∇ ces plaisirs violents ont des fins violentes. (elijah)
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Sujet: ∇ ces plaisirs violents ont des fins violentes. (elijah) Sam 3 Mai - 22:25
FEAT. TIM ROTH
elijah james fitzwilliam
51 longues et belles années – et pas une ride ou presque → né à new-york, dans le quartier de manatthan → le 18/09/1962 → trader à wall street – et traîne dans des affaires plus ou moins louches mêlant argent sale, prostitution et drogue. marié et père de famille – il a une fille de vingt-quatre ans – mais est totalement infidèle car il possède un véritable harem de toy boys → il touche à tout, du moment que le plaisir est présent → membre des playboys parce qu’il n’y a pas d’âge pour plaire et aimer plaire et en profiter.
and who am i ?
★ quelles sont tes caractéristiques ? → Il fume le cigare. → Il est obligé de porter des lunettes pour lire – ce qui le dérange énormément. → Il aime énormément la lecture. → Il est très cultivé et curieux de tout. → Il aime visiter des musées. → Il possède quelques peintures chez lui qui valent une fortune. → Il adore son métier même s’il sait qu’il va finir par y laisser sa peau. → Il refuse de vieillir. → Il a peur de mourir. → Il possède plusieurs voitures, des gros modèles. → Il dirige sa famille d’une main de fer, refusant que sa femme et sa fille lui échappent. → Il est très riche, vraiment très riche. → Il a dû trainer dans des affaires pas très nettes pour être aussi riche. → Il mange toujours très équilibré et fait attention à sa santé. → Il déteste tomber malade et se sentir faible. → Il aime le luxe et l’opulence. → Il aime le vin rouge et déteste le vin blanc. → Il préfère également le champagne – surtout avec des fraises pour relever le goût. → Il est infidèle à sa femme depuis des années – depuis toujours sûrement. → Il possède un loft sur Staten Island qu’il a aménagé pour ses toy boys. → Il se sert d’eux dès qu’il en ressent l’envie. → Il leur a fait signer un contrat avec des clauses de confidentialité, d’obéissance absolue et de soumission. → Il est conscient que sa femme sait tout de ses aventures mais ne s’est jamais justifié auprès d’elle – et il n’en a pas l’intention. → Il ne supporte pas vraiment la chaleur et a toujours préféré l’hiver. → Il n’a pas hésité à faire enfermer sa mère à l’hospice quelques années avant son décès, pour ne plus l’avoir à sa charge. → Il ne boit jamais trop d’alcool, ou tout du moins il essaye. → Il lui arrive de se droguer de temps en temps, un peu de cocaïne par-ci par-là. → Il fait néanmoins beaucoup de sport pour s’entretenir. → Il aime la course et le vélo. → Il aime les hommes bien plus jeunes que lui, comme pour se sentir jeune à nouveau. → Il est bisexuel, même s’il couche rarement avec des femmes – hormis sa propre épouse. → Il surveille la carrière d’ergothérapeute de sa fille, Elizabeth-Alethea, de très près. → Il refuse qu’elle échoue. → Il a obligé sa femme, Eleanor, à devenir femme au foyer. → Il l’empêche parfois de sortir avec ses amies, juste parce qu’il la préfère à la maison, sous son entière surveillance. → Il aime qu’elle soit docile et obéissante.
★ quel est le caractère de ton personnage ? CONTROL FREAK ∇ Il aime tout contrôler. Absolument tout. Que ce soit sa vie ou celle des autres, il lui faut un contrôle absolu. Toujours. Ça le rassure, ça le rend puissant. Et il aime se sentir puissant et en contrôle de tout ce qui l’entoure. Il sait que ça ne doit pas plaire à tout le monde mais cela lui est égal. Il va même jusqu’à contrôler son épouse et sa fille sans scrupule.
DÉSABUSÉ ∇ Il a un rapport à la vie assez particulier mais aussi pessimiste et très désabusé. Même s’il refuse de l’accepter, il se sent vieux et vide. Il ne voit son existence que comme un passage éphémère qui n’a pas franchement d’utilité. Il ne croit pourtant pas à une vie après la mort ou même à la réincarnation, mais il sait que la vie n’est qu’une simple parenthèse.
