23 ans → Né(e) à Los Angeles le 03/01/1990 → Ecrivain public célibataire → hétérosexuel → membre des outsiders.
And who am i ?
★Quelles sont tes caractéristiques? → Au premier abord, on ne trouve pas grand chose de différent chez Jayden quand on pose le regard sur lui. Un physique assez banal, tout comme son style vestimentaire, ça n'est pas grâce à son physique ou ces futiles codes d'habillement que Jayden se démarque. En réalité, physiquement, peu de choses font de Jayden quelqu'un de remarquable, il passe inaperçu, et ça ne le dérange franchement pas. Ce n'est pas son envie première, qu'on se retourne sur son passage, qu'on le voit dans la rue, passer inaperçu, c'est s'assurer une vie tranquille, Jayden est loin de chercher les paillettes. Peut-être, pour les rares personnes qui le verront, les cicatrices de son enfance sauront avoir l'air "originales", si le mot est approprié. Outre son air un peu trop sérieux dans la rue et ce physique banal, Jayden est aussi allergique aux acariens, pourtant, il adore les animaux, et ça ne l'empêche pas d'en côtoyer, il se protège médicalement, purement et simplement.
★Quel est le caractère de ton personnage? → Jayden est quelqu'un dont on peut facilement voir les quelques défauts, mais qui cumule des qualités non négligeables. Loin d'être rancunier, il est capable de revenir vers une personne qui l'aura blessé ou déçu, et ce même si l'ampleur de la faute est grave, même si ça n'est pas lui qui a fait quelque chose de mal. Jayden est comme ça, il déteste faire la tête à quelqu'un pour rien, sait-on jamais ce qui lui arrive dans la journée, on s'en mordrait les doigts à vie de penser sans cesse que la dernière chose qu'on ait pu dire à un proche fut "Va te faire foutre, je ne veux plus jamais te parler, je te déteste", par exemple. Loyal, l'injustice le dérange au plus haut point, et il n'hésite pas à se dresser contre cette dernière, peu importe sa nature. Ayant traversé une enfance très difficile et plutôt insupportable, sans soutient de qui que ce fut, Jayden a développé un sens de l'altruisme et de la solidarité sans bornes. Il est gentil envers les gens, et ne laisse tomber ses amis sous aucun prétexte, quitte à en pâtir lui-même. Cependant, c'est un grand adepte de l'humour noir, du sarcasme, c'est un de ses moyens de défense, et il a une répartie énorme, voire étonnante pour son âge. En général pourtant, ce n'est jamais méchant, surtout envers les gens qu'il apprécie, c'est simplement pour parler, parler pour ne rien dire, comme il fait souvent. Borné, il fonce souvent tête baissée quand il a une idée, on ne lui fait pas changer de voie et jamais il ne se laisse dire qu'il ne devrait pas faire ça ou ça. Enfin, malgré son air libre et joyeux, c'est surtout une grande gueule quand il veut, devant les filles, par exemple, c'est un grand timide, il s'embrouille, et draguer, Jayden n'a jamais vraiment su faire ça correctement.
Well... It's my story...
« Putain, mais t'es con ou tu le fais exprès ? T'es vraiment inutile comme gamin, pourquoi ta mère a pas avorté, on serait pas obligé de remplacer une lampe ! » Et une gifle s’abat sur un petit gamin, six ans à peine. Il n'y est pour rien, ce n'est pas lui qui a cassé la lampe de chevet, mais le chat de la maison, qui s'est promené sur le meuble et a bousculé l'objet. Mais tout le monde s'en moque, en particulier, le "père". Il faut savoir que Jayden n'est pas le fils biologique de la famille. Madame Carlson souffre d'un problème qui l'empêche d'avoir des enfants, elle est stérile, et refusait surtout d'avoir à porter un enfant dans son corps de rêve. Malgré tout, elle voulait un enfant, pour en faire son bâton de vieillesse une fois devenue faible femme. Alors le couple avait adopté Jayden, abandonné par une mère adolescente au moment de sa naissance, incapable d'avorter, alors qu'il était âgé de sept mois. Un pauvre gamin adorable et jamais contraignant, qui allait se retrouver dans une famille de dingues. A peine apprenait-il à marcher, qu'on le forçait à rester assis quelque part toute la sainte journée, sans le droit de se plaindre. Puis il avait appris à parler, et on le faisait taire. Toute son enfance a été rythmée par ces violences, aussi morales que physiques, et personne n'était là pour l'aider. Ses parents le menaçaient, ainsi, devant le reste de la famille, il paraissait l'enfant le plus heureux au monde, et Monsieur et Madame Carlson passaient pour des anges. Les promesses faîtes à l'enfant n'étaient jamais tenues, Jayden le savait, mais il était aussi au courant qu'il risquait d'empirer sa situation s'il s'opposait à ses parents. Il était très intelligent et surtout mature pour son âge, ce qui l'a sauvé plus d'une fois. Seul contre ses bourreaux, l'enfant voyait ça comme une punition, parce qu'il était l'enfant de la honte. C'était lui contre le monde, aucun frère ou aucune soeur pour le protéger, et quand bien même il en eut un ou une, le jeune était certain qu'il en aurait pris plein la figure de sa part aussi. Il ne cessait pourtant de briller à l'école, il aimait à être le meilleur, et n'avait pas vraiment d'amis. Toujours devant en classe, Jayden faisait passer ses études avant tout pour avoir un exutoire, être tranquille pour réviser, avoir un but dans la vie et surtout, ne pas abandonner la partie, aussi esseulé fut-il. Pendant ces terribles années, le gamin avait nourri un espoir de fuir, de partir et de ne jamais revenir chez lui. Découvrir New York, lui qui était né à l'autre bout des Etats-Unis, dans une toute petite ville. Mais en attendant, tout ce dont il avait pu se nourrir, c'était d'espoir.
