Sujet: La plupart des gens disent qu’on a besoin d’amour pour vivre. On a surtout besoin d’oxygène. (effie) Ven 13 Sep - 1:31
FEAT. ZOELLA SUGG
Effie Haru Lola Breslin-Comeau
20 ans → Né(e) à Newcastle le 23/05/1993 → Étudiante en littérature (spécialisation française), écrivaine esseulée qui barbouille des feuilles de cartables de trucs très intelligents et accessoirement cumule les boulots pour se changer les idées. célibataire (femmes à chat) → bisexuelle → membre des Artists .
And who am i ?
★Quelles sont tes caractéristiques? → a toujours voulu aller à Poudlard et est certaine que sa lettre s'est perdue avec une chouette. disons le simplement, ça l'a fait chier d'être une moldue. ✝ elle peut facilement lire un livre de 500 pages par jour. ✝ elle ne se sépare jamais de son carnet, tout comme de son sac en bandoulière brun, qui semble aussi vieux que le monde, c'est sa vie entière qui se trouve là-dedans. ✝ elle a un tatouage sur le poignet où il est écrit « Alyss » qui était le prénom de sa mère, un en arrière du genou, où il est écrit « Mickael » qui est celui de son père, un sur la nuque que c'est le chiffre 23, un autre sur son pied où il est écrit « veni, vidi, vici » ainsi qu'un ∞ sur le majeur. ✝ elle croit en l'astrologie, au tarot et à la numérologie. ✝ Elle adore l'eau, elle pourrait y passer sa vie. ✝ elle a tendance à utiliser de manière abusive « je m'en fous ». ✝ effie semble avoir beaucoup de difficulté avec le principe de garder un job, apparemment ne pas avoir un bon relationnel n'aide pas. ✝ elle déteste les souris, les hamsters, encore plus les rats, elle pourrait s'acheter un serpent, que pour donner ces foutues bestioles à manger. ✝ elle a eut deux grandes peines d'amour dans sa vie. ✝ semble collectionner les erreurs, à l'entendre. ✝ s'enrage assez facilement. ✝ est légèrement claustrophobe. ✝ fait des références multiples à des bouquins. ✝ lorsqu'on lui demande elle a quel âge, elle doit toujours rajouté qu'elle a dix milles années extra-terrestre. ✝ elle a un problème réel avec sa famille. ✝ elle fume comme une cheminée et elle se fout légèrement du fait que « ça va nuire à ma santé », elle a essayé d'arrêter, mais elle a tendance à se trouver toujours une raison pour recommencer. ✝ elle est blonde naturelle, mais se teint régulièrement les cheveux en bruns. ✝ elle peut passer sa nuit sur les sims 3 à s'inventer une vie. ✝ elle sait parfaitement parler français et anglais. ✝ a fait trois overdoses ✝ possède un chat roux, qu'elle a appelé ronald.
★Quel est le caractère de ton personnage? →On m'a souvent décrit comme étant une personne qui semblait avoir deux personnalités bien distinctes, à croire qu'on a littéralement cru que j'étais sans doute victime de bipolarité. Non, à vrai dire, c'est tout simplement parce que je ne suis pas simple. Et j'ai un constat de psychologue pour sans doute le prouver ; apparemment, c'est dur être une demoiselle dans les temps morderne, vous ne pouvez pas croire plus vrai lorsque l'on parle de moi. Je sais ce que je veux et je suis plutôt du genre déterminée, apparemment le danger, c'est au-dessus de moi ; j'ai toujours été et je resterai comme ça. Lorsque je me fixe un objectif, je ne suis pas disons arrêtable, tout comme je suis hyperactive. J'ai l'impression désagréable parfois que mon corps est trop petit pour moi, parfois je me sens claustrophobe dans mon propre corps. C'est le mal de vivre, ça ? Plutôt moche, si vous voulez tout savoir. Je me jette à travers des personnages, des livres, corps et âmes, j'ai l'impression qu'ils m'habitent, tout simplement pour avoir l'impression d'oublier ma vie. Pathétique. Oui, c'est ça ; je suis pathétique. Je suis du genre à parler, haut et fort, et à utiliser du cynisme et du sarcasme dans toutes mes phrases, je me fous de l'opinion publique, tout comme je me fous de l'autorité. Faire une manifestation pour un oui ou pour un non, c'est tout à fait moi, utiliser des lois contre des personnes qui me disent dans le tort aussi. J'ai un élan de justice ? Pfft. C'est que pour agacer les gens. Pour qu'ils roulent les yeux bien comme il faut et qu'ils se croient tout à coup bien meilleur que moi. Les pauvres. Je les plains. Je crois que je suis plutôt introvertie, j'ai beau parlé beaucoup, les vraies choses je les dis rarement. Pour ça je crois que l'on peut dire introvertie ? Je n'aime pas les émotions, les sentiments. Encore moins chez moi. Certaines personnes disent que je suis forte, que je suis capable de surmonter environ tout. Ils ne se rendent pas compte à quel point c’est faux. Je suis fragile derrière cet habit de protection que je revête, je suis cassable, un peu trop facilement. Je ne le montre seulement pas. Je relève la tête et fait ce que je suis capable de mieux faire : faire comme si tout allait bien. Mes émotions je les cache, elles n’appartiennent qu’à moi. Moi seule.
