Sujet: quand on donne son coeur au coeur de celle qu'on aime ♥ lauren Ven 7 Fév - 21:08
FEAT. JENNIFER LOVE HEWITT
Lauren Grace HAMILTON
29 ans → Née à Cold Spring, NY le 08/11/1984 → diplôme en relations publiques/responsable de la gestion d'événements dans un grand hôtel en relation compliquée → bisexuelle, préférence pour les femmes → membre des Workaholics.
And who am i ?
★Quelles sont tes caractéristiques? → Lauren parle anglais, français et espagnol. Elle a appris le français dès son plus jeune âge avec sa mère, qui était originaire de la Louisiane. Elle a appris l’espagnol à l’été de ses 16 ans. Elle était allée travailler dans un orphelinat au Mexique grâce à un programme en collaboration avec son école secondaire.
→ Elle a été élevée dans une famille catholique très pratiquante. Elle allait à la messe à tous les dimanches. Même s’il y a belle lurette qu’elle n’a plus été à un service religieux, elle apprécie le silence et l’atmosphère des églises. Quand elle doit réfléchir ou qu’elle a une décision importante à prendre, il n’est pas rare qu’on la retrouve dans un de ces lieux de cultes. Elle a conservé de son enfance la foi et elle se surprend souvent à lancer des prières silencieuses quand elle a besoin de courage.
→ Elle a un physique à faire rêver, mais sa taille de guêpe ne lui vient pas sans efforts. C’est qu’elle adore manger en général et la cuisine italienne en particulier. Elle cuisine aussi et rien ne lui fait plus plaisir que de préparer de bons petits plats pour son entourage. Pour conserver sa taille, elle essaie de sortir jogger à tous les matins. Quand elle ne peut pas, elle utilise la salle d’entraînement de l’hôtel entre deux crises à gérer.
→ Elle adore écouter des films tristes et sangloter silencieusement dans son popcorn. Elle est aussi fan de théâtre et, quand elle a du temps libre, elle va souvent voir des pièces ou des comédies musicales sur Broadway. Elle adore aussi lire, surtout des romans policiers.
→ Elle accorde beaucoup d’importance à son apparence, surtout lorsqu’elle travaille. On ne la verrait jamais mal habillée ou sans maquillage à l’hôtel. Chez elle, en revanche, elle se promène souvent en joggings et t-shirt, pour autant que personne ne la voie.
→ Elle est assez désorganisée et déteste nettoyer. Résultat : c’est souvent le bordel dans son loft. Toutefois, dans son travail, elle est très organisée.
→ Elle commence déjà à avoir quelques cheveux gris, aussi se fait-elle un devoir de refaire sa coloration régulièrement, pour que personne ne s’en aperçoive.
→ Elle n’a qu’un tatouage, une étoile à l’intérieur du poignet gauche, qu’elle camoufle souvent avec de gros bracelets ou un vêtement à manches longues.
→ Elle adore les perles et le charme glamour qu’elles représentent. Son collier préféré est donc un rang de perles qui a appartenu à sa mère et que cette dernière lui a donné.
→ Elle possède deux chats, deux gros matous assez mal élevés, mais très affectueux.
★Quel est le caractère de ton personnage? → Lauren est une optimiste qui mord dans la vie à belles dents. Toute petite, déjà, elle était une boule d’énergie que ses parents peinaient à contenir. Elle est ambitieuse et sait exactement où elle s’en va. Sans être complètement dépourvue de sens maternel, elle est carriériste. Si on lui donnait le choix de fonder une famille ou d’obtenir la promotion qu’elle convoite depuis toujours, elle ne serait pas déchirée entre les deux alternatives. Ce n’est pas qu’elle n’aime pas les enfants; au contraire, elle adore ceux de ses cousines. C’est seulement qu’elle n’est pas prête à en avoir et que, de toute façon, la situation est loin d’être idéale en ce moment. Elle n’a pas peur de s’affirmer et, si elle a une idée dans la tête, il sera très dur de la dissuader de l’exécuter. Si elle a un caractère bien trempé, elle sait toutefois être douce et coulante quand il le faut. C’est une femme intelligente et elle sait qu’on obtient parfois bien plus par la négociation que par l’affrontement. Elle peut être manipulatrice et, comme elle est très observatrice, elle sait exactement quels sont les talons d’Achille de son entourage; elle se sert d’ailleurs sans aucun remords de cette connaissance quand elle veut obtenir quelque chose. De toute façon, elle est séduisante et elle le sait. Elle joue souvent la carte du charme pour arriver à ses fins, surtout auprès des hommes.
