si tu veux faire des photos. » Mannequinat, une carrière que je n’avais jamais envisagé. Pourtant je sais que je suis mignonne, la majorité des garçons de mon lycée me l’a bien fait comprendre, de même que les regards envieux que me jettent les filles. Je ne suis pas vantarde, seulement réaliste. Quand on voit mon frère, on se dit que c’est de famille. Il aurait facilement pu faire carrière dans la mode lui aussi. Mais il a le cerveau lui permettant d’aller à Harvard. Tandis que l’école n’est pas forcément mon point fort. J’aime la mode, ce n’est pas nouveau. J’aime m’habiller, faire du shopping et tout le tralala. Cette petite carte au fond de ma poche pourrait être mon ticket d’entrée dans un nouveau monde. Nouvelle perspective d’avenir. Plus lumineux.
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« Emy Katerina Grayson, tu ne seras pas mannequin ! Tu vas terminer le lycée et aller à l’université, comme ton frère ! N’essaye même pas de discuter, c’est mon dernier mot !!! » Je lance mes couverts sur la table, lance un regard noir à ma mère ainsi qu’à Nolan et quitte la cuisine jusqu’à ma chambre, prenant un malin plaisir à faire claquer ma porte le plus fort possible. Comme ton frère. Les mots que j’ai toujours entendus. Elle ne comprend pas que Nolan et moi ne nous ressemblons en rien ? C’est à peine si nous nous adressons 10 mots. Les rares fois qu’il prend la peine de venir nous voir bien sur. Nolan a eu le droit d’abandonner Harvard pour devenir pompier, comme notre père. Mais c’était admirable. Honorable même quand il s’agit de lui. Enfin ma mère s’y était opposée à l’origine. Elle s’oppose à tout depuis la mort de mon père de toute façon. De peur que quelque chose lui arrive. Mais finalement, tout est bien qui fini bien. Nolan est de nouveau la fierté de la famille. « Mon fils est pompier, comme John » Bien sur, quand je veux faire la même chose, il en est hors de question. « Ma fille a arrêté l’école pour devenir mannequin. » Ca n’a certainement pas la même classe ! Je m’esclaffe. J’aurais du m’y attendre. Peu importe ce que ma mère pense. Le rendez-vous est pris. Demain je vais prendre les premières photos qui constitueront mon book. Eclats de voix. J’entrouvre la porte pour écouter ce qu’il se passe. « Laisse la essayer au moins ! Elle en a le potentiel. Tu préfères qu’elle le fasse derrière ton dos ? Parce que c’est ce qu’elle va faire crois-moi ! » Je hausse un sourcil en refermant la porte. Mon très cher frère serait-il en train de prendre ma défense ? Bruit de pas. Petits coups bref à la porte qui s’entrouvre. Nolan se trouve à l’entrée de ma chambre. « J’ai réussi à convaincre Maman de te laisser aller prendre tes photos. Sous condition que tu continues à avoir des notes correctes à l’école. » Je laisse échapper un merci du bout des lèvres. « Je suis sur que tu seras superbe. » Je lève les yeux vers lui qui me sourit, confiant. Alliance de courte durée. Réconciliation ? Ce serait bien trop beau. Mais c’était un bel espoir. notes.