EXTRÊMEMENT POSSESSIF ∇ Il n’aime pas partager. Jamais. Quand il possède quelque chose, ou même quelqu’un, c’est entièrement. Et sans concession possible. Il déteste qu’on s’approprie ce qui est sien. Sa femme, sa fille, ses toy boys sont à lui. Entièrement à lui. Ils sont sa possession jusqu’à ce qu’il se lasse ou qu’il n’ait plus besoin d’eux. Alors, il les jette sans état d’âme. Il estime qu’il n’a alors plus besoin d’eux s’ils ne lui servent plus à rien.
CULTIVÉ ∇ Curieux de tout, il aime se cultiver dès qu’il en a l’occasion. Il lit énormément, s’intéresse à tout. Même si son emploi lui prend beaucoup de son temps, il passe des heures dans des musées d’art moderne ou dans des cafés littéraires. Ça le détend et il considère la nourriture de l’âme comme tout aussi importante que celle du corps.
RICHISSIME ∇ Grâce à son emploi de trader et surtout quelques affaires plus ou moins illégales trempant dans la drogue, la prostitution et l’argent sale, il est devenu absolument richissime. Loin de le dépenser pour tout et rien, il déteste les achats inutiles, il a un compte en banque plus que fourni et avec de quoi vivre jusqu’à sa mort sans avoir à travailler s’il le désirait. Mais il aime trop son travail pour se laisser vivre comme un pacha.
SADOMASICHISTE ∇ Très libéré, il ne se cache pas d’aimer le sexe et parfois à outrance. Ça l’aide à décompresser, à se sentir jeune et en forme. Mais il est aussi un homme avec des envies particulières. En effet, parce qu’il est cet être aimant tout contrôler, il a des pulsions sadiques au lit. En particulier avec ses toy boys, avec qui il fait tout et n’importe quoi. Bien évidemment, il s’assure de leur consentement auparavant mais comme il les a dressés comme de vrais toutous, ils ne lui refusent jamais rien.
CALCULATEUR ∇ Il aime tirer profit de n’importe quelle situation. Il aime avoir l’avantage et être gagnant. Il déteste perdre, ou qu’on se joue de lui. Il est celui qui commande, qui dirige. Il dit où, quand, comment, pourquoi. Il décide. Alors il fait en sorte de toujours avoir un coup d’avance, de toujours prendre autrui au dépourvu. De le laisser sans défense et avec aucune autre option que d’accepter ses conditions. Celles qu’il lui-même aura imposées.
FROID & EGOÏSTE ∇ Il ne pense qu’à lui, partout et tout le temps. Il n’a aucun scrupule à se montrer totalement égoïste dans tout ce qu’il fait. Il n’entreprendra rien sans avoir au final quelque chose pour lui. S’il ne peut pas obtenir de résultat pour son compte personnel, ça ne l’intéresse pas. Il se montre dur en affaires, comme dans le privé. Il n’est pas quelqu’un de très chaleureux et avec qui il est possible de négocier. Lui seul décide et il peut faire tellement froid dans le dos qu’on n’ose pas lui dire non.
DOMINANT ∇ Il est puissant et aime le montrer, le faire savoir. Hors de question qu’on lui soit supérieur, ça l’insupporterait. Il ne pourrait pas se faire à l’idée que quelqu’un puisse le dominer dans un quelconque domaine. Si tel était le cas, il ferait en sorte de détruire toute concurrence de manière définitive. Sans aucun remord ni aucune arrière pensée. Il veut être au sommet et il veut y être seul.
STRICTE & SÉVÈRE ∇ Il ne tolère aucun écart. Avec lui, il faut filer droit ou bien c’est la fin. Il ne supporte pas qu’on lui tienne tête ou qu’on lui refuse quoi que ce soit. Et plus la personne lui sera proche, plus il sera intransigeant. Il n’accepte pas les dérives. Pour lui, il est inadmissible de ne pas suivre ses ordres. Et il fait payer très cher quiconque essaiera de le défier.