Elle est très patiente, mais quand elle atteint sa limite, c’est l’explosion. Mieux vaut alors ne pas se trouver sur son passage. Elle gère son équipe avec efficacité. Elle possède beaucoup de tact et sa diplomatie a souvent désamorcé des crises qui s’annonçaient dramatiques. Elle adore travailler avec le public. C’est une personne sociable, qui ne vit pas très bien la solitude. Elle est très raisonnable et peut considérer une situation d’un œil froid et détaché, sauf lorsqu’il s’agit d’un problème de couple. C’est qu’elle est très émotive en amour et vit tout très intensément. Dans l’intimité, c’est une femme très drôle, qui a toujours une histoire à raconter. Elle est plutôt maladroite de nature et adore raconter tout ce qui lui arrive, pour le plaisir de son entourage. Elle a un sens de l’humour prononcé et pratique l’autodérision assidûment.
my little secret
★Ton prénom ou ton pseudo & ton age → Adrienne, 18 ans. ★Comment es-tu arrivé(e) ici ? → Partenariat avec Blood of Heroes. ★Ce personnage est-il un double compte ? → Non. ★Présence sur le forum → Au moins 5/7. ★Personnage inventé ou scénario ? → Scénario ★Crédit images → avatar: devil
Mon exemple de RolePlay:
→ Quand je mis les pieds hors de la clinique, la nuit était déjà tombée depuis un bon moment. Ce n'était pas surprenant en soi puisque je passais souvent de longues heures dans mon bureau à étudier mes cas. Après tout, j'avais le choix de retourner à un appartement joliment décoré, mais vide de toute présence humaine, ou rester là où j'étais, dans à peu près dans les mêmes conditions. Au moins, à la clinique, je me sentais utile. Tout en marchant vers l'arrêt d'autobus situé à quelques pas de là, je terminai de boutonner mon manteau et enfilai mes gants. Il faisait froid ce soir et de petits nuages de buée s'échappaient de ma bouche à chaque fois que j'expirais. Pour me protéger du vent, je m'installai sous l'abri pour attendre mon autobus. J'espérais qu'il ne mettrait pas trop longtemps à arriver. Je ne pris même pas la peine de consulter l'horaire. C'était plutôt inutile, considérant la propension des transports en commun à fonctionner comme ils le voulaient et qui se moquaient éperdument des gens qui dépendaient de leur ponctualité. Au bout de quelques minutes, le grondement d'un moteur se fit entendre au loin et je fouillai dans mon sac pour trouver ma passe d'autobus. Au même moment, mon téléphone se mit à sonner. Tandis que l'autobus s'immobilisait devant moi et que je montais à l'intérieur, je cherchais à tâtons le petit bidule qui laissait entendre sa sonnerie horripilante à répétition. Finalement, avec un soupir de soulagement, ma main se referma autour de l'objet et je parvins à prendre mon appel.
À l'autre bout du fil, je reconnus la voix d'une de mes patientes. Elle semblait en crise et il me fallut un bon moment pour la calmer. Sa stabilité mentale était plutôt volatile en ce moment et c'est pourquoi je lui avais donné mon numéro personnel. Je préférais de loin être un peu à court de sommeil plutôt que de me lever un beau matin et d'apprendre qu'elle s'était enlevé la vie. Lorsque je raccrochai finalement, je me rendis compte avec effroi que je n'étais pas sur le bon autobus. Dans ma hâte, j'étais embarquée sur la mauvaise ligne. Je fixai un moment le nom de la prochaine station, essayant de me repérer. Avec un soupir, j'en conclus que j'étais maintenant dans le ghetto de Williamsburg. Enfin, c'est ce que je croyais et ça n'avait rien pour me rassurer. Ce n'était peut-être pas le Bronx, mais ce n'était pas non plus l'endroit idéal pour une femme qui se promenait seule si tard. Je levai néanmoins le bras et tirai le fil pour demander un arrêt à la prochaine station. Puis, je me levai et me dirigeai vers la porte. Au moins, c'était facile de revenir sur mes pas, pensai-je, bien embêtée. Je n'avais qu'à retourner en prenant la même ligne, ce qui ne m'empêcha pas de pester intérieurement pour autant.