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Pour le moment, et ce depuis près de deux ans, je tiens le marché passé avec ma mère suite à l’intervention de Nolan. Mes notes sont passables et grâce à ça, j’ai le droit d’aller faire toutes les séances photos que je veux. Non pas que ma mère en soit heureuse mais peu m'importe. A ma grande surprise, mon book plait à beaucoup de personnes et je ne manque pas de travail. Tout le monde est étonné lorsque je dévoile mon jeune âge. Il parait que je fais plus mature. Essayez de grandir sans un père, vous aussi vous serez matures. Voilà ce que j’aimerais leur dire. Mais je me contente de laisser éclater un sourire innocent. C’est un grand jour. Mon premier défilé. Je ne sais pas si ma mère ou mon frère seront là. Peu importe. C’est mon grand jour. Cœur qui bat. Excitation. Angoisse. Musique. Respiration. Lumière. Podium. Les souvenirs de mes deux passages sur le podium sont assez flous. Je me souviens seulement de l’euphorie que j’ai ressentie et de cette phrase « Tu es mannequin Emy. » Cette fierté qui m’avait envahie et ce bonheur. Sans doute la première fois que je me sentais aussi heureuse depuis la mort de mon père. J’ai eu le droit de garder une robe du défilé pour aller à la soirée qui suivait. Je me sens acceptée par les autres filles, comme si c’était des sœurs. Le champagne coule à flot. Un DJ à la mode s’occupe de la musique. Je me prête au jeu des photos. Le club est rempli de monde. Tout ce même monde qui semble avoir oublié que je ne suis pas majeure. Qu’importe, ce n’est pas la première fois que je bois. Je rentrerai en taxi. « Emy, viens ! Il faut que tu rencontres Marc ! » Je suis l’une des filles avec qui j’ai défilé aujourd’hui, attrapant une nouvelle coupe de champagne en route. Marc est là. Environ 25 ans. Mannequin lui aussi, j’en mettrai ma main à couper. Main qu’il saisit et qu’il presse contre ses lèvres. Je ris aux éclats. Passe la soirée à ses côtés. Et la nuit aussi. Ne rentre pas chez moi pour la première fois.
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La routine des défilés s’est installée. La routine avec Marc aussi. Depuis presqu’un an. Personne n’est au courant dans mon entourage. Surtout pas ma mère qui deviendrait folle. Et je ne parle même pas de Nolan. Mais après tout, ce n’est pas comme si j’avais de ses nouvelles. Autour de moi, on me dit qu’il a une mauvaise influence sur moi. Qu’il est trop vieux. Ou que je suis trop jeune. J’ai appris à m’éloigner des gens et de ce qu’ils pensent. Rapidement, mon entourage se résume à Marc et à mes amies mannequins. J’ai enfin terminé le lycée. De justesse mais j’ai respecté ma part du marché. Je n’ai pas pris la peine de postuler dans des universités puisque j’ai déjà trouvé ma voie. La vie est belle si on me le demande. Tous les soirs, une nouvelle soirée, une nouvelle robe, un nouveau club. Une routine qui me plait. La routine idéale pour une fille de 18 ans.
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Petite, j’avais toujours imaginé ma vie. Je me marierai avec mon premier amour. J’aurai le job de mes rêves. On vivrait à Manhattan, heureux avec beaucoup d’enfants. Rêves de petite fille stupide. Naïfs. Rêves qui se sont effondrés à la minute où mon père est mort. Pourtant quand je contemple ma vie, il m’arrive d’y repenser.
« Emy, fais pas ta rabat-joie ! » Le ton sec de Marc claque. Je baisse la tête, honteuse et vexée. Je déteste quand la différence d’âge se fait autant ressentir entre nous. Pourtant, je ne suis plus une enfant. J’ai 20 ans. Je déteste me sentir humiliée devant ses amis. Tous plus vieux que moi. Je lâche la cigarette que je tiens dans le cendrier avant d’attraper avec toute la détermination dont je suis capable le joint qu’il me tend. Première fois que je touche à ça. Début d’une descente aux enfers. Après cette soirée, tout a changé. J’ai tout expérimenté sous la tutelle de Marc qui devient plus que mon petit ami. Mon dealer. J’abandonne l’héroïne, je n’aime pas m’enfoncer des aiguilles dans le bras. Le joint n’est plus assez fort. Ca n’a plus d’effet sur moi. La cocaïne ? Pourquoi pas, occasionnellement. Mon poison à moi, c’est l’ecstasy. Tellement facile et agréable sous forme de petites pilules de couleur. Je maigris à vitesse grand V. Plus besoin de faire de sport pour rester en forme. De toute façon je n’ai plus assez de force pour continuer à en faire. Je quitte Marc. Je n’ai plus besoin de lui. Je déménage dans un loft luxueux dans Manhattan. Mais les contrats se sont de plus en plus rares. Des rumeurs circulent à mon sujet. Il parait que plus personne ne veut travailler avec moi parce que je suis une junkie. N’importe quoi. Jaloux. Voilà ce qu’ils sont. Ce n’est pas comme si j’étais accro. Je peux arrêter quand je veux. Mais pourquoi le voudrais-je ?
