Je suis Roman Davenport, ou plutôt le fils unique de la famille noble Davenport. C'est à Chicago que je naquis, alors que ma mère devait me mettre au monde à Los Angeles. J'étais arrivé trop tôt, pendant les vacances de mes parents pour leur troisième anniversaire de mariage. Dès mon premier jour sur cette terre, j'avais de l'avance. J'aurais toujours de l'avance sur tout, de toute façon. Mon père refusait de m'inscrire dans une écolé publique, j'avais donc des cours privés au manoir de la maison et c'est peut être pour ça que j'ai du mal à être sociable avec les autres. J'aurais aimé rencontré des enfants du même âge que moi, mais pour les Davenport, cela ne fonctionnait pas comme cela. J'ai eu une éducation très stricte et garre à moi si je faisais un faux pas. Pourtant, j'en faisais des bêtises dans leur dos. Je jouais le petit innoncent, le môme à la tête d'ange mais au coeur du malin. Je faisais déjà des coups en douce à cet âge. Je commençais à changer de comportement une fois arrivé dans l'adolescence. Je me rebellais, mais sans manquer de respect à ma famille. Je faisais le mur en allant aux soirées étudiantes en essayant de me faire passer pour un d'entre eux. J'ai découvert les femmes, l'amour et la jalouise. Pendant quelques années, la gente féminine étauit devenue ma distraction favorite. Mais plus je m'amusais avec elle, plus je me les mettais sur le dos, à la longue elles me détestaient. Puis de toute façon, j'ai trouvé beaucoup mieux, ma perle rare.

La première fois que j'ai posé mon regard sur cette fille, j'ai tout de suite su qu'elle serait à moi, qu'elle m'appartiendrait et qu'elle le veuille ou non. Je la voyais à plusieurs soirées mondaines et c'était toujours un régal pour moi. Nos parents se connaissaient assez bien, et moi j'avais tellement envie de la connaître. Lorsque mon cher père m'annonça que cette jeune fille sera ma futur épouse, je ne pouvais qu'accepter. C'était comme si mon voeux s'était exaucé. Monroe allait être mienne, et c'était impossible d'attendre plus longtemps. Je devais faire ma demande le plus vite possible. Durant les jours qui suivirent, je me rendais beaucoup chez Monroe pour voir ses parents. Je voulais leur montrer comme quoi j'étais l'homme parfait, un gentil homme qui lui fallait. Mais à chaque fois que j'étais dans leur résidence, Monroe était absente. J'espérais la voir à chaque fois, mais elle disparaissait. C'était beaucoup plus dur que je ne le pensais. Mais un jour, la jeune demoiselle n'a pas pu trouver une excuse bidon pour me laisser en plan. Je lui avais offert des roses, des bijoux et un parfait diner aux chandelles. Mais le plus beau bijou que je tenais dans une petite boîte, je lui avais montré lorsque ses parents étaient venu nous rejoindre pour cet évènement. Une bague de fiançailles. Je l'ai enfilée au doigt de ma promise et ses parents étaient émerveillés. J'allais me marier avec leur petite fille chérie. Moi qui pensais que cet évènement allait nous rapprocher, je me trompais encore et encore. Je détestais me tromper en plus. Monroe était très distante avec moi et je n'appréciais pas du tout son attitude envers moi. Un jour, ma fiancée nous annonça qu'elle voulait finir ses études à New York avant de se marier. Franchement, à quoi servait les études quand on possédait une famille aussi riche que la notre? Mais c'était une grande valeur chez les Hawkins, et je devais respecter cela. Pendant quelques mois, j'attendais péniblement le retour de ma promise à Los Angeles, mais aucun signe de vie. J'aurais pu voir d'autres filles pour me consoler, mais je lui restais fidèle quoi qu'il arrive. Une fois que je lui avais offert la bague à je ne sais combien de cara et de diamants, je lui étais fidèle. Mais ça devenait beaucoup trop long à mon goût. Sur un coup de tête, je pris le premier avion vers New York dans l'espoir de la retrouver et de la ramener pour célébrer la cérémonie. Je voulais me marier avec une femme, pas avec une gitane qui joue les supers vagabonds. Je venais de comprendre enfin qu'elle me fuyait, elle ne voulait pas m'épouser. Voilà dont pourquoi elle était silencieuse et si indifférente à ce que je lui racontais. Mais c'était trop tard, même si ça m'embêtait fortement, le mariage était en cours et il approchait grandement. Elle devait m'épouser, comme nos familles le souhaitaient. Et il n'y avait aucun échappatoire.