Certains psychologues s'accorderaient sans doute pour dire que j'avais une énorme colère. Dirigée vers qui ? Sur les sept milliards d'habitant de la Terre, sur la vie en générale. J’étais comme ça, la vie me faisait littéralement chier, je l'emmerdais à mon tour. Parfois, j'avais envie de la prendre de court et de tout faire pour qu'elle se fasse avoir par une « stupide humaine dans mon genre ». Je ne peux pas dire que cette colère, je ne l’ai plus. Parce qu’elle m’habite, c’est cette colère qui me fait lever le matin, qui me force à continuer, je carbure à la colère, c’est vital et en même temps… Tellement peu. Parce que cette colère est destructrice. Je suis loin d'être réellement facile à vivre, certaines personnes sont noires ou blanches ; moi j'aime le gris et ses teintes. Les gens naturellement m'évite et lorsqu'ils ne sont pas assez brillants pour le faire et qu'ils commencent à trouver que je suis une fille bien, ils sont plutôt déçu, en général. Non, je n'ai pas tous les défauts. J'ai plusieurs qualités. Même si ça ne paraît pas sous mon équipement que je porte contre la vie, histoire de ne pas me faire mal. Je suis plutôt patiente et plutôt tolérante, allez jouer du piano devant une foule remplis de connards aux comptes bancaires remplis, me dérange. Mais devant des handicapés, je crois que ça ferait plus mon bonheur que le leur. Peut-être encore un élan de justice venant de ma part ? Aucune idée. Je suis peut-être seulement généreuse, non ? Trop simple ? Les gens ont de la difficulté avec moi parce que je ne suis pas simple et que je ne plis pas, têtue, quoi. Sauf que je suppose que lorsque je me fais connaître, je dois être sans doute attachante, même si parfois j'en doute. Mais ne vous faites pas des histoires à la guimauve, c'est plutôt difficile d'être dans ma peau et d'être dans la peau des gens qui m'entourent..
my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → Naomi & 19yo. ★Comment es-tu arrivé(e) ici ? → Ma licorne rose magique m’a entraîné jusqu’ici de force sinon elle me faisait vomir un arc-en-ciel. ★Ce personnage est-il un double compte ? → Hé non. ★Présence sur le forum → Je fais mon possible, même si avec l’Université qui commence, je suis assez occupée, mais je tente de reprendre ma vie en main, ces temps-ci. ★Personnage inventé ou scénario ? → Extrêmement inventé. ★Crédit images → catsoon (avatar)
Mon exemple de RolePlay:
→ J’avais l’impression d’être ailleurs et en même temps d’être présente, accoté ainsi contre Hunter. C’était comme si je faisais de la rétrogradation, j’avais l’impression pendant quelques secondes me revoir, assise comme ça ; accotée contre ma mère, avant de m’en aller en centre de désintoxication. La suppliant silencieusement de ne pas faire d’histoire, de ne pas me faire un sermon, de juste me dire « je vais te sauver du chemin que t’as emprunté et je vais te remettre sur les rails », mon père. Je m’en souviens plus où il était, mais je me souviens seulement du réconfort qu’elle m’avait apporté dans son propre silence, sans rien me dire d’autre que mon propre nom et me passer sa main dans mes cheveux. Je n’étais décidément pas l’enfant prodige que mes enfants rêvaient, j’aurais aimé vouloir faire médecine pour qu’ils sentent que finalement, j’étais bien une Breslin-Comeau, comme eux. Comment une fille de deux scientifiques pouvait couver le rêve de devenir écrivaine, qu’elle était incapable de vivre sans son imagination et qu’elle n’aspirait à ça ; publier et dénoncer tout ce qui se passait de croche sous ses yeux. Cette fille aussi, leur petite fille, qui s’était retrouvée en centre de désintoxication et qui, maintenant était au plus bas. Avait sauté sur un pur inconnu pour s’envoyer en l’air que pour oublier. Pour oublier qu’elle s’était retrouvée avec un autre pur inconnu le matin même, un encore plus sal, plus bizarre, qui lui faisait presque peur. C’était dans ces moments comme ça, que je pouvais me dire que dans toute ma vie, malgré que je les avais rejeté ostensiblement de ma vie lorsqu’eux ils l’étaient, c’était mes deux repères. Les deux choses qui ne bougeaient pas, qui malgré tout ce que je faisais ils étaient constamment fiers de moi. J’avais seulement envie, pendant quelques secondes, troqué Hunter contre ma mère, ma mère rassurante qui semblait être la fondation la plus solide pour accueillir tous mes travers. Je suppose que je pourrais trouver autre chose, qu’il faudra que je m’appuie sur quelque chose d’autre. Je n’étais pas prête à leur dire adieu, à leur dire bon voyage au paradis, garder moi une place. Non, je ne croyais pas que j’étais prête. Sauf que je savais une chose, c’est que si je continuais sur ce chemin, j’allais devoir me retrouver dans la même position que je l’étais, il y avait maintenant un an et demi. Dans un centre de désintoxication. Ou peut-être à la morgue, ça dépendait.
