En tant que préféte en chef, on a des priviléges. Rose détestait les priviléges. Avoir des avantages sur les autres, c'était nul. Et quand certaines personnes faisait tout pour qu'on sache que justement, ils avaient ces avantages, elle trouvait ça répugnant. Seulement, quand on avait accés a des priviléges, il était souvent difficile de ne pas les utiliser. Rose ne s'en vantait pas, bien sûr.
La jeune femme entra dans la salle de bain des préfets, côté demoiselles. Tout était en marbre, et il y avait un sacré lot de robinet en or. Ils déversaient tous des parfums et des mousses au différentes odeurs et couleurs. Personne. Un samedi ensoleillé. Elle était certainement la seule à être restée à l'intérieur. Les idiots diront que la fille d'Hermione Weasley s'était encore enfermée dans la bibliothéque pour lire de vieux grimoires qu'ils jugeaient sans intérêts ou bien encore pour réviser pour un contrôle qui aurait sans doute lieu dans deux mois. Ne s'imaginaient-ils pas qu'elle pouvait aussi avoir besoin de repos et de détente ? Que sous ses airs de fille obtenant des Optimal à chacunes de ses B.U.S.E et probablement bientôt à chacuns de ses A.S.P.I.C.S, il y avait une personne comme tout le monde, qui avait besoin de se détendre ? Non, apparement, tous ceux là n'avaient pas l'esprit assez ouvert pour comprendre qu'elle était comme tout le monde.
Elle se changea dans un coin de la salle de bain, à l'abris des regards indiscrets (a), et revint près de la baignoire, une serviette en lin autour du corps. Sa baguette près d'elle, elle lança un sortilège informulé vers les robinets et l'eau se mit à couler, accompagnée de magnifiques bulles et d'une mousse aussi douce que la soie. Elle plongea les pieds à l'intérieur de l'eau presque brulante, mais ne ressentit pas la chaleur comme un gène. Elle resta pensive, un moment.
Penser, Rose ne faisait que ça. Réfléchir aux choses de la vie, se questionner sur le monde, sur des sujets philosophiques ou non. Se poser des questions sur elle, sur les autres. Surtout sur elle. En ce moment, la personne qui occupait son esprit, c'était son cousin. Louis, ou Low pour les intimes. Intimes ? Ils ne l'étaient pas vraiment. Pas du tout pour être exact. Louis détestait Hugo, le frère de Rose, ce qui d'ailleurs était réciproque, et de ce fait, Rose ne pouvait que trouver Louis antipathique. Seulement, il y avait au moins une chose qui faisait qu'elle l'appréciait un peu. Il les couvrait. Eux, les Maraudeurs. Ce groupe de jeuens rebelles dont elle faisait partie, ainsi que son frère. Maintes fois, il les avait faient s'échapper, avant qu'ils ne se fassent prendre. Il était pourtant membre de la Brigade Inquisitrice. Et pour leur avoir rendu ce service tant de fois, Rose devait le remercier. Ce qu'elle ne faisait pas. Pourquoi ? Il était pourtant son cousin, non ? Certes, mais non, elle ne pouvait pas le remercier. Parce qu'il l'intimidait. Il ne s'en rendait sans doute pas compte, mais c'était pourtant la vérité. Il n'y avait pas si longtemps, il les avait faient s'enfuir par un passage secret les menant ailleurs dans Poudlard. En allant emprunter ce passage, Rose avait remarque le regard de Louis. Un regard sombre, attractif, mais tellement pesant, tellement lourd de sens. C'est ce qu'elle en avait conclu. Ils s'étaient longuement observés, ou plutôt pendant un moment qui avait paru conséquent à la jeune femme. D'ailleurs, comment ne pas regarder Low ? Il était beau. Très beau. Mais Rose ne l'avait pas observé pour cela. Elle avait simplement voulu regarder au plus profond des yeux du jeune homme, et ainsi y percer le mystére qui l'entourait dans les moments où ils se rencontraient. Les yeux sont le miroir de l'âme. Mais les yeux de Louis n'étaient justement que deux miroirs qui avaient renvoyés sa propre image à Rose. Soudain, Lily Potter, sa cousine et amie, l'avait ramenée à la réalité, l'entrainant avec elle jusqu'à l'échappatoire. Rose et Louis n'avaient pas échangés un mot. Depuis longtemps, très longtemps.
La porte menant à l'autre salle de bain, celle des garçons, grinça et ôta Rose à ses rêveries. Elle se couvrit la poitrine du bras, bien qu'elle ais déjà la serviette enroulée autour d'elle.

« Il y a quelqu'un ? » Demanda t-elle.