Sujet: Caïn L. Lachlan (Terminée) Ven 20 Déc - 4:04
FEAT. HENRY CAVILL
Caïn Logan Lachlan
32 ans → Né à Auckland (Nouvelle Zélande) le 12/07/1981 → Agent secret Célibataire → Bisexuel → membre des Workaholics.
And who am i ?
★Quelles sont tes caractéristiques? C'est bien connu, en principe, à moins d'être mégalo et narcissique, quand on a du charme, on est un des derniers à le revendiquer, ou du moins à s'en rendre compte. Caïn ne déroge pas à cette règle. Il ne se trouve pas fantastique ou exceptionnel et même plutôt banal. Il ne prend pas la grosse tête parce qu'on le regarde dans la rue ou parce qu'on lui a déjà dit qu'il était sexy. En vérité, il n'aime pas trop ça, il a l'impression de n'être qu'un vulgaire bout de viande qu'on se dispute dans une boucherie et ça le gêne. En même temps, il est difficile de le louper et de ne pas le voir ! Avec sa silhouette élancée sur un bon mètre quatre-vingt cinq, il pèse dans les quatre-vingts kilos, tout en muscles. Ceux-ci sont d'ailleurs bien dessinés sur sa peau dont le teint joliment hâlé a de quoi rendre jaloux ses amis. Il ne pratique pas la musculation pour attirer les regards, mais bien parce qu'il se doit d'être dans une forme olympique pour son travail. Il a une démarche plutôt légère et discrète, bien que l'assurance et la détermination se lisent dans son regard.
Ses yeux, d'un bleu azur, sont à la fois attirants et mystérieux. Il sait capter l'attention d'un simple coup d’œil. Et il sait surtout contrôler ses émotions pour ne laisser paraître que celles qui sont adaptées. La discipline est sa principale qualité, il l'applique à son mode de vie, qu'il veut sain et méticuleusement réglé. Il fait attention à sa santé, c'est pour cette raison qu'il ne fume pas, qu'il ne s'est jamais drogué et qu'il boit avec une infinie modération. Il aime bien vivre au naturel, sans rajouter de superflu. On distingue ça sur sa figure. Il lui arrive fréquemment de garder une barbe taillée. En plus de lui donner un côté viril, ça accentue son côté mystérieux ce qui n'est pas pour déplaire. Il n'a jamais eu besoin de lunettes mais il lui arrive d'en mettre pour se protéger du soleil. Malheureusement, comme toutes les personnes aux yeux clairs, il est facilement ébloui. Il a des traits légèrement anguleux atténués par des pommettes saillantes. Cela lui donne un air rigoureux et déterminé.
Il sait sourire de façon à casser un peu son image d'homme distant. Ses lèvres sont plutôt fines à la base mais lorsqu'elles s'étirent en un sourire, elles révèlent une dentition parfaite, immaculée, qu'il entretient assidûment. Son visage devient alors avenant, séducteur, amical. Il inspire la confiance et l'intérêt de son interlocuteur. A sa façon de bouger, on voit qu'il est gentleman, qu'il a de bonnes manières. Mais ce qui apparaît comme du mystère devient très vite de la sincérité dès qu'il se met à parler. Sa voix est d'un ton grave, très douce, posée, sans accent. Elle contraste suffisamment avec son regard pour enlever les doutes de ceux qui l'entendent. La façon dont il prononce chaque mot a beau être millimétrée la plupart du temps, il parait naturel et ça plait beaucoup. Il ne faut pas croire qu'il est tout le temps en train de feindre, mais une chose est sûre il arrive à faire naturel alors qu'il n'en est rien dans certaines situations.
Somme toute, malgré les beaux atouts qu'on peut lui trouver, Caïn est plutôt humble et il ne cherche pas spécialement à se faire remarquer aux yeux des autres. Ses cheveux bruns sont souvent coupés courts et en bataille. Il n'a jamais été très doué pour se coiffer, même pour les grandes occasions. Il ne sait jamais quelle coupe lui va comme un gant et laquelle il lui faut éviter, alors il va au plus simple : il ne se peigne pas ou il le fait faire par quelqu'un d'autre ! Et le pire c'est que ça lui va à ravir ! Il ne possède aucun piercing mais un tatouage, symbolique, puisqu'il représente la croix du Christ. Il est situé sur l'intérieur de son avant-bras droit et reste de taille moyenne. Il a également une cicatrice à peine visible sur le côté gauche de la poitrine, une balle qui a ricoché sur ses côtes, par miracle. Il n'est pas particulièrement poilu mais il ne s'épile pas. Il a une tâche de naissance sur le poignet gauche, dont la forme est plutôt ovale. Elle n'est pas bien grande et se voit à peine. Caïn est gaucher, il a une écriture fine, soignée, en italique, assez surprenante pour quelqu'un comme lui. Il est allergique à l'aspirine mais autrement, il n'a jamais eu aucune affection grave. Il fait aussi attention à ce que ses vaccins soient tous à jour car il est amené à voyager dans le cadre de ses missions.
Ce n'est pas un grand collectionneur de vêtements. Il s'habille souvent avec les mêmes choses, de façon cyclique. Il a quand même plusieurs tenues. Pour la CIA ou les grandes occasions, il choisit le classique : costard cravate, dans une teinte noire ou bleu marine et les chaussures cirées qui vont avec. Dans la vie de tous les jours, il se contente bien souvent d'un jean et d'un t-shirt, de préférence de couleur sombre, qu'il remplace parfois par une chemise. A part peut-être les chemises hawaïennes, tout ce qu'il est amené à porter lui va comme un charme. D'autant plus qu'il prend pile sa taille, du coup suivant la coupe, son corps est finement mis en valeur. Comme accessoires, il n'a souvent que des ceintures et sa montre. Quand il n'est pas en mission, il porte la gourmette que ses parents lui ont offert à l'occasion de son vingtième anniversaire. Et si vous vous demandez s'il est plutôt slip, boxer ou caleçon, je vous dirais... Mystère ! Je vous aurais bien invité à le découvrir par lui-même mais la place est prise. Désolé.
★Quel est le caractère de ton personnage? Les plus éminents psychologues le disent. Les enfants grandissent en suivant la voie tracée par leurs parents, en mimant leurs comportements pour se les approprier et construire leur propre personnalité. Caïn aurait très bien pu être un mauvais garçon, un voyou sans scrupule s'il n'avait pas eu une famille aimante et un père plutôt autoritaire. La discipline... belle qualité, qu'on lui reconnait facilement. Il n'en a pas toujours été ainsi, l'homme a eu son moment de rébellion contre les ambitions de son paternel, contre sa manie de décider pour lui. Mais même dans ses instants de rébellion, jamais, il ne s'est laissé guidé aveuglément par la colère pour blesser ses parents. Depuis qu'il est né, il n'a jamais vu son père debout. Amputé des deux jambes, le brave policier en retraite forcée paraissait bien fragile sur son fauteuil roulant. Les autres le regardaient avec pitié, avec compassion, ce qui était bien plus blessant qu'autre chose. Caïn a toujours respecté son père pour les combats qu'il a mené. C'est grâce à lui qu'il a acquis sa force de caractère et qu'il est devenu un homme.
