Sujet: Eloy Torres ~Under my skin Dim 23 Fév - 21:51
FEAT. JUAN LUIS LONDONO
Eloy Torres
22 ans → Né à San Juan (Porto Rico) le 28/01/1992 → Deuxième année d'art Graphique célibataire → hétérosexuel → membre des artists.
And who am i ?
★Quelles sont tes caractéristiques? → Physiquement je ne me suis jamais considéré comme un tombeur. De taille moyenne, j'ai le corps plutôt bien fait et je m'entretiens avec quelques heures de sports seulement. Des deux j'ai toujours été celui qui semblait le plus décontracté. J'ai une allure tranquille, je porte des fringues simples qui me conviennent, mais surtout qui ne me gêne pas. Malgré que je sois né à San Juan je suis américain. Cependant, il m'arrive de mélanger quelques mots espagnols dans mes paroles et je n'aie jamais renié mes origines. J'ai des tatouages que je me suis fait au cours de cette année. Des trucs personnels que j'ai dessinés et d'autres qui me ressemblent. Je n'aie pas de vis particuliers, je bois de temps en temps seulement. Et si je peux dire être accroc c'est seulement pour le chili de Mamà.
★Quel est le caractère de ton personnage? → Tranquila ! Voilà ce que je suis. Un garçon simple qui ne se prend pas la tête. J'ai les pieds sur terre, malgré qu'il m'arrive d'être rêveur. Passionné, je ne fais jamais les choses à moitié, je ne suis pas le genre de personne à avoir des facilités, je dois bosser dur pour atteindre mes objectifs. Je suis quelqu'un de très décontracté, je suis du genre sociable, bon vivant qui aime rire et la compagnie des autres. Mon côté latin, me donne facilement la tchatche. Je suis un poil beau parleur mais, je n'en use que pour les bonnes occasions. Plutôt fidèle, je suis dévoué et m'investis dans mes relations amicales ou amoureuses. Je suis sérieux et redevable pour ce que ma mère a fait pour moi. Je fais toujours passer ma famille avant tout le reste. J'ai du mal à digérer la disparition de mon frère jumeau. Ça m'a un peu changé! Je ne parle que très rarement de lui... Et depuis qu'il est parti il m'arrive d'avoir des moments de "blanc". J'ai les humeurs changeantes, un peu lunatique, j'ai des trous de mémoire et des absences qui m'angoissent. Je n'en parle à personne... En dehors de ça, il m'arrive d'être un peu sanguin, je n'arrive pas toujours à analyser avant d'agir. Ça ne m'empêche pas d'être quelqu'un de réfléchit quand il faut. Je suis gourmand et j'aime la bonne bouffe, mais surtout la cuisine de ma mère. Je suis bon pour les choses manuelles et très créatifs, j’aime le changement malgré que le quotidien ait tendance à me rassurer. Je vois la vie en grand et j’aimerais pouvoir conquérir le monde grâce à mon art.
Well... It's my story...
