Allez madame, poussez ! Encore quelques efforts. Norah Spencer Hampton était sur le point de voir le jour un beau soir de Noël dans la belle ville de Londres, la vie d’origine de son papa. Sa mère, Américaine de naissance, était partie pour un stage professionnel avec l’armée américaine en Angleterre et c'est là qu'elle rencontra son futur mari habitant sur place. Elle revint par la suite vivre avec lui après avoir demander une longue pause carrière. Déjà petite, la petite Nono’, pour les intimes, faisait déjà tourner ses parents en bourrique. En même temps quand on voit son caractère futur, on n’en est pas surpris du tout. Au départ, la blondinette était censée voir le jour début février, mais le petit bébé qu’elle allait devenir en avait décidé autrement. Elle ennuya donc sa gentille maman dés le repas en de noël en famille. À cette heure-là, tout le monde festoyait autour d’une grosse dinde farcie. Voulant, elle aussi être présente à cette petite soirée, Norah décida de venir au monde plus tôt que prévu. C’est donc à ce moment que le travail commença et qu’il fallu de toute urgence conduire la future maman à l’hôpital. Mais comme la jeune fille avait envie d’ennuyer son monde, elle décida que sa maman devrait souffrir durant quelques heures. Au moins, elle saurait déjà à quoi s’attendre lorsqu’elle commencerait à élever sa petite fille chérie. Donc la petite polonaise mit quelques heures avant de sortir du ventre de sa maman. Elle poussa ses premiers cris le vingt-cinq décembre mille neuf cent nonante.

Mon petit papa chéri, pourquoi maman, elle a un gros ventre? C'est simplement parce que tu vas avoir une petite sœur ou un petit frère.Mais je ne veux pas moi! Âgée de six petites années, Norah était installée dans le canapé au creux des bras de son papa. Elle regardait sa maman s'afféré à préparer une valise et son regard finissait toujours sur le ventre arrondi de sa mère. Cela faisait presque 9 mois que ses parents lui expliquaient qu'elle allait avoir d'ici peu une petite sœur ou un petit frère. Mais Norah refusait d'accepter cette idée. Elle était assez grande pour comprendre la situation et justement, elle refusait l'idée de devoir partager ses parents mais elle n'avait pas le choix et elle finirait par s'y faire et par aimer ce petit être qui allait bientôt venir au monde.

Maman, maman ? Tu peux me lasser mes chaussures ? NORAH! A ton âge tu devrais les lasser toute seule. Mais maman…Voyant le regard que lui lançait sa mère, Norah s’empressa de quitter la pièce et d’aller dans sa chambre. Âgée d’une dizaine d’années, la petite Norah était encore incapable de lasser ses chaussures toute seule. Il faut avouer que ses parents n’avaient pas bien pris le temps de le lui apprendre correctement. La miss s’était alors assise sur son lit et des ses petites mains, elle essaya de faire ses petits lacets, mais sa patience fut de courte durée et elle envoya valser ses chaussures de l’autre côté de la pièce avant de se décider de mettre de simples ballerines, chaussures sans lacets. Vive la simplicité. Aujourd’hui, la miss est enfin capable de lasser seule ses chaussures. Quand on voit ce petit détail, on pourrait penser que les parents de la jeune fille ne sont pas vraiment très attentifs à la vie de la jeune Norah. Ce qui est totalement faux. C’est juste que la jeune demoiselle n’est pas très perspicace pour certaines choses et à force de toujours lui répéter la même chose, ses parents ont fini par s’en lasser et de la laisser faire toute seule.

NORAH ! HANNAH ! Vos cartons sont près ? On part bientôt !Oui papa on arrive. Âgée de quatorze ans et sa petite sœur de huit ans, les filles Hampton s’afféraient à préparer les valises. Dans plus une heure c’était le grand saut et adieu l’Angleterre natale et bonjour les Etats-Unis adoptifs. De par la nationalité de leur mère, les deux fillettes avaient la possibilité d’avoir une double nationalité et le déménagement dans leur nouveau pays n’allait pas poser problème. C’était le début d’une grande aventure suite au transfert soudain de leur père pour un autre emploi dans ce pays. Restait plus qu’à espérer y avoir une vie paisible et d’enfer. Mais contrairement à ce qu’on aurait pu penser, la famille allait de suite s’intégrer surtout qu’une partie y vivait déjà depuis longtemps.