Puis, je repris mes esprits et observa de nouveau le mec qui me servait de soutient pour le moment. J’aurais voulu l’encadrer, le faire laminer, parce que malgré tous les défauts chez toutes les personnes, là. Ici. Présentement. Je ne voyais qu’un amas de qualités, une personne peut-être aussi détruite que moi, qui me ressemblait, j’étais incapable de l’envoyer promener, de me dire que j’allais partir au lieu de répondre à toutes ces questions. De toute façon, on avait quitté le jeu qu’on avait instauré au début, enfin j’avais l’impression. Habituellement, j’aurais pu même lui demander de finir ce qu’on avait commencé au début de la matinée, sauf que je n’avais pas le courage d’essuyer un autre refus. De me faire dire encore une fois « je ne veux pas que ça se passe comme ça ». « Tu as besoin de te reconstruire…laisse toi le temps. C’est arrivé quand ? » Certains diront que c’était plutôt tôt, que c’était normal, maintenant que j’en sois encore à cette phase. Sauf que j’étais forte, personne ne pouvait comprendre –surtout puisque je refusais de me confier à qui que ce soit, je le disais et ça finissait là, point barre- à quel point c’était le plus gros mensonge prononcé sur Terre. Moi, Effie, j’étais peut-être forte. J’étais forte pour affronter environ tout ce qui se passait, tous les changements, j’étais forte pour être capable de sourire ensuite, pour pouvoir rire. Sauf que j’étais brisée. Comme un pantin qui lui manquerait deux-trois fils et qui au lieu de continuer son jeu sur le chemin dressé devant lui, prenait le mal volontairement pour s’enfoncer bien comme il faut dans le noir. J’étais comme ça, moi. Sauf que je n’appelais pas ça être forte. Ce n’était pas la locution d’être forte, pour moi. « Au début du mois de mai. Donc, il y a environ, quoi. Quatre mois ? » Je ne le regardais pas, ne cherchant même pas à voir son visage surpris. Il avait sans doute cru que ce devait être plusieurs années. Non, ça faisait déjà depuis peu. On ne comptait même pas en année, c’était des mois. Des jours. Je ne voulais pas non plus voir la pitié dans ses yeux, celle auquelle j’étais habituée. Qu’on me distribuait à chaque fois lorsqu’on savait. On savait quoi ? Que j’étais devenue orpheline ? Que je pouvais maintenant être comparée, haut et fort, à Oliver Twist. Je n’avais pas réellement besoin de tout cela.
Puis, je vins m’étais laisser tomber, venant m’accoter sur lui. Je lui avais chuchoté une question, revoyant ces cicatrices que j’avais vues dans la douche, celle que j’avais effleurées du bout des doigts en lui disant simplement que ça devait être dur oublié. « Oui. On a eu un accident de voiture. On s’imaginait invincibles à l’époque, mais contre un train, nous n’avions aucunes chances. Je m’en voudrais toute ma vie, mais c’est moi qui étais au volant. Et c’est à cause de moi qu’ils sont tous morts. » Je l’observais sans rien dire, j’étais qui, pour le juger ? Depuis le début, il me soutenait. Depuis le début, il faisait le contraire de tous les mecs de tout New-York ; il ne m’avait pas dit des trucs débiles et crétins devant mes larmes, il avait passé une main dans mes cheveux, me tendant un kleenex. Il avait même enlevé le restant de mascara qui coulait sur ma joue, dans la douche. Je considérais que j’étais tout simplement incapable de l’observer avec dégoût. J’avais l’impression que je ne trouvais pas la bonne émotion à afficher sur mon visage. « Je suppose que t’aurais mieux aimé crever plutôt que de vivre avec cette culpabilité… Et je suppose aussi que tu ne cries pas ça sur tous les toits. » Je n’avais pas pris une voix dure, j’avais dit ça, comme si je lui avais demandé passe-moi le pain. Mettant de côté, toutes mes émotions. C’était des hypothèses, je ne voulais pas réellement qui me dise oooh. Tu es sur la bonne piste, tu devrais devenir ma psychologue. Moi qui au début, en avait rien à faire de ses émotions, j’avais envie de comprendre tout ce qu’il ressentait. Tout ce qui était arrivé. C’était plus que qu’un inconnu, le colocataire de ma meilleure amie, un homme avec qui j’avais prévu de m’envoyer en l’air. Il connaissait maintenant tout. Je lui avais même parlé de Kayla, sans bien sûr lui affirmer que c’était ma petite copine… Avant. J’étais incapable, de prononcer un nom à notre relation, parce que j’avais l’impression qu’il n’y en avait tout simplement pas. Je me relevais, l’observant, du cran toute la tête. Voyant qu’il ne me regarda pas plus, je vins m’asseoir sur ses genoux et prit sa tête et la tourna de force pour qu’il me regarde réellement. Dans le blanc des yeux. « C’était un accident, t’étais sans doute dopé, Hunter. N’importe qui, qui avait été à ce stupide volant aurait eu la même chose. On pense tous être plus fort que la vie, t’as le droit de culpabiliser. » Je l’observais sans rien dire, faites ce que je dis, non pas ce que je fais. « T’as le droit de vivre aussi, par exemple. » J’avais dit ça, avec de la vigueur. Trop de vigueur, même. Comme si je voulais me convaincre, moi aussi.
