Lorsque j'ai vu le jour, ma famille était déjà composée de mes deux parents, de mon frère aîné et de ma sœur aînée, puis quelques années plus tard, ma famille est venue s'agrandir à nouveau lorsque maman a accouché de notre petit frère. Très famille, je m'entends très bien avec ma sœur aînée et mon grand-frère et je m'occupais volontiers de mon petit frère quand mes parents me le demandait. Tous les dimanche, nous ne échappions pas à la messe et aux repas en famille et même si jusqu'à l'âge de treize ans cela ne me dérangeait pas, je dois bien avouer qu'après le divorce de mes parents je trainais de plus en plus les pieds pour me rendre à la messe dominicale et aux repas de famille. Après tout pourquoi faire des déjeuners en famille, alors même que nous n'en étions plus une ? Maman n'étant plus là, à quoi bon faire comme si tout allait bien juste pour faire plaisir à papa et sauver les apparences ? Si j'en voulais à maman d'être parti, j'en voulais aussi à mon père de n'avoir rien fait pour la retenir parmi nous et l'empêcher de partir à l'autre bout du monde. C'est pourquoi, dès lors, je me suis rebeller et me suis mise à faire n'importe quoi pour attirer l'attention de mon père. Par exemple au lieu de rentrer à l'heure chez moi, je faisais exprès de rentrer plus tard, je faisais le mur parfois, je m'étais même mise à fumer c'est pour dire, tout ça dans l'unique but de rappeler à mon père que j'existais, la plupart du temps. Après tout, je n'étais pas là que pour m'occuper de mon petit frère avec mon frère et ma sœur non ? J'avais ma vie à vivre moi aussi.

Ma vie, parlons-en justement. A l'âge où comme toutes les enfants de mon âge j'avais fais mon entrée à l'école maternelle, j'avais fais la connaissance d'une autre petite fille qui s'appelait Camelia. Très vite nous sommes devenus copines, puis meilleures amies. Toutes les deux nous étions inséparables et les gens nous voyaient rarement l'une sans l'autre. Étant âgée d'un an de plus qu'elle, je me plaisais à être un véritable modèle pour ma meilleure amie et à lui apprendre les choses de la vie, que j'apprenais, la plupart du temps avant elle. Toujours fourrées ensemble toutes les deux, il ne se passait pas une journée sans que l'une n'aille rendre visite à l'autre et cette amitié aussi forte soit elle, était très importante aux yeux d'Eva. Malheureusement, à l'âge de seize ans, les choses ont totalement changé entre Camelia et moi-même. Et pour cause, bien que je m'étais rebeller contre l'autorité paternelle et faisais toutes sortes de bêtises pour attirer l'attention de mon père, jamais je n'avais été aussi loin que ma meilleure amie l'avait été. Si moi je m'étais contenté uniquement de faire le mur, sortir avec des hommes beaucoup plus âgés que moi et mise à fumer des cigarettes, ma meilleure amie quand à elle s'était mise à toucher à la drogue et s'était éloignée de moi, petit à petit pour trainer avec des personnes droguées du matin au soir. J'ai bien essayé de l'éloigner de ce monde là, mais ça a été un échec total malheureusement, tant et si bien que nous nous sommes perdues de vue toutes les deux. Le duo Camelia-Eva était bel et bien mort et enterré.

Blessée par cette perte et par la séparation de mes parents, voyant ma vie partir complètement en cacahuète, j'avais alors décidé, alors âgée de dix-sept ans, puisque mon père ne faisait rien pour reconquérir maman, de partir à New York, pour tenter de convaincre celle-ci de revenir en Italie, auprès de nous, sa famille. Toutefois, je me suis vite rendu compte que ma démarche n'avait servi à rien et que ma mère ne reviendra pas avec moi en Italie. A New York, elle était heureuse. Tant mieux pour elle au final, parce qu'elle le méritait vraiment. D'ailleurs, je crois que je ne l'avais jamais vu aussi heureuse que lorsque je suis allée lui rendre visité à New York. La voir aussi heureuse, m'avait fait prendre conscience que c'était peut-être mieux que papa et elle se aient divorcé finalement. Voyant maman aussi heureuse, j'avais alors décidé de laisser tomber mon idée et j'avais profité de ces quelques jours en sa présence pour changer d'air et reprendre pieds. Fini les conneries, si je voulais un jour faire le métier que je rêvais d'exercer plus tard depuis toute petite, il fallait que je me calme. Évidemment me calmer ne voulait pas dire non plus redevenir la petit fille obéissante et calme que j'étais auparavant. Bien au contraire. De retour en Italie, j'ai alors repris une vie normale et même si je m'étais reprise en main, j'étais toujours aussi séductrice, sans même le vouloir.