Il n'est dénué, ni de coeur, ni d'âme. Il a été bercé avec des valeurs de partage, d'amour et de respect. Ce fut le ciment de son enfance, ce qui lui permis de distinguer le bien du mal, le permis de l'interdit. Grâce à sa mère, il a canalisé sa curiosité pour la rendre moins impétueuse. Le résultat, c'est qu'aujourd'hui il est réfléchi. Il sait que chaque décision qu'il prend a des conséquences et qu'il vaut mieux penser à la portée de celles-ci avant de commettre une faute. Il apprend de ses erreurs car il n'est pas parfait. Et ce n'est pas parce qu'il analyse qu'il n'est pas sûr de lui. Il a toujours eu cette façon de se lancer sans craindre ce qui risque d'arriver, tout simplement parce qu'il connait la situation, il y est préparé. Ce n'est pas un casse-cou, contrairement à bon nombre de ses collègues. Il ne fonce jamais à l'aveuglette. Il demeure quelqu'un de prudent par nature avec tout ce qui est nouveau. Il a le réflexe d'apprendre en permanence de toutes les choses qui lui arrivent. Mais il sait aussi chercher les informations. Il est intelligent, rusé, cultivé. Il anticipe les choses, il observe, il est méticuleux. Quand il prépare un plan, tout est réglé, tout est envisagé. C'est presque d'un chef de guerre !
Il aime travailler et il est rigoureux. Chacun de ses rapports est impeccable, pour lui c'est une obligation, un devoir dont il ne peut se dérober. Hélas, parfois il lui arrive de faire passer son métier avant le reste. Il s'est endurci, il a appris à accuser les coups, à cacher ses véritables émotions derrière un masque. Et il ne retire celui-ci qu'avec très peu de personnes et en de très rares occasions. Son cœur d'or, il le protège, il sait que sa vie est en jeu s'il ne le fait pas. Il est calculateur, parfois manipulateur. Ça ne lui plait pas de se jouer des autres, il y recourt donc avec sagesse et parcimonie. Pour l'homme franc qu'il est, mentir n'est pas une partie de plaisir mais il y est obligé. Il essaie de ne pas le faire tout le temps, bien que ça soit très compliqué. Son père l'accuse souvent d'avoir une grande bouche. C'est vrai qu'il parle avec ses tripes. Il n'hésite pas à dire ce qu'il pense, toujours avec politesse mais sans se démonter. En ce sens il y a de la duplicité en lui, un côté mystérieux qui peut susciter le rejet ou l'attirance selon son interlocuteur.
Il n'est pas du genre à baisser les bras, bien au contraire. Sa combativité et sa détermination le poussent parfois à l'entêtement. Quand il se fixe un objectif, il doit y parvenir, point final. Il n'accepte pas l'échec, ça le rend dingue et de mauvaise humeur. Il est tenace, et à ce stade c'est davantage un défaut qu'autre chose ! C'est sans doute le point sur lequel il est le plus difficile à raisonner. En même temps, il aime les causes perdues, il se donne à fond pour redonner espoir. Il ne fait jamais preuve de défaitisme, ce qui sert beaucoup à ceux qui l'entourent pour continuer à avancer malgré tout. Dans la famille, non seulement il est l'aîné mais en plus, il est un moteur, il motive ses frères. Il n'est pas insensible, il sait se maîtriser. En vérité, il garde beaucoup de choses à l'intérieur, comme son père, par pudeur, par humilité aussi. Il a la fibre protectrice en lui. L'injustice est probablement la chose qui le met le plus en colère. Et il ne fait pas bon de le voir dans cet état là. Ça veut dire que le vase déborde, qu'il explose et il vaut mieux être aux abris. Il veut protéger les faibles, les opprimés, ceux que la vie a conduit dans une impasse, son entourage. Il en a le pouvoir et c'est bien le seul dont il abuse sans s'inquiéter, ni regretter, prenant parfois le risque d'en devenir étouffant.
Caïn n'a jamais été quelqu'un d'infidèle. Il a eu de multiples aventures avec des femmes, certaines pour son travail, d'autres dans sa vie privée. Mais il n'en a jamais trompé aucune, malgré leurs accusations et leurs doutes. Ses voyages, ses petits arrangements avec la vérité lui ont coûté ses fiançailles. Et je ne parle même pas du nombre de gifles qu'il s'est prises. Il commençait à douter de plus en plus de rencontrer une personne qui le rende heureux. Mais la rencontre avec Léo a bousculé tellement de choses. Jamais il n'aurait pensé un jour coucher avec un homme et aimer ça. Même si officiellement, il est bisexuel, cette attirance l'a pris par surprise et il ne regarde plus les femmes de la même façon. Il aime bien la séduction, le romantisme aussi, pourtant il n'est pas à l'aise quand on le complimente de trop. Il casse les stéréotypes de son métier par son côté posé, par le fait qu'il ne soit pas un dragueur à outrance et qu'il cherche à s'investir dans ses relations. En amitié, il est un peu pareil. Il accorde beaucoup d'importance à la loyauté. Il n'aime pas être trahi, mais ça c'est commun à tout le monde. En principe, il sait bien s'entourer pour ne pas être déçu. Il garde la tête sur les épaules, il n'oublie pas que les vrais amis sont rares et précieux. Et que c'est dans le besoin qu'on les reconnait.
Il aime voyager et découvrir les choses même s'il a une préférence pour les pays tempérés car il supporte mal la chaleur. Il parle plusieurs langues, en plus de l'anglais : le chinois, l'espagnol, le français et le russe. Il a quelques connaissances en italien, en allemand et en japonais. Il a également une bonne maîtrise du langage des signes. Il faut savoir qu'il a peur de très peu de choses mais qu'il a la phobie des scorpions, ça le paralyse dès qu'il en voit un près de lui. A part ça, il n'apprécie pas vraiment les avions, mais il s'y fait et il trouve que les serpents sont dégoûtants. Il aime le baseball, le heavy metal et le tir. D'ailleurs dans ce domaine, il possède d'excellentes compétence. Il a déjà tué un homme, dans le cadre d'une mission, parce qu'il n'avait pas d'autre choix. Il essaie de ne jamais repenser à cet instant, parce qu'il ne l'a pas du tout apprécié. On a beau dire ce qu'on voudra, ôter la vie à quelqu'un est difficile... c'est une décision qui vous hante. Et c'est à cette réaction que vous vous rappelez que vous êtes humain.
Well... It's my story...
Un cadeau inespéré !
