Sujet: Aiden K. Fischer - Million dollar man (DONE) Mer 24 Juil - 18:10
FEAT. HENRY CAVILL
Aiden Kelly Fischer
28 ans → Né à New York City le 14/03/1985 → Millionnaire, PDG du Groupe Fischer. Célibataire → Hétérosexuel → Membre des Playboys.
And who am i ?
★Quelles sont tes caractéristiques?
People (magazine) a écrit:
Attardons-nous, un peu pour le plaisir de ces dames et peut-être aussi de ces messieurs (vous voyez bien qu'on se soucie aussi des minorités à la rédaction), sur le 3ème homme le plus sexy de l'année 2013, révélé par notre Top 10. Enfin, révélé... disons mis en lumière parce que nous, nous l'avions remarqué depuis un petit moment déjà, depuis qu'il avait décidé de soutenir financièrement la campagne de Barack Obama, souvenez-vous, en 2008. Aiden Fischer a un physique de jeune premier, de jeune prodige (cf la photo juste à gauche). PDG du Groupe Fischer, dont il a hérité à la mort de son père, l'homme a de quoi nous faire rêver. Pour vous, l'équipe a enquêté sur cette pure bombe. Les mensurations posent déjà la base et en disent long : 187 centimètres pour un poids de 83 kilos ! Et tout en muscles s'il vous plait ! Vous pourrez le voir sur les photos très dénudées, prises dans notre complément. Avec une musculature parfaitement dessinée, nul doute que nous avons affaire à un sportif, qui s'entretient ! Et même s'il ne s'épile pas, on ne peut pas dire que ça soit la forêt amazonienne non plus ! Avouez que ça lui donne un bel air viril et que ça vous plait ! Pas vrai ? Enfin un homme qui s'assume et qui ne passe pas sa journée dans un institut de beauté pour ressembler à un bébé tout lisse et sans saveur ! Mais vous me direz, le corps ne fait pas tout, il y a aussi la petite bouille et le style. Continuons sur le visage ! Des traits anguleux, des lignes assez strictes, une forme plutôt carrée, Fischer est le portrait de l'américain type. Pourtant quelques détails viennent lui ajouter du charme. Il y a ses yeux bleus, couleur azur, toujours animés d'un éclat pétillant, surlignés par des sourcils bien taillés et légèrement courbés. Une chose est certaine, quand l'on croise son regard, on s'y perd facilement, il parait tellement expressif que l'on pense pouvoir le toucher, l'atteindre, éveiller son intérêt. Son nez droit est parfait, en bien des points, il est ni trop gros, ni trop large, il n'est pas recourbé, bref la perfection vous dis-je ! Ses pommettes hautes le rendent aimable, on a envie de lui faire un brin de causette de sympathiser avec lui. Une excuse pour approcher ce plein aux as ? Complètement, mais nous assumons et nous voulons surtout le voir sourire ! Parce que c'est ça qui fait 90% de son charme ! Un sourire radieux, expressif, qui dévoile des dents blanches impeccables, brillantes. Côté style maintenant, l'homme est plutôt naturel. Il est courant de le voir avec une barbe de trois jours mais avec une coiffure impeccable. Il garde ses cheveux bruns soit courts, soit mi-longs ! Force est de constater que tout lui va bien, et que ça s'accorde avec son costard cravate mais aussi avec une tenue moins habituelle (voir notre complément). Bref en clair, Aiden mérite sa troisième place dans notre Top 10 et à notre humble avis, il ne va pas s'arrêter là !
Voilà ce qui se dit dans la presse à mon sujet. C'est plaisant à lire, je ne vous le cache pas mais les photos de leur complément, je m'en serais bien passé. Oui, j'ai un yacht privé sur lequel je me balade en tenue légère. J'ai même l'habitude de ne pas porter de sous-vêtements l'été quand je suis chez moi et que je suis seul. Mais bon, c'est le prix à payer pour avoir la paix, laisser quelque clichés traîner, alimenter les fantasmes de quelques personnes et retomber dans le flou, dans l'ombre. Ils vantent mes qualités, ils encensent ma plastique, avec tout un tas de qualificatifs. Ils n'ont pas accès à mon dossier médical, ils ne savent pas que la beauté se paie parfois autrement. Je suis allergique à beaucoup de choses, au pollen, aux arachides, aux œufs et soja. Et j'ai malheureusement tendance à avoir des réactions graves, importantes. Je suis asthmatique, comme vous pouvez vous en douter. Mon corps n'est pas parfait non plus, j'ai deux cicatrices. L'une est située à l'arrière du crâne, je me la suis faite en tombant bêtement dans les escaliers. Les neuf points sont masqués par mes cheveux, ce qui explique pourquoi je ne les rase jamais. L'autre est placée sur ma cuisse gauche côté intérieur. Douze points qui ne sont pas évidents à cacher mais je peux gruger en faisant en sorte que ça ne soit pas ou peu visible. C'est le reliquat d'un accident de voiture qui a failli me coûter la vie et donc j'ai également gardé une faiblesse à l'épaule droite. Je cultive quelques secrets. Qui sait par exemple que je suis ambidextre et que j'écris parfaitement bien des deux mains mais avec une écriture différente ? Personne. Je n'ai aucun piercing et je n'ai jamais apprécié ça. J'ai un tatouage, mon signe du zodiaque, situé sur ma nuque, un vieux délire de gosse.
★Quel est le caractère de ton personnage?