Jayden se l'était promis. Ce jour-là, ses dix-huit ans sonnaient. Dans la petite pièce qui lui servait de chambre au grenier, un sac à dos, censé être son sac de cours, empli de provisions et de quelques vêtements, ainsi que de tout l'argent qu'il avait pu amasser au cours de ces dernières années, voire voler à ses parents, et il n'avait pas honte. Il était environ trois heures du matin, et à l'aide de l'échelle placée sous sa fenêtre au moment où son père l'avait envoyé fermer le portail, l'adolescent sortit en silence de chez lui par la minuscule fenêtre qui lui apportait un peu de lumière la journée. Il ne prit pas le soin de fermer la fenêtre ou de ranger l'échelle, il préféra se mettre à courir, son sac sur l'épaule droite, avant d'escalader le portail manuel et de continuer son chemin sans se retourner ni s'arrêter. Le jeune homme se sentait enfin libre. Pour la première fois de sa vie. Avec ses réserves, il réussit à vivre deux semaines décemment, tout en se dirigeant vers sa destination, New York. Puis il n'eut plus assez pour manger et pour être transporté. Alors il travailla par ci par là, donnant un coup de main à l'occasion, aux vieilles dames et aux garagistes, autant qu'il le pouvait. Il a mis plus d'un an à atteindre son but. Mais au terme d'un long voyage plein d'éducation et d'enrichissement, Jayden s'arrêta à New York, où il dut travailler assez longtemps avant de pouvoir avoir un logement décent, et ne pas vivre presque à la rue. Il usa de son don pour la rédaction et l'écriture pour devenir écrivain public, aider les gens faisait partie de ses envies premières, et il y parvenait bien avec ça. Parallèlement, il intégra en tant que bénévole un centre pour hommes et femmes battus. Pour leur permettre de comprendre que tout n'est pas fini, qu'ils peuvent s'en sortir et se reconstruire. Il leur parle, leur dit ce qui lui est arrivé, tente de les aider à s'en sortir, et il s'en sort lui même petit à petit grâce à cela. C'est aussi ici qu'il a rencontré la jeune femme qui deviendrait sa meilleure amie, comme sa soeur, un soutien mutuel, quelque chose qu'il n'avait jamais eu auparavant. Sage, ainsi se prénommait-elle, était arrivée au centre alors que Jayden y était déjà depuis quelques temps. Elle avait besoin d'aide, un peu comme tous ceux qui se rendaient ici, elle voulait s'en sortir. Elle avait "tapé dans l'oeil" de Jayden dès son arrivée, sa chevelure flamboyante lui faisait penser à un lion, et c'était finalement ce qu'il pourrait dire de sa meilleure amie. Elle a été blessée et traînée dans la poussière, mais par tous les moyens, elle se redressait et continuait d'avancer malgré tout. Ils avaient vécu un peu la même histoire, Jayden lui avait raconté son enfance, et avait découvert que tous deux avaient été battus durant leur enfance, et maintenant encore, Sage subissait son frère aîné. Le jeune homme avait le don pour découvrir la vraie nature des gens, et voyait en la jeune rousse une femme forte et courageuse, qui méritait de l'aide, méritait d'être heureuse. Alors, sans réfléchir, il lui avait proposé d'être son parrain, et elle avait accepté. Ainsi, une liaison purement amicale et fraternelle se tissa entre les deux entités inébranlables, maltraitées par la vie. Il était toujours là pour elle, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, et savait très bien qu'il pouvait lui confier tout ce qu'il voulait, c'était une personne de confiance et, en somme, quelqu'un de bien.