Tu vas encore sortir ce soir, tu vas faire la fête, t'amuser, faire un tour... tu ne peux pas rester sur place, ça tu ne sais pas le faire... tu n'as jamais su. Je te regarde dans le miroir, tes traits sont semblables aux miens pourtant tu as ce sourire, celui que je n'aborde jamais quand je m'observe. Tu sembles si sur de toi, de ton charme et ton allure. C'est vrai d'ailleurs tu as raison, tu es élégant ce soir, tu dégages quelque chose de fort. Tu portes bien le costard, mieux que moi et mon air décontracté. Des deux je suis le plus cool, celui qui arrive à se détendre et qui ne se complique pas la vie. Toi et moi on est semblable, mais on est différent. Tout le monde pense que tu es l'insouciant, ils ont raison, tu prends des risques, tu vas là où on ne t'attend jamais. Tu aimes le danger, tu l'as toujours aimé de toute façon. Mais je suis celui qui rêve, celui qui veut décrocher les étoiles et en faire une belle guirlande au-dessus de notre minuscule maison. Mama m'appelle de la cuisine, pourtant tu ne bouges pas, tu t'en fous je crois, tu réajustes ton col, te satisfait de ton image et franchit la porte pour descendre les marches de l'escalier étroit. Elle t'attend en bas, te regarde de la tête aux pieds et se met à sourire. Je crois apercevoir une lueur dans ses yeux noirs, mais je n'en suis pas certains, j'ai la tête en vrac, l'estomac retourné. Je voudrais pousser un cri, qu'on puisse m'entendre mais c'est ta voix qui franchit mes lèvres "M'attends pas je sors !". Si tu penses pouvoir fuir Mamà aussi facilement tu te mets le doigt dans l'œil. Elle te retient, t'inspecte et te dévisage l'air suspicieux "Tu sors avec Estella?" tu sembles hésiter, je ne sais pas même pas si tu la connais. Tu l'as déjà vu, un vague souvenir te viens en tête, mais tu ne sais pas si c'est bien d'elle dont elle te parle. C'est ta petite amie idiot, il ne faudrait pas que tu l'oublies, mais comme tu ne veux pas te prendre la tête tu décides de lui répondre par un petit sourire et l'embrasser sur le front. Ça tu le faisais toujours, comme moi d'ailleurs. C'était notre truc, elle ne peut pas deviner ce qui se trame... tu me ressembles tellement...
Ma voiture t'a conduite jusqu'à ce club, celui où tu adores aller. Moi? Je n'y ai jamais mis les pieds avant tout ça. Je ne sais même pas ce que je fabrique. Il fait chaud ici, même si j'adore danser je l'ai toujours fait à nos fêtes de familles ou de voisins. Pas dans ces endroits remplis d'alcool, de drogue et autres trucs. Je n'ai pas besoin de ça, je n'en ai jamais eu besoin, mais toi tu voulais essayer, ça t'a rendu accroc au cannabis. Ce n'est rien, qu'une petite dose de temps en temps, mais je devais toujours te couvrir quand l'odeur forte imprégnait tes vêtements, quand notre mère sentait l'odeur lui titiller les narines. Tu jettes un coup d'œil à ce coin que tu adores, mais une jolie blonde attire ton attention... tu t'en fous d'Estella... je ne sais même plus qui elle est de toute façon...
Le lendemain je me réveille sur la paillasse devant notre maison. Il fait frais, mais ce qui m'a réveillé c'est le livreur de journaux, qui m'a secoué. Je le regarde sans comprendre ce qu'il fait là et où je me trouve. Encore une fois je suis perdu, je tente de me souvenir de ce qui s'est passé, mais j'ai l'esprit embrumé. Il me parle je crois, je lui attrape le journal plus par automatisme et le salue parce que je suis poli. Je me sens nauséeux j'ai dû trop boire hier soir seulement je pensais être resté dans ma chambre. J'ai un examen d'histoire de l'art aujourd'hui je ne peux pas le rater. Mais à la minute où je me mets debout j'ai la tête qui tourne et une folle envie de vomir toutes mes tripes. Alors, je pousse la porte, court jusqu'à la salle de bain et vide tout ce que j'ai pu ingurgité la veille sans m'en souvenir. Si je fais trop de bruit Mama va se lever, elle va me demander ce que je fiche. Je m'essuie la bouche, regarde l'heure et aperçoit sept heures. Je suis à la bourre ! ça fait déjà trois fois cette semaine. J'ai tellement mal au crâne ! Pourquoi je n'arrive pas à me rappeler de ce que j'ai fais?