Peter Kingsley, psychologue a écrit:
On m'a demandé de contrôler l'état de santé mentale de Monsieur Fischer, afin que le Conseil d'Administration valide sa nomination en tant que PDG. Cet homme est sain d'esprit, c'est la première chose que je peux dire. Nous avons eu trois séances pendant lesquelles nous avons discuté et fait connaissance. C'est un jeune homme très posé, très calme. Je n'ai pas perçu d'inquiétude ou d'angoisse dans sa façon de parler. Soit il n'en ressent pas, soit il sait très bien la masquer. Il a tout à fait les épaules pour assumer les responsabilités qui vont lui incomber. Je crois qu'il se débrouillera très bien. Il est indépendant et doué. Ses connaissances en gestion d'entreprise et en innovation sont éblouissantes. Je comprends mieux pourquoi on le dit intelligent. Avec un tel bagage culturel, il a tout ce qu'il lui faut pour s'élever socialement et briller. Mais ce n'est pas quelqu'un de très orgueilleux. A vrai dire, il est plutôt homme de l'ombre, j'assimile ça à un complexe hérité de l'enfance. A l'école, le jeune Fischer était surdoué, il était souvent catalogué par ses camarades et ses professeurs. Cela l'a marqué, il semble s'être mis dans la tête qu'il ne devait pas se jeter sous le feu des projecteurs en permanence. Il est discret et même si je n'étais pas de cet avis, je me dis qu'il a raison, il garde la tête froide, il reste maître de sa situation, de sa communication. Cette réserve est aussi une façon pour lui de garder le pouvoir. Parler peu pour parler vrai et percutant, c'est sa technique d'approche. Croyez-moi, il est redoutable, il sait où il va et pourquoi. Je pense même qu'il anticipe les réactions pour jouer un rôle. Il y a parfois une certaine duplicité avec lui, comme lorsque nous abordions sa famille. Il a renversé la situation pour faire ma propre psychanalyse et malgré mes trente ans de métier, je n'ai rien vu venir ! Il ne m'a pas été facile, derrière cette armure, de discerner le personnage. Pourtant, j'en ai deviné les contours. Je sais que Fischer est quelqu'un de généreux et d'attentif aux autres, malgré la distance qu'il place avec les gens. Et je sais aussi qu'il est très méfiant. Il ne m'a vraiment parlé avec franchise qu'à la dernière entrevue, pendant les vingt dernières minutes alors qu'il avait tout appris de ma vie. Difficile de gagner sa confiance et encore plus de la garder. Malgré tout le monde qui l'entoure, il n'a que très peu d'amis véritables. C'est un indépendant, un loup solitaire, il aime agir seul. Pourtant la solitude lui pèse, elle le pousse à participer à certaines mondanités pour passer le temps et à faire des excès. Rien de grave pour sa santé, ce serait plutôt en terme d'image car son péché mignon ce sont les escort-girls. Il est resté très pudique sur la question, il était sincère, il n'a pas voulu me parler de son traumatisme passé. S'il se jette ainsi dans les bras de femmes différentes, cela trouve une explication dans le fait qu'il se méfie de tout le monde encore plus de celles qui peuvent gagner ses sentiments. Il s'est résigné. D'ailleurs c'est son plus grand défaut, la mélancolie, le cynisme. Un jour, et il en est conscient, ça va le mener à sa perte. L'homme est touchant, très humain finalement. C'est pour cette raison que j'ai fait le choix de le protéger. Je n'ai mentionné dans mon rapport que l'armure. Le reste, ce que j'ai pu percer à jour, je l'ai consigné dans ce dossier enfermé au fond de mon coffre personnel. Et je lui ai donné une copie, pour qu'il sache ce que j'ai appris de lui. Peut-être qu'un jour il en viendra à des confidences, je l'espère. Même le plus riche des hommes a besoin de gens sur qui s'appuyer.
Oui, j'ai une bonne relation avec mon psy. Je lui suis reconnaissant de n'avoir rien révélé. Mais il est trop tôt pour que je lui accorde ma confiance et même si je la lui donne, ça ne sera jamais totalement. Je suis comme ça, je me méfie, je m'interroge, je réfléchis beaucoup aux raisons de telle ou telle aide, au bénéfice que certains pourraient avoir à être dans mon entourage. C'est peut-être une tendance un peu paranoïaque, il est probable que j'ai besoin un jour de la soigner, de la canaliser. Peter se trompe quand il dit que je ne ressens pas d'angoisses. J'ai une phobie, celle du vide, de la solitude. C'est un fardeau, une hantise. Je ne suis pas aussi calme que j'en ai l'air, je ne montre pas ce que j'éprouve, c'est une façade. Je ne suis pas étranger à la colère ou à l'égoïsme, j'avoue volontiers que je suis parfois égocentrique, narcissique. Je suis exigeant. Le travail doit être fait dans les délais et correctement. Je suis millionnaire mais loin d'être matérialiste. Mon bonheur n'est pas posséder. En revanche, je suis possessif, jaloux en amour. Je n'aime pas que l'on tourne autour d'une femme sur laquelle j'ai des vues. Un paradoxe car je ne suis pas sûr d'être vraiment fidèle... Peter ne connait pas non plus mes goûts. Il ne sait pas que j'aime tous les styles de musique, le cinéma, les courses automobiles, le base-ball et les voyages. L'aventure, la découverte, l'exotisme, ce sont des passions qui datent de mon enfance. Il n'est cependant un secret pour personne que j'exècre la pensée néolibérale en général, avec son lot d'exploitation salariale, ses injustices sociales. Cela me met hors de moi et pourtant, mon père a construit son empire là-dessus. Je n'aime pas les normes bien que je sois obligé de m'en accommoder, ni la routine. Enfin, il y a autre chose que Peter ne sait pas... j'ai une peur panique des serpents et des scorpions. Une énorme phobie que je n'arrive malheureusement pas à vaincre... Un jour peut-être que je révélerais certaines chose, mais l'heure n'est pas encore venue.
