Once upon a time, a Prince asked a beautiful Princess, « Will you marry me? ». The Princess said, « no. » « Ça fait un peu cliché la jolie fille toute seule au bar et le beau garçon qui vient la voir. » Elle avait posé son regard sur l’homme qui venait d’apparaitre à ses côtés. Il venait de la tirer d’une énième absence. Depuis combien de temps était-elle ici ? Elle n’en avait aucune idée. Cela ne l’avait pas empêcher de boire apparemment. Elle était à son troisième whisky lorsqu’il l’avait interrompue dans ses méditations. Il avait du culot, il fallait bien l’avouer. C’est la première chose qui plu à Wendy. Il avait mis du temps avant qu’elle ne l’autorise à s’asseoir, mais il n’avait pas perdu espoir. Tenace le petit. Jouant l’indifférente, elle finit tout de même par sourire à une autre de ses répliques qui semblaient tout droit sorties d’un film. Ils étaient restés là, à boire, tout simplement. C’était simple, une sensation qu’elle n’avait pas ressentis depuis un bon moment. Elle l’avait pourtant laissé en plan devant sa chambre avant de s’enrouler dans ses draps. Le lendemain, elle avait repris la route, son short trop court cachant à peine ses gambettes. Il fallait bien mettre en avant quelques atouts lorsqu’on faisait du stop. Elle vagabondait depuis un mois déjà lorsqu’elle rencontrait Alessandro et sa belle voiture. Le type du bar. Il s’était arrêté à sa hauteur, lunettes sur le nez et sourire en coin. « J’ai le droit à des extras pendant le voyage ou quoi ? » Son sourire s’élargit alors que Wendy levait les yeux au ciel. Elle ne su jamais qu’elle force obscure la poussa à balancer son sac dans le coffre d’Alessandro ni celle qui la fit s’asseoir à ses côtés. Ils parcoururent les routes de Grèce sans vraiment de but, avec comme seule merveille les paysages dégagés du pays. ▶ Ils avaient posé deux pieds à Sidney la semaine dernière. Ils avaient quitté la Grèce et ses maisonnettes bleus et blanches pour traverser une partie de l’Australie. Ils s’étaient rencontrés deux semaines plus tôt et semblaient déjà se connaitre depuis des années. Certes, c’était faux. Pour lui, Wendy n’était qu’une petite rebelle qui avait décidé de faire le tour du monde en quête d’aventures et de renouveau. C’était en partie vraie, bien qu’elle ait omis un bon nombre de détails. Qu’importait, ce qu’ils avaient leur suffisait. Et ils roulaient déjà vers le littoral, la musique les accompagnant sur les routes infinies du pays. Emerveillée, la brune regardait avec des yeux d’enfants les kilomètres de désert qui s’étalaient à perte de vue. Aless arrêta la voiture au milieu de nul part, avant de tendre une gourde à Wendy. « Je t’assure que ça en vaut largement la peine. » Faussement méfiante, elle s’empare de l’eau avant de le suivre dans un sentier brûlant. Ils marchèrent un moment, sûrement trop pour Wendy qui se retourna vers lui d’un coup : « Je peux savoir où on va ? » A peine avait-elle terminer sa phrase qu’il la prenait par les épaules pour la faire pivoter. « Regarde. » Le bleu éclatant du ciel la frappa en premier, avant qu’elle ne remarque qu’il se fondait parfaitement à celui de l’eau sous leurs pieds. Ils étaient au bord d’une falaise, où l’eau calme n’émettait pas un son. Le vent venait soulever ses longs cheveux bruns alors qu’elle admirait la vue imprenable. Ils étaient comme seuls au monde, seuls dans un océan de nature et de beauté. Son sourire éclatant se retourna sur Alessandro, déjà à moitié nu. Il la défiait du regard, tout en retirant son t-shirt. Elle n’eut le temps d’émettre un quelconque désaccord qu’il sautait déjà dans le vide, un long cri de joie accompagnant sa chute. Se précipitant au bord, elle le voyait rire en bas, là, au beau milieu de nul part. Elle riait aussi. Il la rendait dingue. « Allez, viens ! Si tu t’en sens capable évidemment. » Il jouait avec elle, même si il ne savait pas encore qu’elle était sûrement aussi folle que lui. Elle retirait short et t-shirt, avant de se jeter à son tour dans le vide. L’eau froide lui glaçait doucement la peau alors qu’elle ressortait la tête de l’eau en riant. « Ne doute jamais de ma volonté. » Elle regardait la falaise depuis laquelle ils s’étaient jetés alors qu’Alessandro venait poser une main sur sa joue. Il souriait encore, ce sourire qui allait hanté les pensées de Wendy pour un bon moment encore. « Je ne doute pas. » Il regardait une dernière fois la brune dans les yeux avant de déposer ses lèvres sur celles de la jeune fille. Elle ne se lassa jamais de passer ses doigts dans ses cheveux ondulés, et pourtant, à l’instant où leur premier baiser fut scellé, ils savaient qu’il sonnait déjà comme une fin. ▶ Elle avait reçu le coup de téléphone un peu plus tôt ce matin-là. La voix de son père à l’autre bout du fil avait eut l’effet d’un électrochoc dans le corps de Wendy. Son coeur s’était serré alors qu’il lui murmurait de revenir. Elle ne comptait plus les jours depuis qu’elle était partie. Les semaines semblaient ici durer des mois, et rien n’aurait pu la pousser à rebrousser chemin. Rien, excepter le seul être qui la poussait encore à se remettre en question. La culpabilité envahissait le corps de la brune alors qu’elle raccrochait. Alessandro sortit de la salle de bain, son visage encore bercé par le sommeil. Elle se levait pour coller son front contre le sien, ses mains tenant sa nuque. « Je suis tout ce qui lui reste. » Elle n’espérait pas qu’il comprenne, sûrement n’avait-il jamais compris ses mots, ou bien avait-il tout compris. Il avait simplement enrouler ses bras autour de la taille de Wendy, acquiesçant doucement. Il déposa un dernier baiser sur ses lèvres, avant de se détourner de celle qui regroupait déjà ses affaires. Elle ouvrit la porte de l’hôtel espagnol, avant de se retourner une dernière fois vers ces instants qui devenaient déjà des souvenirs.