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New-York ! Toujours la même chose...
Il y avait des embouteillages. Un trafic bondé, un monde pas possible.
Si au moins j'avais une voiture de policier, je serais sans doute déjà arrivé chez moi.
J'allumais la radio. Une musique en sortit. Une musique inconnue d'ailleurs.
Je poussais un soupir tout en tapotant sur le volant. Et si je tentais un truc ? J'étais encore vêtu de mon habit de travail. La loi, c'était moi.
Soudain, je vis devant moi un homme cagoulé tenant un gros sac, courir entre les voitures stationnées.
« J'y crois pas ! », m'écriais-je tout haut en plissant les yeux et en tapant dans le volant.
C'était un voleur, et que faisait les collègues ?
Je vis ensuite un policier s'arrêter dans les embouteillages, puis s'avancer vers ma caisse.
J’ôtais ma ceinture, ouvris la porte et me levai.
Je reconnu immédiatement Roger Smith. C'était un ars que je connaissais bien.
« Que fais-tu Roger ? Pourquoi tu laisse ce criminel s'enfuir ? », lui criais-je à la figure
« Noah...heu...j'ai pas réussi...i...il...était trop rapide pour moi. Tu sais, avec mon cholestérol... », fit Roger en ôtant son képi, comme un chien abattu ou comme un enfant à qui on aurait volé son bonbon. Ou son jouet. Comme vous voulez !
Que des excuses minables ! La vérité, c'est que ce mec était un fainéant, un vrai. Et un peureux !
Je secouais la tête et me précipitais dans la rue pour essayer de rattraper le bandit. Je courrais vite et je criais : « Police ! Police ! Laissez passer ! » aux gens pour qu'ils puissent me laisser passer.
Il fallait agir vite, sinon, il serait trop tard.
Je rattrapais bientôt le voleur qui parlait tranquillement à un homme qui semblait aux premiers abords un junkie.
« Police ! Plus un geste ! », criais-je en prenant mon arme.
Le voleur se retourna et je croisais son regard. Il avait peur.
Il détala à toute vitesse.
« Tu aggraves ton cas... », fis-je entre mes dents.
Je me remis donc à sa poursuite, donnant tout ce que je pouvais pour accélérer.
Je priais pour qu'il y ait un cul-de sac ou qu'il tombe pour que je puisse l'arrêter.
Au bout d'un moment, je le perdis de vue. Désespéré, je m'adossais contre un mur en reprenant mon souffle tout en regardant de tous côtés.
Noah, vas-y.Soudain, un bruit me fis pivoter. Le voleur était en face de moi, souriant. Il avait l'air de me défier.
« Écoute, lui dis-je, tu as le choix : sois tu te rend ou tu risque des ennuis .. »
« Jamais ! », ricana l'homme en courant de nouveau.
Non, non, non ! Je n'allais pas passer ma soirée à jouer à cache-cache.
Je plaquais ma langue contre ma joue, cherchant une solution.
Il ne fallait pas que ce mec soit dehors.
Noah,Noah, réfléchis. Je me dirigeais vers la route inverse. Retour à la case départ. Roger était toujours là.
« Merci d'avoir gardé ma caisse. », lui dis-je avec un sourire
« Cool ! On peut rentrer chez nous alors ? Comme ça je vais pouvoir manger ! », s'écria-t-il tout joyeux
« Non Roger on ne va pas rentrer ! Pas avant de l'avoir attrapé ! », fis-je avec un ton décidé.
Il voulait jouer le bandit ? Il allait pouvoir !
En file indienne 5 voitures de polices roulaient. J'étais dans le premier avec Roger.
« A mon signal les gars, vous vous montrerez. Mais restez bien derrière-moi d'accord ? », ordonnais-je dans le talkie.
« Reçu 5 sur 5. »
Je freinais d'un coup. Le voleur montait dans une voiture blanche comme la neige, qui était garée sur le trottoir.
Je restais un moment sans rien faire, malgré les remarques stupides de Roger. Le voleur partit dans une vitesse folle.
J'allumais les gyrophares et je me mis à sa poursuite tout aussi vite que lui.
Les sirènes retentissaient déjà-du moins j'aurais du les mettre avant...non?-.
Le voleur se retournait de temps en temps pour me regarder.
« Maintenant ! », hurlais-je dans le talkie.
Le voleur assista à la scène suivante : Les voitures sortirent littéralement de leur cachettes et se positionnèrent à mes côtés.
Le bandit accéléra. Nous le suivîmes.
Nous arrivâmes à un endroit que je reconnu. Un sourire se dessina sur mon visage.
« Pourquoi tu souris comme ça ? », me demanda mon collègue
« Parce que nous le tenons. » lui répondis-je
« Comment ça ? », demanda Roger qui visiblement ne comprenait rien.
« Cette route mène à un cul-de-sac. Il est piégé. », expliquais-je.
Le voleur s'arrêta devant le grand mur en béton qui barrait la route. Nous l’encerclâmes. Je sortis de la voiture, arme à la main, le visant en hurlant : « Police ! Sortez de votre véhicule !»
Le pauvre ouvrit la portière de sa voiture.
« Les mains en l'air ! »
Il s’exécuta.
« Mains derrière la tête !, hurla Roger. »
« Mais, qu'est-ce que...Tu es censé rester dans la voiture !, lui criais-je en me retournant. »
« Il s'échappe ! », me fit Roger pour toute réponse.
Je me mis à courir pour le rattraper. Je fis un bond et me retrouvais face à lui. Le Karaté me servait encore.
« Ah ! », fit le hors-la loi avec effroi.
« Les mains en l'air ! ...Très bien, ne bougez pas. », fis-je en tournant autour de lui, arme à la main.
Têtu comme une mule, plus que moi-même, il se remit à courir.
Nouvelle poursuite. Mais elle ne dura pas longtemps. Je le plaquais au sol. Merci le foot.
Je pris les menottes que j'avais sur moi, je les lui passais, puis me relevais.
« Je suis innocent !, hurla le bandit.
« Vous allez expliquer tout ça au commissariat. », lui répondis-je avec un sourire
« Mais... »
« Debout ! », lui criais-je
« Pas le commissariat ! », fit le voleur en feignant de pleurer.
Je le relevais et l'emmenait dans une des voitures.
Les autres avaient examinés le contenu du sac.
« Qu'est-ce que c'est ?, demandais-je avec un mouvement de tête vers le sac
« Un sacré butin ! Des billets et encore des billets.
« Il a osé braquer une banque !, fis-je en écarquillant les yeux. »
« Allez on rentre à la maison ! », fit Roger en ouvrant la portière .
Nous repartîmes vers le poste de police cette fois-ci. Il ne manquait plus que d'interroger cet homme.
Voilà ce qui se passe à New York. Une journée tranquille peut vite devenir une galère.
Mais c'est pour ça que j'aime ce métier. Mon métier.