D'ailleurs, même si je n'ai jamais fais comme si j'étais au courant, j'avais bien remarqué que le grand frère de ma meilleure amie ressentait un petit quelque chose pour moi. De mon côté je ne ressentait rien pour lui, si ce n'est de l'amitié jusqu'à ce que des sentiments fassent leur apparition après que le jeune homme ait laissé un peu ses bouquins de côté pour se mettre au sport. Toutefois, il n'était pas question que je lui tombe directement dans les bras, ah ça non ! Pendant plusieurs semaines, je me suis amusée à le faire tourner en bourrique, tout ça uniquement dans le but de me sentir désirée par lui, puis finalement quand j'en ai eu marre de le faire tourner en bourrique je me suis mise en couple avec lui. J'avais alors dix-huit ans et lui en avait dix-neuf. Notre histoire à duré six mois, six mois de bonheur absolu, si on met de côté le fait que Camelia a totalement arrêté de me parler du jour au lendemain après avoir apprit que je sortais avec son frère aîné. Qu'importe, au fond puisque j'étais heureuse avec lui. Puis un jour, il a dû quitter l'Italie pour aller poursuivre ses études de sport aux États-Unis grâce à une bourse universitaire et même si je n'avais pas trop envie de le voir partir, je n'ai rien dis, parce que je ne voulais pas qu'il laisse passer sa chance.

Bien entendu les semaines qui ont suivit son départ avaient un peu difficile à vivre, mais rapidement la vie à reprit son cours et moi j'ai repris mes études de médecine, avec comme but devenir un grand chirurgien plus tard. Deux ans plus tard, voulant changer d'environnement et ayant décidé de faire de poursuivre mes études de médecine dans un hôpital de grande renommée, j'avais pris la décision de quitter Rome pour aller m'installer à New York. Ce n'est que quelques semaines après être arrivé dans cette magnifique ville, que j'ai repris contact avec mon ex petit ami. Puis d'un commun accord, après nous être revu pour la première fois depuis deux ans, nous avions décidé d'être simplement amis, ce qui était la meilleure chose à faire, sachant que tous les deux nous avions évolué dans notre coin. Il y a peu, j'ai appris de la bouche de mon ex petite ami, que sa sœur, mon ancienne meilleure amie, était elle aussi à New York, depuis huit mois déjà et prise de nostalgie je me suis en tête de tenter de renouer le dialogue avec elle et par la même occasion de reconstruire notre amitié. Ce n'est pas gagner d'avance, je le sais bien, mais bon têtue comme je suis, je ne laisserai pas tomber l'affaire et je ferai tout mon possible pour recoller les morceaux avec Camelia, même si c'est elle qui m'avait écarté de sa vie en trainant avec ces junkies et en m'effaçant de sa mémoire après avoir prit connaissance de la relation que son frère et moi entretenions.

Reste à savoir désormais si ma patience et ma ténacité paieront un jour ou si Camelia continuera de faire comme si je n'avais jamais existé et n'existais plus à ses yeux encore aujourd'hui. Si Camelia prenait la décision de faire comme si elle ne me connaissait pas, après toutes mes tentatives de réconciliation, je serai blessée bien évidemment, mais je ne me laisserai pas abattre pour autant. Ne dit-on pas que le temps guérit les blessures ? Et puis de toutes manières, même si elle agit de la sorte, je ne suis pas prête à laisser tomber l'idée de me réconcilier avec elle un jour. Ça, il en est hors de question. Je suis bien trop têtue et déterminée pour ne pas faire tout ce qui est en mon pouvoir pour parvenir à mes fins et elle le sait très bien, puisqu'elle me connaît par cœur.

Excellent choix de scénario, j'adore
Bienvenue parmi nous Et bon courage pour ta fiche