Sujet: NINA ★ God knows what is hiding in those weak and drunken hearts. Mer 30 Oct - 1:44
FEAT. JENNA LOUISE COLEMAN
Nikolina Almandrina Snow Lans-Hollenstein
23 ans → Née dans la banlieue chic de Saint-Pétersbourg, Russie, le 22/10/1989 → ancienne danseuse au Royal Ballet de Londres, doctorante en droit à l'université de New York, département de la School of Law. célibataire → hétérosexuelle → membre des Beauty Queens.
And who am i ?
★Quelles sont tes caractéristiques?
→ petite-fille côté paternel d'un milliardaire russe basé dans le pétrole et le caviar et descendante par voie maternelle des Rockefeller ✕ l'argent est très loin d'avoir été un problème pour elle depuis toujours, mais elle n'aime pas pour autant claquer des millions pour rien ✕ sa saison préférée est l'hiver, parce qu'elle adore la neige ✕ elle passe chaque année les vacances de Noël chez son grand-père, dans la banlieue de Saint-Pétersbourg ✕ elle adore patiner et est une habituée des patinoires new-yorkaises; son grand-père paternel avait même fait construire une patinoire chez lui et lui avait offert pour ses dix ans ✕ contrairement aux pronostics familiaux, c'est vers la danse qu'elle s'est tournée ✕ elle a des origines russes, britanniques, polonaises et américaines, mais elle parle également le français et l'italien et s'est récemment découvert une passion pour le hongrois. ✕ elle se sait du genre beauté froide, mais cette image la blesse plus qu'on ne le croit ✕ elle adore le théâtre et aurait aimé prendre des cours étant plus jeune ✕ elle a une passion pour les chats ; le sien s'appelle Romy, pour Romanov ✕ elle sait danser la valse viennoise qui est d'ailleurs curieusement sa danse préférée entre toutes ✕ elle est très proche de sa famille, et éprouve par conséquent un amour inconditionnel pour Skype ✕ elle déteste la vodka, et n'en a bu qu'une seule fois dans sa vie ✕ elle raffole de la nourriture épicée et de la nourriture asiatique ✕ elle a les oreilles percées et un piercing sur le cartilage de chaque oreille ; malgré tout elle ne les considère pas comme de "vrais" piercings ✕ elle possède deux tatouages : l'un à l'intérieur du poignet, représentant un flocon de neige mentionnant la date de naissance de son frère, et un second à la base de la nuque représentant le symbole de l'éternité accompagné de la date de mariage de ses grands-parents paternels ✕ elle est très sportive et pratique en plus du reste la boxe-thaï deux fois par semaine ✕ elle est maniaque de la propreté et de l'ordre ✕ une fois par an elle change tous ses meubles de place tout en sachant pertinemment qu'au bout de six mois ils auront tous progressivement repris leur place originelle ✕ elle est considérée comme l'une des vingt plus riches héritières du monde mais elle est parfois gênée par ce statut, convaincue que les autres la trouvent snob ✕ elle n'est plus vierge depuis ses quinze ans mais le regrette parfois ✕ elle trouve que The Vow et The Notebook sont les films les plus déprimants du monde ✕ elle a son permit de conduire mais ne conduit pas ; la voiture que son grand-père lui a offert est d'ailleurs toujours à Londres ✕ elle lit toujours cinq livres à la fois, et parvient toujours à mémoriser le numéro de la page où elle s'arrête ✕ côté sentimental, elle n'a été véritablement amoureuse qu'une seule fois dans sa vie, et n'a pas eu au total plus de quatre relations, dont la dernière remonte à plus de deux ans ✕ c'est par conséquent une handicapée sentimentale, qui a du mal à faire confiance ✕
★Quel est le caractère de ton personnage? Intelligente ✕ Qu'on se le dise, Nina est tout sauf idiote. Acharnée dans son travail, elle possède un QI supérieur à la normal même si elle ne le crie pas réellement sur tous les toits. Avec son joli minois on la sous-estime fortement et les gens ont parfois du mal à se passer de cette image qu'elle renvoie lorsqu'on ne la connait pas. Douée pour les langues, elle adore se familiariser avec de nouvelles cultures et parle six langues dont quatre couramment. Bornée ✕ Quand elle dit non, c'est non, et quand elle dit oui, c'est oui. Parfois jugée capricieuse, c'est une tête dure qui refuse souvent de changer d'avis et/ou de reconnaître qu'elle a tort. De mauvaise foi, un peu oui. Ses proches le lui ont souvent reproché dans l'enfance et elle a mis de l'eau dans son vin à l'adolescence. Ambitieuse ✕ Ce qu'elle veut, elle