my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age Al' - 23 ans ★Comment es-tu arrivé(e) ici ? Par un partenariat. ★Ce personnage est-il un double compte ? Non. ★Présence sur le forum 3 fois par semaine au minimum surtout le week-end. ★Personnage inventé ou scénario ? Scénario ★Crédit images Bombshell
Mon exemple de RolePlay:
Certaines journées se ressemblaient entre elles. Il n'y avait pas de fait marquant, pas de petit détail pouvant les sortir de la banalité quotidienne. Quel est la journée type d'un millionnaire ? Avouez que la question, vous avait déjà traversé l'esprit. Vous vous l'êtes déjà posée à un moment donné et vous vous êtes dits "Si je gagnais au loto, qu'est-ce que je ferais ?". L'argent avait beau ne pas faire le bonheur, on peut dire qu'il y contribuait sérieusement. Pas sûr que le SDF du coin soit du même avis que le type qui a inventé ce proverbe d'ailleurs ! Cette phrase était, de toute façon, préfabriquée par les bien-pensants, pour leur donner bonne conscience et leur permettre de posséder sans se poser de questions. Une journée banale pour Aiden commençait toujours par un lever aux aurores, dès que le soleil pointait le bout de ses rayons doux et chaleureux, en tout cas, quand il se montrait à six heures trente. Il enchaînait ensuite avec un petit dejeuner copieux mais très strict au vu des nombreuses allergies alimentaires qu'il avait. Et puis, une fois qu'il avait fini de manger dans le calme, et pas avant, il allumait la radio pour écouter les nouvelles. Il devait se tenir informé de tout, de la petite loi qui allait passer au Congrès règlement l'usage du désinfectant pour toilettes, à la dernière tendance gastronomique. Être au courant de tout, pour ne jamais être surpris. Il avait fixé cet objectif au quotidien. Cela lui réussissait plutôt bien, parce que parfois, il anticipait des choses, il investissait dans des projets et systématiquement, cela lui rapportait gros. Suite à cela, Aiden passait une bonne demie-heure à se préparer puis il partait au siège de son Groupe, qui regroupait plusieurs entreprises. Il s'occupait des papiers, des réunions, auxquelles il assistait tout le temps et puis quand il le pouvait en soirée, il se prévoyait une petite sortie sympathique avec des gens de son entourage. Une routine... et qui pourtant aujourd'hui allait être rompue. Parce que la journée n'était pas banale, elle était même particulière, la preuve elle figurait en rouge sur l'almanach.
C'était la fête nationale, ce fameux 4 juillet que l'on célébrait dans tout le pays... Les feux d'artifice étaient tirés, sous les yeux d'un public ébahi et plus patriote que jamais. Tel était l'esprit américain, l'amour cette bannière étoilée, de cet hymne puissant que le jeune Fischer avait chanté à plein poumons tant de fois. L'évènement avait un avantage majeur, il réunissait tout le monde. Pendant une journée entière, tous les habitants étaient solidaires, relativement unis. On commémorait les soldats morts à la guerre, les héros qui avaient construit la Fédération, l'indépendance des Etats Unis d'Amérique. La fête était au rendez-vous dans les rues et aussi dans les lieux de la haute société, un endroit exclusivement réservé à l'élite, où il fallait avoir un sacré compte en banque pour espérer y participer. La fortune d'Aiden n'étant un secret pour personne, il avait naturellement ses entrées dans toutes les réceptions huppées. Et ce n'était pas du luxe que de dire qu'il en profitait. Pourquoi s'en priver ? Non seulement il passait de bons moments mais en plus il avait un complément d'informations sur les rumeurs, les potins. Non pas qu'il soit friand de ce genre de choses mais il aimait savoir si on parlait de lui ou de son entourage pour avoir quelques détails croustillants. Il pouvait toujours s'en servir plus tard pour faire pression. Jusqu'à présent, cet homme, discret, plutôt en recul avait pris le soin de ne pas faire dans le spectacle. Question d'image et de bon sens. Il était respecté, cela lui donnait beaucoup d'influence. Autant ne pas tout gâcher pour une bêtise. Ce soir, les festivités avaient lieu au Carlyle's Hotel, dans l'Uptown. Au programme, un dîner de convives cuisiné par les meilleurs chefs de la ville, un spectacle donné en privé dans la plus luxueuse des salles de l'hôtel et une nuit endiablée, passé en compagnie des meilleurs DJ's avec une vue imprenable sur le feu d'artifice. Bref, de quoi passer un excellent moment.
Mais les meilleurs moments sont ceux que l'on partage et non ceux que l'on vit seul, dans son coin aussi confortable soit-il. Quand il regardait le répertoire de son téléphone, le groupe "amis" était pratiquement vide. Il n'y avait pas grand monde à qui il faisait confiance et donc peu de gens pour l'accompagner. Pourtant, quand il contacta Addison, qu'il appelait d'ailleurs par son prénom d'emprunt, Dakota, il n'hésita pas un seul instant. C'était surprenant d'ailleurs, qu'il ait conservé son numéro personnel. Il ne l'appelait jamais dessus, il n'osait pas le faire, il passait par son agence d'escorts, le numéro professionnel. Il ne savait pas vraiment pourquoi les choses se déroulaient ainsi. Il était coutumier de ce procédé. Pour passer du bon temps avec les femmes, il passait par l'agence. C'était transparent. Il payait, pour un service et une fois la transaction terminée, pas de larmes, pas de miroirs brisés sous le coup du désespoir. La relation s'arrêtait là et il passait à autre chose, la fille aussi. Le passé d'Aiden était trop douloureux pour qu'il ne s'attache vraiment à une femme, il avait vu les dégâts que l'amour pouvait causer. Il s'était promis de ne pas s'attacher. Pourtant, Addison avait quelque chose de spécial. Un franc-parler, une attitude très attirantes selon lui. Et puis, elle était belle, pas seulement physiquement. Elle avait une belle âme, un bon fond. Son caractère bien trempé avait tapé dans l'oeil du millionnaire. Leurs relations, purement physiques et intimes au début devinrent autre chose. Ils discutaient, ils partageaient des choses. Et lentement, Aiden se sentait glisser du mauvais côté, celui des sentiments, l'abîme qu'il fuyait. Il lui proposait des soirées, où ils s'affichaient ensemble. Mais jamais jusqu'à présent, il ne l'avait invité devant tant de monde. Il y aurait probablement des journalistes, des politiques, un nombre incalculable d'entrepreneurs, des rivaux, des artistes aussi. La dernière fois, il l'avait invité à Hawaï, le paradis de la détente. Mais cette fois, les choses étaient plus sérieuses, plus protocolaires.