C'est comme ça à chaque fois, je me réveille après un long moment d'absence, je ne sais plus ce que j'ai fait, où je suis allé ce qui s'est passé. Je n'ose pas en parler, je me dis que c'est normal après tout... je pense beaucoup à toi depuis l'accident. Celui que j'ai masqué et qui a causé ta mort. Au départ nous étions deux, aujourd'hui je ne suis plus qu'un. C'est difficile parfois, je surprends Mamà a pleuré dans la cuisine quand elle rentre tard du travail. Tu lui manques, à moi aussi tu sais Elvio. Je ne sais toujours pas ce qui t'a pris de jouer à ces jeux-là. Qu'est-ce que tu aimais? La vitesse? Le danger? Regarde où ça t'a mené... ça fait un an et demi que tu es parti et quelques mois que j'ai l'impression d'être "toi". Je deviens fou je crois, je ne sais plus ce que je fais ni où je vais. Mama a tout donné pour mon école, elle a voulu que je continue même après ta disparition. Il faut que je réussisse, que je me construise... mais je suis en train de flotter, je suis coincé entre deux mondes sans arriver à comprendre ce qui m'arrive... J'ai besoin d'aide... Je lance ma pièce porte bonheur, celle que notre oncle m'a offerte à nos quatre ans. "Pile, pile, pile..." je supplie n'importe qui, je prie si fort... elle retombe droit sur ma main inversée et j'observe le résultat... "Face"... mon sourire s'estompe au profit du tiens et j'aurais beau crier personne ne m'entendra...
→ "Tu m'as manqué honey..." ses lèvres douces se posent sur ma peau meurtrie pour l'embrasser lentement. Son souffle suit le rythme de son geste alors qu'elle passe son bras autour de ma taille. Malgré notre proximité j'ai presque froid. Je ne me sens pas très bien ce soir, surement parce-que je reviens d'une affaire tumultueuse qui m'a coutée. J'ai passé trois jours à Los Angeles pour affaire, en rentrant j'ai frappé à sa porte comme si ça me paraissait normal de la retrouver. Elle inspire profondément, hume le parfum dans mon cou, et vient titiller le lobe de mon oreille. Je ne bouge pas, je reste inerte, assit au bord du lit sans avoir la force de me tourner vers elle. On vient de s'envoyer en l'air, normalement les types normaux ont l'impression de flotter, ils sont épuisés et préfèrent rester tranquillement allongé pour se reposer. Moi je n'y arrive pas, pas aujourd'hui... "Hum tu sens bon... tu le sais ça?" Bof, je dois surement puer la sueur, je n'ais même pas eut le temps de prendre une douche avant de venir la rejoindre. J'aurais du passer chez moi, mais j'ai changé d'avis à la dernière minute. Il fallait que je vienne, pas pour elle mais pour moi. J'avais besoin de me vider la tête... C'est le seul remède que je trouve quand la drogue ne fait plus d'effet. Elle remonte son visage près du mien, pose son menton sur mon épaule avant d'embrasser mon nouveau tatouage et m'enserre un peu plus. Je peux sentir sa poitrine contre mon dos, mais ça n'a rien de plaisant, je me sens juste lassé. "Je t'ais manqué un peu aussi pas vrai?" Honnêtement? Je n'ais pas pensé à elle une seule seconde en trois jours. J'avais des trucs à faire, pourquoi j'aurais encombré mon esprit avec ça? Je ne réponds pas, comme à chaque fois qu'elle me pose des questions auxquelles elle ne voudrait pas vraiment de réponse. Je ne la déteste pas, mais je ne l'aime pas non plus. Ça fait déjà quelques mois qu'on fait ça, se voir... coucher ensembles, et trainer tous les deux. Je ne peux pas la considérer comme ma petite amie. Disons juste qu'on est ensemble sans l'être. C'est compliqué... tout le monde la voit