l'obtient et pas forcément par l'argent. Dotée d'une volonté de fer, quand elle est déterminée rien ne semble pouvoir l'arrêter, et surtout pas la langue, comme ce fut le problème lorsqu'elle fut acceptée au Royal Ballet de Londres et qu'elle ne parlait que quelques mots d'anglais. Froide ✕ En apparence seulement, mais cela constitue cependant un trait de caractère qu'on lui reproche souvent. Nina est belle et bien la première à regretter de ne pas être davantage souriante, et même en faisant des efforts, sa nature revient au triple galop. Plus personnellement, en dépit du reste, Nina est assez froide avec les gens qu’elle ne connait pas, ce qui lui porte parfois préjudice. Ses connaissances ont réalisé depuis longtemps que ce n’était qu’une triste façade qu’elle n’a pas choisis. C'est également avec la gente masculine que Nina se trouve inconsciemment la plus hautaine et la plus froide, ce qui en décourage plus d'un qui l'aborde. Energique✕ C'est bien simple, elle ne tient pas en place, et ce depuis toujours. D'une nature très vive, si elle pouvait ne jamais dormir pour faire toujours plus de choses, elle le ferait. Le sommeil et l'ennui, ce n'est pas pour elle. Toujours en mouvement, elle pratique différents sports, notamment la danse ou le patinage en passant par la natation et le tir à l'arc, c'est une véritable touche-à-tout. Cela fait même quatre ans qu'elle pratique la boxe-thaï, à la suite d'un incident qui l'a fortement secouée, et qui lui a fait prendre conscience qu'être une jeune femme faible qui ne sait pas se défendre était la pire des choses, elle s'est lancée avec acharnement dans la maîtrise de ce sport.
my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → Camille, WILD.DRAGON, 17 piges. ★Comment es-tu arrivé(e) ici ? → ★Ce personnage est-il un double compte ? → ★Présence sur le forum → 7j/7 pendant les vacances, 5j/7 pendant les cours ★Personnage inventé ou scénario ? → inventé . ★Crédit images → Tumblr & angel dust.
Mon exemple de RolePlay:
→ Ai-je dis les bons mots ? Ce qu’elle voulait entendre ? J’ose l’espérer. Quelque chose en moi refuse l’idée qu’elle puisse être terrifiée par ma faute. Quelque chose au creux de mon estomac se serre davantage au fil des secondes. Moi aussi, je crois que j’ai peur. Non, c’est faux. J’ai peur. Tout simplement. Mais je ne peux pas lui dire comme ça. Je ne peux pas lui dire que moi aussi j’appréhende. Il faut encaisser. Pour elle. Je dois supporter le poids de ma peur sans broncher ; parce que c’est tout-à-coup vital pour moi qu’elle n’en sache rien. C’est vital qu’elle ne sache pas que je suis bouffé d’angoisse depuis l’annonce fatidique de la nouvelle. C’est comme une petite voix dans ma tête qui me serine que c’est loin d’être un comportement d’adulte. Laisser une femme qu’on aime dans une situation de ce tel acabit, simplement parce qu’on a peur, ç’aurait été le moi d’avant. Pas ce que je suis maintenant, après des mois et mêmes des années passées avec Ondine. Elle m’a changé, elle m’a transformé en quelqu’un qui pouvait se regarder dans une glace. C’est grâce à elle que je suis celui que je suis, indépendamment du reste. Je peux bien lui rendre la pareille. « Je te veux toi, et je t’ai toujours voulu. Je veux cet enfant, parce que c’est le notre. Je veux vivre avec toi et être heureuse avec toi parce que c’est ce que j’ai toujours voulu. On est tous les deux loin d’être prêts à être parents mais on a plus ou moins huit mois pour apprendre. Si on s’aime, et qu’on l’aime, on ne pourrait être que formidable. T’es parfait à mes yeux et tu ne pourrais l’être qu’encore plus Marcus. T’es tout ce que j’ai toujours voulu. Alors, ce bébé, c’est bien évidemment notre plus grande chance à tous les deux. Il était, inconsciemment, voulu. Mais je t’en supplie Marcus, ne te force pas à être avec moi juste à cause de ce bébé. Je veux que l’on soit comme avant, plus un mini-nous. » Les mots d’Ondine me confortent dans mon jugement. Ondine n’est pas juste désespérée. Elle est terrifiée par une situation qui lui échappe complètement. Qui nous échappent complètement. Et qui, nous le savons tous les deux, ne rentrera jamais vraiment dans l’ordre. A partir d’aujourd’hui, que nous le voulions ou non, nous sommes des parents. A l’intérieur d’Ondine, un bébé Anderson-Casanueva va grandir pendant les huit à neuf prochains mois. Et nous serons là pour lui, tous les deux.