RIGIDE & SANS PITIÉ ∇ Il est intraitable. Il n’a aucune pitié et n’éprouve jamais de remord. Il ne regrette aucune de ses actions et est persuadé qu’il agit toujours de façon juste et légitime. Les reproches glissent sur lui comme la pluie sur un imperméable. Il s’est fermé à toutes les critiques et se fiche de l’opinion d’autrui. Seul son avis compte.
my little secrets
★ ton prénom ou ton pseudo & ton âge → jess’ – kika. – vingt-quatre longues années – presque 25 maintenant. ★ comment es-tu arrivée ici ? → toujours la jolie fée blonde qui m’a montré le chemin. ★ ce personnage est-il un double compte ? → oui – heathcliff saint-james, skylar e. darcy et noah a. parker-langlois. ★ présence sur le forum → autant que faire se peut. ★ personnage inventé ou scénario ? → inventé, en duo avec la fée blonde. ★ crédit images → white rabbit (avatar) kika. (icône).
mon exemple de RP :
Il est important pour moi de savoir que la vie que l’on va mener tous les trois à New-York sera parfaite aux yeux de mon époux. Je veux qu’il soit heureux même si venir habiter dans la capitale américaine n’était pas son vœu le plus cher. J’ai terriblement conscience de l’impact que j’ai eu dans la décision de ce déménagement. Si ça n’avait pas été pour moi, Grayson serait resté à Paris. Il a sa vie là-bas tout comme j’avais la mienne. Alors c’est important pour moi de faire en sorte que ma famille soit heureuse aussi. Et je dois avouer être très angoissé à l’idée que ça ne fonctionne pas. Que notre existence se retrouve encore une fois chamboulée, renversée. Nous avions traversé tellement tous les deux et en si peu de temps finalement que je gardais au fond de moi cette peur que tout bascule un jour de nouveau. Comme une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes, comme si le malheur nous suivait partout où que l’on aille. Mais j’étais confiant. Je restais optimiste malgré tout et me faisais la promesse de faire tout mon possible pour rendre mon mari et mon fils le plus heureux possible. J’ai toujours mis un point d’honneur à ne pas les abandonner malgré mes erreurs et mes écarts. Je ne compte pas commencer maintenant. Dussé-je suer sang et eau, leur vie sur le continent américain sera digne d’un conte de fées. C’est en tout cas ce à quoi je vais travailler d’arrache-pied. Mon travail ne doit plus être une priorité, ne devra pas m’empêcher de prendre soin de ma famille et de subvenir aux moindres de leurs besoins. Je ne voudrais pas que Grayson finisse par regretter d’avoir accepté de me suivre, qu’il se dise un jour que sa place n’est plus ici à mes côtés. Je sais qu’il est plus réticent que moi à l’idée de nous établir à New-York mais je lui montrerai que notre futur peut se faire ici. Et qu’il peut être beau. Oui, monstrueusement beau. Parce que j’ai avec moi les deux êtres les plus magnifiques et qu’il m’est impossible de ne pas espérer un avenir incroyable avec eux à mes côtés. C’est tout ce que je pouvais désirer. Espérer. Eux et moi, ensemble. « Je les aime bien, moi, tes sourires débiles, je souffle à l’oreille de mon époux, le ton taquin. Tu es encore plus beau comme ça. » Je sais que, malgré son air un peu agacé, Grayson est intérieurement chamboulé par mes propos. Je sais qu’il a ce petit nœud au ventre, ces battements irréguliers au cœur. Toute une myriade de sensations que je ressens également à son contact. Depuis le tout début, Grayson a toujours su comment révolutionner le monde à l’intérieur de moi. Dès notre rencontre sur ce réseau social, mon univers a été bouleversé – pour le meilleur. Et le tatoué le bouleversait encore. Encore et toujours. Par chaque regard, par chaque sourire. C’est comme si ces papillons dans le creux de mon estomac ne s’arrêterait jamais de voler. De virevolter. Il a ramené mon cœur, mon