En sortant de l'autobus, le froid me prit au visage et je remontai le collet de mon manteau. Je m'engouffrai rapidement dans l'escalier qui menait à la station souterraine et qui permettait de remonter de l'autre côté de la route sans avoir à la traverser. L'endroit me sembla désert, jusqu'à ce que j'entende du bruit derrière moi. La peur me gagna et j'accélérai le pas. Je n'étais pas certaine que je n'avais pas halluciné le bruit, mais je préférais ne pas tenter le sort. J'étais sur le point de rejoindre l'escalier quand un bras m'agrippa et me plaqua assez brutalement contre le mur. Je me débattis comme je le pouvais, sans grand résultat. Je laissai échapper mon sac et, avec lui, mon téléphone, qui me semblait ma seule issue de secours en ce moment. Une main recouvrit alors ma bouche pour m'empêcher de crier et je songeai un instant à la mordre. Toutefois, je changeai d'idée assez rapidement lorsque je sentis quelque chose de froid contre ma gorge. Une lame. Je cessai aussitôt de me débattre. L'homme me força à me retourner. Ainsi placée, je me trouvais entre lui et le mur de ciment. « Tu cries et ça va mal finir pour toi, on se comprend ? » Il enleva la main qui me bâillonnait et je me contentai de hocher la tête affirmativement. Apparemment satisfait, il se mit à détacher mon manteau. Il n'avait pas tellement de patience avec les boutons et l'un d'entre eux sauta. Je l'entendis rebondir quelque part dans le tunnel. Je savais ce qui s'en venait, mais ça ne rendait pas les choses plus faciles pour autant. Une larme coula sur ma joue lorsqu'il s'attaqua au chemisier que je portais sous mon manteau. Je fermai les yeux et lançai une prière silencieuse à quiconque l'entendrait.
Dernière édition par Lauren G. Hamilton le Sam 15 Fév - 12:58, édité 6 fois
Guest
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: quand on donne son coeur au coeur de celle qu'on aime ♥ lauren Ven 7 Fév - 21:09
you think you know a story...
...but you only know how it ends.
Plantons le décor. Un loft en désordre. Des déchets jonchent le sol à intervalles irréguliers. Des papiers sont éparpillés partout. Dans la cuisine, la pile de vaisselle à nettoyer atteint une hauteur dangereuse. Le réfrigérateur est vide de toute nourriture comestible, mais pas de formes de vie potentiellement pathogènes. Des plats vides marqués des logos de plusieurs chaînes de restauration rapide s'empilent sur la table basse du salon. Les rideaux sont tirés, il fait sombre. Sous toutes les ordures, on devine pourtant une décoration soignée et de bon goût.
Présentons les protagonistes. Une jeune femme de pas tout à fait trente ans, la tignasse brune emmêlée et terne, le teint blême et les cernes foncés. Une bouteille de vodka presque vide et un verre inutilisé. La femme dort, étendue de guingois sur le canapé. Elle porte une vieille paire de jogging dans lequel on ne la surprendrait jamais sur la rue et un vieux t-shirt délavé. La bouteille, elle, est toujours logée dans la main de sa compagne et elle n'attend que son réveil.
Décrivons ce qui vient de se passer. L’une -la bouteille- a tenté de consoler l’autre -la femme- et de lui faire oublier son cœur douloureux. Elle a bu toute la nuit et, malgré la compagnie de l’alcool, elle n’arrive pas à jeter dehors le souvenir de ces yeux bleus, de ces cheveux blonds, de ce corps contre le sien… Elle n’a plus le cœur à rien depuis un moment déjà. Sauf peut-être à s’apitoyer sur son sort, seule dans un salon mal éclairé pour que personne ne soit témoin de son humiliation. Elle ne se reconnaît plus et elle se cherche dans la bouteille, qui ne possède malheureusement pas toutes les réponses. En attendant de les trouver, elle rêve.
Dans ses songes, elle entend une voix qui murmure:
To get to the heart of the story, you have to go back to the beginning.
