J'avais douze ans ce fameux matin ;

Maman ! MAMAN ! Je peux sortir maintenant ? Avais-je crié n'entendant plus rien dans la maison, sauf quelques pas qui me semblaient pourtant si familiers à ceux de mon père. J'étais sorti de ma petite cachette secrète en faisant des petits pas en direction des escaliers. Bien que, je pouvais entendre mon père discuter d'une histoire que je ne comprenais pas trop, s'était probablement un truc d'adulte. Il était plusieurs à être près de mon père et l'un d'eux lui balançait une bonne droite qui lui avait fait tourner le cou tellement le coup avait été violent. J'en avais laissé échapper un petit cri de surprise et l'un d'eux s'était retourné vers moi.

''Cours Jade....'' Avait dit faiblement mon père avant de se prendre un coup en plein ventre et de tomber lourdement contre le sol tout en les suppliants de me laisser tranquille. Bien que, je me retournais rapidement et commençais à courir vers les escaliers (ouais, j'étais jeune et pourtant pas blonde). J'étais stoppé par un autre homme qui m'attrapait solidement par le bras pour me ramener dans le salon. Pourtant, je lui donnais des coups avec mes poings, mes pieds et je l'avais même mordu pour qu'il me relâche sans succès. Celui-ci me jetait sur le sol sous les ordres de son chef qui venait s'agenouiller devant moi en me demandant de me calmer et d'être gentille. Mais avec la tête qu'il avait, tout ce que j'arrivais à faire s'était trembler de peur regrettant de ne pas avoir resté dans ma cachette. Puis, il reportait son regard vers mon père en lui disant que ce serait vraiment dommage s'il arriverait quelque chose à sa petite fille chérie. Bien qu'il avait prit la peine de poser l'une de ses mains contre ma cuisse, comme pour signaler qu'il ne se priverait pas pour agir.

''Je veux les recettes de tes ventes, ce soir à vingt-et-une heure, sinon je trouverais un autre moyen de me faire rembourser.... '' Avait dit l'homme d'une voix énervée en venant replacer mes cheveux sur mes épaules avant de se relever et de quitter la maison nous laissant sur place. J'avais les yeux grands ouverts complètement apeuré... Et la journée avait passé sans que le sujet ne revienne en discussion. Puis les vingt heures sonnaient et mes parents m'envoyaient dormir dans ma chambre.

''Ne touchez pas à ma fille !'' Avais crié ma mère en venant se mettre devant la porte de ma chambre à vingt-et-une heure cinq minutes. Je me jetais en bas de mon lit pour aller me cacher en dessous juste à temps. Car la porte s'ouvrit et je pouvais voir les pieds de ma mère et ceux d'un homme y entrer. Je plaquais mes deux mains contre ma bouche pour ne pas me faire entendre en même temps que ma mère me dit de ne pas sortir d'où je me trouvais.

''Ferme-là salope !'' Lançais la voix qui m'avait parlé le matin même. Puis, un bruit s'était fait entendre avant que le corps de ma mère tombe sur le sol le regard vers moi. Elle me regardait avec une larme sur sa joue avant de cesser totalement de bouger et c'est à ce moment que j'aperçue le sang qui se formait autour d'elle. Sous l'effet de panique, je me reculais en me frappant la tête suffisamment pour qu'on entente, mais sans me faire mal. Et aussitôt, je me faisais tirer de là et envoyer brusquement sur mon lit. J'attrapais ma lampe que je lui balançais pour qu'il me lâche, mais cela ne me donnait que le temps de me lever. Résultat, je me retrouvais à nouveau étendu sur mon lit sur le dos, mais cette fois avec l'homme au-dessus de moi.

''Il faut punir les petites filles méchantes !'' Lançait-il en déchirant mon pyjama et en baissant son pantalon. J'avais les yeux grands ouverts complètement paniqué et je me débattais de mon mieux, mais sans grand résultat. J'avais beau hurler de toutes mes forces, qu'il me bouchait la bouche avec sa main gauche de sorte, à ce que je ne pourrai pas le mordre. Il donnait un coup sec avec son bassin et mes deux mains qui avaient été sur son ventre pour tenter de le repousser se retrouvaient avec mes petits ongles plantés dans sa peau. J'avais mal, très mal, mais celui-ci se contentait de se satisfaire en allant et venant en moi d'une façon plutôt brusque. Puis, le temps passait avant qu'il ne se retire pour se vider sur mon visage et qu'il ne m'attrape pas les cheveux pour me traîner jusqu'à la douche, afin que je ne reste pas dans cet état. Puis, il quittait la salle de bain et je n'entendis absolument rien de ce qui se produisait par la suite étant complètement perdue et traumatisé. L'eau était glacée quand un policier me trouvait et me sortait de cette maison. Il avait du sang partout et mon père était mort dans les escaliers une balle en plein crâne...