Aiden avait la réputation d'être un homme brillant, très cultivé. Et on disait à juste titre qu'il savait prendre soin de lui. Où qu'il aille, il était toujours impeccable. A la fois naturel et bien mis en valeur. Il était dix-huit heures quand il prit sa douche. Trente minutes plus tard, il en sortit et entreprit de s'habiller. Le costard était de mise ce soir. Le sien était impeccable, complètement ajusté, il lui allait à ravir. Il avait prévu la robe pour Addison. Il lui avait donné rendez-vous à son domicile une splendide villa aménagée et protégée par un service de surveillance privée. Personne ne pouvait entrer sans avoir montré patte blanche. Quand la sonnerie retentit, il était en train de passer du gel dans ses cheveux d'un noir de jais. Il se saisit de l'interphone et indiqua à la sécurité qu'Addison pouvait entrer. L'endroit était luxueux, charmant. Aiden possédait de nombreuses oeuvres d'art et de splendides sculptures. Et ne parlons pas des meubles, qui s'harmonisaient bien avec sa décoration intérieure. Addison connaissait bien l'endroit, elle venait souvent ici et autant dire que le beau millionnaire lui avait fait visiter chacune des pièces. Il était gentleman, extrêmement soucieux de bien recevoir ses invités. Alors qu'il n'avait pas encore enfilé sa cravate, il se dirigea vers le hall d'entrée. Il ouvrit la porte comme un parfait majordome, et salua Addison par un sourire radieux. Oui, il était heureux de la voir ici, heureux qu'elle ait été libre et qu'elle accepte sa compagnie. Il la regarda, sans masquer son contentement et il lui dit, de sa voix grave, vibrante et douce :
- Bonsoir, Dakota. J'apprécie ta ponctualité, entres, que je t'expose le programme de la soirée. Tu veux boire quelque chose ?
Dernière édition par Aiden K. Fischer le Sam 27 Juil - 2:06, édité 6 fois
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Aiden K. Fischer - Million dollar man (DONE) Mer 24 Juil - 18:11
Well... It's my story...
25 décembre 2003. C'est Nöel aujourd'hui. Et je ne m'attendais absolument pas à avoir un cadeau ! John, mon psychologue m'a offert un journal intime, pour que je confesse mon histoire, pour que ça me libère le coeur et l'esprit dit-il. Je n'aime pas me confier, il le sait. Mais ce journal est voué à rester dans sa cachette, dans mon second coffre, celui que j'ai fait aménager dans ma chambre. Personne ne pourra y accéder, à moins que l'on m'ait menti sur la marchandise. Dans ce cas, j'ai gardé la facture, où il est écrit que l'équipement est inviolable. Je serais en droit de poursuivre le fabricant. Enfin, je m'égare et tu n'es qu'un amas de papier. Je pourrais tout aussi bien te brûler un jour et tu disparaîtrais. Je n'aime pas brûler les choses, tu as de la chance. Je vais te garder, précieusement mais je ne peux pas te promettre de t'écrire assidûment. J'ai un emploi du temps chargé, je suis souvent amené à voyager pour mon travail.
Je vais donc te parler de ma vie, de façon sporadique et tu vas m'écouter, enfin me lire... bref, peu importe. Tu es le premier cadeau que j'ai et qui ne soit pas issu de la planche à billets. C'est triste je sais, mais c'est la vie. J'espère que tu m'apprécies déjà, j'ai l'impression qu'on va passer un paquet de temps ensemble. Certains disent que lorsque l'on est riche, on a tout pour être heureux. Je ne suis pas de cet avis. L'argent, dans ma famille a été l'objet de nombre de malheurs, de discordes, de perfidies. Pour comprendre l'homme que je suis aujourd'hui, il faut remonter des années en arrière, il faut que je t'explique ce qu'il s'est passé. Mais avant ça, je vais me présenter. Je m'appelle Aiden Kelly Fisher, simplement Aiden pour les intimes. Ce que je vais te raconter est ma vraie histoire, sois attentif et lis bien chaque ligne.
Finalement, ça m'a l'air plus drôle que ce que je croyais de t'écrire ! Je rigole comme un abruti là ! Heureusement que je suis tout seul...
PS : Ah au fait, ne m'en veux pas, je vais te malmener... J'écris vite, au stylo plume, j'espère que je ne vais pas traverser les pages... non, ça a l'air d'être du papier de qualité. D'habitude je suis quelqu'un d'ordonné mais quand il s'agit de mon passé, j'ai tendance à vivre les choses séparément, selon mes souvenirs. Ce sera donc un journal intime tout ce qu'il y a de plus bordélique ! Enjoy !
*
14 mars 1992. C'est le jour où maman est morte. Le jour où les choses ont basculé. Maman c'était la personne la plus douce au monde, tu vois. Elle était gentille, aimante, attentionnée. Elle me racontait des histoires fabuleuses, des contes pour enfants qui me donnaient envie de m'évader. S'évader... elle en parlait souvent. Elle disait qu'elle rêvait d'un long voyage, qu'elle voulait voir les paysages paisibles, sentir l'odeur de la rosée, entendre le bruit des oiseaux et seulement des oiseaux, toucher les nuages. Mais maman était malade... elle souffrait d'un mal terrible, dévorée par cette insidieuse bête que l'on nomme dépression. A l'époque ça n'était pas facile d'en parler, le sujet restait tabou et les médecins préconisaient l'internement, sans plus de réflexion ou la mise sous antidépresseurs ce qui rendait la personne complètement amorphe, voire encore plus blasée que ce qu'elle était déjà. Elle avait des hauts et des bas, même si ces derniers se faisaient de plus en plus fréquents avec l'âge. Ma si belle Rose, puisque c'est ainsi qu'elle se prénommait, se fanait sans que je ne puisse rien y faire. Quand elle sombrait, elle se détachait de tout, plus rien ne semblait lui importer. Je disparaissais du paysage. Elle avait le visage éteint, comme si son esprit était déjà ailleurs, loin de moi, loin de nous.