Nous étions le 12 juillet 1981, à Auckland. Ici, en Nouvelle Zélande, c'était l'hiver et cette année là, je m'en souviens, il fut particulièrement rude. Nous avons eu droit à la neige ce qui a bien failli nous mettre dans l'embarras, ma femme et moi. Il n'y a pas grand chose à attendre du temps, vous savez. Pas même de la clémence. Hélas, la météo se moque des préoccupations de nous autres, humains. Malgré le verglas et les difficultés de circulation liées aux basses températures, nous avons réussi à arriver à l'hôpital avant que Susan n'accouche dans la voiture. Le bébé dont nous ignorions le sexe arrivait en avance, nous étions juste au début du neuvième mois de grossesse. Nous avons été conduits par un voisin, qui portait la valise et l'aidait à marcher. Moi, je me trouvais à côté, sur mon fauteuil roulant, à essayer de servir à quelque chose pour l'aider. Je sentais les regards qui se posaient sur moi, sur mes jambes absentes, perdues bêtement dans un accident de la route, là-bas, de l'autre côté du pacifique, en Amérique.
Depuis que je me trouvais ici, ma vie avait pris un étrange tournant. A Philadelphie, j'étais un flic. Je n'étais pas forcément apprécié des délinquants, j'avais la sale habitude de leur courir après pour les coller au trou. Je tenais ça de mon père, qui lui tenait également ça du sien et ainsi de suite. Quinze générations de flics ! Ah oui, je peux vous dire qu'on avait de quoi se faire un musée personnel ! Entre les médailles, les documents officiels et les armes de collection qu'on gardait précieusement dans la demeure familiale, on avait de quoi créer une véritable exposition. Forcément, quand vous débarquez dans un commissariat avec votre arbre généalogique comme CV, ça vous fait des admirateurs. On vous regarde l'œil pétillant, parfois envieux, souvent pugnace ! On veut voir si vous avez toujours ça dans le sang et si vous valez vos aïeux ! Oh ça ! Je peux vous dire que les supérieures n'étaient pas tendres au début. A moi, il m'avait poussé à bout pour voir si je savais résister à la pression.
Mais je vais vous dire, ils se sont cassés les dents et en beauté. On ne me démonte pas à moi, ni directement ni en traître. J'ai de la volonté à en revendre ! Ils l'ont bien compris eux et puis tous les voyous qui croisaient ma route. Bien sûr que je risquais ma vie, comme tellement d'autres personnes ! Je n'étais qu'un flic, à côté, il y avait des pompiers, des soldats qui ne revenaient pas de leur mission périlleuse. La mémoire collective en faisait des héros. Je connaissais les risques de ce métier. Et en même temps, j'avais si peu d'attaches. Mes parents, quelques amis, ma sœur... et après ? Certes, j'avais deux ou trois relations discrètes avec des jeunes femmes au beau parti. Mais aucune ne me paraissait à la hauteur de mes attentes, si j'en avais. Je vivais la vie comme elle venait, la famille, tout ça, très peu pour moi. Vous avez probablement connu ça, vous aussi. Et puis, un jour, il y a cet événement qui vous fait changer d'avis. C'était un vrai miracle si j'ai échappé à cet accident de voiture. Nous sortions d'une fête et nous étions alcoolisés. Le chauffeur a perdu le contrôle du véhicule dans un tournant. Nous avons dévalé une petite pente en plusieurs tonneaux.
Quand je me suis réveillé, j'étais dans une salle d'hôpital entouré de mes parents. Dans ce qu'il restait de la voiture, on avait réussi à m'extraire... Seul survivant de la bande... quelle connerie ! Je n'ai vraiment pris conscience de l'ampleur du désastre que quelques jours plus tard quand j'ai retrouvé tous mes esprits. Mais je n'en étais pas sorti indemne. Les médecins s'inquiétaient pour l'état de mes deux jambes, brisées, atteintes de gangrène à cause des nombreuses lésions. On m'amputa pour me sauver la vie et je fus donc condamné à me trimbaler en fauteuil. Je n'ai pas réussi à rester à Philadelphie, j'avais besoin d'un nouvel air, de quelque chose de différent. Je suis tombé sur d'anciennes revues que j'avais gardé, qui parlaient de la Nouvelle-Zélande. Deux mois après ma sortie de l'hôpital je pris l'avion pour une durée indéterminée. Je ne pensais pas y rester. J'ai eu de la chance car j'ai trouvé un travail de suite, comme caissier dans une petite estafette de rien du tout. La personne chargée de me former n'était autre que Susan, chargée, elle, de la partie administrative.
Je ne sais pas si ce sont ses magnifiques yeux bleu-ciel qui m'ont conquis, ou son sourire si divin mais qu'elle était belle ! Et si intelligente avec ça ! De fil en aiguille, nous nous sommes fréquentés en dehors du travail. Elle se moquait que je ne marche pas, elle semblait me voir comme un homme tout simplement. Elle n'a pas été facile à séduire, ça non ! Quel caractère ! Mais je n'ai pas baissé les bras. Je savais qu'elle méritait que j'y consacre tous mes efforts. Depuis l'accident, je m'étais un peu éloigné des préceptes religieux de mes parents. Et ça leur déplaisait beaucoup. Quand je disais que Dieu était impitoyable de m'avoir sauvé moi et pas les autres, mon père me soufflait dans les bronches ! Mon discours ne leur plaisait pas, c'était aussi pour ça que j'avais mis les voiles. Susan, elle n'était pas croyante, mais elle respectait, elle m'aida à mettre un peu d'eau dans mon vin. La pauvre... elle n'y parvînt pas sans peine ! La même peine que pour cet accouchement. Je lui tenais la main à chacun de ses efforts. Elle pleurait, elle avait mal. Et le rejeton s'était pris dans son cordon, obligeant le médecin à intervenir... Ce fut les pires heures de ma vie... et en même temps les meilleures.
Lorsque les premiers pleurs ont résonné, énergiques, j'ai senti mon cœur tambouriner contre ma poitrine. J'étais père, jamais je ne l'aurais imaginé ! Et c'était un garçon ! Je n'avais pas de préférences particulières mais un bonhomme, quand même, je ne disais pas non ! Quand Susan l'eut dans les bras, nous évoquâmes les différents prénoms envisageables pour ce bout de chou. Elle voulait Logan... mais moi, j'avais envie d'autre chose, d'un prénom qui ait un sens fort, une force quand on le prononce. Ce fut Caïn. J'avais parfaitement conscience que mes parents allaient avoir une attaque mais cela m'a amusé. Et puis, le vrai sens de Caïn signifie forger. Le reste ce sont des palabres écrites par des pseudo-philosophes dans une Bible. Ce petit homme allait se forger lui-même, devenir un grand flic, droit et vertueux, ma fierté. Et puis, je pensais également à demain, à la famille qu'il allait guider, car si Susan le voulait bien, je comptais encore être père au moins deux ou trois fois. C'était une revanche que je voulais prendre sur la vie, sur l'accident qui m'avait tant déprimé. Un nouveau départ, un second souffle après la traversée du désert. Ce 12 juillet 1981 a été l'un des plus beaux jours de ma vie... je ne l'oublierai jamais.
