Taylor était le genre d’hommes qui ne sortait pas les violons à tout va, ce n’était pas du tout son style, vu qu’avant Shantel, il n’avait jamais agi de la sorte. D’abord il y avait eu son anniversaire, où il avait ouvert les yeux, en présence de toute sa famille, elle qui n’attendait que ça, vu que pour eux, la jeune femme appartenait déjà à la famille. Alors le fait que tout devienne réalité était quelque peu particulier, et finalement c’était le mieux qui avait pu lui arriver. Les sentiments étaient présents, mais le brun était quand même pudique et ne s’ouvrait pas si facilement, il avait besoin de temps, de trouver le moment adéquat et les mots parfaits pour lui dire ce qu’il ressentait pour elle. Ce qu’il n’avait pas envie, c’était que la presse en fasse ses choux gras et ne vienne tout ruiner entre eux. Certes, c’était récent, ils ressemblaient à des papillons qui volaient ensemble, sous un soleil radieux. Et que dire de maintenant, ils étaient en Australie, sous un autre soleil, où celui-ci n’était nullement poétique, mais présent, même si concrètement, c’était l’hiver qui régnait au pays des kangourous. Leur relation était pure, sans besoin de passer par la case plaisirs charnels. D’ailleurs, c’était la première fois quand même pour Taylor qu’il ne passait pas à l’acte. Oui c’était étrange, mais peut-être que c’était bien la preuve que cette relation était bel et bien différente de ce qu’il avait pu connaitre, et cela le confortait dans sa pensée qu’ils étaient parfaits ainsi. En plus, il fallait bien avouer qu’il la taquinait, mais c’était de bonne guerre après tout, ils s’adoraient et en plus l’entendre parler d’éventuelles propositions était presque jouissif. « Ne joue pas à ça avec moi, car tu sais que je suis capable de parier. J’ai des tonnes d’idées figures-toi, comme tu as pu déjà t’en douter. Je ne sais pas ce que sait d’attendre, tu devrais le savoir ! Alors, on pourrait peut-être parier un strip-tease de ta part, ce serait intéressant mais un vrai de vrai et puis c’est mon anniversaire, tu pourrais bien faire ça… Je ne pouvais pas te voir avec elle, ni même envie de rester, je préférais te laisser vivre pleinement ta relation, et tu semblais vraiment heureux. Oui n’importe où Taylor, je ne veux pas te quitter maintenant que je t’ai vraiment. New-York ! Mais as-tu lu dans mes pensées ou quoi ? J’adore cette ville en hiver, je la trouve magnifique et j’aimerai faire le nouvel an là-bas et puis tu sais je n’ai pas besoin de destination soleil alors que je t’ai toi pour me tenir chaud. » . Il la dévisagea, un regard plus qu’intéressé, enfin, il se devait de faire taire ce genre de pensées qui arrivaient à son esprit.  Mais je ne demande qu’à voir ça, voir si ma petite amie est vraiment capable de relever tous les défis, et si elle est d’humeur aventureuse ou pas. Hum, des idées ? Pourrais-je en avoir un petit aperçu, aussi infime soit-il ou pas ? Tu attends trop, c’est ce que tu essaies de me faire comprendre ? Que tu aimerais bien passer à la vitesse supérieure ? Donc madame prend une option sur un strip-tease ? Rien que ça, bon ce soir si je ne suis pas fatigué, tu en auras un, et peut-être même avec quelques extras, mais que ma mère ne l’apprenne pas, sinon je crois qu’elle m’enferme dans ma chambre. Je plaisante hein. Je comprends, mais j’aurais aimé que tu m’en parles, et non pas rester dans le flou le plus total, parce que tu ne sais pas ce qui a pu me traverser l’esprit. J’étais heureux, mais seulement en apparence, et je me rends compte maintenant de ce que c’est le bonheur, et c’est à tes cotés que je le découvre. J’ai peut-être ce pouvoir, donc autant réserver une chambre non loin de la descente de la boule, au cas où on soit coincés dans le lit et qu’on ne puisse pas sortir. Autant