Maman ne s'était jamais remis de la mort de mon grand frère. Elle n'a pas trouvé la force de faire son deuil. Moi je ne l'ai pas connu. Je ne suis né que parce que mon père pensait que j'allais lui faire remonter la pente. Papa s'en est toujours voulu de m'avoir dit cette vérité sur un coup de colère, mais je ne lui en veux pas, il a fait ce qu'il a pu, il m'a appris beaucoup de choses, malgré le fait qu'il ne soit pas là souvent et que nous ne nous entendions pas vraiment. Papa était impulsif, il se mettait souvent en rogne. Il travaillait et il voulait aussi s'éloigner de la maison, pour ne pas couler lui aussi. J'étais seul avec maman, à essayer de la faire sourire, de la faire chanter. Je me souviendrais toujours de ce jour funeste. C'est moi qui l'aies trouvée. Elle était allongée sur son lit, déjà froide et rigide quand je suis venu dans sa chambre avec l'espoir de la réveiller, en lui apportant son petit-déjeuner. Je lui ai fait une petite blague pour la faire sourire. J'ai eu beau la secouer, elle est resté silencieuse, pâle, inerte. J'ai appelé à l'aide, j'ai hurlé mon désespoir mais je savais au fond de moi-même que tout était fini pour elle. La rose avait perdu son dernier pétale de vie et contrairement à la Belle et la Bête de Walt Disney, il n'y aurait pas de happy end... C'était le jour de mes 7 ans. Joyeux anniversaire, Aiden...
Elle avait pris son aller simple vers un pays tranquille, paisible. Un paradis blanc, où son âme ne serait pas torturée par la perte d'un enfant. C'était son cadeau, touchant et si dramatique. Elle avait fini de souffrir, elle partait en paix. J'aurais voulu dire à mon père combien j'étais désolé de ne pas avoir réussi ma mission, de ne pas lui avoir donné envie de vivre, juste pour moi, pour nous deux. La veille, elle m'avait raconté une ultime histoire qui me résonne encore aux oreilles comme un message d'adieu. Elle m'avait fait regarder les étoiles, en me disant que pour chaque personne qui partait, montait sur le firmament et brillait pour apaiser les souffrances des gens d'en bas. Et que si un jour l'angoisse me prenait, il me suffirait de regarder le ciel pour me sentir mieux et me calmer. Je te confirme que ça marche. C'est ainsi que je trouve ma paix intérieure, l'harmonie. Trois jours après la mort de maman, ce fut l'enterrement. C'est la première et sans doute la dernière fois que j'ai vu mon père pleurer malgré tous ses efforts pour se cacher. Elle a été enterrée à côté de Keith, le frère que je n'ai jamais vu ni connu hormis sur une photo, celle de sa naissance. Comme tu peux le voir, mon enfance n'a pas été heureuse, des ombres sont venues noircir le tableau. Celle-ci a été la première, d'autres lui ont succédé, mais je te raconterais ça plus tard, promis. Et ça ne sert à rien de pleurer, ce qui est passé ne peut être défait. C'est ainsi.
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14 mars 1985. Je ne me souviens absolument pas de cette journée, j'étais trop occupé à naître ! Et croyez-moi ça coûte un sérieux effort mine de rien ! Mais mon père m'en a reparlé, quand nous étions encore un peu complices. Le travail a été long et fastidieux, je n'étais pas pressé de montrer ma petite bouille. J'ai pris tout mon temps, j'en ai même épuisé la sage-femme qui a fait un léger malaise ! Bref, avant tout ça, il faut que je te présente ma famille. Richard Bryan Fischer est mon père. Il était marié à Rose Amelia Fischer, née Sanders, depuis quinze ans quand je suis né. Comme tu t'en doutes, mes parents m'ont eu tard. Ma mère avait 41 ans et mon père lui approchait les 45. C'était très tard, j'ai été en quelque sorte la dernière "chance" de ma mère, car elle a eu sa ménopause seulement six mois après avoir accouché. Quatre ans avant moi, ils avaient eu un premier garçon, qu'ils avaient nommé Keith et qui était décédé quelques mois à peine après sa naissance. Officiellement d'une mort subite, même si pour mon père le doute subsistait toujours. Avant le drame, maman travaillait comme avocate et elle avait une solide réputation à travers toute la ville. Les gens s'arrachaient ses plaidoyers, elle avait un avenir prometteur. A la mort de Keith elle décida de tout abandonner, ne se trouvant pas la force de continuer. C'est là que la dépression a commencé.
Mon père, lui, était très fortuné. La famille Fischer a marqué le dernier siècle par sa stabilité financière et son patrimoine, bien qu'il ait diminué à cause d'égarements de mon paternel. PDG de son groupe, que mon grand-père avait modestement nommé Fischer, avant de le lui transmettre, il s'était lancé dans plusieurs secteurs d'activités. Ce qui en 1838 était une entreprise du New Jersey spécialisée dans les armes et les communications, est devenue une Corporation tentaculaire à mesure qu'elle gagnait du pouvoir et des marchés. Après avoir acheté de nombreuses autres usine de fabrications d'armes, le Groupe s'était élargi avec des laboratoires pharmaceutiques et surtout les dernières technologies.. Trois secteurs porteurs et malgré la crise de 2008, l'entreprise tînt le coup, je peux te le dire, j'étais le capitaine à ce moment-là. Mon père dirigeait la société d'une main de fer, il faisait marcher le conseil d'administration au pas. C'était une forte tête, il aurait à mon avis pu insuffler du courage à maman, s'il avait été un peu plus présent. Mais le devoir l'appelait à voyager souvent, à devoir assister à une réunion urgente et à traiter de nombreux dossiers au bureau. Il était très méticuleux, il épluchait tous les détails, et il contrôlait sans cesse le travail de ses secrétaires.
C'est lui qui a voulu m'appeler Aiden. Il aimait beaucoup ce prénom, il le trouvait unique et il estimait qu'il s'accordait avec nos origines irlandaises, qui soit dit en passant, remontaient bien à deux siècles en arrière ! Ma mère voulait me nommer Kelly mais étant donné que c'est un prénom qui est surtout donné aux petites filles, mon père l'a fait placer en second sur l'acte de naissance. On me baptisa mais mes parents n'avaient pas de rapport particulier avec la religion. Ils étaient protestants comme nombre de leurs contemporains mais pratiquaient peu. Ils m'ont appris à être tolérant et respectueux sans me formater l'esprit. J'ai hérité des traits de ma mère, de ses yeux bleus et de son sourire radieux. Il parait que j'étais une sacrée teigne, bébé. Je mordais, je hurlais et je pinçais dès que quelque chose ne me convenait pas. Le temps a adouci mon caractère ! Si, si, je t'assure !