Dernière édition par Effie Breslin-Comeau le Ven 13 Sep - 21:56, édité 4 fois
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: La plupart des gens disent qu’on a besoin d’amour pour vivre. On a surtout besoin d’oxygène. (effie) Ven 13 Sep - 1:31
Well... It's my story...
25 MAI 1993
« Mickaël ! Ce n’est pas normal, elle ne pleure pas ! » Voix affolée, ses mains s’agrippèrent aussitôt au petit corps de l’enfant qui dormait paisiblement contre le ventre de sa mère. Ça faisait déjà deux jours. Deux jours qu’ils étaient dans cette chambre d’hôpital de Newcastle, deux jours que les couleurs pastelles de la chambre tombaient sur les nerfs d’Alyss Breslin et deux jours que sa fille venaient de naître. Elle n’avait même pas prit la peine d’alerter sa famille, de toute manière elle voyait assez mal la famille Breslin, avec tous ses défauts ainsi que son avis conservateur, papoter dans la chambre d’hôpital et de lui donner des conseils sur comment bien éduquer sa fille. Sa fille, à elle. À elle et à Mickaël. Point. Elle avait quitté New-York, son petit copain et toute sa vie pour se réaliser, pour devenir ce, en quoi, elle avait toujours rêvé d’être : une zoologiste spécialisée dans les ornithorynques. Alyss n’avait qu’accepté le support financer (qui ne manquait pas, mais alors là, pas du tout) de ses parents pour réaliser ce rêve. Et déjà, elle le regrettait amèrement. Elle n’avait jamais accepté les idéaux de sa famille ainsi que les traditions, en réalité, Alyss Breslin, n’était pas faites pour être une Breslin. Non, elle ne cadrait pas avec la famille riche. Elle avait rencontré Mickaël et était rapidement devenue dingue de lui, sans aucune hésitation avait rompu avec son petit copain resté en Amérique et avait entamé une relation des moins banales avec un océanographe expatrié de son Québec natal. Aucunement mariés, elle était tombée enceinte. Effie. Effie Haru Lola Breslin-Comeau. Mais seulement Effie. Elle avait déjà peur pour elle. Elle s’inquiétait déjà pour ce bébé qui respirait et dormait déjà paisiblement contre elle. Elle voulait qu’elle soit heureuse, que rien ne lui arrive, qu’elle sache surmonter tout. Que ce soit une battante, une fonceuse. Elle voulait aussi qu’elle reste toujours là, près d’elle. Que personne ne lui fasse du mal et qu’il n’ait qu’elle pour la protéger contre les merdiers de la vie. Elle voulait être une bonne mère, quoi. « Elle dort, mon amour. Elle est si belle. » Et il l’embrassa, doucement, tout en caressant la tête de leur ange. 25 mai 1993. Ils avaient hâte que le médecin arrive, leur dise qu’ils pouvaient partir, qu’ils l’amènent dans la chambre qu’ils avaient emménagés dans leur maison en briques qui semblaient ne pas tenir et au toit qui avait de la peinture défraîchi. Ils allaient être heureux. Ils allaient être une véritable famille. Et la seule façon que leur famille connaîtrait Effie, serait par skype. Parce qu’ils ne voulaient pas qu’elle se fasse empoisonné par des idées trop réalistes, trop terre à terre. Parce qu’il voulait qu’elle soit élevée en Australie. Leur paradis sur Terre.
JUIN 1998
Le bateau tangue dans tous les sens, déstabilise la fillette blonde qui tente de retrouvé son équilibre, tout en poussant un petit cri. Elle y parvient au bout de quelques minutes et fronce un peu le nez ainsi que les sourcils, tout en regardant le ciel bleu, elle enlève une mèche blonde de sa bouche. Le rire qui s’échappe de la bouche de son père, lui fait renforcer son plissement de nez ainsi que de sourcil, comme pour bouder le fait qu’on rit d’elle. Le père semble attendrit par cette figure et passe à côté d’elle, tout en continuant à rire en passant une main dans cette chevelure encore très lisse. Cinq ans. Effie sait déjà plus le nom des baleines ainsi que des requins, elle sait compter jusqu’à trente comme elle le fait souvent et connaît par-faite-ment son alphabet. Elle sait aussi écrire son nom ainsi que ceux de ses parents, sait faire des casse-tête de cinquante pièces et elle fait des dessins très beau – et très enfantin – de la mer avec des dauphins qui semblent avoir plus de similitude avec des dragons et des barbouillages qu’autre chose. Mais pour une enfant de cinq ans, c’est déjà considérable. Tout à une explication : les tests ont montrés très facilement que son QI était déjà beaucoup plus élevé que la plupart des autres enfants de son âge. Certains la voit déjà en train de suivre les traces de ses parents, d’honorables scientifiques, et à quelque part c’est sans doute une des raisons qui ont amené Alyss à s’obstiner vivement avec Mickaël pour lui faire l’école à la maison. Elle n’avait pas envie qu’on s’attende à cela de sa fille. Ce n’était pas parce qu’elle était une surdouée qui fallait s’attendre obligatoirement à ce qu’elle devienne quelqu’un d’important. La petite fille blonde relève la tête, se retourne et observe son père. Son père, qui l’amène toujours, ou presque, en mer, son père qui lui transmet sa passion pour l’eau, son père qui aime les étoiles et lui donne des guimauves lorsqu’ils observent ensemble celles-ci, son père qui est d’un calme impressionnant et semble être capable d’affronter n’importe quelles tempêtes. « Papa ! Je veux voir des requins ! » Il sourit. Sa fille est exceptionnelle. Sauf qu’en même temps, c’est biaisé comme avis. Parce que c’est son trésor. « On est encore trop près de la terre ferme, Effie ! » Et elle boude un peu, pour la forme. Et s’arrête pour sautiller lorsqu’elle voit la rive commencer à devenir qu’une petite ligne. Est-ce qu’elle a peur de quelque chose, Effie ? Non.