dire qu’on pourra faire deux choses à la fois le 31 décembre. Ses propos étaient quand même ambigus, il n’y avait aucun doute là-dessus et il espérait qu’elle ne le prendrait pas mal, vu que c’était elle qui avait commencé à le chercher, mais bon, il se tâtait quand même pas mal sur le fait de poursuivre, surtout que c’était lui qui mettait un frein à passer à l’action. Oui, bon pour ces projets, il fallait qu’il s’y prenne tôt o s’en occuperait en rentrant. L’heure était surtout pour le moment aux confessions. « Je suis de toute manière trop émotive et tu le sais. Mais je sais que je peux avoir confiance en toi. Pas de jurons, et puis tu es déjà l’homme parfait mon cher ! Arrêtes, je pourrais prendre aux mots tes paroles et continuer à t’embrasser…  Et bien ? Tu ne veux plus jouer à présent Taylor ? Ce serait assez marrant tu ne trouves pas ? Et je suis sûr que mon garde du corps pourra faire un peu de garde rapprochée. Arrête de me regarder comme ça, ou je ne réponds plus de moi ! » . Ses baisers étaient un délice ainsi qu’une réelle torture, comment pouvait-il résister ? Il était de plus en plus fort ou complètement stupide. Ce n’est pas un défaut, crois moi. Tu es comme tu es, et c’est de cette partie de toi qui m’a séduit, alors s’il te plait. Ben on ne sait jamais, et ne dis pas ça, je suis loin d’être parfait, crois moi, bien que rien ne semble vouloir altérer ton jugement. Mais tu peux, sauf si tu veux qu’on sorte. Non je ne veux plus jouer, Shantel. Oui, on pourrait jouer éternellement, mais si la vie est un jeu, les règles sont fixées. Tu ne réponds plus de toi ? on verra ça ultérieurement, histoire d’avoir un peu plus de temps à nous, rien qu’à nous... L’attirant tout contre lui, il vint l’embrasser et lui mordiller la lèvre, en laissant glisser ses mains dans le dos de la belle. Il ronchonna, en rompant le contact, mais ils n’avaient pas le choix. Surtout que la conversation dérivait et dérivait sur ce domaine, alors s’il ne voulait pas craquer, il se devait de la maintenir loin de lui, du moins pendant un certain moment. « Ha je garderai le silence pour le coup, tu n’as qu’à réfléchir à tout ça et tu viendras me compter tes domaines de prédilection d’accord ? Aww mais mon chou, ne t’en fais pas, parfois tu peux être très drôle, je te le promets ! Rappel toi de la soirée Bowling, tu m’avais fait pleurer de rire et c’est à cet instant que j’ai compris que je tombais amoureuse de toi ! Non je ne suis pas partageuse, sauf lorsqu’il s’agit de ta mère bien évidemment. Je ne veux pas me la mettre à dos, surtout pas avec elle, je l’adore de trop et tu le sais ! Je ne peux pas, elles ne sont pas sages ! » . Le fait de la voir hausser les épaules et de lever les yeux au ciel  le déconcertait, et pas qu’un peu d’ailleurs. Heureusement, il se maitrisait, sinon… Enfin il n’y avait pas besoin de faire un dessin pour comprendre ce qui était sous-entendu. Shantel Vansanten, veuillez arrêter tout ça de suite, sinon je crois que vous allez devoir me rendre des comptes. Tu sais que tu n’es pas du tout amusante sur ce coup. Je ne te dirai rien, rien du tout. Ben là, tu ne l’es pas, surtout pas à ce moment précis. Ah cette fameuse soirée, où j’ai cru que je n’allais pas t’arrêter, sauf quand je t’ai prise dans mes bras, et que j’ai compris que tu ferais partie de ma vie, sans vraiment savoir où on en serait aujourd’hui. Hum, il faudra que tu lui dises ça. Elle t’adore également, tu n’as pu que le constater. Non, elles ne le sont pas, pas du tout, surtout avec mon postérieur si parfait et tout le reste de mon corps.. Taylor était en train de frémir sous ses mains, alors qu’elles se baladaient sur son torse. Il s’était contenu, parce qu’il avait eu une envie soudaine d’elle et cela s’était vérifié par la zone se