Le rugby, cet acte manqué.
Caïn Lachlan ? Pour sûr qu'il aurait fait un bon joueur de rugby ! Vous savez les Lachlan, ils ont toujours été bons en sport ! Y'avait Caïn, lui c'était l'aîné, il aimait le rugby ! Et bonté divine qu'est-ce qu'il était bon ! On aurait pas dit comme ça, il avait pas la carrure. Quand vous touchez au ballon ovale, il vaut mieux être baraqué, bien construit, massif, ça en impose, ça vous protège. Les adversaires vous regardent en se demandant comment ils vont s'en tirer si vous les plaquez ! Ils vous respectent, inconsciemment parce que vous êtes une force brute de la nature. J'ai hésité à le sélectionner dans l'équipe de son lycée... Je me suis dit qu'il allait se faire casser en deux vu son allure de gringalet. Mais il m'a montré à quel point j'avais tout faux. Dès son premier match, il a brillé. J'ai jamais vu quelqu'un courir si vite et esquiver aussi habilement les plaquages. Il avait l'art de repérer la faille, de s'y engouffrer et de tracer sa route jusqu'à la ligne d'essai ! S'il sentait qu'il était incapable de traverser, il passait à celui le plus apte à marquer. Il fut mon meilleur ailier ! Quel dommage qu'il n'ait pas continué ! Sa carrière était assurée, il aurait récupéré les lauriers et la gloire qui va avec ! Il aurait pu rejoindre les All Blacks, pour foutre une branlée mémorable aux Anglais et aux Français ! Enfin, j'ai pu compter sur son frère, Joshua, qui joue en professionnel maintenant. Quand à Dave, le dernier, il a préféré opter pour le milieu de la finance. Non vraiment, les Lachlan, ça a été un plaisir de les avoir dans mon gymnase. Ils avaient tous leurs caractères bien trempés mais Caïn était celui qui ressemblait le plus à son père. Lui aussi... un sacré morceau ! Il savait ce qu'il voulait ! Et c'est lui qui a orienté son fiston vers une carrière universitaire. Il ne voulait pas qu'il fasse du rugby.
Les repas de famille.
Le 23 mars est un jour sacré dans la famille. On ne peut pas se permettre de le rater. C'est l'anniversaire de maman. Et en cette année 2003, elle fête ses cinquante ans. Elle ne sait pas que je vais revenir. Avec mon père et mes deux frères, nous avons choisi de garder le secret, de lui préparer une petite surprise. Je sais qu'elle va en pleurer de joie. Elle n'aime pas me savoir loin d'elle, là-bas, en Amérique. Les premiers mois après mon départ, elle en a voulu à mon père. Elle lui a reproché d'avoir influencé ma décision, de m'avoir poussé vers les Etats-Unis alors que j'aurais du rester en Nouvelle-Zélande. Elle n'avait pas totalement tort. Depuis que je suis petit, j'ai toujours entendu papa vanter le pays de l'oncle Sam et sa police. Il portait sur eux une véritable vénération. Je le comprends, c'est vrai que là-bas, tout est grand, beau, splendide. Les opportunités s'ouvrent à vous comme la mer Noire s'est ouverte à Moïse. Mon père n'était pas un homme avare de descriptions, de récits. Il m'émerveillait depuis ma naissance en me racontant ce qu'il avait vécu. Je crois que pour Joshua, c'était la même chose. Nous n'avions qu'un an et demi d'écart. Et pourtant, nous nous ressemblions énormément, de la part la complicité qui nous unissait à notre père. Dave, qui était né six ans après moi, restait le plus distant. Il nous aimait, mais il avait toujours été indépendant, un peu sauvage et capricieux. En tant que petit dernier, mes parents l'avaient chouchouté. Il était veinard ! Il se permettait des choses que moi-même je n'osais pas, de peur de m'en prendre une !
Mon père ne m'avait jamais battu, il me grondait. Mais je savais que je n'étais pas à l'abri qu'un jour, si je venais à le blesser ou à faire une énorme bêtise, il lève la main sur moi. Comme ma mère allait souffler ses bougies, on avait organisé une grande fête avec toute la famille. Mon avion atterit à Auckland tôt dans la matinée. Pour mes grands-parents, c'était une révolution. Ils n'étaient pas venus ici depuis la naissance de Dave. Ce ne fut pas évident pour eux de descendre la rampe d'accès. Je dus les aider non sans amusement. Mes études se passaient bien. J'étais dans un cursus d'études en criminologie, en spécialisation dans les sciences du comportement. J'avais appris tellement de choses sur la réaction des gens, leur façon d'agir. Par exemple, là, au moment où mon grand-père regarde sa montre et autour de lui, il cherche à savoir si mon père est en retard ou pas. Ils avaient gardé une sorte de rivalité entre eux. Rien de méchant, même s'il n'était pas rare qu'ils se querellent à table sur tel ou tel sujet brûlant de l'actualité. Moi, ça m'amusait beaucoup. Ca témoignait de son impatience et en même temps de son caractère bien assaisonné. En tenant ma main, ma grand-mère posa ses yeux sur ma gourmette et elle leva les yeux au ciel, en soupirant. Elle n'aimait pas mon prénom... elle me l'avait déjà dit à maintes reprises. Selon elle, il était maudit, il avait un lourd passé, une histoire horrible. Elle ne comprenait pas que l'on m'ait appelé ainsi. Je m'attendrissais devant ses ronchonnements désabusés. Je m'appelais, Caïn, je ne pouvais rien y faire. Je lui faisais souvent remarquer que je n'avais tué aucun de mes frères, en rajoutant les mots qui la mettaient dans tous ses états : "pour l'instant". Alors là, j'en avais pour de longues minutes de sermons qui me faisaient rire aux éclats.
Mon père arriva pile à l'heure et nous embrassa tous. Joshua l'accompagnait. Quand je fis mon frère cadet, plus grand que moi, plus épais que moi et aux bras d'une jeune femme, je me sentis presque trahi ! Quoi ? Comment ? Il ne m'en même pas parlé ! Qui est-elle ? Est-ce qu'elle est fiable ? Je l'observe, je la scrute. Elle me fait un large sourire et nous embrasse. Claire... son prénom c'est Claire ! Mince alors ! Il a pas le droit de me faire ça ! Qui va jouer avec moi à la console pendant la soirée ? Bon, il faut que je me calme, je le serre contre moi, parce qu'il m'a tellement manqué. Je salue poliment sa petite amie, peut-être trop froidement, mais elle ne prend pas la mouche. J'ai le droit de faire un peu la gueule, non ? Elle me pique mon Josh ! Je finis par me raisonner. Hélas, je ne pouvais pas le garder indéfiniment. Lui aussi, il a besoin de faire sa vie de son côté, de voler de ses propres ailes. Je remarque qu'ils sont visiblement amoureux, ils ne se lâchent plus. Un sentiment de nostalgie m'envahit. Je repense à notre enfance... à ses moments de joie partagés dans le jardin, à nous battre pour de faux, à tourner ma mère en bourrique quand elle étendait le linge. Nos rires d'enfants appartenaient au passé. Adieu l'époque bénie de l'innocence, bienvenue dans le monde des responsabilités. Ni une, ni deux, mon père me demande mes notes à mes derniers partiels. Je sais qu'il veut tout savoir, tout contrôler. J'ouvre mon porte-feuille dans lequel j'ai plié mon bulletin en quatre. Il le lit alors que je le pousse et que nous nous dirigeons vers la sortie.