Premier plan. « Papa ! Papa ! » La clochette accrochée au-dessus de la porte laisse échapper une série de tintement. Une fillette vient d’entrer à toute vitesse dans le commerce. Elle court vers son père. Ce dernier est assis à un petit bureau en bois sombre vernis et recopie des colonnes de chiffres bien droites. La fillette s’arrête au dernier moment, mais ses souliers vernis dérapent sur le sol bien ciré et elle perd l’équilibre. Son père l’attrape au vol et la dépose sur ses genoux. Un petit rire cristallin retentit et la fillette entoure le cou de l’homme de ses bras. Coulante, elle se blottit contre lui avec bonheur, savourant l’étreinte. « Qu’est-ce qui se passe ? » L’œil moqueur et une moue amusée sur le visage, le vieil antiquaire attend patiemment que sa fille prenne la parole. Elle s’écarte un peu, lève la tête et, l’air sérieux, elle demande : « En vrai, comment est-ce qu’on fait les bébés ? » La réaction du père est comique : il ouvre grand les yeux et sa bouche s’arrondit pour former un oh ! surpris. Avant qu’il n’ait le temps de répondre, la fillette reprend la parole. « Je sais que ce ne sont pas les cigognes qui apportent les bébés et on ne les trouve pas non plus dans les choux. » Elle prend une courte pause. « Après tout, ce ne sont pas des limaces, même s’ils bavent tout le temps. » En voyant l’air ahuri de son père, elle hausse les épaules avec un petit sourire en coin, celui auquel l’antiquaire ne peut résister, elle le sait. Avec l’air résigné de celui qui savait qu’il allait céder depuis le début, il répond : « Tu as raison, ce n’est pas comme ça qu’on fait les bébés. Mais, pour l’amour du ciel, veux-tu me dire pourquoi c’est vital que tu saches ça maintenant ? » La fillette lève les yeux au ciel, l’air de dire mais c’est évident ! « C’est à cause de Thomas. Il croit encore que ce sont les cigognes, et je lui ai dit que c’était pas vrai, mais il veut pas me croire. Et, comme je sais pas comment on fait les bébés en vrai, je peux pas lui prouver que j’ai raison. Je l’aime bien et c’est mon meilleure ami, mais il tellement idiot parfois ! » L’homme ne peut s’empêcher de sourire, malgré l’implacabilité du jugement.
L’image devient floue, les contours des objets semblent se fondre les uns dans les autres. Les sons se déforment et la suite de la scène se perd dans les brumes du rêve.
Deuxième plan. Une chambre d’enfant aux murs roses, recouverts d’affiches de princesses et de châteaux. Au centre de la pièce, un grand lit à baldaquin trône. La fillette y est étendue. Une femme se penche au-dessus d’elle et la recouvre d’une couverture chaude. « Maman, je veux une autre histoire avant de dormir, s’il te plaît. » La petite s’exprime dans un français presque parfait. Elle sait que c’est le meilleur moyen de convaincre sa mère. En effet, la jolie dame est originaire de la Louisiane, où elle a appris en bas âge le français, en plus de l’anglais. Elle a fait la même chose avec sa fille, certaine que ça lui serait utile un jour. Comme prévu, elle jette un regard doux sur sa fille et s’installe à côté d’elle sur le lit. « D’accord, je vais t’en raconter une autre. Mais après, c’est l’heure de dormir. » La fillette se tourne pour faire face à sa mère et, l’air angélique, elle acquiesce. « Laquelle tu veux ? » Sans hésiter, elle répond : « Celle avec Princesse Prunelle ! » La mère sourit, elle s’y attendait. « Princesse Prunelle vivait dans un grand château, bâti tout en haut d’une montagne. Elle possédait des dizaines de robes, toutes plus magnifiques les unes que les autres, et tout autant de servants qui lui étaient entièrement dévoués… »
La scène change brusquement du tout au tout. La voix s’affaiblit de plus en plus, jusqu’à devenir un simple murmure, puis s’éteint complètement.