comme ma copine, moi je la considère surtout comme un bon moyen de continuer à vivre. C'est égoïste de ma part, j'aime passer du temps avec elle pourtant, ce n'est pas non plus une corvée, mais ça n'a rien d'honnête. Je m'en veux d'agir comme ça avec elle... je ne sais pas si elle m'aime mais elle m'a souvent dit qu'elle tenait à moi. Pour plaisanter elle me menace souvent de ne pas lui briser le cœur mais j'ai envie de lui dire qu'il ne m'appartient pas. Je n'en veux pas moi ! Elle peut le garder pour elle... je n'ais plus le mien à lui donner en échange. Je ne l'ais plus du tout d'ailleurs... "Tu veux pas revenir te coucher?" J'inspire lentement, pose ma main sur la sienne avant de détacher ses doigts de sa prise. Je retire ses bras, me lève tout en laissant un soupir s'échapper de mes lèvres. Elle me suit des yeux, je lui tourne le dos sans la regarder avant d'enfiler mon sous-vêtement pour gagner la salle de bain. Je l'entends râler, elle se laisse tomber lourdement sur le matelas alors que je tente de l'oublier... comme depuis des jours déjà. Mais rien à faire, son image me hante, son parfum m'obsède. Ce n'est pas Madison que j'ai vu tout à l'heure en atteignant ce point de non retour, mais bien elle... Je la déteste, je la hais pour ce qu'elle m'impose. Pourquoi est-ce que c'est encore moi qui doit souffrir? N'ais-je pas déjà eut assez de malheurs comme ça? J'en ais marre, je suis lassé que la vie soit toujours aussi dure avec moi. Elle me fait payer c'est ça? Pour tout le mal que j'inflige et sème derrière moi? Je suis en colère, depuis son arrivée je n'arrive plus à être comme avant. Je suis toujours crispé, sur le qui vive à l'affut d'un rien. Je suis devenu pire je crois, je fais vivre un véritable enfer à mes hommes. Je suis exécrable, je les engueule pour tout, je passe mon temps à être sur leur dos et tout leur reprocher. Mais c'est le seul moyen que j'ai pour passer ma frustration. Faute de pouvoir m'en prendre à la personne qu'il faut, je le fais sur d'autres. Je m'en veux, An m'a clairement fait comprendre que j'étais horrible, et il a raison, mais au lieu de lui dire, j'ai préféré l'envoyer sur une mission dégradante pour lui faire payer son affront. Il l'a eut mauvaise je le sais, et peut-être que je suis en train de perdre le lien si précieux que j'ai réussi à créer avec eux. Mais je n'y arrive pas... quand je me regarde dans ce miroir, je déteste l'homme que je suis. Celui qui souffre, celui qui ne sait pas comment réagir, qui a trop mal pour comprendre et savoir quoi faire. Je suis paumé! Voilà ce que je vois, un type perdu qui ne sait plus quoi croire. Je pensais avoir trouvé ce qu'il fallait, un équilibre à peu près correct mais je me suis trompé. J'ai été bête... juste un parfait idiot... je me passe de l'eau sur le visage, replace mes cheveux ébouriffé et prends sur moi pour garder mon air neutre. Quand je retourne dans la pièce commune, Madison me regard de son œil contrarié. Elle est encore allongée sur le lit, la poitrine découverte et les hanches tournées vers moi. Elle est jolie, ça ne fait pas de doute, elle dégage quelque chose, elle est sure d'elle, arrogante et un peu folle. Elle me change les idées, au moins quand elle parle pour rien dire, j'arrive à oublier... "Tu comptes rester ce soir ou pas?" sa voix est plus dure que tout à l'heure, je détourne les yeux, je l'entends râler en chinois derrière ses lèvres parfaites. Elle sait, elle sait que je ne vais pas rester avec elle. Il y a cette soirée, je me dois d'y aller.