situant en dessous de la ceinture. De toute manière, ils ne pouvaient pas rester plus longtemps, et ils étaient rapidement sortis, en se rendant dans un restaurant, là où il avait enfin fait sa déclaration, de la plus belle des manières, en chantant. Bon, certes, il était un bien piètre chanteur, mais il s’en moquait royalement, le plus important était qu’il lui avait dit qu’il l’aimait, oui, il ressentait de l’amour envers sa belle. Et voilà qu’elle ne trouvait rien de mieux que de lui sortir . « C’était parfait Taylor, je t’en prie ne pense pas le contraire. Je suis très fière de toi, fière d’être ta petite amie. Hey !!! Je parle un peu français figures toi ! Tu es méchant ! Et puis désolée mais ton espagnol n’est pas formidable non plus hein ! » . Le fait que la jeune femme lui tire la langue exaspéra Taylor, qui se leva et vint l’embrasser fougueusement, avant qu’il ne retourne à sa place. Dis donc, ça va les critiques, ben maintenant, tu peux toujours attendre que je te dise à nouveau que je t’aime tiens. .. Il plaisantait, parce qu’il avait envie de le lui dire, de lui murmurer à l’oreille à longueur de temps. A présent sur la plage, ils partageaient un moment de complicité, de bonheur, mais il avait fallu que le trentenaire appelle son frère, et c’était au moment où il avait raccroché qu’il s’était rendu compte de tout ce qu’il venait de dire et de la présence de Shantel. Autant dire qu’il allait devoir parler et s’expliquer. Le trentenaire avait perçu les larmes naissantes, et il se sentait mal, dévasté, surtout lorsqu’elle prononça « C’est le moins que l’on puisse dire Taylor… Des menottes ? Te retrouver nu sur une plage ? Qu’est-ce que ton frère sait que je ne sais pas ? Quand ? Pourquoi ? Je… Je ne sais plus quoi penser… Il va falloir que tu éclaires ma lanterne, Taylor. »   .. Il lui devait la vérité, c’était indéniable. Ils formaient un couple, basé sur la confiance, et là, il avait occulté une partie de ce qui s’était passé dans les derniers mois, et même s’ils n’étaient pas ensemble à ce moment là, il comprenait aisément qu’il fallait qu’il s’ouvre, qu’il abaisse le voile. S’avançant vers elle, il laissa quand même une distance comprenant qu’elle ne veuille plus de ce contact. je ne voulais pas que tu l’apprennes de cette manière. Je ne voulais pas t’en parler, parce que ce sont des choses complètement sans intérêt. Alors je vais tout t’expliquer. Mes frères m’ont embarqué dans une soirée, où le thème était menottes, du coup je me suis retrouvé attaché avec une jeune femme, et il ne s’est rien passé avec Emily, rien du tout, tu dois me croire. Et il est vrai que je l’ai revue, mais juste pour un diner, un dîner qui a été un fiasco vu que c’était le soir de l’incendie. Je ne veux pas aller plus loin, c’est une femme formidable, mais tu es celle qui es mon univers et aucune autre. Quant au reste, me retrouver nu, non, il me restait mon boxer, celle là, je la dois à Charlie. On est parti pour une soirée, un peu trop d’alcool et quand j’ai ouvert les yeux le lendemain, j’étais dans cette tenue, et si je ne sais pas ce qu’il s’est passé, je sais très bien que je n’ai pas couché avec qui que ce soit. Après je comprendrais très bien que tu ne veuilles plus de moi, mais tout ça a eu lieu avant nous, avant mon anniversaire, avant que… Bon sang, Shantel, c’est avec toi que je suis, c’est toi dont je suis tombé amoureux. Bon, je.. je dormirai sur le canapé ce soir, désolé pour cet anniversaire gâché.. Venant lui caresser tendrement l’épaule, il ne put que murmurer Il vaudrait mieux qu’on rentre, je pense. Sauf si tu ne veux plus être dans la même pièce que moi, dans ce cas là, je vais trouver une solution, je partirai.... Il se sentait mal, brisé, et il n’osait pas imaginer ce que ressentait la belle..