D’un côté je me sens blessé. Dans l’attitude d’Ondine, je ne peux m’empêcher de déceler une pointe de reproche. Comme si elle ne croit pas un seul instant que je jurerai d’être là pour elle. Me méprise-t-elle à ce point ? Au-delà de l’amour qu’elle jure me porter, n’y-a-t-il pas en fin de compte de la suspicion ? Croit-elle réellement que je peux la laisser dans une telle merde, sans rien faire ? C’est mon orgueil qui en prend un coup. Voilà, c’est exactement ça : je me sens blessé dans mon orgueil. Blessé qu’elle puisse croire que je suis le pire des salauds, même si je me revendique comme tel. Je sais que j’ai parfois agit comme un connard dans ma vie. Mais de là à ce qu’elle, Ondine, Ondine, me croit capable de l’abandonner enceinte de mon propre enfant, c’est réellement blessant. Et même si j’ai peur, vraiment, de tout ça, moralement je suis engagé depuis le début. Mais d’un autre côté, Ondine refuse l’idée que je me force à être à ses côtés, juste pour lui. C’est à n’y plus rien comprendre. « Je t’ai proposé ça pour lui et pour toi. Tu es la personne la plus importante dans ma vie, ok ? Je sais que t’es quelqu’un d’indépendant, et que tu n’aimes pas qu’on t’interdise des choses dans la vie ; mais si il y a une seule chose que je peux t’interdire, c’est de douter de moi, parce qu’à partir de ce jour, je vais te prouver que tu n’as aucune raison de penser que je fais ça pour le bébé et pas pour toi », je m’exclame presque férocement. Au fond, c’est peut-être vrai, je ne renvois peut-être pas l’image du type idéal. Je n’ai peut-être pas su montrer à Ondine combien je l’aimais avant qu’elle ne tombe enceinte. Peut-être que nous ne serions pas là, à discuter de nos diverses allégeances, si j’avais eu le courage de la rappeler, après notre nuit ensemble. Mais je ne savais pas quoi faire. Je ne savais pas quoi dire. Je ne savais pas si ça voulait dire qu’on était à nouveau un couple envers et contre tout, ou si simplement on avait dérapé et si nous allions bien gentiment reprendre le chemin de nos vies respectives.
On avait beau dire ce qu’on voulait aujourd’hui, maintenant que nous sommes dans cette situation, mais peut-être que reprendre petit-à-petit une vie de couple n’aurait pas été aussi simple. Je ne savais pas si j’aurais eu la patience d’attendre. Nous avions dépassé le stade du premier rencart depuis un moment, celui du premier baiser aussi. A présent je ne pouvais plus l’aimer comme le mec qui l’avait rencontré pour la première fois à cette soirée ; je l’aimais comme son ex-mari qui s’était fait tatouer pour elle, qui s’était pris une bagnole avec elle et qui avait faillis y rester — à ses côtés encore, fallait-il le préciser ? Ondine c’était mes meilleurs moments, mes plus beaux road-trips, mes plus belles vacances. Ondine c’était mes plus beaux sentiments et mes plus belles nuits. Ondine c’est le best-of de ma vie, le simple fait de la voir, de lui sourire, de la toucher, c’est raviver la flamme de tous ces souvenirs qui nous appartiennent, à nous et rien qu’à nous, c’est se souvenir de tout ce qu’on a vécu, c’est se souvenir de nos bons moments comme des pires. « Tu sais, on a beau se dire que sur le papier, notre mariage n’a pas survécu une semaine, on est marié depuis bien plus longtemps que ça, au fond de nous. Y’a pas besoin d’alliances ou d’état civil. On a vécu des milliers de choses ensembles, des bons comme d’atroces souvenirs. Quand on était ensemble à Santa Monica pour la première fois, ça c’était le rêve. Et puis quand plus tard on a eu cet accident de voiture, et qu’après j’étais là, à quelques centimètres de toi, sans pouvoir ouvrir les yeux, et que je pouvais juste t’entendre partir, c’était la pire chose ou presque que j’ai pu ressentir dans ma vie. On a pas besoin de jurer devant Dieu ou je-ne-sais-qui qu’on restera ensemble dans le