La nuit était longue. Debout, devant la fenêtre de ma chambre, je restais là depuis maintenant un long moment. Après avoir mangé un rien au soir, j'étais allé me changer pour me mettre plus à l'aise. Allongé par dessus les draps, sur mon lit, le sommeil ne semblait pas me prendre. En réalité, la nuit dernière, je n'avais pas dormi non plus. Depuis six ans que j'étais là, j'avais l'impression de dépérir. Les choses avaient débuté petit à petit après le départ de Kayla. Et puis j'avais fini par ne plus avoir besoin de faire attention à ce que je mangeais, puisque je ne mangeais pratiquement plus. La solitude régnait autant en mon être qu'il régnait là où je passais. Plus d'amis, plus de famille. Les rares personnes qui me parlaient étaient les maquilleurs, mon agent, les mannequins avec qui je devais travailler. Ils pensaient que tout allait bien dans ma vie. A vrai dire, j'avais toujours su cacher la vérité. Un faux sourire collé en permanence sur mon visage lorsque je suis dehors, des mots bien placés, une facilité de parole déconcertante. Et un don pour le mensonge. Je faisais comme si ma vie était magique, magnifique et que tout allait pour le mieux. Que je ne pouvais rien demander de plus à la vie. Alors que j'aurais tout demandé à la vie.
Je regardais inlassablement à travers la fenêtre dont les volets n'avaient pas été fermés la nuit qui s'était lentement installée. Les étoiles était innombrables dans le ciel, demain serait un beau jour. Mais ça, ça me passait au dessus de la tête. Les bras croisés sur mon torse, je soupirais comme jamais. Ici, dans le coin retiré où j'avais élu domicile, aucune lumière de ville ne venait pourrir l'ambiance de la nuit. Tout était noir, sauf lorsque les voisins allumaient leurs lumières, ou qu'une voiture passait dans la rue. Mais les choses ne restent pas indéfiniment magnifiques, et le jour pointait déjà le bout de son nez. Je suis resté à regarder la nuit s'en aller et le jour s'installer. Je déteste le jour, je crois. Pourtant, je ne suis pas si nocturne que ça. Quoique peut-être que je le devenais. Je ne bougeais pas d'un poil, jusqu'à ce que le réveil sonne. Il était huit heures du matin. Je le mettais au cas où je ne me réveillerais pas à temps, mais en général, lorsque j'arrivais à dormir, je me réveillais au plus tard à quatre heures du matin.
Le téléphone sonna. Mon agent. Mon portable était sur la table de chevet. J'y allais donc, sans grande conviction. Tout le long de la conversation, seuls des sons qui ne formaient pas des mots sortirent de ma gorge, afin d'approuver ce qu'on me disait. J'écoutais à moitié. Je compris juste deux mots. Kayla Acker. Je n'ai pas répondu. Il a raccroché. J'ai gardé le téléphone à mon oreille pendant plusieurs minutes. Et je l'ai rangé. Mon visage sans expression juste avant avait eu l'air de prendre dix ans d'âge en trois secondes. Je me dirigeais en direction de ma salle de bain, péniblement, et pris une douche, avant de m'habiller plus convenablement. A l'heure convenue, j'arrivais sur le lieu convenu. La plage. J'étais seul, j'aimais bien arriver dans ma propre voiture. Je sortis de la voiture, tout sourire pour ceux qui me voyaient arriver. Mais lorsqu'on me fit passer au maquillage, mon visage prit une expression plus stoïque. Je n'adressais aucun regard direct à la jeune femme. Je ne voulais pas la voir, elle le savait. Je restais pourtant aussi ouvert et beau parleur que d'habitude envers les maquilleuses. Mon sourire, cependant, se faisait attendre. « Tu dois probablement me détester... mais s'il te plaît arrête de faire cette tête... » Je pouffais de rire, moqueur. Cacher mes sentiments, toujours. « Je jouerai le jeu lorsqu'on nous prendra en photo. Je vois pas pourquoi j'te ferais plaisir. J'l'ai trop fait. Et j'me suis bien fait avoir. » J'avais gardé les yeux rivés devant moi, sans lui adresser ne serait-ce qu'un coup d'oeil.
Dernière édition par Jayden Carlson le Ven 9 Aoû - 15:16, édité 15 fois