SEPTEMBRE 2005
« Effie, tu vas être en retard pour ton premier jour d’école ! » La voix hurlante de sa mère résonne dans ses oreilles, elle pousse un grognement, un soupir et relève sa tête de son oreiller. La tête blonde commence l’école pour de vrai. Allez le lycée. À douze ans, il était plus que temps. Et c’est parce qu’elle veut se montrer forte qu’elle ne dit pas qu’elle a peur. Qu’elle a peur d’arriver dans une classe où tout le monde se connaisse sauf elle. Elle n’en veut pas à sa mère de lui avoir enseigné, jusqu’à maintenant. Sauf qu’il n’en reste pas moins qu’elle a grogné pendant longtemps pour lui dire, maintenant tu voles de tes propres ailes. Elle n’a pas envie d’apprendre avec d’autres personnes, elle n’a pas envie que des personnes grincent en l’observant, elle, à côté de la plaque. Elle n’a pas envie de voir les gens tiquer à son nom de famille qui n’a rien d’Australien. Effie n’a pas envie d’être une bête de foire. Mais en même temps elle veut être comme tout le monde. Elle veut être comme dans un de ces films, où l’héroïne a une meilleure amie, elle veut avoir un prince charmant. Et puisqu’elle n’a reçue aucune lettre de Poudlard lui disant qu’elle était une sorcière, elle veut cela. Elle veut avoir une Hermione et un Ron, elle aussi, pour affronter les dangers de la vie. Ce n’est pas beaucoup demandé. Et c’est ce qui la force à se lever, à s’habiller et à traîner des pieds jusqu’à la cuisine pour déjeuner. C’est ce qui la force à manger et avoir l’air de la courageuse qu’elle n’est pas. Elle n’a pas envie que sa mère change d’idée, même si en fait, oui. Sa mère qui lui fait un de ces lunchs, alors qu’elle ne mange déjà pas beaucoup. Qui vient avec elle, attendre le bus jaune. Qui l’observe encore comme si elle avait sept ans et qu’elle ne connaissait rien à la vie. Parce qu’en vérité, elle n’y connait pas grand-chose. Juste ce que ses parents lui ont appris. Soit les trucs d’école et des trucs sur les animaux. Rien de spectaculaire, pour contrer la vie et sa dureté. Son armure n’est pas encore très solide. Mais Effie est forte. Effie est courageuse. Et Effie fait semblant. Alors, elle monte dans l’autobus, la tête haute, prête à affronter la vie.
OCTOBRE 2010
« Non mais t’as vu le regard qu’Alexis t’as jeté à la caf’ ? » « Ah ouais ? » « Ooooh ouais. Tu lui plais, Eff’, c’est genre TROP évident. » Effie rougit. Comme s’il venait de lui dire en pleine figure qu’il la trouvait belle. Alexis. Juste son prénom lui donnait le vertige. Juste l’imaginer près d’elle, lui donnait envie de sortir tout de suite de cette toilette de fille où Clara retouchait son mascara et se lancer tête, âme et corps dans n’importe quoi. Elle n’avait jamais ressenti cela. Jamais. Le premier amour. Ou la bêtise. À voir. Alexis. Il est beau, il joue de la guitare, il est grand et tous les professeurs le détestent. Toutes les filles en raffolent. Sauf que si elle se fie à Clara, aujourd’hui c’est sur elle et uniquement sur Effie qu’il a les yeux posés. Qu’il la regarde comme si ça serait la plus belle du monde. Alors, ça lui suffit. Ça lui suffit pour se faire un tas de scénarios. De pleins de « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». « Tu viens avec nous, on va au parc ? » « Ouais, mais c’est le cours de maths…» « Ouais et ? » « Mon père m’a interdit de sortie si j’y allais pas. » « Depuis quand t’écoute tes parents, Eff’ ? » Elle fait une moue. Secoue la tête, s’observe dans le miroir. Elle sait très bien qu’elle devrait aller dans son cours de mathématiques. Que ça fait dix ce mois-ci qu’elle rate. Sauf qu’elle s’en fiche. Elle s’en fiche que sa mère lui fasse une crise d’hystérie en revenant de l’école. Elle se fiche qu’elle lui interdise un mois d’internet. Qu’elle la menace de ne plus sortir. En fait, pas tant. Parce qu’elle déteste se faire gueuler dessus. Comme toute l’humanité. Effie ne se fout pas non plus de voir dans le regard de ses parents qu’ils sont un peu déçu d’elle. Mais elle ne le montre pas. Et là, elle sait seulement qu’Alexis sera là. Alors tout ça, c’est bien trop loin pour qu’elle y pense réellement. Alors, elle hoche la tête.