"T'aurais au moins pu avoir la décence de m'inviter." J'attrape mon pantalon, l'enfile et lève les yeux vers elle tout en reboutonnant la fermeture. "Tu peux venir si tu veux." C'est tout ce que j'ai à lui dire. Je ne lui ais jamais interdis de venir. Les autres savent qu'on traine ensembles. "Mais tu ne l'as pas fais de toi même." Oh non je déteste quand elle fait ses yeux de garces capricieuses. J'hausse les épaules, je n'ais pas envie de polémiquer sur le sujet. Je dois encore passer chez moi, prendre une douche et passer un coup de fil à mon boss. "Tu voudrais que je vienne ou pas?" Bon sang, elle ne va pas lâcher l'affaire? "Je t'ais déjà répondu." Alors arrête de me faire chier ! C'est ce que je pense, mais je ne lui dis pas. Elle pousse un nouveau soupir, s'accoude sur le matelas et me fusille du regard. "Tu me saoule Son Il Nam! Toujours à jouer les durs. C'est cool mais parfois c'est chiant. Tu ne veux pas juste me dire pour une fois que tu voudrais me voir à tes côtés." C'est une soirée qui ne me plait pas, si je pouvais je resterais tranquillement chez moi. Alors pourquoi elle vient me prendre la tête? Elle n'a pas finis, voilà qu'elle se lance encore dans une de ses crises existentielles qui me dépasse. Je crois qu'elle parle du fait que je ne l'invite jamais officiellement à faire quelque chose avec moi. J'enfile mon t-shirt, me saisi de ma veste et la regarde brusquement agacé de l'entendre jacasser. Je m'avance vers elle doucement, presque menaçant. Elle me regarde de ses grands yeux, semblables à ceux d'une biche qu'on décide de prendre au piège. Mais elle ne fuit pas, jamais elle ne fuit, elle reste toujours là avec son sourire sur ses lèvres... Je me penche vers elle, attrape son visage entre mes mains et lui glisse d'un ton froid "Tu me fais chier Madi." Est-ce que c'est un reproche? Je le pense en tout cas, et elle sait que c'est vrai. Mais ça n'a rien d'accusateur, c'est juste comme ça entre nous. Quand elle parle trop, je m'arrange pour la faire taire à ma façon. Cette fois-ci, comme la plupart du temps je viens dévorer ses lèvres dans un baiser indécent. Elle adore quand je fais ça, quand je la traite comme une vulgaire chose qui m'appartient. Elle mordille ma bouche, en quémande déjà plus mais je me recule pour venir lui adresser un regard suffisant. Je la lâche brusquement, assez pour qu'elle doive me dire que j'abuse, que je n'ais pas à la considérer comme un objet.... mais elle ne le fait jamais, au contraire j'ai toujours l'impression qu'elle devient plus accro à moi quand j'agis de la sorte. J'ai un petit sourire au coin, je tourne les talons et m'en vais pour ma corvée. Mais quand j'arrive dans le couloir, elle se précipite hors du lit pour venir à la porte et m'attraper le bras "Attends honey ! Tu comptes venir ce soir ou pas?" Je la regarde, sans vraiment connaitre la réponse à cette question. Je n'en sais rien, ça dépendra de mon humeur en fait. Si j'ai à faire, et si je ne suis pas trop éméché pour venir jusqu'ici. Elle le sait, il y a toujours tout un tas de facteurs et d'excuses qui pourraient m'empêcher de lui rendre visite. Mais comme je suis toujours joueur avec elle, je m'approche de son corps nu, pour venir lui glisser "Si t'es sage..." elle se met à sourire, d'un air satisfait et zieute en direction de mes lèves. Elle voudrait surement les embrasser encore, les posséder comme elle l'a déjà fait. Mais pas cette fois! Je dois y aller! Alors je la laisse, sans vraiment savoir si je remettrais les pieds ici ce soir. C'est toujours le même cirque, on ne prévoit jamais vraiment de se voir ou pas. En réalité, on ne fait pas grand chose ensembles. On n'a rien d'un couple, on ne sort jamais, ne vas jamais voir un film tous les deux. Elle est souvent là avec moi au QG, assise sur mes genoux pour donner une nouvelle allure à ma panoplie de gangster. Madi ne fait pas parti du clan, c'est juste la fille d'un type qui tient un restau à Chinatown. Il nous paye pour sa protection, c'est de cette façon que je l'ai rencontré. Elle était venue rendre visite à son père, mini-jupe courte au ras les fesses, débardeur moulant sur sa nouvelle poitrine qu'elle avait dut se payer cher. Ses longs cheveux attachés en une queue de cheval haute, et un chewing-gum qu'elle mâchait trop vulgairement. Elle avait tout pour attirer le regard, évidement je l'ais remarqué comme mes quatre hommes. Parfois on aimait notre boulot pour ça, pour ce genre de rencontre et puis surtout parce-que nous aussi on attirait l'attention. Elle nous a vus, ou plutôt elle m'a repéré moi. Son sourire aux lèvres, son attitude aguicheuse tandis qu'elle parlait à son père. Elle s'est arrangée pour m'offrir une belle vue sur son sous-vêtement et m'allumer comme il fallait. J'aurais dus détourner les yeux, mais je suis un homme après tout. Le soir même j'attendais dans la rue sa sortie. Elle a semblé surprise mais très attirée par ce que je dégageais. Elle m'a posé des questions, sur ce que j'étais, sur ce qu'on voulait vraiment à son père. Ce genre de connerie qui me saoulait de raconter. On a rapidement finit dans le même lit tous les deux, et depuis ce jour on répète la scène inlassablement pour pouvoir un jour y donner du sens. Seulement je sais que ça n'en aura jamais. Madison, c'est un passe temps, un truc à quoi je me raccroche. Je n'espère rien d'elle, pas une relation, ni un semblant de vie normale. Elle m'apporte juste ce besoin d'affection que je cherche, cette brutalité pour dénouer mes nœuds et vider mon esprit. Elle n'est rien d'autre que ça, mais les autres du clan aiment dire qu'on forme un couple. Ils savent tous qu'elle est à moi, ça ne viendrait à l'esprit d'aucun d'entre eux de venir la draguer sous mes yeux ou tenter quoique ce soit. Le seul qui a essayé à finit avec les deux genoux pétés. Ça fait parti du jeu, j'ai fais d'elle ma propriété, et je défends toujours ce qui m'appartient. Si je ne le faisais pas, les autres la considéraient comme une moins que rien. Elle n'est pas sur un piédestal, elle n'est pas non plus importante, mais au moins personne ne lui cherche des emmerdes, et ça vaut aussi pour l'extérieur. Tout le monde sait qu'elle traine avec moi. Je suis comme une carte qui lui donne accès à la sécurité dans son petit quartier miteux.
Je mets du temps à me préparer, je tourne ci et là, je traine du pied, je trouve quelque chose à faire à la dernière minute. Je crois que je n'ais pas trop envie d'y aller. En réalité j'ai surtout peur de la croiser. Je me doute qu'elle y sera, c'est le but du jeu, de se montrer à ce genre de fête. On se réunit tous pour se voir, parler, rire ensemble et unir nos liens familiaux. Il arrive même que ceux de New York viennent nous rendre visite. Pour la courtoisie, ou alors pour contrôler comment vont les affaires. Je me sens déjà dépité à l'idée d'y mettre les pieds. J'ai pris ma douche, mais je suis toujours en pantalon avec mon verre de lait fraise à la main assit sur mon canapé. La nuit est déjà tombée, il se fait tard et je me redresse sur mon canapé, étale ma poudre et la renifle d'un geste habituel. Je pousse un soupir de bien être, laisse tomber ma tête en arrière et ferme les yeux. Evidement la première image que j'ai, c'est la sienne... toujours la sienne. Ses yeux brillants, son sourire radieux et ses fossettes qui creusent ses joues. Elle est si belle... et moi si minable. Pourquoi je suis partit au juste? Pour son bien, parce-que je suis un type qui pense aux autres? Bon sang, c'est ridicule, j'aurais dus être égoïste, si je l'avais été elle serait encore avec moi aujourd'hui. J'en viens à douter. Je ne sais plus désormais si c'était la bonne solution... est-ce qu'il se pourrait qu'elle m'en veuille? Je ne sais pas... je n'arrive plus à la reconnaitre. Elle a tellement changée... "Comme tout le monde..."... "Tiens t'es là toi? J'ai l'impression que ça fait des mois qu'on ne s'est pas vu." "C'est le cas..." Est-ce qu'il pense que je l'avais oublié? Jamais, tu ne le sais pas vrai? J'ai fais une erreur, mais j'ai tenté de me rattraper. Tu es toujours là, partout, et encore plus depuis que je suis de retour à San Francisco. Mais ça ne suffit peut-être pas... "Tu tournes en rond, t'en a pas marre?" Qu'est-ce qu'il me raconte? Il sait comment je suis, je n'arrive pas à passer outre ce qui me ronge et me torture. Je sui suis du genre à ressasser, à mouliner encore et encore... Il lâche un lourd soupir, visiblement je l'agace, je le vois à la façon dont sa mâchoire se crispe. Je me rends compte qu'il m'a manqué, comme à chaque fois. Je pensais qu'il m'avait laissé tomber..."C'est toi qui l'a fait..." merde Jun, ne me dis pas ça. Tu sais que je regrette de t'avoir mis de côté. J'aurais dut penser à toi, à ce que tu m'avais dis, à ces promesses qu'on s'était faite. Je suis désolé, tu le sais pas vrai? Il m'en veut... pour ces six mois, et pour cette nuit là où il a tenté de me dissuader. Je ne l'ais pas écouté, je n'en ais fais qu'à ma tête. De toute façon, il n'est qu'une image, qu'une hallucination que j'ai dans mes moments où je plane. C'est peut-être pour ça que je n'arrive pas à arrêter. Après mon départ c'est Jungney que je ne voyais... puis plus rien... Rien du tout jusqu'à ce soir. C'est fou c'est comme si il était là vraiment à mes côtés. J'arrive même à sentir son parfum, fort et poivré, mais à la fois doux... comme lui. Il déglutit, sa pomme d'Adam marquée semble coincer un nœud qui n'arrive pas à passer. Je suis inquiet, je déteste le voir ainsi... J'aimerais qu'il me parle, me dise ce qu'il a vraiment sur le cœur. "Arrête ça Il Nam. Tu sais bien que je ne le dirais pas..." Pourquoi? Depuis quand on ne se dit plus les choses? Je t'ais toujours tout confier, tout à toujours tout su de moi. Mais ça n'a pas l'air de l'émoustillé, il s'en fout, sa mâchoire ne se desserre pas, il reste si tendu que je commence à avoir des frissons. Je suis stone pas vrai? "Tu ne sais faire que ça. Fuir les problèmes." Est-ce que c'est un reproche? Ça m'en a tout à l'air, et pour la première fois depuis des mois il tourne la tête vers moi. Son regard est dur, sa bouche légèrement retroussée au coin. Je n'aime pas le voir comme ça, il m'observe comme quelqu'un qui n'aurait pas d'importance à ses yeux. Comme un étranger.... Il a raison, je le sais oui. Je passe mon temps à fuir parce-que ça me parait plus simple ainsi. Je suis un lâche... je l'ais toujours été. "C'est faux! Avant tu n'étais pas comme ça." Mais avant tu étais là. Et crois moi ça changeait beaucoup de choses. Avant je croyais à mes rêves, avant j'avais envie de continuer ma route. Je prenais mon destin en main... et avec elle aussi. Il détourne les yeux, inspire si fort qu'il s'en arracherait les poumons. J'ai envie de tendre ma main vers lui, mais je ne le fais pas. Parce-que j'ai trop peur qu'il me repousse, et puis à quoi bon? Je ne toucherais qu'un semblant de vide à mes côtés... Il ne dira rien, pas un mot de plus avant que son mirage ne se dissipe. Ma tête me tire, mes yeux sont lourds, j'aimerais dormir je crois, mais je ne peux pas. J'attends juste que ce sentiment de flottement me quitte avant de me lever. Je n'ais toujours pas appelé mon boss au fait... Tan pis, je crois que ça ne sera pas pour ce soir. Je bouge légèrement les épaules, penche la tête sur le côté, mon cou me parait plus tendu. C'est bizarre, je devrais avoir l'effet inverse mais j'ai tellement l'habitude de ces trucs, que ça a parfois des effets bizarre sur moi. J'esquisse un sourire en me redressant, tout en lorgnant sur la place à côté de moi. Elle est aussi vide que je le pensais, et mon appartement trop silencieux. Je jette un coup d'œil à l'heure, il est déjà minuit. Je grimace, puis me force à me lever pour aller dans ma chambre récupérer un haut. J'enfile le premier truc qui passe, ça a beau être simple ce débardeur coute une fortune. J'en suis réduis à ça désormais, dépenser pour des trucs de marques. J'attrape une ceinture, la met tandis que je descends l'escalier et renifle bruyamment. Je fourre mon débardeur dans mon pantalon à l'avant, et réajuste mes cheveux dans mon entrée. Est-ce que j'ai l'intention de me faire beau? Je ne dirais pas ça, je dirais juste que je compte avoir l'attitude qu'il faut point barre. Je prends mes clés, la seule chose de personnelle avant de filer prendre ma bagnole. Ça aussi c'est nouveau, une belle américaine comme je les aime. Elle est large, trop pour les rues de Séoul ça c'est certains, mais j'aime ça. Avec Jun on rêvait d'en avoir une rien qu'à nous, pas une qu'on s'amusait à voler pour aller faire un tour du côté de la plage. Je grimpe à bord, prend la route et me retrouve trop vite à la villa.