Un soir à mes quinze ans ;

''Fou moi la paix espèce de crétin !'' Avais-je dit en envoyant une bonne baffe en plein visage d'un jeune homme qui avait osé me claquer une fesse sous prétexte qu'il voulait regarder la qualité de la marchandise. Il se prenait pour qui celui-là de toucher avant même de demander la permission qui lui aurait été accordé avec grand plaisir. Bah quoi, je dois vous avouer que depuis mes neuf ans, j'ai certaines tendances à affronter les hommes qui me regardent le cul dans un lit. Malgré que, j'avais été violé plusieurs années plus tôt, j'ai un penchant pour tout ce qui est sexuel. On pourrait même dire que cette fameuse nuit a éveillé tous mes sens. J'étais devenue une vraie petite rebelle qui n'écoutait que très rarement les ordres des autres. Une fille qui n'avait plus de cœur et qui se foutait royalement de ce que les autres pouvaient penser d'elle. Sauf à une exception près... Bref, l'homme ne semblait pas vouloir me foutre la paix et je détestais sa façon d'être. C'est à ce moment qu'un homme de gang était venu à ma rescousse faisant fuir l'autre presque instantanément. Par cette occasion, il m'avait offert une meilleure vie et beaucoup d'argent. Ce n'est pas que je suis une fille à cash, mais disons que mes grands-parents étaient très pauvres et que j'en avais plus que marre. C'était avec joie que j'avais accepté de me joindre à eux et aussi que je commençais à me faire payer pour profiter de mon joli corps l'espace d'une heure...

Lorsque j'avais 20 ans ;

''Hey mec, il ne faut pas essayer de prendre la fuite sans payer...'' Lançais-je à un client alors qu'il tentait de s'éclipser par la porte arrière après quelques heures mouvementées en ma compagnie. Mais il se retrouvait nez à nez avec un mec du gang et j'avais tourné les talons sachant qu'il s'occuperait de son cas sans moi. D'après tout, je ne devais pas risquer d’abîmer mon corps de rêve et risquer de faire perdre des clients à mon mac. J'étais plutôt calme quand s'était lui qui me disait quoi faire, mais aucun autre n'arrivait à me contrôler comme lui. Je ne sais pas pour quelle raison en fait, mais je présume que s'est en reconnaissance de m'avoir sorti de mon milieu de pauvreté. Puisqu'avec tous les autres, je suis du genre à être directe, têtue, impulsive, surtout avoir une très grande gueule et ne pas me priver pour lui foutre une droite quand je suis énervé. Par chance, aucun d'entre eux n’était pas autorisé à me rendre mon cou sinon il risque énormément. Je pouvais facilement séduire et les hommes se retournait toujours autant sur mon passage et surtout quand je porte mes jolies petites jupettes sexy. De plus, j'adore quand les regards se posent sur moi et pas seulement cela... J'aime être la petite protégée de ce gang de dure à cuire !

J'allais avoir 22 ans à aujourd'hui ;

J'avais les fesses contre le sol, le dos contre le mur de cette petite ruelle et une seringue plantée dans le bras pour obtenir cette dose de drogue qui réussissait à me garder la tête hors de l'eau. Sinon, tout ce que j'arrivais à penser depuis une bonne année, s'était que j'avais gâché ma vie et que je ne ferais jamais rien de bien. C'était définitif, je n'étais bonne que pour savoir satisfaire un homme au pieu et rien d'autre. Je ne sais pas quelle journée nous étions ni le nom de cette ruelle et pourtant je savais parfaitement lire. J'avais réussi à continuer mes études, mais je n'avais pas eu la capacité d'aller étudier à l'université et de toute façon avec tout ce que je consommais, je ne serais pas allé bien loin et mes notes auraient été médiocres.

Enfin, quand j'avais ouvert les yeux, j'étais dans une chambre d'hôpital branché prête à tirer sur tous ces fils l'air complètement paniquer et en manque de ma " dose ". Il paraît que j'avais été dans le coma quelques jours et que s'était l'homme assit dans un coin de la pièce sur un fauteuil inconfortable qui m'avait sauvé d'une mort certaine ce fameux soir. Qui était-il ? Son visage ne me disait absolument rien... Le médecin avait fini par venir m'expliquer la situation et me dire qu'il était prêt à m'aider si je le voulais bien. Sur le coup, j'avais joué l'indifférente, mais l'homme avait fini par prendre la parole en me promettant de rester à mes côtés et de rendre ma vie meilleure. Puis s'est ce qu'il fit même si je ne lui rendais pas la vie facile à cause de cette dépendance qui me rendait souvent insupportable. Et j'avais fini par retourner à l'école pour faire un cours en secrétariat que j'ai réussi sans difficulté et qui m'a fait obtenir un poste dès que j'ai reçu mon diplôme auprès d'un certain Monsieur Walker. Un homme riche qui sait ce qu'il veut qui n'a pas cherché à connaître tout de mon passé lors de l'entrevue. Il a bien voulu me laisser une chance selon ce que j'ai su faire preuve lors de son petit test pour connaître mes compétences professionnelles.

Julian, celui qui m'avait sorti de cette merde, est toujours à mes côtés et m'appuie dans tout ce que j'entreprends. Il sait que je lui en suis très reconnaissante et que j'en suis consciente. Sauf, que je ne l'aime pas. Nous avons beau être en couple depuis tout ce temps, je n'arrive pas à lui donner tout cet amour qu'il mériterait. Je l'avoue, je suis dépendante de lui malgré l'emploi que j'occupe et j'ai cette peur de me retrouver à nouveau seule et de sombrer une nouvelle fois dans mes vieux vices...