Il me fait remarquer que je n'ai que 13 en biochimie analytique... Ben oui, papa, désolé... je ne suis pas bon partout, la chimie ça n'est pas ma spécialité. Je lui dis ça paisiblement, sans m'énerver. Il est exigeant parfois trop. Il réplique en me disant que je dois être bon partout pour être un bon flic. Mon grand-père lui donne raison. Coup de théâtre ! Je me retrouve seul contre deux ! Je m'incline, c'est plus sage, je n'ai pas envie de gâcher la fête. Je promets à mon père de faire mieux le semestre prochain... ça l'apaise, il me fait confiance et ça me touche. Il y a deux voitures qui sont garées. L'une est à Josh, l'autre à Claire. Nous nous partageons équitablement les sièges. Je monte dans celle de la copine à mon frère pour la guider. Le voyage se passe bien, on papote. Elle me raconte comment elle a débarqué dans la vie de mon cadet, par le plus pur des hasards en vérité car ils côtoyaient le même club de gym. Elle me demande si moi de mon côté j'ai quelqu'un. Je lui dis que non et elle me répond que ça viendra. Je ne suis pas particulièrement pressé. Les femmes semblent davantage attirées par ma "gueule d'ange" que par ce que je pourrais éventuellement leur apporter. Lorsqu'on arrive devant la maison, tout le monde est là, sauf ma mère. Mes grand-parents maternels, mes cousins, la sœur de mon père arrivée une semaine plus tôt, officiellement pour des vacances bien mérités, son mari... il y a foule. Tout le monde se fait la bise. L'intérieur est décoré, à part dans le vestibule. On discute, on rigole, on se raconte les derniers événements. Et puis vers midi, tout le monde entreprend de se planquer dans le salon. Le silence tombe, ma mère ne va pas tarder. Dix minutes passent, la porte d'entrée s'ouvre, se referme dans un claquement. Ma mère entre dans le salon et se fait assaillir de confettis.
Nous crions tous "Surprise !". Elle sursaute, nous regarde et fond en larmes en me voyant. Elle me serre tout contre elle. Oui maman, c'est moi, je suis là... toi aussi tu m'as manqué. Elle finit par me lâcher pour embrasser les autres, le visage inondé. Elle n'est pas maquillée, elle a eu une matinée éprouvante à la confiserie, je le sais, mais elle est heureuse. Mes parents s'embrassent, déclenchant les applaudissements. Nous sommes les seuls, avec Josh et Dave à détourner les yeux. C'est jamais facile de voir ses parents se faire des papouilles. Ça nous met un peu mal à l'aise. Mais tout ça passe très vite. La fête commence, elle va être longue, riche en rires et en pleurs au moment des cadeaux. Ma grand-mère paternelle m'interpelle en me prenant par le bras à un moment. Elle me fait remarquer que je pourrais aussi choisir de m'appeler Logan et j'éclate de rire. Ils ne lâcheront jamais l'affaire ! A cet instant, je me rappelle que les meilleurs moments de ma vie, je les ai passés ici. Mon enfance et mon adolescence ont été heureuses. Mes parents m'ont bien éduqué, vraiment. Et le ciment qui nous unit, malgré la distance, ça n'a pas de prix, c'est unique. Moi aussi, un jour, je veux vivre ça... même si pour l'instant, j'ai 22 ans, je me trouve trop jeune pour me lancer.
Lachlan. Cäin Lachlan.
Ce que je peux vous dire que l'agent Lachlan, capitaine ? C'est un bon élément. Il est sorti de la faculté de criminologie avec la mention bien à toutes ses matières, sauf en bio-analyse. Il a eu très bien à l'examen de sciences comportementales. C'est un fin analyste. Son dossier scolaire montre qu'il a toujours eu une grande aptitude à s'adapter et à réfléchir. Si j'en crois son dossier au FBI, il est un excellent profiler. Il a servi dans différentes affaires, généralement complexes. Les débriefings de mission sont éloquents. L'agent Lachlan se révèle être un travailleur émérite, impliqué et compétent dans la résolution des affaires. Il est doté d'un grand sens du devoir et il a réussi haut la main les tests de corruption que nous avions mis en place. Capitaine, si je puis me permettre, Caïn Lachlan aurait tout à fait sa place au sein de la CIA, parmi notre groupe d'agents. Je me trompe rarement, mais je l'ai vu à l'oeuvre sans qu'il ne s'en doute. Il ne nous décevra pas. J'ajoute également qu'il maîtrise de nombreuses langues étrangères et qu'il est en excellente condition physique. Je sais que nous n'avons pas pour habitude d'engager des jeunes hommes de 25 ans. Mais cela nous arrive à de très rares occasions quand le sujet en vaut la peine. Lachlan a du potentiel, ça serait dommage de passer à côté. Il est le descendant d'une longue lignée de policiers. Il a le sens de l'honneur, le respect et il est loyal. Ce sera un agent fiable et sûr, si vous décidez de sa mutation dans notre service. Je peux vous affirmer que sa formation sera rapide. Il assimile très bien ce qu'on lui enseigne. Son QI est supérieur à la norme. Il faudra cependant surveiller de près ses diverses relations notamment féminines. Contrairement aux autres, il n'est pas volage. Selon son psychologue, il cherche LA bonne personne pour construire quelque chose. Il faudra veiller à ce que ça n'arrive pas. Un agent sans attache est bien meilleur qu'un agent aveuglé par ses sentiments. Je suis sûr que nous aurons la situation sous contrôle. Capitaine, quelle est votre décision ?
Périlleuse ? Non, juste parfaite, cette mission.
Journal de bord, agent Lachlan... Euh... nous sommes le 24 octobre 2008, il est 23 heures 39. Je suis bien arrivé à Dallas. Je n'imaginais pas qu'il ferait si chaud au Texas. Mes ordres de mission sont les suivants : je dois retrouver la trace d'Hugo Parker, infiltrer son entourage et me rapprocher de lui au maximum pour trouver les preuves de sa culpabilité. On l'accuse de fournir des armes aux terroristes islamistes. Si la preuve est amenée qu'il y a intelligence avec l'ennemi, le suspect risque la peine de mort, au mieux... La mission a été classée secret défense pour l'heure et sa priorité est définie comme capitale. Conformément à la procédure standard, je dispose du matériel informatique et technologique nécessaire pour placer des personnes sous écoute et surveillance vidéo. J'ai également mon arme de service, et mon ordinateur de bord, dont le disque dur est totalement crypté. Le téléphone satellitaire est opérationnel, le signal GPS également. Le transfert s'est effectué 5/5.
Les premiers éléments que j'ai pu recueillir aujourd'hui par une enquête de terrain montre que le suspect est un homme âgé d'une quarantaine d'années dont la réussite économique et sociale inspire le respect à des kilomètres. Parti de rien, il est aujourd'hui à la tête d'un vaste empire d'exploitations fermières, il suscite l'admiration des habitants. Les gens le respectent ce qui m'oblige à agir avec la plus extrême des prudences. En cas de dérapage, je serais seul. Je ne peux compter sur personne ici pour me donner un coup de main. Aucun élément de l'enquête préliminaire ne fait état d'un quelconque contact ou d'une taupe déjà en poste. Hugo Parker s'entoure d'une armée d'hommes loyaux et armés. On dit ici que c'est pour se protéger des pillards et de la concurrence. Il y a fort à parier qu'il cherche surtout à couvrir ses activités illégales. J'ai réfléchi au plan à appliquer. Ma présence ici est toute récente, me rendre directement chez Parker pour proposer ma candidature serait une entreprise vouée à l'échec. Sa méfiance serait aussitôt éveillée. Je vais donc tâcher dans un premier temps de lui prouver que je suis du "bon côté". A cinq heures demain matin, j'irais me poster en haut du château d'eau pour observer les allées et venues des gardes et des fameux voleurs. Je m'arrangerais ensuite pour les neutraliser pile au moment où les hommes de Parker sont dans les parages. Et je partirais ensuite sans demander mon reste, en m'affichant dans le village et en aidant certains amis de la cible. Bien se faire voir, mais en finesse.
Quand Parker m'aura embauché, j'aviserais de la suite à donner. Pour l'instant, je vais m'arranger pour me débarrasser de l'image d'étranger qu'on me colle sur le dos. Les texans détestent les visages qui ne leur sont pas familiers. Tant que les gens me verront d'un mauvais œil, je n'obtiendrais rien du tout. La mission sera longue, je peux le sentir avant même qu'elle ne commence véritablement. Mais elle débouchera sur un succès, il ne saurait en être autrement. Prochain rapport sous 36 heures. Lachlan, terminé.
On appelle ça... un impondérable.
Ce matin, je me suis levé avec la désagréable sensation d'avoir merdé en beauté. J'ai fait le tour de la question, sans trouver la moindre réponse plausible : comment ai-je fait pour en arriver là ? Ça avait si bien commencé... Ma mission était simple. J'avais intégré la garde rapprochée d'Hugo Parker, j'étais près du but. Il ne me manquait plus que sa confiance... et je le tenais ! Mais il me donnait du fil à retordre avec son comportement un brin paranoïaque. Quand j'ai entendu dire qu'il était toujours à la recherche de son fils, je me suis proposé pour le lui ramener. Il a été surpris mais il m'a accordé ma chance. Léo Lee Parker serait bientôt renvoyé chez papa, dans un petit colis, soigneusement attaché. Je n'avais plus qu'à le cuisiner ensuite pour lui soutirer les informations et le faire témoigner contre son père. C'était simple, limpide ! Et pourtant, rien ne s'est passé comme prévu. Le fils Parker était un véritable fantôme, pas de carte bancaire, pas de téléphone connu, aucune adresse postale, pas de mail... une véritable anguille qui passait sous tous mes radars. Mon enquête fut extrêmement compliquée... je n'avais que très peu de pistes et une pincée d'indices. Mais à force de m'y mettre, j'ai fini par retrouver sa trace... avant de la perdre à nouveau. Je commençais vraiment à désespérer. Je comprenais pourquoi depuis dix ans tant d'hommes avaient échoué dans cette folle entreprise ! Mais je ne pouvais pas me permettre de revenir bredouille... Je perdrais tout crédibilité auprès d'Hugo Parker et ma mission se solderait par un échec. Sans me vanter, je dirais que je l'ai vraiment retrouvé grâce à mon esprit vif et rusé. Comme quoi, avoir des mentions à la fac, ça aide un jour ou l'autre !
Léo avait établi sa base de retranchement à New York. Au moins, je connaissais ! J'avais déjà prévu de retourner toute sa vie pour saisir le moindre élément me permettant de faire pression sur lui lorsque j'ai découvert son histoire. Ce n'était pas un hasard s'il avait fugué... n'importe qui aurait fait de même dans son cas. Le garçon que je pensais simplement capricieux et désobéissant était en réalité un homme meurtri, détesté par son père, fragilisé par ce besoin de fuir en permanence. Il était encore plus méfiant que son paternel ! C'est dire ! J'étais face à un cas de conscience. Ce jeune homme n'était pas un ennemi, il s'agissait d'une victime, d'un individu écorché par son vécu. J'ai toujours détesté les injustices, elles me répugnent. C'est sans doute pour cette raison que je ne suis pas intervenu, que j'ai continué à l'observer de loin, à le protéger. Au début, je faisais ça sans me poser de questions... Et puis, je me suis rendu compte que mon action n'était pas simplement guidée par la pitié ou des buts professionnels. Quelque chose m'avait touché chez lui. Sa personnalité, peut-être ? Sa solitude ? En repensant à lui, en revoyant son visage si fin et si expressif, je me rendis compte que quelque chose avait changé. Pas en lui, en moi... j'éprouvais de l'attirance pour lui. Un coup d'éclat qu'il me fut difficile d'accepter. J'avais toujours aimé les femmes, je ne pouvais aimer un homme. Je me suis contraint au repos pour faire le point mais sans succès. Ça n'a rien enlevé à ce que je ressentais. Qu'est-ce qu'il m'arrivait ? Où avais-je la tête ? Je devais accomplir ma mission et ne pas me déconcentrer ! Surtout pas ! A mesure que j'essayais de refouler tout ça, je me suis rendu compte que c'était réel, pas seulement éphémère...
Il me plaisait, il attirait mon attention. Je ressentais de la tendresse pour lui, j'avais envie de l'avoir près de moi, de lui dire que je pouvais l'aider à se confier... Si j'avais écouté mon cœur, c'est ce que je me serais empressé de faire. Mais je suis quelqu'un de réfléchi. Je devais y aller en douceur, en tout cas, c'était comme ça que c'était prévu ! Je l'ai abordé dans la boutique de comics où il adorait se réfugier. Les bandes dessinées n'étaient pas mon truc mais je m'étais renseigné pour être incollable. Je m'étais même forcé à en lire plusieurs. Nous avons parlé, de Marvel, de DC Comics, de l'univers, des films sortis au cinéma. Je me suis présenté comme avocat, en visite sur New York. Je ne sais pas pour quelle raison il a baissé sa garde... peut-être parce que j'ai été sincère avec lui sur ce que je ressentais en le voyant. Nous avons pris un verre, mangé un morceau. Nous avons ri, en parlant d'anecdotes étranges, de situations drôles. Je lui ai proposé de venir dans mon hôtel... sans trop savoir pourquoi... il a accepté, sans hésiter... Je n'ai pas compris ce qu'il m'arrivait à partir de ce moment. Toutes les émotions que j'avais enfouies au fond de moi pendant des semaines ressortirent. Nous sommes montés dans ma chambre, nous avons bu un peu de champagne dans le mini-bar... Et puis j'ai commencé à lui caresser le bras... Nous nous sommes embrassés et à partir de là, tout s'est enchaîné. Nous avons fini nus, enlacés, nos deux corps ne faisant qu'un sur ce lit douillet et propre. Pendant plus de deux heures, nous nous sommes découverts, physiquement parlant. Et après ce voyage au septième ciel, nous nous sommes endormis... Ça me faisait du bien de sentir la chaleur de quelqu'un sur ma peau...
Sauf que ce matin, quand je me suis réveillé, j'étais seul. Léo est parti. Je ne sais comment je dois réagir... Ai-je été si nul ? Je me reprends... je crois qu'il a eu peur, qu'il a voulu remettre de la distance... Ou alors a-t-il simplement repris son activité. J'ai l'esprit embrouillé, je ne sais quoi penser. J'étais censé le ramener à son père, au lieu de ça, j'ai couché avec... et maintenant qu'est-ce que je vais faire ? Lui dire la vérité ? Salut, Léo, je dois te dire que maintenant qu'on s'est envoyé en l'air, je t'ai menti, je bosse pour ton père ! Il va me haïr... Si je lui dis que je travaille pour la CIA je cours un gros risque... je suis coincé. Mais je me fais la promesse de ne pas lui mentir éternellement... Mon attirance est bien là, je ne peux plus la nier. J'ai aimer notre moment, la preuve, ça me blesse qu'il soit parti sans me prévenir, un peu comme si j'avais juste été un coup d'une nuit. Je sais que je suis sans doute ça pour lui... J'ai merdé, je m'y suis mal pris, j'aurais du lever le pied, ne pas l'effrayer... ne pas laisser parler mon cœur. Maintenant je dois retrouver sa trace... encore... et veiller à ce qu'il ne lui arrive rien. Je ne sais pas ce que je vais faire pour le ramener à son père. J'appréhende cet instant. Mais je le sais pourtant inévitable...
my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age Thomas, 22 ans ★Comment es-tu arrivé(e) ici ? Partenariat ★Ce personnage est-il un double compte ? Non ★Présence sur le forum 4/7 ★Personnage inventé ou scénario ? Scénario ★Crédit images Shadows
Mon exemple de RolePlay:
Caïn ne savait pas ce qui était le plus éreintant en vérité... Se lancer sur la piste de Léo ou bien travailler pour son père ! Le jeune homme possédait un grand sens de l'aventure et il ne lésinait pas sur les précautions. C'était du haut-niveau que de partir à sa recherche. L'agent Lachlan s'en voulait de ne pas avoir anticipé sa disparition. Et il lui en voulait aussi d'être parti comme un voleur au petit matin ! Ca ne se faisait pas que de laisser un bel homme comme lui, totalement nu, dans le lit et de partir, sans rien dire et sans ne plus donner aucun signe de vie. Caïn ne pouvait s'empêcher de repenser à cette fameuse nuit... une véritable folie, où tous ses sens furent éveillés, attisés par le caractère nouveau de cette relation. Jamais de sa vie, il n'aurait pensé un jour être attiré par un homme. Lui qui avait eu tant de problèmes avec les femmes, tant de déconvenues ! Il commençait sérieusement à se poser des questions sur lui-même et tout ce qu'il avait tenté de construire autour. Comment avait-il pu passer à côté de la plaque tout au long de ces années ? Il ne cessait de s'interroger. Et en même temps, il commençait à fulminer au fond de lui. Quoi, c'est vrai, après ce qu'il avait vécu, le bien-être qu'il ressentait était happé par l'absence du fils Parker. Parti sur les routes, à la recherche de Dieu seul savait quel trésor perdu ! Il était presque jaloux que ce beau blond si intelligent l'ait laissé comme une veille chaussette. Mais il n'avait pas dit son dernier mot ! Oh que non !
Il mit un moment avant de retrouver sa trace, mais il y parvint malgré tout ce qui l'enchanta. Il n'aimait pas chercher en vain. Il fallait que ça porte ses fruits à un moment donné. Son enquête discrète l'amena à prendre un avion pour le Sri Lanka. Quelle idée d'aller là-bas ! Il se demanda si Léo n'était pas un peu fou. Il y faisait une chaleur étouffante, que Lachlan éprouva les pires difficultés à supporter. Il détestait ce climat, humide, chaud... sa peau était moite, il sentait ses vêtements lui coller et l'air lui manquer par moment. Vivement qu'il rentre en Amérique ! Après cette grande île pauvre au sud de l'Inde, il se retrouva embarqué sur un bateau de transport, à destination des Maldives. Même climat... Caïn se demanda alors s'il n'avait pas fait une connerie en venant ici. Il aurait du y réfléchir avant, ça lui aurait évité un profond calvaire ! Malgré la souffrance physique, il ne put s'empêcher de penser qu'à quelques kilomètres de là, il y avait la Nouvelle-Zélande... son pays natal. Il s'en était rapproché à plusieurs reprises par le passé mais défense absolue de rendre visiter à ses parents. Il était en mission, ça passait avant tout le reste. Quand Parker serait sous les verrous, il pourrait respirer et prendre un peu de vacances. Pour l'heure, il en était hors de question. Il se concentrait sur Léo et sur son escapade. Dans sa tête, en repensant à leur nuit, il se demanda s'il n'avait merdé. Ils n'auraient pas du coucher ensemble... pas avant qu'il ne sache qui il était et pourquoi il se trouvait là. Le jeune blond ne se doutait de rien du tout. Plus Caïn attendait pour lui dire la vérité et plus ce serait difficile à accepter pour Parker.