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26 août 1996. J'adore les vacances, l'été en général. C'est l'endroit rêvé pour partir loin de la ville. Mon père était féru de travail mais il savait aussi se détendre et se reposer pendant la période estivale. Ce jour là, il m'a emmené au parc de Yellowstone, un endroit aussi magnifique que merveilleux. Je n'avais pas tout à fait 12 ans et c'était la première fois que je partais aussi loin, dans un lieu "naturel", sauvage. C'était mon petit moment de distraction de l'année et ça me faisait le plus grand bien. Depuis que j'ai 6 ans, mon père a toujours veillé à ce que je reçoive une éducation digne de ma famille. Ecole privée dit discipline. En la matière, je n'ai jamais été une forte tête. Ma mère avait trouvé les mots pour je puisse me canaliser et j'étais devenu plutôt patient. J'avais mes limites comme n'importe qui mais m'adapter n'a pas été le plus dur. Ce n'était pas la sévérité des professeurs, leur air impitoyable ou encore les devoirs compliqués qu'ils nous donnaient, qui me mettaient mal à l'aise. J'ai toujours eu soif d'apprendre, de connaître le monde. Je suis quelqu'un de curieux, qui aime tenter de nouvelles expériences, qui raffole des aventures. Quand maman est morte, personne ne me lisait d'histoire, j'ai du apprendre à le faire moi-même. Peut-être que je n'aurais pas du. J'avais toujours de l'avance sur les autres. Le médecin de famille disait que j'étais surdoué. Je vivais ça comme une maladie. Et pourtant je ne pouvais pas m'empêcher d'étaler mon savoir, de répondre aux questions avant les autres.
On m'appelait le fayot... et encore, je te donne le surnom le plus gentil qu'on m'ait assigné. Je vivais cela comme une profonde injustice. Je n'avais rien demandé, ça n'était pas ma faute si j'arrivais à résoudre des problèmes compliqués en cinq minutes. Je me souviens de la récréation, j'essayais de me joindre à un groupe mais personne ne voulait vraiment de moi. Je ne leur en veux pas, je comprends leur ressenti. J'étais riche, j'étais intelligent, je me montrais volontaire, j'avais tout du fils à papa, du petit chouchou. Comme on ne voulait pas de moi pour jouer au ballon, j'avais pris l'habitude de me mettre dans un coin et de lire. Cette attitude ne plaisait pas vraiment au Directeur qui a fini par convoquer mon père et lui proposer de me faire sauter deux classes au vu de mes connaissances. Ainsi donc, à la rentrée, j'allais me retrouver avec des gens plus grands que moi, totalement inconnus. J'angoissais beaucoup à cette idée. Certes, dans ma classe j'étais seul mais au moins j'avais des visages familiers. Mon père n'avait rien voulu savoir, il me disait que j'avais plus de potentiel qui n'importe qui d'autre et que je ne devais pas perdre de temps.
Ce séjour à Yellowstone fut un moyen pour moi de décompresser et de penser à autre chose. Dans quelques jours j'allais faire le grand saut et je savais que ça ne serait pas forcément facile. Ce fut l'occasion de me retrouver en tête à tête avec mon paternel. Nous avons un peu discuté de tout, sauf de maman. Le sujet était trop sensible pour lui et je n'ai pas insisté davantage. J'étais de toute façon trop heureux de l'avoir près de moi pour me focaliser sur autre chose. J'avais bien conscience que ces moments de complicité seraient rares. Je me devais d'en profiter.
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15 novembre 2003. J'ai enterré papa ce jour-là. Il s'est éteint paisiblement il y a deux nuits, après des mois de souffrance, fatigué et épuisé par le cancer du pancréas qui le rongeait. Les médecins n'ont pas su expliquer comment il avait pu contracter cette maladie, aucun antécédent, aucun facteur aggravant. En six mois, son mal aura eu raison de lui. Il n'a pas baissé les bras, il s'est battu avec courage. Les derniers jours, il n'arrivait plus à se lever mais il faisait l'effort de se redresser dans le lit pour ne pas me montrer sa faiblesse et son mal. Un geste inutile qui ne réglait pas le fond du problème mais comme il me l'avait appris, la forme était ce qui comptait le plus pour les autres. Il n'a pas démérité même s'il savait le défi perdu d'avance, la chimiothérapie n'étant pas efficace. Elle n'a servi qu'à le faire maigrir à l'extrême, à le rendre complètement chauve. Il m'est difficile de te décrire son état, ne m'en veux pas. J'ai perdu le dernier de mes parents ce jour là, et c'est toujours difficile à avaler. Nous nous sommes toujours tout dit, lui et moi, même quand nous savions que ça n'allait pas plaire à l'autre. Combien de fois nous sommes-nous disputés au sujet de ses méthodes ? Trop sans doute. Mais je te l'ai dit plus tôt, il n'y a aucune échappatoire à la mort. Elle vous prend et ne vous ramène pas. Papa a rejoint maman, où qu'ils soient à présent, ils sont en paix. Il y avait du monde à l'enterrement, tous ses "amis" étaient là, tous ses collaborateurs, ses maîtresses... tous affichaient un faux air d'amitié à mon égard. Mais j'étais rôdé... je savais qu'ils n'y verraient que leurs intérêts propres. Une belle bande d'hypocrites. Devant toute cette assemblée, j'ai demandé à faire le discours. J'avais fait l'exact opposé de ce que faisait mon paternel : court et... incisif. Comme il rentre dans tes pages, le voici :
Citation :
Richard Fischer était mon père. Malgré son travail il s'est beaucoup investi dans mon éducation, il a pris des décisions qui m'ont conduit à la réussite. Je suis fier d'avoir eu un guide comme lui. La veille de sa mort, nous avons parlé. Ce n'était pas une conversation très dynamique, il mettait du temps pour trouver son souffle, pour prononcer ses mots. Il m'a regardé droit dans les yeux et il m'a dit que j'étais la plus belle chose que la vie lui ait donné. Il m'a dit qu'il regrettait les moments difficiles que j'avais du traverser, son absence, loin de la maison, loin de moi. Il m'a dit que s'il devait refaire sa vie, ce serait sans nul doute avec sa famille davantage qu'avec son entreprise. Mon père était impliqué dans tout ce qu'il faisait. Il avait lui-même reçu une éducation axée sur son "Groupe", sur sa réussite. Et pourtant, dans ses yeux j'ai vu la lueur de la sincérité, une chose que je n'avais jamais perçue jusqu'à présent, ni chez lui, ni chez tous ceux qu'il m'a fait rencontrer. La grande majorité des gens qui sont venus ici aujourd'hui se disent amis avec mon père alors qu'en réalité il n'en est rien. Les larmes sont feintes, les signes de compassion aussi. La sincérité ne s'invente pas. Richard Fischer restera dans nos mémoires, pour ce qu'il a su apporter à ses proches et pour ce qu'il a pu rapporter aux autres. Je ne ferais pas de pari sur laquelle de ces deux mémoires durera le plus longtemps car je serais sûr de gagner haut la main. Que son âme repose en paix, loin des profits et des vautours.