être à la vie et j’existe seulement à travers lui. Pour lui. Je crois que plus rien n’aurait de sens s’il n’était plus là. Mon monde ne tournerait plus rond. Parce qu’il suffit d’une dose de Langlois pour que tout en moi se ranime. Un peu comme ces électrochocs ramène le souffle aux creux des poumons d’un patient. Il est mon électrochoc. Je pose un baiser au creux de sa nuque, aspirant doucement la senteur musquée de son parfum que j’aime tant. Frottant légèrement mon nez contre sa peau chaude, je me fais la réflexion que tout ça n’existerait pas sans lui. Je n’existerais pas. « Je ne peux pas vivre sans toi, je murmure. » Je sais qu’il ne comprendra pas pour quelles raisons je lui dis ça à cet instant précis, mais c’est mon sentiment. Une certitude. Retourner au travail m’effraie plus que je ne l’aurais imaginé. Reprendre mes habitudes de neurochirurgien m’angoisse au point de sentir mon estomac se renverser à l’intérieur de moi. J’ai parfois quelques sueurs froides rien que d’y penser. Parce que je ne suis certain de rien. Je ne suis pas sûr de me plaire dans ce nouvel environnement, je ne suis pas sûr de pouvoir réopérer, je ne suis pas sûr que ma main tienne le coup. J’ai tout simplement peur d’échouer. Et je ne peux pas me le permettre. Je ne peux pas me permettre de laisser tomber ma famille de cette manière. Ils comptent sur moi. Ils ont besoin de moi. Mon mari arrive néanmoins à trouver les mots qu’il faut pour me calmer un tant soit peu. Je souris lorsqu’il me rappelle que je suis un super-héros avec tellement de pouvoirs que je pourrais me sortir de toutes les situations. « Superman a pourtant rangé sa cape au placard voilà longtemps, et il ne compte pas la ressortir, je réponds avec douceur, un sourire aux lèvres. Il ne reste plus que Clark Kent désormais, j’espère que ça te suffira. » Au contact du brun, j’ai appris à penser un peu plus à moi, à mes désirs et mes envies. J’ai appris à arrêter de courir partout pour sauver le monde parce que je ne suis qu’un humain et que le monde ne repose pas entre mes mains. J’ai appris à accepter le fait que je ne peux pas aider tout le monde, surtout si je ne m’aide pas moi-même avant tout. J’ai arrêté de m’épuiser pour tous ces gens, de façon inutile. Ou en tout cas, j’ai appris à m’arrêter. « Je sais bien. Je te promets que je ferai attention, je souffle doucement. Et je ne veux pas que tu t’inquiètes à ce sujet, parce que je serai prudent. Je ne veux pas prendre de risque. » Comme il me le fait justement remarquer, ayant une famille à charge désormais, je ne peux me permettre de faire le moindre faux-pas. Si c’est là une idée terrifiante, elle m’est assez stimulante pour faire attention à moi dans mon travail. Je repense à toutes ces heures passées à m’épuiser à l’hôpital parce que je voulais arrêter de penser, arrêter de réfléchir à ce que devenait ma vie. Il est hors de question désormais que je replonge dans ce cercle vicieux d’épuisement total. Je veux être disponible pour eux. Être un vrai père pour Eliott, un véritable époux pour Grayson. Je veux pouvoir conjuguer ma vie de famille avec mon emploi. Pouvoir rentrer le soir et dîner avec eux, lire une histoire à Eliott pour l’endormir. Faire l’amour à Grayson jusqu’à ce que la fatigue nous submerge. Je veux pouvoir participer à ce quotidien dont j’ai tant rêvé. « Et tu sais que ma famille est tout ce qui m’importe, je veux vous rendre heureux, je réponds cependant que son souffle caresse doucement ma nuque et sa main se lie à la mienne. Je ne peux pas vous laisser tomber. »
Dernière édition par Elijah J. Fitzwilliam le Lun 5 Mai - 15:28, édité 4 fois
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Sujet: Re: ∇ ces plaisirs violents ont des fins violentes. (elijah) Sam 3 Mai - 22:27
well, it’s my story.