AVRIL 2011
« Effie est à l’hosto. » « Ouais et ? » Soupir. Clara fixe Alexis qui l’observe, en fumant une clope comme si c’était la dernière des connes sur cette Terre. Il n’en a rien à battre d’Effie. Il se fout d’elle. Une de perdue, dix de retrouvées, qu’ils disent. Il n’a qu’à claquer les doigts pour trouver une fille mieux qu’elle, une fille qui baise mieux, une fille plus belle. Alors, il se fout qu’elle soit à l’hosto. Qu’elle soit entre la vie et la mort. Il s’en fout royalement. Mais pas au complet. Juste un peu, il ne s’en fout pas. Quelque part, son cœur se serre à la pensée de voir le corps inanimé de cette fille qu’il a aimé pendant quelques mois, ce corps immobile qu’il a serré un peu trop fort aussi, sa bouche qui ne bouge pas pour rire ou pour lui dire je t’aime, il ne veut pas voir ça. Et ça, c’est la peur. « Elle a fait une overdose, elle est dans un sal état. » « J’m’en balance. » Effie, qui l’aimait tellement, qu’elle s’est enfoncée dans la drogue avec lui. Clara avait beau lui dire d’arrêter, elle continuait. Un jour, ce n’était pas pour suivre son cœur, c’était tout simplement parce qu’elle en avait besoin. Parce que sans ça, la vie semblait être un merdier. Parce qu’elle était accro. Parce que c’était une junkie. Parce que personne ne semblait être capable de la remettre sur Terre, sauf lui. Alors, elle l’aimait un peu plus, chaque jour. « Tu lui as brisé le cœur, tu l'as fait pleurer, et malgré tout elle t’attend toujours dans l'espoir qu'un jour tu reviendras, qu'un jour tu comprendras à quel point elle tient à toi. Elle ne va pas bien. La seule personne qu’elle demande, c’est toi. Alors, si tu l’aimes, bouges-toi. » Mais il n’a pas bougé. Parce qu’il est un pauvre type, qui a peur.
MAI 2011
Elle flâne dans sa jaquette trop grande pour elle. Dans ce corps érodé par la drogue, par la peine et la souffrance. Elle semble être là, ses grands yeux verts observent les gens, sans les voir, sauf qu’en vérité, elle n’est pas là. Toute sa tête se demande ce qu’elle fout là, alors que son corps demande tout simplement une dose de speed et une autre d’amour. Elle veut qu’une personne s’arrête, la prenne dans ses bras et lui dise que tout ira bien. Et sa logique se questionne à savoir pourquoi elle est là. Comment elle a pu atterrir si bas, elle qui a reçu une surdose d’amour et d’intelligence à la naissance. Effie est comme cela, depuis deux semaines, dans ce centre de désintoxication, à la recherche d’amour et en fuite des psychologues qui tentent d’analyser ce qui ne va pas chez elle. Et elle se demande aussi, pourquoi elle est là. Assise sur cette chaise. Au chevet d’une inconnue qui a perdue connaissance dans le hall du centre. Elle a l’air faible, maigre, blanche, échevelée, perdue et barbouillée par la vie. Effie s’est réveillée quelques minutes, lorsqu’elle s’est effondrée, comme si on venait de lui tilter un peu d’humanité. Elle a suivi les infirmières jusqu’à cette chambre et s’est assise là. Elle a l’air folle. Mais Effie s’en fout, elle l’est déjà, sans doute. Et puis, l’inconnue ouvre les yeux. L’observe. Elle, elle sourit et s’en va. Premier véritable contact humain depuis un mois. Un petit miracle.
***
« Bonjour, alors moi, c’est Kayla Worthington et je suis… » Effie n’a même pas compris le reste de la phrase. Kayla. L’inconnue, s’appelle Kayla. Et elle la regarde comme si elle ne s’adresse qu’à elle, qu’à Effie. Et à vrai dire, dans ce groupe d’entraide, la blonde semble être la seule qui semble se préoccuper de cette fille. Elle continue à parler, yeux dans les yeux, elles s’observent. Comme pour s’apprivoiser tranquillement. Ou se mettre au défi. Ou tenter seulement de comprendre.
***
« Tes parents viennent te voir ? » « Mes parents se fichent de moi. » « Oh. » Elle hausse des épaules, observe du coin de l’œil Effie, qui semble mal à l’aise. Kayla ne fait rien, fait juste passer son bras autour de son cou, observe autour d’elle et pose sa bouche sur celle d’Effie. Un baiser calme. Non pas la tempête comme Effie a connu. Un baiser qui met du baume sur son cœur meurtri et sur ses souffrances. Kayla est son band-aid, tout comme elle l’est pour la jeune femme. Elles ont besoin l’une de l’autre. Et toutes les deux sont amoureuses. Alors, c’est presque le bonheur.