Je te laisse imaginer l'émoi dans la salle quand j'ai fini mon discours. Les amis sincères ont applaudi alors que les autres ont été offusqués. On m'a dit qu'il n'était pas convenable de régler ses comptes dans une église, surtout lors d'un enterrement. Mais une fois le corps en terre, et le testament de papa ouvert, tous les vautours sont partis. Il m'avait choisi comme unique héritier. Malgré ses déboires, mon père avait finir par acquérir une certaine lucidité. Voilà qui me rendait extrêmement fier de lui, car le combat n'avait jamais été gagné. Il était bien évidemment qu'après avoir mis à dix tous les parasites, ma vue sur New York fut beaucoup moins brouillée. Un nouveau souffle arrivait sur le Groupe Fischer, un changement de cap.
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4 avril 1997. La plus grande faiblesse de mon père était celle de tous les hommes : les femmes. A la mort de ma mère, il avait gardé une certaine réserve, pendant deux ans. Et puis il avait tenté de trouver une nouvelle compagne. Mais quand on est âgé de plus de 50 ans et que l'on est millionnaire, cela attire toutes les convoitises. Chaque femme essayait de tirer son épingle du jeu. Plus d'une fois, je me souviens être rentré dans le salon et en être ressortit aussitôt après avoir vu mon paternel en train d'embrasser une jeune femme. Je quittais la pièce rapidement, en faisant comme si je n'avais rien vu. Et pourtant, j'étais dérangé par ce qu'il se passait. Moi je n'étais pas prêt à le voir avec une autre ! Encore moins quand celle-ci changeait pratiquement toutes les semaines. Il y en eut pourtant une qui resta, une certaine Helena. Oh elle était belle, ça on ne pouvait pas le lui cacher, elle avait 25 ans, un regard charmeur et des lèvres pulpeuses. Ses atouts physiques plurent à mon père. Je ne sais pas si il s'était rendu compte que je ne l'appréciais absolument pas. Et elle me le rendait bien. Dès que mon père avait le dos tourné où qu'il s'absentait, elle me menait la vie dure, en se vengeant des regards noirs que je lui envoyais. Le 4 avril, ce fut le jour de leur mariage. Le séisme pour moi... j'allais être obligé de l'appeler maman ? Pas question ! Mon père eut beau me corriger, je refusais obstinément de la considérer comme ma mère ou quelqu'un de la famille. Avec mes yeux d'enfant sombrant dans l'adolescence, je vis rapidement la perfidie de cette femme.
Elle agissait insidieusement, en faisant quelques petits caprices de stars pour obtenir ce qu'elle voulait. Mon père lui cédait tout, du gros manteau de fourrure qui la faisait ressembler à un lama à la voiture décapotable. Du gaspillage pur et simple ! Petit à petit, elle fit comprendre à mon père que je faisais ma forte tête. J'étais puni par sa faute, parce qu'elle me demandait de réaliser les tâches ingrates alors que nous avions du personnel pour ça ! Elle se vengeait de mon effronterie... mais pas seulement. Je n'ai découvert que plus tard qu'en réalité, elle cherchait à me faire évincer à son profit. Elle était amie avec un avocat, un véreux de première qui passait souvent à la maison. J'ai surpris une conversation entre elle et lui. Je me suis rendu compte qu'elle n'aimait pas mon père, il n'en voulait qu'à son argent. Et pire que ça, cet avocat n'était autre que son amant ! Quand j'ai voulu dire la vérité à mon père, elle est intervenue in extremis pour m'en éloigner et m'envoyer en internat... loin de la maison. Mais je ne l'ai pas oubliée. Manque de chance pour elle, j'étais très débrouillard. Je l'ai piégée, elle et son avocat. Merci papa d'avoir participé à créer les caméscopes miniatures. J'ai filmé une de leurs entrevues. Il y a eu un ébat dont je me serais fort bien passé, puis une conversation intéressante où Helena parla de ce qu'elle comptait faire dès qu'elle aurait hérité. J'ai envoyé la vidéo à mon père en lettre anonyme, car je savais que si elle venait de moi il ne la regarderait pas. Il demanda le divorce sur le champ et comme il y avait eu adultère, elle fut évincée de tout héritage.
Désolé, papa, je t'ai brisé le coeur mais je n'avais pas le choix... au moins, ça t'a ouvert les yeux...
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4 novembre 2008. Obama a gagné ! Obama a été élu !!! ENFIN ! Je me sens si heureux ! Si tu savais ! Il fallait que je te le dise ! Je vais faire la fête avec les gens dans la rue ! On va ouvrir une bonne bouteille de champagne et trinquer à ce champion ! Mes chèques ont fini par porter leurs fruits ! Il va avoir beaucoup de travail mais je crois en lui. C'est formidable, j'en perds mes mots ! Papa doit se retourner dans sa tombe, et je le comprends. Ce sera bientôt fini des pratiques injustes qu'il aimait utiliser ! J'espère que notre nouveau Président ira jusqu'au bout de ses idées et qu'il pourra réaliser son programme ! La tête qu'ils vont faire demain au conseil d'administration ! Je te prendrais des photos promis !
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8 décembre 2012. J'ai revu Dakota ce soir. Je ne sais pas si je fais bien... C'est une femme, elle connait ma fortune, elle sait qui je suis et que je peux lui offrir une vie de rêve. Je me suis toujours promis de me méfier d'elles. Après ce qui est arrivé à papa, je suis bien placé pour savoir que l'amour est une perle rare. Qu'est-ce que je peux encore te dire sur cette fille que je ne t'ai pas dit. Elle est toujours escort-girl, elle continue son travail... Elle voit d'autres hommes et ça me dérange. Je ne sais comment t'expliquer, en fait c'est compliqué. J'ai l'impression qu'avec elle, le monde et ses règles explosent. Elle dit ce qu'elle pense, elle me regarde et me réponds avec sincérité. Ce soir, par exemple, nous avons encore fait l'amour. Qu'est-ce que tu veux, je ne peux pas résister à son décolleté. Tout s'est passé très vite, nous étions dans la cuisine, en train de préparer un plat. On a tout laissé en plan pour s'ébattre, comme des sauvages ! Tu le crois toi ? Elle n'a pas hésité à me dire que c'était mieux avant-hier, que l'odeur de vinaigre sur mes doigts ne lui plaisait absolument pas. J'ai éclaté de rire et nous avons continué à parler. Elle m'a remis en place vite fait bien fait quand j'ai ironisé sur ses autres clients. Elle a un sacré caractère, je te dis ! J'ai l'impression qu'elle m'apprécie. Mais je ne peux en être sûr à 100%. Elle accepte toujours de venir quand je l'appelle. Certes, parce que je la paie, mais je me demande si peut-être on peut construire quelque chose.
Quoi ? Arrête de me regarder comme ça ! Je ne suis pas devenu aveugle et fou ! Je sais où je vais. Mais très franchement, même pour l'argent, je ne pense pas qu'elle accepte de venir immédiatement. Il y a quelque chose d'autre... Si je me trompe, je reviendrais vers toi et je me plaindrais. Par contre si j'ai raison, tu vas m'entendre. On va faire ça en douceur, je ne veux rien brusquer. Je vais l'inviter à des soirées, la faire suivre lors de dîners. J'aime sa compagnie, contrairement aux autres femmes, elle ne m'indispose par une fois que la partie de jambes en l'air est finie. Je sais, ce n'est ni gentleman, ni raffiné d'écrire ça... excuse-moi. Mais là, j'ai des étoiles plein les yeux, ça va être dur de dormir. Et si j'avais trouvé la bonne personne ? Je dois rester méfiant, quoiqu'il arrive. Nous verrons bien, qui ne tente rien, n'a rien, pas vrai ?
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5 janvier 2004. Le psy a rendu son rapport. Je lui suis reconnaissant de ne pas avoir ajouté de précisions complémentaires quand à mon caractère. Il s'est contenté du minimum et ça montre qu'il sait être intelligent. Le Conseil d'Administration n'avait pas aimé ce que j'avais dit lors de l'enterrement de mon père. Et quand ils ont découvert que j'allais être le nouveau patron, ça a jasé. Ils ne m'aiment pas pour deux raisons : j'ai toujours combattu ouvertement leurs méthodes de travail ultra-capitalistes et ils ne me connaissent pas vraiment. Personne n'arrive à me cerner d'ailleurs. Ils sont tous dans l'inconnu, dans le noir complet. Mais moi, je les connais bien, j'ai eu le temps de les observer quand mon père me prenait avec lui au bureau pour que je familiarise avec une entreprise. Sans avoir besoin de leur parler, je savais sur qui je pouvais compter et de qui je devais me méfier. Le seul moyen de me contrer était de trouver une défaillance mentale, un trouble psychologique, incompatible avec ma fonction. Manque de chance, mon bilan psychologique était excellent. Aujourd'hui, j'ai donc pris mes fonctions. C'est drôle, lors de la réunion, tous m'ont salué, même les plus détracteurs. Se complaisant dans leur rôle de faux jetons, ils étaient ceux qui essayaient de me convaincre de leur allégeance. Je les ai laissé se présenter, tour à tour, m'expliquer leur rôle, argumenter leurs idées en ce qui concernait le groupe. Je ne faisais qu'hocher la tête, plongé dans ma méditation. Bien vite, certains virent en mon comportement comme une faiblesse.
La brèche qu'ils croyaient avoir trouvé était un piège. Ils s'y sont engouffrés dedans, en essayant de m'influencer, de marquer des points. J'ai alors pris la parole, et aussi sobrement que méticuleusement, j'ai énoncé des noms et j'ai prononcé ces mots jubilatoires : "Messieurs, excellent travail. Vous pouvez ranger vos affaires et passer à la comptabilité pour votre solde de tout compte. La ligne de l'entreprise ne correspond plus à votre profil". Cela a créé un véritable scandale mais je n'ai pas peur de leur jugement. Encore moins de leurs menaces. Ils ont quitté la pièce, et une fois qu'ils furent dehors, les autres membres du conseil m'ont félicité. J'ai fixé avec eux les nouveaux objectifs de nos entreprises : de l'humanité, de la solidarité, du dynamisme et du courage. Notre meilleure arme : l'innovation. Notre meilleur atout : nos experts qualifiés ! J'ai laissé le service communication annoncer que nous allions relocaliser nos usines et nos locaux aux Etats-Unis pour rompre avec l'exploitation des chinois et des thaïlandais, si chère à mon père. L'annonce d'une augmentation de salaire a fait baisser l'action, mais elle a remotivé les troupes, je le sais. Ils savent que leur bateau a toujours un grand Capitaine, qui même s'il change de cap de façon drastique et soudaine, n'abandonnera jamais son navire. A la vie, à la mort.
Dernière édition par Aiden K. Fischer le Sam 27 Juil - 2:01, édité 3 fois
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Sujet: Re: Aiden K. Fischer - Million dollar man (DONE) Mer 24 Juil - 18:13
Un énorme bienvenue de ma part Hâte de lire ta fiche pour voir ce que tu vas faire du perso Si tu as des questions hésite pas
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Sujet: Re: Aiden K. Fischer - Million dollar man (DONE) Mer 24 Juil - 18:14
bienvenue ici & bon courage pour ta fiche si tu as des questions n'hésite surtout pas & si tu as le temps tu peux passer sur la chatbox pour te familiariser avec les membres. meow me gusta le cavill
Sebastian E. Black
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a lion still has claws.
▌INSCRIT LE : 13/04/2013
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