Maman, Papa? Est-ce que je pourrais faire du volley? Mais Nono’, tu fais déjà du tennis et du piano! Quand veux-tu faire du volley en plus? J'en ai marre du tennis, je veux faire du volleyball! Comme tu en as eu marre de faire du football, de l'athlétisme et je passe tous les autres caprices qui te sont passés par la tête. Oui mais maman, là je suis sure de moi, je veux faire de Volley, puis comme je suis bonne élève tu ne peux rien me refuser. Norah, tu exagères!! En fin de compte, la mère de Norah avait tout à fait raison, une fois de plus elle exagérait. Depuis sa plus tendre enfance, la fillette s'essayait à plusieurs activités extrascolaires comme ses parents le lui avaient demande. Mais n'étant jamais satisfaite du choix qu'elle faisait, elle avait changé d'idées des dizaines de fois. Et c'est ce qui risquait d'arriver même si en cet instant l'envie de volley ball était très forte aux yeux de la jeune fille. Mais même si elle savait qu'elle finirait par encore changer d'avis, la maman de Norah n'arrivait pas à lui refuser quoi que ce soit. Pour cause? La demoiselle, désormais âgée de 15 ans, était une fille exemplaire, celle que tout le monde rêve d'avoir et qui est une étudiante, toujours première de classe. Mais contrairement à toute attente, No’ était faite pour ce sport, elle aurait pu atteindre un excellent niveau si elle n'avait pas décidé de se consacrer à son métier. Aujourd'hui encore, elle en pratique assez régulièrement.

Alors Norah, ce camp de vacance c’était comment ? Déjà, maman ce n’était pas un camp de vacance ! Et sinon c’était génial. Je veux devenir militaire ! Cette dernière phrase eut l’effet que Norah redoutait par-dessus tout. Grâce à l’aide de son père, No’ s’était rendue dans un centre où il était possible de faire un stage à l’armée tout en étant encore adolescent. Grâce à cela, il était possible de tester et de voir si être militaire était vraiment le chemin à prendre pour vivre sa vie. Et c’est donc en mentant à sa mère, que Norah s’était rendue à ce stage. Elle savait très bien que sa mère n’accepterait pas qu’elle se rende là-bas. Pourtant cela faisait déjà quelques années que la demoiselle avait décidé qu’elle serait un jour militaire mais sa mère était contre ce choix, d’où ce mensonge et ce sois disant camp de vacance. Mais désormais, Norah était belle et bien décidé à y entrer, même si pour cela elle devrait être en guerre avec sa mère.






Maman ! Papa ! Ca y est, je me suis engagée. Lundi, je pars à l’armée. Agée de dix huit ans et après mures réflexion, Noah, contre l’avis de ses parents, avait signé à l’armée. Etant majeure, elle pouvait toute seule faire ses choix et les assumer par la suite. Depuis maintenant presque cinq longues années, No’ est un excellent soldat. Ne se plaignant jamais de rien, même si ce qu’elle vit au jour le jour est plus que difficile, Norah est heureuse avec la vie qu’elle mène, ne regrettant jamais son choix. Même si tous les jours les choses ne sont pas faciles et qu'elle a déjà à plusieurs reprises eut l'envie d'abandonner face aux difficultés, elle a toujours rebondi et donné le meilleur d'elle-même. Revenant quand même de temps en temps, elle réussit donc à garder contact avec sa vie d’avant et ses anciennes connaissances et surtout sa famille. Aujourd’hui, après une longue mission assez dangereuse mais qui doit rester secrète, Norah est de retour dans sa ville pour un congé indéterminé, qui risque de lui paraître long mais qui lui permettra de reprendre une vie normale. Elle est en quelque sorte en pause carrière. Elle compte bien rattraper le temps perdu et s'amuser à faire la fête et boire comme elle a pu le faire dans sa jeunesse même si les excès ont déjà été nombreux. Faut-il pas que jeunesse se fasse?