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Renvoyée. Haussement d’épaules. Je n’ai pas besoin de Ford pour réussir. Je suis mannequin. Je n’ai besoin de personne. Le loyer devient rapidement trop pour moi. Je déménage à Brooklyn dans un petit appartement miteux. Adieu le luxe. Je suis forcée de trouver un nouveau job. Personne ne veut travailler avec moi. Il faut que je trouve quelque chose pour payer mon loyer. Et le reste. Les hommes me regardent toujours de la même façon. Je me résigne. Je suis engagée, sans problème. J’angoisse au début. Puis après une ou deux petites pilules, je me fiche d’aller danser en sous-vêtements. Mannequin déchue. Droguée. Tous ces mots me passent par la tête quand je pense à me décrire. Mais je me fous de tout. Un jour après l’autre. Réussir à payer le loyer. Et surtout mes petites pilules magiques. Je ne sais pas comment je ferais sans. Supporter les sifflements. Les regards pervers. Les mains baladeuses. Je dois simplement supporter. Quand je suis prête à craquer, je repense à mes rêves de petite fille. Ces rêves qui n’arriveront jamais. Mais qui constituent une sorte d’oasis pour mon esprit.
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my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → N. 21 ans d'ici peu ★Comment es-tu arrivée ici ? → Grâce à Nolan d'amour. ★Ce personnage est-il un double compte ? → Non. ★Présence sur le forum → 5j/7. ★Personnage inventé ou scénario ? → Un peu des deux . ★Crédit images → Enjoy.
Mon exemple de RolePlay:
→Cette journée est horrible. Je suis debout depuis quelques heures seulement, et ma vie a déjà été remise en question bon nombre de fois. Par un inconnu qui plus est. Le concernant, plus les minutes passent, plus je réalise qu’il n’est pas là pour me faire du mal, que peu importe ce que j’ai envie de croire, qu’il ne me ment pas, même si apparemment nous avons eu des différents par le passé (dont je ne me souviens absolument pas, il va sans dire). C’est d’ailleurs sans doute pour ça que ça fait si mal. Si mal de réaliser que la personne qu’on a aimée n’était en réalité pas ce qu’on pensait. C’est un euphémisme même. Je viens d’apprendre que l’homme avec qui j’ai partagé ma vie pendant des années était en fait qu’un tueur. J’ai dormi avec un tueur. J’ai vécu avec un tueur. Quelqu’un qui a pris la vie de plusieurs personnes. J’ai envie de vomir. Je me sens mal, trahie, blessée. Je ne peux pas y croire, je ne veux pas y croire. Les mots qui sortent de ma bouche en sont l’expression. Je suis incapable de bouger, peu importe les débris de verre autour de moi, le café étalé au sol. Rien n’importe. Après tout, c’est un peu comme si mon monde s’écroulait suite à quelques mots. Et j’étais encore tellement loin de me douter qu’il y avait encore plus grave. « Viens avec moi. » La voix de Nathan me ramène une nouvelle fois à la réalité alors qu’il se dirige vers un miroir dans le couloir. J’ordonne à mon corps de bouger. Mon corps qui m’a toujours obéit, mon outil de travail, ma fierté si on peut dire, me fait maintenant défaut. Après un instant, je finis par rejoindre Nathan, évitant les morceaux de tasse éparpillés. Celui-ci me met devant le miroir et s’installe derrière moi, laissant ses mains sur mes bras. « Si c’est une erreur, expliques moi d’où vient cette cicatrice ?! » Sa voix est sévère alors qu’il désigne mon cou où se trouve désormais une longue et fine cicatrice. Ma main se porte automatiquement dessus. Et alors que j’avale difficilement ma salive, il reprend. « Je suis conscient de t’en demander beaucoup, mais tu dois vraiment me croire… Cette cicatrice je ne l’invente pas, même si je préfèrerais que cela soit le cas, tout comme le reste de cette histoire. Malheureusement, tout est bien réel et ce que j’ai à t’avouer aussi… » Parce qu’il y a plus ? Comme si ce n’était pas suffisant. Apprendre qu’on a vécu avec un meurtrier mais qu’on ne s’en souvient plus à cause d’une amnésie qui a fait oublier les cinq dernières années qu’on a vécu. Je ne suis pas sûre de pouvoir en supporter plus. Avant même que je puisse ouvrir la bouche, Nathan plante son regard bleu dans le mien à travers le miroir et m’assène le coup de grâce. « Tu n’es pas seulement un témoin Erin. Tu es aussi une victime… Cette cicatrice sur ton cou, c’est lui qui te l’a faite en tentant de te tuer. » Je contemple mon visage inexpressif face à moi, ne pouvant détacher mes yeux de cette cicatrice, de ce rappel constant de ce qu’il est arrivé. « Parfois, les gens font des choses qui nous dépassent, des choses dont on les pensait incapable. Mais l’être humain est capable d’un tas d’atrocité et il arrive que les pires ordures soient les personnes auxquelles on s’attend le moins. Je ne sais pas ce que cela fait, ce que tu ressens, je me doute simplement que ce que je viens de te dire n’est pas facile à encaisser, alors sache juste que je suis là si besoin et que tu n’as pas à te cacher avec moi. » J’entends à peine les dernières phrases que Nathan prononce. Mon corps se couvre de frisson, je ne sens plus mes jambes alors que je m’écroule dans ses bras. Je me mets à trembler tout en éclatant en sanglots, incapable d’avoir un quelconque contrôle sur mon corps ou sur mes sentiments. « C’est pas possible. C’est pas possible. » Je répète ces quelques mots qui perdent rapidement tout leur sens comme une litanie. J’ai honte. J’ai mal. J’ai peur. Je ne sais plus quoi faire. Qu’est-ce qu’il va m’arriver ? Et s’il me retrouvait ? Comment a-t-il pu me faire ça ?
Après avoir passé quelques minutes effondrée dans les bras de Nathan à pleurer, je décide de me reprendre. Au moins de le prétendre. Je me redresse plus ou moins difficilement et essuie mes larmes d’un geste rageur. Je lève des yeux gonflés et rougis vers Nathan et prend la parole d’une voix rauque, mais dure. « Je veux les détails. Je veux savoir ce qu’il s’est passé. » Comme si entendre les détails de mon presque meurtre allait me faire me sentir mieux. Je doute. Mais j’ai besoin de savoir, pour en être sûre, pour essayer de comprendre.
Dernière édition par Emy K. Grayson le Mar 4 Juin - 0:40, édité 5 fois
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Emy Katerina ✘ We are wild, we are like young volcanoes. Lun 3 Juin - 22:43
La présentation de ta fiche. Bienvenue sur le forum et bonne chance pour la fin de ta fiche.
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Emy Katerina ✘ We are wild, we are like young volcanoes. Lun 3 Juin - 22:44
Bienvenue chez nouuuus Ton choix d'avatar Bon courage pour le reste de ta fiche
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Emy Katerina ✘ We are wild, we are like young volcanoes. Lun 3 Juin - 22:44
re-bienvenue chériiiiiiiiie de mon coeur
bon courage pour la suite de ta fiche, en espérant que celle-ci sera la bonne