Troisième plan. Un vestiaire d’école. Les murs sont recouverts d’un beige déprimant et les bancs de bois terne ont vu de meilleurs jours. Il fait humide dans la pièce et les odeurs capiteuses de plusieurs savons se mélangent. Il fait chaud, un peu trop même. Une adolescente d’une quinzaine d’années se change tranquillement. Elle ne tente pas particulièrement de dissimuler son corps en retirant ses vêtements, mais elle s’assure que son regard tombe seulement sur le mur ou le sol. Elle évite particulièrement de regarder sur sa droite, où une jolie rousse fouille dans son sac, à la recherche de vêtements propres pour remplacer la serviette qui l’entoure. Si l’adolescente évite tant de la regarder, c’est qu’elle ne peut oublier ce qu’elle a vu. Après un entraînement de volley-ball, elle était retournée au vestiaire parce qu’elle avait oublié sa bouteille de shampoing. La rouquine venait de sortir de la douche et ne s’était pas encore enveloppée dans une serviette. Depuis, elle n’arrive pas à sortir de sa tête l’image de ce corps féminin si semblable au sien et, surtout, follement attirant. Elle en est troublée, ne sait pas quoi en penser. Le vestiaire est presque vide maintenant. Les autres filles se sont dépêchées de se changer pour ne pas être en retard à leur prochain cours. La rouquine termine de s’habiller ; elle remonte ses longs cheveux encore humides en un chignon négligé. L’adolescente, elle, ramasse toutes ses affaires en vitesse. Elle ne veut pas être seule avec l’autre, qui s’approche, le pas nonchalant et s’arrête à quelques centimètres à peine de l’adolescente. Elle se penche, lui glisse à l’oreille : « Je sais que tu m’as vue, l’autre jour. » Elle lève brusquement le regard vers la rousse, déstabilisée. « Je ne vois pas de quoi tu parles. » La rouquine lève un sourcil, l’air sceptique. « Ah bon ? » Elle se penche un peu plus et, avant que l’adolescente ne puisse faire quoi que ce soit, elle sent des lèvres douces se poser sur les siennes. Elle n’a pas le temps de réagir que le contact fugitif est déjà terminé. La rouquine s’éloigne, comme si rien ne s’était passé. L’adolescente ne bouge pas, sauf pour ses doigts qui passent et repassent sur sa bouche.
La scène s’arrête. C’est le noir. La confusion et les questions perdurent un instant, puis disparaissent, comme le reste.
Quatrième plan. Une chambre d'hôpital. Les murs, les draps, les meubles, tout est trop pâle, comme couleur de mort. Dans le lit, un jeune homme est étendu, rattaché à une dizaine de machines différentes. Il est pâle, frêle et, de toute évidence, maladif. Il dort, paisible. À la fenêtre, une silhouette brune regarde le parking et le ballet incessant des ambulances qui s'y déroule. Les bras encerclant son ventre, comme si elle cherchait à se réchauffer, elle est immobile, à l'exception d'un muscle qui tressaille de façon irrégulière dans sa mâchoire. Elle essaie de toutes ses forces de s'empêcher de pleurer, malgré le feu bouillant de rage qui brûle en elle. Elle se révolte contre l'injustice, contre la cruauté de cette maladie qui prend le meilleur de monde et s'enfuit, ne laissant que la mort derrière elle. Comme tant d'autres, la jeune femme se demande pourquoi c'est son si jeune frère qui part doucement et pas un de ces vieux qui font suer leur entourage pendant des années avant de claquer. Une voix douce la tire de ses pensées, elle sursaute : « Lauren ? » Elle se retourne, regarde la forme toujours inerte de son frère, qui est pourtant réveillé. Elle s'approche, s'assoit sur le lit et prend une de ses mains déjà glacée dans la sienne. « Quoi ? » Elle scrute son visage cireux, mais étrangement serein. « Est-ce que tu as finalement présenté ta rouquine aux parents ? » Elle ne réagit pas, trop surprise. « Tu leur as au moins dit que tu étais en couple avec elle, non ? » Un long silence s'en suit, durant lequel elle évite sciemment son regard. « Non, je ne leur ai pas dit. Elle ne veut pas que ça soit public, pour l'instant. Elle dit qu'elle a encore de la difficulté à accepter qu'elle aime une femme. » C'est un soupir presque inaudible qui la force à lever les yeux. « Oh, Lauren... si elle n'est pas prête à s'afficher avec toi, pourquoi est-ce que tu restes avec elle ? » Elle sent ses yeux s'embrumer et un voile lui brouille le regard. Tout devient flou et elle sent la main de son frère essuyer une larme solitaire. « Mais je l'aime... » Il laisse retomber sa main, toute réserve d'énergie épuisée. « Peut-être, mais tu mérites mieux. »
L'image explose brusquement, en une myriade de parcelles multicolores. Elle n'entend plus que les battements de son cœur, qui résonnent dans sa tête. La voix de son frère répète inlassablement la même chose, encore et encore. Tu mérites mieux. Tu mérites mieux. Elle ouvre les yeux.
Retournons au présent. Elle revient à la réalité avec un sursaut. La première chose qui l'assaille, c'est une migraine intense. Elle ne se souvient pas beaucoup de son rêve, mais elle revoit encore les lèvres blêmes de son frère, qui murmurent une vérité qui lui a longtemps donné le courage de continuer, de se battre. Tu mérites mieux. Elle pose assez brusquement la bouteille d'alcool sur la table basse. Elle se redresse, s'assoit et se passe une main dans les cheveux. Les coudes appuyés sur les cuisses, elle essaie de chasser l'impression étrange que lui a laissée ce songe. Elle reste là un long moment, la tête dans les mains.
Apprécions les changements. Après avoir avalé deux cachets d'antidouleur, elle a ouvert les rideaux pour laisser entrer la lumière du jour. Elle a ramassé tous les déchets et les a jetés pour de bon. Elle a nettoyé chaque assiette et chaque verre. Elle a balayé le sol et l'a frotté avec ardeur. Elle a ouvert les fenêtres pour aérer. Mais, surtout, elle a vidé les dernières gouttes d'alcool qu'il lui restait. En remettant de l'ordre dans son loft, elle a aussi remis de l'ordre dans sa vie.
Et maintenant ? Elle a pris une longue douche, elle a ressorti sa trousse de maquillage, elle s'est bien habillée. Elle est assise sur le même canapé où elle a bien failli se perdre. Elle regarde le téléphone dans sa main avec insistance. Finalement, elle prend une grande respiration et compose le numéro qu'elle connaît par cœur. Elle tombe sur le répondeur. Elle s'y attendait. La tonalité se fait entendre. Elle hésite quelques secondes, manque de raccrocher, puis se décide finalement. « Alba, il faut vraiment que je te parle. Rappelle-moi, c'est important. » L'appel terminé, elle s'empare de son sac à main et de ses clés. Elle a du travail à rattraper à rattraper à l'hôtel, elle le sait. Elle espère pouvoir s'oublier dans des dossiers en attente pour quelques heures.
Sur le plan de travail, à côté de l'évier, la bouteille vide semble sourire. Sa compagne a trouvé les réponses qu'elle cherchait.
code par diesel
Dernière édition par Lauren G. Hamilton le Sam 15 Fév - 7:51, édité 11 fois
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: quand on donne son coeur au coeur de celle qu'on aime ♥ lauren Ven 7 Fév - 21:14
MON DIEU tu fais ma journée ! merci merci merci MERCI mille fois de tenter Lauren si tu as la moindre question, n'hésite surtout surtout surtout pas, bombarde ma boîte à MPs si tu en as l'envie merci encore
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: quand on donne son coeur au coeur de celle qu'on aime ♥ lauren Ven 7 Fév - 21:17
Excellent choix de scénario. Bienvenue sur le forum et bonne chance pour ta fiche.
Guest
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: quand on donne son coeur au coeur de celle qu'on aime ♥ lauren Ven 7 Fév - 21:19
Je n'ai pas pu résister à ton scénario, il est juste parfait. Surtout que Rachel Et Jennifer aussi, je l'ai jouée il y a super longtemps, quand j'ai commencé sur les forums... je l'adore Enfin, je vais arrêter de conter ma vie et commencer cette fiche
Et merci
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: quand on donne son coeur au coeur de celle qu'on aime ♥ lauren Ven 7 Fév - 21:24
Bienvenue parmi nous & bon courage pour ta fiche
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: quand on donne son coeur au coeur de celle qu'on aime ♥ lauren Ven 7 Fév - 21:24
bienvenue parmi nous
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: quand on donne son coeur au coeur de celle qu'on aime ♥ lauren Ven 7 Fév - 21:25
tu me rends tellement heureuse, en plus tu as gardé le pseudo + l'avatar (Jennifer est magnifique ), donc je te remercie vraiment merci encore à toi, n'hésite pas en cas de besoin bon courage pour ta fiche - dans mon émotion j'ai même oublié de te le dire
Invité
Empire State of Mind
Invité
Sujet: Re: quand on donne son coeur au coeur de celle qu'on aime ♥ lauren Ven 7 Fév - 21:31
bienvenue parmi nous
Elsa J. Shadow
Empire State of Mind
◊ It's a new dawn, it's a new day, it's a new life