FÉVRIER 2012
« Ta gueule, tu brûles pas ça ! » « Je fais ce que je veux, okay ? » « Tu fais ce que tu veux, mais tu ne le brûles pas ! » Kayla serra un peu plus fort les feuilles mobiles que lui avaient tendues Effie, il y a une demi-heure, maintenant. Kayla avait insisté pour qu’elle lui fasse lire ce qu’elle écrivait, alors elle avait soupiré et lui avait tendue ces ruines. Effie trouvait ça nul, carrément hideux, mais apparemment, elles n’étaient pas du même avis. En fait, elles étaient du même avis sur rien. Si Effie n’avait jamais cru tomber amoureuse d’une fille, Kayla n’avait aucun problème avec cela. Là, où Effie était en colère, Kayla était calme. Là où au contraire, l’une était insécure et en manque d’affection, l’autre en avait trop reçu mais semblait incapable de retourner cet amour. Elles s’obstinaient à journées longues, s’engueulaient pour un rien, riaient jusqu’à avoir mal au ventre et aucune des deux ne savaient aimer correctement. Mais elles se disaient qu’ensemble, elles y arrivaient. Et ça durait. Et c’était parfait. Elles semblaient parfaites pour être ensemble. Même si Effie n’était pas prête à le proclamer, l’autre s’en fichait. Les parents d’Effie faisaient comme s’ils n’étaient pas au courant et malgré le choc du début, ils adoraient Kayla. Ils adoraient l’influence qu’elle avait sur Effie. Elle ne manquait plus un seul cours. Elle avait des résultats scolaires bien au-dessus de la moyenne – en fait des résultats extraordinaires – et avait un but dans la vie : écrivaine. Chose qu’elle avait voulue faire dès qu’elle avait su lire. Elle était prête à faire des études en littérature, elle était prête à avancer dans la vie. Kayla avait en quelque sorte transformé leur fille. Elle était en quelque sorte leur petit miracle à eux tous, alors qu’Effie était le sien.
10 MAI 2012
« Effie, ça va ? » Silence total. Ses yeux braqués sur les deux corps inanimés. Morgue. Moment de choc. Elle ne sent même pas les bras de Kayla qui l’entoure. Elle se sent seulement tombé. Lentement. Longuement. Elle sent seulement le sol qui s’ouvre et qui l’avale. Elle sait seulement qu’elle a envie qu’on la gèle sur la morphine. Effie sent qu’elle va crier. Qu’elle va hurler. Qu’elle va s’arracher les cordes vocales. Mais tout ça reste dans sa gorge. Et lorsque le médecin légiste lui demande si ce sont bien les corps d’Alyss Breslin et de Mickaël Comeau, elle ne fait qu’hocher la tête. Parce que si elle ouvre la bouche, elle va gerber toute sa haine.
15 MAI 2012
« Non, mais je me fous de vos putains de condoléances ! » Elle frappe la porte des toilettes dans laquelle elle s’est enfermée. Elle se fout de tout cela. Elle se fout du trop-plein de gentillesse que lui apporte Kayla, des faux sourires de tout le monde qui sont présents dans le salon funéraire. Elle se fout de tout. La douleur l’anesthésie, elle a perdu son humanité, seul sa colère reste encore là. Seule sa colère la garde encore debout. Demain, elle quitte tout. Kayla, l’Australie, sa maison, ses souvenirs, son océan, ses parents. Demain, elle perd tout. Et eux, ils ne trouvent qu’à dire mes condoléances ? Donnez-lui un fusil, qu’elle se descende, si vous avez vraiment pitié d’elle. Elle s’effondre contre la porte de la cabine des toilettes dans laquelle elle s’est enfermée. Elle vient de dire qu’elle rompe avec Kayla. Rien ne la retient. Rien de rien. Alors, elle glisse. Effie prend le petit sachet, qu’elle a trouvé trop facilement, se fait une ligne et sniffe. Elle glisse déjà trop loin.
OCTOBRE 2012
Elle est dans un sal état. Elle ne sait pas où elle est. Il y a un mec qui ronfle près d’elle et ça suffit pour la dégoûtée. Effie se relève, empoigne le peu de vêtement qu’elle a revêtue la veille pour sortir, n’ose même pas s’observer dans un miroir et sort. New-York. Elle se rappelle à peine de la veille, mais ça c’est commun. Elle boit trop. Elle fume trop. Elle se drogue trop. Elle couche avec n’importe qui. Et fait n’importe quoi. Elle se tue et elle s’en balance. Incapable de faire correctement un deuil. Elle est en colère. Elle a mal de vivre. Mais elle a trop peur de se suicider, alors elle endure. Ses parents avaient prévu le coup. Ils ont tout mis à son nom avec la mention, elle doit vivre chez tatie Grace. Sa marraine. Qu’elle n’a jamais vu de sa putain de vie. Grace, elle s’en balance de cette supposée tante. Ce n’est pas sa mère. Mais Effie est brillante. Alors, elle a fait une demande d’émancipation. Alors, elle est libre. Et ne doit rien à personne. Et elle habite dans l’Upper East Side. Toute seule. Forever alone. Elle est tellement brillante qu’elle a une bourse pour aller à Columbia, mais ne se présente même pas à ses cours. Elle est tellement brillante qu’elle fout sa vie en l’air. Et il n’y a personne pour la rattrapée. Parce que ceux qui le pourraient, ils sont soit à l’autre bout du monde, soit qu’ils sont dans la même situation qu’elle. Des junkies, ça ne se fait comprendre – et encore là, c’est limite – que par des junkies. Point. Elle fronce des yeux devant ce soleil, pousse un soupir, regarde l’heure sur son cellulaire. Dans quelques heures, elle va bosser. Le starbucks. Son enfer personnel. Mais le plus long boulot qu’elle a gardé jusqu’à ce temps.