bonheur comme dans le malheur. On se l’est déjà prouvé », je murmure d’une voix rauque. Je la serre à nouveau contre moi, de toutes mes forces. Je ne veux pas qu’elle doute de moi. Jamais. La pression sur mon cœur se desserre peu-à-peu. Je lui ai dit tout ce que j’avais dans la tête. Tout ce que je pensais d’elle, de nous. J’essuie doucement une larme qui roule sur sa joue. Difficile de croire que pendant les huit à neuf prochains mois, un enfant grandira dans le ventre d’Ondine ; elle paraît encore si loin de tout ça. A des millions de kilomètres des préoccupations maternelles. Et pourtant, comme elle l’a si bien dit, il ne nous reste qu’une poignée de mois pour apprendre à tout faire. Comment nourrir, calmer, soigner un bébé qui ne sera pas plus gros qu’un chat, alors même que je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout, capable de nourrir ou d’élever un bébé SIMS. Ni même un Tamagotchi. Mais il allait falloir que je me fasse à cette idée, même si ça paraissait dingue. Me faire à l’idée que dans neuf mois, un bébé se nommerait Anderson-Casanueva, et que dans un an ou deux ans quelqu’un sur cette planète m’appellerait « papa », tout ça, c’était abstrait. Flou. Complètement flou. Mais plus on en parlait, plus on évoquait la réalité de la chose, et plus ça devenait concret. Et quelque chose en moi monte d’un cran à chaque nouvelle évocation. Comme… de l’excitation. Je presse mes lèvres contre les siennes et je lui souris. « Ondine. Viens vivre ici. Avec moi. Parce que je t’aime. Et que je l’aime aussi ».
Dernière édition par Nina A. S. Hollenstein le Mer 30 Oct - 13:32, édité 5 fois
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: NINA ★ God knows what is hiding in those weak and drunken hearts. Mer 30 Oct - 1:45
Well... It's my story...
Prologue ▹ God knows what is hiding in those weak and drunken hearts
« I guess you kissed the girls and made them cry, those hardfaced queen of misadventure. God knows what is hiding in those weak and sunken eyes » People Help The People , Birdy.
Un cri. Un long hurlement aigu et implorant, suivi des cris que l’on étouffe. Une douleur intense et irréparable. Cette douleur c’est la tienne, c’est celle qui demeure ancrée quelque part, très loin, sous des montagnes de souvenirs et de réconforts. Et pourtant elle est là, bien là, pour toujours. Jusqu’à ce que tu fermes les yeux pour la dernière fois. Cette douleur et cette peur, elles t’escorteront au-delà de ton dernier soupir. Elle est indubitablement la croix que tu porteras à jamais. Un cri s’échappe de ta gorge, ce cri tu n’as pas pu le maîtriser, tout simplement. « Nina », murmure une voix près de toi. Tu ouvres les yeux sur le plafond blanc revêtu de moulures en plâtre, et ce qu’est qu’à cet instant que tu réalises que des larmes intarissables ruissèlent sur tes joues. La silhouette brouillée de ton frère se dessine dans ton champ de vision. Il s’assoit sur le bord du lit, te relève doucement et te serre longuement contre lui. Tes pleurs redoublent tandis que tu enfouis ton visage dans son pull. Il te caresse les cheveux et tu te laisses aller complètement. Tu sais qu’avec lui tu es en sécurité, que tu peux pleurer toutes les larmes de ton corps. « Nina, regardes-moi… », murmure Demetri. Il te caresse la joue mais tu secoues la tête. Tu ne peux pas. Tu ne peux plus. Tu n’en as pas la force. Tu n’as pas la force d’affronter son regard, d’affronter la rage et la peine teintée de pitié qui s’y est logée depuis qu’il sait. Il a tout quitté pour toi. Il a quitté ses études, Londres, sa vie, sa petite amie sans doute même pour sa petite sœur. « Nina, s’il-te-plaît… », reprend Demetri toujours aussi doucement. Pourtant, il sait comme toi que tu ne pourras pas en parler. Pas maintenant. Tu ne peux pas quitter ta chambre. Le traumatisme est là. Toujours présent.
Chapitre 1 ▹ Kids are gonna do what they want
« Oh, I'm going to let the future in, the future in. Take it on; make it on my own. Oh, into the fire we go again, we go again, shake it off before we get too old. Sweet harmony, send us out with nowhere to go. » kIDS , Mikky Ekko.
« Regarde son petit nez » « Et ses petites mains, tu as vu comme elles sont petites ? Demi, viens voir trésor ». Nikolaï souleva son petit garçon âgé de trois ans dans ses bras pour qu’il puisse voir, enfin, sa petite sœur, lovée dans les bras de sa mère. 3,4kg, une poignée de centimètres encore tous roses et plissés. « Tu as vu chéri ? Dis bonjour à ta sœur », sourit Courtney en s’approchant doucement du petit brun. Les grands yeux bleus de Demetri s’ouvrent encore davantage en regardant le bébé. Elle avait tellement espéré, au cours des neufs derniers mois, que Demetri accepte son petit frère ou sa petite sœur. Qu’il n’allait pas se braquer et refuser de s’alimenter pendant quatre jours. Elle ne fabulait pas, la chose était arrivée à sa propre sœur. Son neveu s’était fermement opposé à toute idée d’avoir un frère ou une sœur, jusqu’à refuser obstinément de dormir ailleurs que dans le lit de ses parents pour empêcher toute procréation intempestive. Le gamin était futé, et elle avait beaucoup rit lorsque sa sœur lui avait fait part de ses malheurs. Mais durant sa grossesse, la simple idée que ça puisse lui arriver à elle l’avait nettement moins amusée. Ca l’avait même carrément terrifiée. « Zolie », répondit simplement Demi avec son petit zozotement d’enfant, tout en contemplant la petite. « Oui, tu as raison bonhomme. Elle est jolie. Très jolie », sourit Nikolaï en plantant un bisou sur la joue de son fils tandis que Courtney éclatait de rire.
Chapitre 2 ▹ I went walking with my momma one day
«I went walking with my momma one day when she warned me what people say. Live your life until love is found 'cause loves gonna get you down. » Lollipop , Mika.
« Nina, promets-moi d’être sage en notre absence. », répéta Courtney Lans-Hollenstein pour la quatrième fois l’espace de dix minutes. Elle était accroupie à la hauteur de sa fille, et plissait nerveusement le col de son petit chemisier blanc. Nina hocha la tête en guise d’assentiment, et sa mère se releva. Très élégante, comme à son habitude, Courtney arborait un tailleur impeccable d’un noir qui semblait aspirer la lumière ambiante, et maintenait gracieusement, au creux de ses coudes, une étole en fourrure de renard, afin d’appréhender la bise de novembre. Son chignon impeccable retenait ses longs cheveux blonds en arrière, ce qui laissait entrevoir les pendants d’oreilles en diamant que son mari lui avait offert pour son retour de voyage, quelques semaines plus tôt. Ses yeux bleus scannaient la pièce, à la recherche sans doute d’un détail à triturer. Oksana, la femme de chambre, s’approcha timidement de la maîtresse de maison. « Les affaires sont prêtes, Madame. Monsieur m’a chargée de vous informer qu’il descendait dans quelques minutes. », glissa-t-elle de sa petite voix habituelle. Courtney hocha la tête en silence. « Bien. Tout est parfait », lâcha-t-elle finalement sans en penser un mot. Tandis qu’Oksana s’éclipsait de son pas silencieux et feutré, Courtney se tourna de nouveau vers sa fille qui, du haut de ses six ans, semblait incroyablement sage. « Nina, mon trésor, tu seras sage n’est-ce pas ? », répéta-t-elle. Nina ne s’énerva pas et promis de nouveau. Elle avait l’habitude de voir sa mère dans cet état. La petite entendit son père descendre l’escalier de marbre, pendu à son téléphone. « Courtney, dépêche-toi, nous allons être en retard. L’avion a la permission de décoller jusqu’à huit heures, et il est déjà sept heures et quart ! », lança-t-il à sa femme depuis le hall. Courtney se crispa légèrement. « J’arrive, Nikolaï, je disais au revoir à Nina. Excuse-moi, mais je ne vois pas l’intérêt d’un jet privé si on ne peut pas décoller à l’heure où nous le souhaitons ! Autant prendre le train », bougonna-elle en s’engageant dans le grand hall où une quinzaine de valises Hermès et autres sacs Balenciaga trônaient en plusieurs piles. Courtney avait une peur bleue de l’avion depuis toujours, et les quelques trajets qu’elle avait fait à bord de ces engins ne la rendait pas plus confiante. Nina suivit sa mère, et Nikolaï souleva sa fille pour l’embrasser. « Nous serons bientôt de retour, ma chérie. Grand-papa est très malade et a besoin de nous. Sois sage, et ne fait pas courir Oksana. Si tu es bien gentille, nous te ramènerons un beau cadeau ». Nina sourit, promis de nouveau et son père la reposa. Après un dernier baiser de sa mère, Nina regarda du perron Mr. Et Mrs. Hollenstein s’engouffrer dans la limousine noire et brillante.
Chapitre 3 ▹ We watch the day go by Stories of all we did
« Sunlight comes creeping in iluminates our skin. We watch the day go by, stories of all we did. It made me think of you. » Wings , Birdy.
« Je n’arrive pas à croire que tu décides de quitter le Ballet », soupira Flavia en se rencognant dans le canapé, un fond de verre de vin à la main. Pelotonnée de l’autre côté, enroulée dans une couverture, Nina ne répondit rien tout d’abord et se contenta de faire la moue, pensive. « J’avais besoin de voir autre chose », déclara-t-elle dans un petit haussement d’épaules, la tête posée contre le coussin. Flavia lâcha la mèche de ses cheveux blonds qu’elle s’amusait à enrouler autour de son doigt puis se retourna face à sa nièce. « Je me doute Nina. Mais ma puce, tu as fait tellement d’efforts pour passer l’audition, réussir ton année, tes examens. Je sais ce que c’est, crois-moi. Pour ma part, je me suis tirée avant les examens », acheva Flavia avec ironie, avalant une gorgée de vin. « Justement. Tu devrais me comprendre mieux que n’importe qui, reprit Nina. Dès que je suis arrivée, la première fois où je suis entrée dans la salle de danse, la seule pensée qui m’est venue c’est « voilà la salle où tu souffriras pendant les huit prochaines années ». Ce n’était pas la vision de quelqu’un de passionné. Il y avait tellement de filles plus motivées, plus passionnées autour de moi. C’est comme quand tu es enfant, que tu désires quelque chose plus que tout au monde, et dès que tu l’obtiens, il perd tout intérêt à tes yeux. Je n’étais pas faite pour ça. Et je l’ai compris l’été dernier ; j’avais envie de voir autre chose », soupira Nina en relevant la couverture sur ses épaules. Flavia lança un regard narquois à sa nièce. « Ton mystérieux amoureux hein ? », s’amusa-t-elle. Nina haussa les épaules. « Allez, puce, tu ne m’as rien dit de lui. Il s’appelle comment, au moins ? », gémit Flavia, suppliante. « Ca n’a plus d’importance. C’est du passé, c’est tout », répliqua Nina en balayant le sujet de la main. Il y eut un silence pendant lequel Flavia recommença à triturer sa mèche fétiche puis se pencha pour poser son verre sur la table basse. « Il te manque, n’est-ce pas ? », demanda doucement Flavia en caressant la jambe de sa nièce. « Peu importe. Je ne vais pas m’apitoyer sur cette histoire toute ma vie. Je l’aimais, il m’aimait peut-être, mais ça n’a pas marché. Fin de l’Histoire, on tourne la page », soupira Nina en haussant les épaules. Flavia dévisagea un moment sa nièce en silence. « Quoi ? », demanda Nina, presque férocement. Un sourire se dessina sur les lèvres de sa tante. « Rien. Je me demande juste comment ce tout petit bébé qui est ma nièce est devenue aussi mature », répondit Flavia. « Oh ça va, tu avais six ans quand je suis née, j’ai dû être une poupée pour toi plus que ta nièce », répliqua Nina en levant les yeux au ciel. « Un peu de respect pour les anciens veux-tu », s’indigna Flavia avant d’éclater de rire à l’instar de Nina. « Oui il me manque », reprit cette-dernière en soupirant. « Tu sais Ninachou, tu mérites sûrement mieux que lui », acheva Flavia. Nina haussa les épaules. « Sans doute », soupira-t-elle.
Chapitre 4 ▹ Missing him was dark grey, all alone.
« Loving him is like trying to change your mind. Once you're already flying through the free fall, like the colors in autumn so bright just before they lose it all. » Red, Taylor Swift.
« Demi, je t’ai cherché partout. Il faut que tu m’accompagnes à l’aéroport, je ne vais pas prendre un taxi à cette heure-ci, ils tombent toujours dans les bouchons », soupira Nina en enfilant son manteau à l’entrée du vaste salon. « Non ». Il y eut une seconde de flottement avant que Nina ne réalise la réponse de son frère, et ne relève la tête, incrédule. « Non ? Comment ça, non ? », répéta-t-elle. Assis dans le canapé de toile écrue, Demetri replia le journal qu’il feuilletait et le posa sèchement à côté de lui. « Je refuse que tu partes à New York », répliqua-t-il, ses yeux bleus lançant des éclairs. Nina sentit une sourde irritation monter en elle. « Demetri, nous en avons déjà parlé, il me semble. Je pars à New York, un point c’est tout », lâcha-t-elle sèchement. Son frère aîné se leva subitement. « Bon sang, tu n’es pas prête à vivre seule, Nina ! Tu ne passes pas encore une nuit sans hurler comme une cinglée parce que tu as encore rêvé de… », explosa Demetri. « Je t’interdis de dire ça !, s’écria-t-elle d’une voix perçante. Je suis toute disposée à me débrouiller seule, la seule chose que tu ne supportes pas, c’est de savoir que je peux vivre sans toi ! » « Mais putain Nina, réveilles-toi, ton psy dit que tu n’es pas prête, tu n’es pas prête ! Tu sais aussi bien que moi que vivre seule dans un endroit que tu ne connais pas peut te fragiliser à un point que tu n’imagines même pas ! », s’exclama Demetri en écartant les bras. Nina le considéra un instant, folle de rage. Demetri et elle avaient toujours été fusionnels ; ils ne se ressemblaient pas physiquement, mais qu’importait, ils s’en fichaient. Mais là, son frère dépassait les bornes. Il avait pris soin d’elle, jour après jour, semaine après semaine. Mais maintenant, elle avait envie, elle avait besoin, de recommencer à vivre normalement, de recommencer à vivre pour elle. A se reconstruire un avenir. La vie lui tendait les bras, pourquoi fallait-il toujours la ramener à ce jour maudit ? « Mais j’étouffe ici, tu comprends ? J’étouffe, dans cette putain de ville. Je veux vivre ma vie sans que tu me dictes qui je suis et ce que je dois faire jour après jour !, explosa Nina. Je veux ne plus avoir à penser toutes les cinq minutes qu’un mec barge a faillis me violer à cinq secondes près, tu comprends ou pas ? ». Nina se sentait haletante, son cœur tambourinait dans sa poitrine. Tout remontait d’un coup, les sentiments se déversaient entre ses lèvres. « Je veux vivre pour moi. Quand je te vois, ce à quoi je pense c’est ce qui m’est arrivé. Je veux penser à autre chose, voir autre chose », reprit-elle d’une voix plus douce mais douloureuse. Demetri la fixait, ses yeux bleus luisants de rage et d’inquiétude. « Comprends-moi Demi. S’il-te-plaît ».
Dernière édition par Nina A. S. Hollenstein le Mer 30 Oct - 13:01, édité 2 fois
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Sujet: Re: NINA ★ God knows what is hiding in those weak and drunken hearts. Mer 30 Oct - 1:47
FIRST rdtyzalejmretkhlgqds;jhdzk (j'exprime ma joie pour toi & pour le fait que je sois devin) RE-BIENVENUE CAAAAAAAAAAAM
Spoiler:
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Sujet: Re: NINA ★ God knows what is hiding in those weak and drunken hearts. Mer 30 Oct - 1:52
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH Ça fait plaisir de voir enfin ton TC
Re-Bienvenue Camille
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Sujet: Re: NINA ★ God knows what is hiding in those weak and drunken hearts. Mer 30 Oct - 3:05
Tu l'as eu enfin. Excellent choix d'avatar. Re-bienvenue sur le forum et bonne chance pour ta fiche.
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Sujet: Re: NINA ★ God knows what is hiding in those weak and drunken hearts. Mer 30 Oct - 4:52