→ (RP pour un autre forum sur lequel je suis depuis le 16 juillet.)

N'y a-t-il pas plus mélodieux que le chant des oiseaux sous ce beau soleil français ? Accompagné de doux pas de talons de jeunes demoiselles, touristes au beau milieu de la capitale de France. Les boutiques sont pleines, sont énormes. La nouveauté du jour est cette construction de pont entre Miami et Paris qui ne prend que deux minutes pour y accéder, le rêve. Même Aurore y est. Si même elle, elle y va, Clementine ne doit pas se gêner pour traverser ce pont qui semble long. Mais la voilà déjà dans cette capitale. Des célébrités françaises dans tous les coins de rue, sur les terrasses. Il y a même un beau jeune homme. Le voilà qui s'approche, ses lèvres bougent un peu et Clementine entend qu'il s'appelle...

bip bip, bip bip, bip bip, bip bip, bip bip, bip bip, bip bip, bip bip, bip bip, ...

... réveil. D'un sursaut, et après un rapide geste sur son écran tactile pour faire taire ce maudit réveil, Clementine Kaya Stevens se redressa vivement dans son lit, comme si la simple alarme de son réveil était en réalité l'alarme générale de la ville pour signaler une catastrophe naturelle. Il fallut peu de temps à la jeune fille pour retrouver ses esprits. En soupirant de blasement face à son geste ridicule, elle se passa les mains sur le visage pour se réveiller. Visiblement, c'était ainsi tous les matins, du moins, durant les matins où la nuit s'était déroulée d'une traite et qu'elle ne s'était pas réveillée toutes les heures. Elle se leva, prit une douche, s'habilla et fit tout le petit train-train quotidien qu'une fille puisse faire. Néanmoins, quelque chose différenciait Clementine des autres filles de Miami en général : le côté superficiel. Contrairement à toutes ses filles, elle n'était pas du genre à se lisser ou se boucler les cheveux pendant des heures, ni de passer plusieurs couches de maquillage à la suite. Elle le pouvait, si elle le voulait, car elle avait l'argent pour tout ça, même pour se payer une maquilleuse et un coiffeur privé. Mais l'envie n'y était pas, ce n'était pas elle. Elle ne cherchait pas spécialement la simplicité non plus. Mais elle ne voyait pas l'intérêt de se maquiller des tonnes pour simplement se rendre en cours.

- A tout à l'heure, petite chose ! susurra-t-elle en direction de l'autre bout de la pièce.

Toute personne normale l'aurait prise pour une cinglée à ce moment-même, à parler au mur. Mais à ce moment-là, une petite boule de poils avec les deux oreilles redressées, les moustaches à l'affut et au miaulement aigu, sortit de sous le lit de l'étudiante où se trouvait son petit panier. Clementine manqua d'oublier un geste important : elle ouvrit la fenêtre de sa chambre et vérifia que rien ne gênait le passage que prenait son petit chat habituellement lors de ses sorties extérieures. Un mode de vie plutôt exceptionnel pour un chat. Ses parents avaient d'ailleurs tenté de la dissuader de prendre un animal avec elle dans sa chambre d'étudiant. Mais à quoi bon les écouter à présent que la liberté s'offrait à elle ?

Après un bref passage dans les parties communes des étudiants Alpha, Clementine sortit avec hâte à l'extérieur du campus pour se rendre en cours. Même si elle était dans les temps, elle avait toujours l'impression d'être en retard et elle détestait ça. Elle allait se mettre à courir quand elle vit à sa montre qu'il lui restait encore dix minutes alors qu'elle se trouvait justement devant la porte de l'amphithéâtre.

Les portes s'ouvrent après que Clementine ait mis toutes ses forces pour les ouvrir. A l'intérieur, c'était déjà bien rempli, voire plusieurs que le premier ou le deuxième cours avant. Autant de gens avaient changé d'option si facilement et étaient venus dans le cours de littérature et philosophie ? Voilà qui est bien curieux, puisque ce genre de branche n'était pas entièrement apprécié pour la plupart des gens. La philosophie était vue comme du blabla inutile, juste là pour endormir les gens ou leur retourner le cerveau avec une série de questionnement sur le sens de la vie ou autre. Les dissertations étaient au rendez-vous dans ce genre de cours. La littérature, quant à elle, selon une grande généralité de personnes, ce n'était plus que du papier perdu, imprimé pour rien, si ce n'était que pour des pauvres livres que plus personne ne lit car ça n'aurait plus de sens, car ça n'aurait plus d'importance ni d'impact dans le quotidien de l'homme moderne. Pour Clementine, la littérature signifiait beaucoup. Cela l'animait de l'intérieur et pour rien au monde elle aurait voulu se retrouver dans une autre salle de classe en ce moment.

Elle monta les escaliers à une allure déterminée et prit place dans le fond. Elle aimait se trouver dans le fond ; cela lui permettait d'observer les gens, les moindres détails de leur comportement et de leurs manies. Elle faisait beaucoup ça. Sortant son Mac Book Air fraichement acheté de ce mois-ci, servant uniquement pour ses cours, elle attendit impatiemment que le cours commencent pour pouvoir prendre note sur son programme de traitement de textes. Un peu de modernité dans les prises de notes, après tout, cela ne pouvait pas lui faire de mal...