DÉCEMBRE 2012
Elle s’est trompée. Parfois, des junkies peuvent vous comprendre plus que vous le croyez. Même que parfois, ceux-ci semblent plus tenir à votre vie qu’à la leur. Elle l’a revue. Kayla. Et Effie a mal. Elle souffre. Elle veut que la vie l’extermine. Qu’est-ce qu’elle fout à New-York, putain ? Et elle fait une autre overdose. Et lorsqu’elle revient de l’hôpital en piètre état, elle recommence. Et alors que tout va au plus mal, il y a Hunter. Hunter, qui est encore plus pire qu’elle. Hunter qui semble boire du gaz comme alcool, parfois. Hunter, qui semble la comprendre et qui, en même temps, est sa béquille lorsque ça va mal et qu’elle, elle est la sienne, un peu. Juste un peu. Hunter, dont elle croit, qu’il mérite de vivre. Plus qu’elle. Et qu’elle s’engage à cesser tout cela, pour l’aider. Pour qu’ils soient désintoxiqués et puisse vivre une vie qui semble avoir un certain bon sens. Parfois, on se repose sur des gens insensés parfois. Mais lorsque ceux-ci savent trouver les bons mots pour mettre pendant une seconde un baume sur vos blessures qui saignent ouvertement, on accepte tout. On accepte chaque forme de gentillesse comme un cadeau. Et c’est ça au fond, tous les deux. Il n’y a pas d’autres explications logiques.
JANVIER 2013
Lorsque l’on frôle la mort pour de vrai, ça vous remet les idées en place. Ça vous force à vous réveiller et à mettre votre cerveau en fonction. Lorsque l’on est à sa troisième overdose. Lorsque l’on a failli mourir. Lorsque l’on a tellement de colère et de souffrance que l’on demande aux médecins qui vous guérissent de vous achever. Lorsque vous n’avez plus rien. Il y a toujours ces souvenirs. Même si elle a voulu devenir amnésique, elle n’a pas réussie. Ces souvenirs du temps où vous étiez heureuse. Alors, juste là, vous avez pendant un bref instant quelque chose pour vous battre contre ce merdier. Et lorsque vous sortez de l’hôpital en chaise roulante, qui vous force à vous faire avancer faire un centre de désintoxication. Qui vous force à pleurer devant des psychologues. Qui vous force à hurler votre colère. Elle ne s’éteint pas, mais elle ne vous détruit plus. Alors on peut dire qu’on débute la guérison. Et les band-aid ne suffisent pas. Et Effie peut dire qu’elle guérit véritablement.
SEPTEMBRE 2013
Effie s’étire de tout son long, observe l’appartement autour d’elle, presque contente. Pour une fois, elle se sent chez elle autre part que son Australie natale. Après neuf mois d’absence, ou presque, elle est prête à rencontrer de nouveau New-York. Six mois dans un centre de désintoxication. Trois mois dans son Australie. Dix mois à faire la paix avec elle-même et avec le monde. À réapprendre à vivre. À mordre dans sa vie. À réaliser ses rêves. À être heureuse. Et si elle chute, l’erreur est humaine. Mais elle ne se le souhaite pas. Parce que la pente est rude à grimper.
Dernière édition par Effie Breslin-Comeau le Mar 17 Sep - 8:06, édité 14 fois
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: La plupart des gens disent qu’on a besoin d’amour pour vivre. On a surtout besoin d’oxygène. (effie) Ven 13 Sep - 1:33
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH Le retour d'Effie
Re-Bienvenue
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Sujet: Re: La plupart des gens disent qu’on a besoin d’amour pour vivre. On a surtout besoin d’oxygène. (effie) Ven 13 Sep - 1:35
ouuuuuuui. vous me manquiez. et merciii dy
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: La plupart des gens disent qu’on a besoin d’amour pour vivre. On a surtout besoin d’oxygène. (effie) Ven 13 Sep - 4:52
Effie!!!! Trop cute avec Zoella
Re-bienvenue parmi nous
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Sujet: Re: La plupart des gens disent qu’on a besoin d’amour pour vivre. On a surtout besoin d’oxygène. (effie) Ven 13 Sep - 9:11
Femmes à chat XDDDDDDDDDDDDDDD
Bienvenue ou Re puisque visiblement c'est un retour !
Katerina M. Lehtonen
Empire State of Mind
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Sujet: Re: La plupart des gens disent qu’on a besoin d’amour pour vivre. On a surtout besoin d’oxygène. (effie) Ven 13 Sep - 12:29
OH MON DIEUUUUUUUUUUUUUUU Naomi comment ça fait plaisir de te revoir
re-bienvenue à la maison !
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: La plupart des gens disent qu’on a besoin d’amour pour vivre. On a surtout besoin d’oxygène. (effie) Ven 13 Sep - 13:02
Welcome
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: La plupart des gens disent qu’on a besoin d’amour pour vivre. On a surtout besoin d’oxygène. (effie) Ven 13 Sep - 13:57
Rebienvenue !!!!
La foire aux anciens persos qui reviennent Comme quoi, on revient toujours à la maison :laura: