→Une journée banale s’annonçait pour le suédois, le réveil allait sonner, il le savait parce qu’il se réveillait toujours  2 minutes avant. Il garda les yeux fermés appréciant le rayon de soleil qui filtrait par la fenêtre, lécher la peau de sa joue, sentant la faible chaleur envahir son visage. La voix de Bruno Mars résonna enfin dans la pièce, signe qu’il était temps de sortir des bras de Morphée. Alex quitta son lit machinalement, tout en se massant la nuque, il se dirigea vers la salle de bain, il avait l’esprit encore tout embrouillé de la mauvaise nuit qu’il venait de passer, encore et toujours le même rêve, les mêmes visages inconnus qu’ils voyait flotter dans son esprit telle une image floue, qui refuse de devenir plus nette. Il laissa l’eau tiède détendre ses muscles pendant plusieurs minutes, la journée aller être longue, mais il savait qu’une fois les mains dans une de ses machines adorées, tout ça finira par s’évaporer, car une chose était sûre, son métier était réellement devenu une passion chez lui, malgré les nuits difficiles, les questions qui restent sans réponses depuis plus d’un an, malgré tout ça, il se levait tous les matins avec cette même envie d’aller au garage. Cet endroit le rendait heureux, lui faisait oublier tout le reste, une voiture à réparer, de la bonne musique et le voilà ravis pour la journée.
Il sortit enfin de la douche et s’habilla à la va vite, attrapant un Diesel dans son dressing, un t-shirt blanc, et enfila ses boots favorites avant de descendre dans la cuisine prendre un simple café, il n’avait pas envie de courir ce matin, il le ferait ce soir. Il prit le journal et s’installa sur le bar de la cuisine avec son café, s’offrant un petit moment de calme avant de partir au boulot. Alex aimait bien s’informer sur sa ville bien qu’il ne vivait là que depuis un et demi maintenant, il s’y sentait bien et n’étant toujours pas prêt à en savoir plus sur son passé, il faisait un peu comme si il avait toujours vécu ici, il connaissait tous ses voisins, la plupart de ses clients, les plus fidèles, le tutoyaient même, il connaissait toutes les personnes qui bossaient au bar d’à côté, celui qu’il fréquentait souvent, il n’était pas ce qu’on qualifie d’alcoolique mais, il ignorait pourquoi l’endroit lui semblait familier, il s’y sentait bien également, un sentiment de sécurité l’envahissait chaque fois qu’il pénétrait dans le bar.
A 7h30 précise, le mécanicien reposa le journal, mis ses ray-ban sur son nez, les clés de voiture dans sa main, il sortit affrontait la journée ensoleillée qui se présentait à lui.
08h00 sonnante, Alex revêtit de son inconditionnel bleu de travail qui a remplacé son jean, les bretelles retombant sur ses hanches. Il salua son patron qui arriva à ce moment-là, le suédois était toujours le premier sur place.  Il plaça sa radio sur le petit muret prêt de son atelier, après avoir été repérer son programme du jour, déjà deux voitures qui attendaient leur sauveur, il plaça la première voiture sur son attelage et entreprit son œuvre. Au bout d’une grosse demi-heure, Alex relève la tête de sous le capot de la Mustang et se rend compte que ses collègues sont arrivés et sont eux aussi atteler à leur tâche, il salut son ami à sa droite avec qui il a l’habitude de discuter en travaillant, du moins quelques secondes car, Alex est du genre concentrer lorsqu’il bosse, il ne parle pas beaucoup contrairement aux moments où il n’est pas au garage. Se retournant vers la voiture, il aperçut alors un type qui se dirigeait vers lui, un peu hésitant,  Alex le prit pour un client, peut-être même le propriétaire de la Mustang, il s’avança de quelques pas vers lui à son tour après s’être essuyer les mains. « Hej...  (salut) » Commença timidement le brun. Alex recula très légèrement, une des choses qui restait un mystère pour lui et également pour les médecins c’était le fait qu’Alex se souvenait parfaitement de sa langue maternelle, bien qu’il ne l’avait pratiquement jamais pratiqué jusque-là, il reconnait aussitôt le suédois et avait parfaitement comprit le jeune homme, la question était pourquoi ce dernier venait lui parler dans cette langue ? Il ne dit rien perdu dans ses pensées, fixant le type en face de lui, essayant de mettre un nom sur son visage, qui lui paraissait si doux, et si dur en même temps. « Det var ett tag, Alexz'... Hur mår du? (ça faisait un bail, Alex... comment tu vas ?)» Son prénom, il le connaissait, et visiblement ils se connaissaient, évidemment que ça fait un bail, il n’a revu personne de son passé depuis plus de deux ans ! Une multitude d’émotions se mélangeaient dans son corps, comme si ce dernier savait parfaitement qui c’était, mais lui l’ignorait et ça le rendait nerveux, stressé. Visiblement l’inconnu ne savait pas pour son amnésie, il ne lui aurait pas dit ça autrement. Il ignorait ce qu’il pouvait répondre, comment dire à un type qui débarque, et te demande si ça va depuis le temps mais que tu ignores de qui il s’agit, comment lui annonçait qu’il ne sait absolument qui il est ! Il choisit pourtant la manière directe, autant être franc, après tout ce type l’avait cherché sinon comment saurait-il qu’il était à Bowen ? Il avait le droit de savoir, mais quelque chose en lui, le poussait à se méfier de cet homme, quelque chose l’agaçait. « hej ! Jag mår bra tack (salut ! Je vais bien merci) » Il secoua la tête, n’arrivant pas à se souvenir de quoi ce soit sur ce type, il ajouta : « Jag är ledsen, men vi känner varandra? (Je suis désole, mais on se connait, n’est-ce pas ?).