Quand il faisait ses filatures, l'agent était toujours très discret, invisible. Il ne connaissait pas les Maldives mais il n'eut aucun mal à établir des points d'observation à l'abri des regards, à positionner son petit QG dans la chambre d'hôtel qu'il occupait. L'espionnage restait un métier. Il était expert en la matière maintenant car il avait multiplié les missions. L'infiltration, les enquêtes criminelles, les interrogatoires, les séances de tir, il connaissait sur le bout des doigts. Il ne tarda pas à remarquer que Léo était suivi. Cela mit tous ses sens en alerte. Que lui voulaient-ils ? Est-ce qu'il s'agissait des hommes de son père chargés de le ramener ? Ca faisait un moment qu'il s'était absenté... Son "patron" devait se lasser et estimer qu'il avait échoué. Ou alors, ces individus connaissaient son activité... Des flics ? Peu probable... ils se seraient montrés plus discrets et moins brutaux. Non on aurait plutôt dit des mercenaires. Il se relayaient pour surveiller Léo de façon étroite. Celui-ci paraissait sur ses gardes comme s'il savait qu'il était épié. Merde... tous ces cons allaient faire foirer la couverture de Caïn s'ils continuaient ! Quand Parker mit le cap sur une île de l'archipel, un brin isolé, il vit immédiatement qu'il était pris en chasse, suivi par cette bande étrange. A son tour, il loua un bateau à moteur et se rendit sur cette île. Caïn resta en retrait tout le long, sans quitter Léo de ses jumelles. Une chaleur se propagea en lui quand il le vit se déshabiller pour faire une séance de plongée. Quel corps ! Encore mieux que dans ses souvenirs... Le jeune homme avait trouvé quelque chose, il remonta avec un coffre qu'il entreprit de forcer.
Mais alors qu'il était en train de s'atteler à la tâche, il vit un homme s'approcher de lui discrètement, un couteau à la main. En observant en contrebas la scène sans jumelle, il constata également que d'autres allaient le rejoindre. Ca ne sentait pas bon du tout... Il sut que le moment était venu d'intervenir, car Léo allait se faire voler voire peut-être tuer ! Il analysa rapidement la situation. Intervenir oui... mais pas n'importe comment. Il lui fallait un plan et un minimum d'improvisation. En à peines quelques secondes, il élabora sa stratégie. Il avança rapidement et sans bruit à travers la végétation pour s'approcher du mercenaire. Celui-ci plaquait un énorme coutelas contre sa gorge. Il allait devoir la jouer en finesse pour éviter un drame. L'homme avait le trésor à portée de main et peu d'estime pour la vie humaine. Caïn mit sa cagoule et intervint juste à temps pour sauver la vie du jeune chasseur de trésors. D'un geste expert, il passa derrière lui, lui saisit le bras pour éviter qu'il ne coupe la gorge de son otage et de son autre main, il appuya sur son cou. L'autre n'eut pas le temps de réagir, il s'écroula sur le sol, inconscient. Caïn prit le couteau pour le mettre à sa ceinture. Sans perdre une seconde, il dit à l'attention de Léo :
- Il n'est pas seul, ils sont toute une bande. Il faut partir et vite...
Sa voix était étouffée par la cagoule, difficile de dire qui il était, même si ce regard devait probablement rappeler quelque chose à son interlocuteur, quelque chose de flou... De toute façon il n'aurait pas le temps d'y réfléchir pour le moment. Il y eut un coup de feu. La balle percuta un rocher non loin. Caïn prit Léo par les épaules pour le couvrir et le poussa à travers la végétation dense.
- Il est là ! Quelqu'un est avec lui !
Caïn souleva son t-shirt et sortit son flingue à son tour. Il enleva le cran de sécurité et d'un geste un peu brutal, il lança à son protégé :
- Il faut courir, maintenant, par là... j'ai un plan.
Il allait faire un pas en avant lorsqu'un serpent passa juste devant lui. Il se figea, écœuré et inquiet. On sentait son appréhension...
- Saleté de... bestiole...
Dernière édition par Caïn L. Lachlan le Ven 20 Déc - 13:33, édité 1 fois
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Sujet: Re: Caïn L. Lachlan (Terminée) Ven 20 Déc - 6:34
Bienvenue parmi nous Si ta fiche est terminée, il faut le signaler dans le sujet en question
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Sujet: Re: Caïn L. Lachlan (Terminée) Ven 20 Déc - 8:35
Sois le bienvenue parmi nous et excellent choix de personnalité
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Sujet: Re: Caïn L. Lachlan (Terminée) Ven 20 Déc - 8:41
bienvenue parmi nous
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Sujet: Re: Caïn L. Lachlan (Terminée) Ven 20 Déc - 11:27
Bienvenue sur le forum! =)
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Caïn L. Lachlan (Terminée) Ven 20 Déc - 11:44
Sujet: Re: Caïn L. Lachlan (Terminée) Ven 20 Déc - 13:01
Bienvenue !
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Sujet: Re: Caïn L. Lachlan (Terminée) Ven 20 Déc - 13:12
bienvenue ici si tu as des questions n'hésite surtout pas
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Sujet: Re: Caïn L. Lachlan (Terminée) Ven 20 Déc - 13:20
Bienvenue à toi petit chat
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Sujet: Re: Caïn L. Lachlan (Terminée) Ven 20 Déc - 13:56
Merci beaucoup pour votre accueil.
J'ai signalé que la fiche était terminée dans le sujet adéquat.
En fait je ne l'ai pas fait de suite parce que je voulais avoir l'avis du créateur de ce magnifique scénario avant. C'est chose faite, j'en ai profité pour faire une relecture en diagonale et corriger les fautes d'inattention.
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Sujet: Re: Caïn L. Lachlan (Terminée) Ven 20 Déc - 14:09
Le créateur est tellement satisfait
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Sujet: Re: Caïn L. Lachlan (Terminée) Ven 20 Déc - 14:48
Bienvenue parmi nous
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Sujet: Re: Caïn L. Lachlan (Terminée) Ven 20 Déc - 19:52
bienvenue sur nycl
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Sujet: Re: Caïn L. Lachlan (Terminée) Ven 20 Déc - 22:08
bienvenue parmi nous
Pandorà M. Mendez
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SAY SOMETHING ♥ i’m giving up on you
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Sujet: Re: Caïn L. Lachlan (Terminée) Sam 21 Déc - 1:32
Bienvenue quel sexy boy !
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Sujet: Re: Caïn L. Lachlan (Terminée) Sam 21 Déc - 1:42
Bienvenue parmi nous
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Sujet: Re: Caïn L. Lachlan (Terminée) Sam 21 Déc - 22:06
Pour moi tout est bon Je te pré-valide en attendant qu'une admin passe t'ajouter à ton groupe Bon jeu parmi nous
Mackenzie J. Howard
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Sujet: Re: Caïn L. Lachlan (Terminée) Sam 21 Déc - 22:50
Validé !
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Sujet: Re: Caïn L. Lachlan (Terminée) Dim 22 Déc - 15:31
Bienvenue sur le forum.
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Sujet: Re: Caïn L. Lachlan (Terminée) Mar 24 Déc - 12:56
Merci.
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Sujet: Re: Caïn L. Lachlan (Terminée)
Caïn L. Lachlan (Terminée)
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