Comme je m'en doutais l'ambiance bat son plein. Je dois faire tâche dans le décor, mais je tente de m'y fondre dès mon apparition. On ne tarde pas à me repérer. Des grosses têtes que je connais, et d'autres moindres, mais qui font l'effort de ma saluer. J'en fais de même pour certains, puis les autres je les ignore, pour mon rôle, parce-que je suis au dessus d'eux alors pourquoi lui accorder de l'importance? Je m'avance vers le bar, vais me chercher un verre et attends accoudé. "Il Nam?!" Je tourne ma tête vers la droite pour apercevoir une silhouette familière se dessiner sous mes yeux. Pendant un court instant j'ai l'impression de le revoir lui à son âge, mais il suffit qu'il se mette à sourire pour que mon esprit revienne à la réalité. C'est Ya Dao, mon petit protéger si je peux l'appeler comme ça. J'ai prévu de le lancer pour la prochaine mission que j'ai à confier, il fera parti de mes hommes, c'est certain. "T'as pas l'âge pour boire toi!" Je le regarde au coin, un sourire amusé sur le visage. Il prend l'air gêné, mais il est juste intimidé. "Rien que ce soir !" Ouais c'est ça! Je disais pareil à son âge, sauf que j'avais déjà commencé quatre auparavant à toucher à toutes ces merdes d'alcool et de drogue. Je fais signe au serveur de me servir un verre de plus et lui tends avant de trinquer avec lui. On boit une longue gorgée, lui finit tout d'une traite. Surement pour me prouver quelque chose. Je le vois bien, il a envie de s'étouffer avec l'alcool qui le brûle. Il me fait rire, mais je reste stoïque et observe la salle. Je crois que mes yeux la cherche, mais je n'oserais jamais vraiment le dire... "An et Chen sont assit à l'une des tables du fond. Est-ce que tu... enfin je te le préviens si tu les cherchais." Ouais je le sais t'aimerais te joindre à eux et faire parti de la bande. Mais t'inquiète pas, ça arrivera bien assez tôt. Et à ce moment là tu regretteras. J'hausse les épaules, pas réellement persuadé que c'est ce que j'ai envie de faire maintenant. Alors je commande un second autre verre tandis qu'il me pose des questions sur la mission de L.A. ça je peux faire, ça me parait toujours plus simple que de la croiser ici... avec un peu de chance, elle sera déjà partie...
Dernière édition par Eloy Torres le Mar 25 Fév - 13:53, édité 9 fois
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Eloy Torres ~Under my skin Dim 23 Fév - 21:55
Vive les Latinos
Bienvenue
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Eloy Torres ~Under my skin Dim 23 Fév - 21:56
Bienvenue parmi nous & bonne chance pour ta fiche
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Eloy Torres ~Under my skin Dim 23 Fév - 21:57
Sujet: Re: Eloy Torres ~Under my skin Mar 25 Fév - 1:08
Bienvenue parmi nous
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Eloy Torres ~Under my skin Mar 25 Fév - 10:54
après lecture de ta fiche, je te demanderai de bien vouloir rajouter une ligne (hors codage) au caractère de ton personnage, s'il te plaît et il reste pas mal de fautes dans ta fiche, il faudrait que tu repasses l'ensemble de ce que tu as écrit sous Word ou BonPatron lorsque ces modifications seront apportées, merci de bien vouloir reposter dans le sujet des fiches terminées
Guest
Empire State of Mind
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Sujet: Re: Eloy Torres ~Under my skin Mar 25 Fév - 13:26
Très bien merci beaucoup ! je vais faire les modifs