« J’ai compris quelque chose de très important ce soir. Je vieillis, irrémédiablement. Même si je ne le désire pas, même si je le redoute – c’est une réalité que je ne pourrai jamais empêcher, même pour tout l’or du monde. Même avec tout l’argent que je possède, je ne pourrai jamais arrêter la course du temps et je vieillirai. Je vieillirai jusqu’à devenir certainement sénile. Ou alcoolique comme ma mère. Après tout, je suis déjà rigide comme mon père. Et envisager une telle fin à ma vie m’effraie. Elle me paralyse. Au fond, je me sens déjà vieux même si je continue de le nier en bloc. C’est comme pour refuser cette éventualité, refuser ce fait que mon miroir me renvoie jour après jour. Et aussi, j’ai peur d’oublier. J’ai peur d’oublier qui j’ai été, ce que j’ai vécu. J’ai peur d’oublier qui je suis et qui je désirais être à une époque. J’ai peur de perdre mes rêves, mes ambitions. Et si un jour, je me réveillais avec mes souvenirs effacés, disparus à jamais ? Ma vie comme un immense blanc, un immense trou noir que je ne pourrais plus combler. C’est étrange de se dire qu’un jour, on finit par mourir. Qu’on disparaît pour toujours et que ceux qui restent nous oublieront forcément après un temps. Au début, il n’y aura que douleur, larmes et cris, colère et sentiment d’injustice ; puis le temps effacera la peine, elle effacera le souvenir de la personne jusqu’à n’être plus qu’une vague image floue à notre mémoire. Je ne veux pas être oublié. Je ne veux pas qu’on m’oublie, je ne veux pas faire partie de ces mémoires sans consistance et sans goût. J’aime la reconnaissance, me sentir important et placé sur un piédestal. Être dans la lumière, être au centre de l’attention. J’aime qu’on me regarde et qu’on me désire. Mais le temps ne fane-t-il pas cette beauté physique, ces attraits qui nous caractérisent, nous pauvres êtres humains ? Je regarde ces rides au coin de mes yeux, je regarde ces cheveux clairs sur mes tempes. Non, même mon compte en banque bien fourni ne ralentira pas la course effrénée jusqu’à ma mort prochaine. Alors il me faut écrire. Écrire mes souvenirs, écrire ma vie. Le passé, le présent, un mélange de tout ce qu’a été mon existence.
D’aussi loin que je me souvienne, ma mère a toujours été une alcoolique notoire. J’ai arrêté de compter le nombre de fois où je l’ai retrouvée avachie sur le canapé du salon, à moitié consciente, des cadavres de bouteilles jonchant le sol. Des restes d’alcool tachaient les tapis venus d’orient que mon père avait dû payer une fortune. Comme il n’était jamais là, toujours parti par monts et par vaux pour défendre notre patrie (la seule chose pour laquelle il se battait dans sa vie), il était facile pour ma génitrice de se laisser aller à ses vices – alcool, drogue parfois, et même quelques amants qu’elle pensait pouvoir cacher dans son placard sans que je m’en aperçoive. À croire qu’elle me pensait naïf et crédule, même à seize ans et demi. J’ai grandi dans une atmosphère froide et régie par les codes. Le paternel dirigeait sa famille d’une main de fer, comme ses soldats – sauf que nous n’étions pas ses soldats. Nous étions sa femme et son fils, mais il n’avait pas l’air de s’en rendre compte ou bien de faire la différence. Alors je me suis tu. Pendant des années, j’ai gardé le silence et obéi sans dire un mot plus haut que l’autre. Sans doute parce que mon père me faisait peur ; sans doute parce que j’ai très vite appris à jouer la comédie grâce à ma mère. Ainsi je fus l’acteur de ma propre vie, de ma propre adolescence. Quand il était présent, mon père, ma mère et moi formions la petite famille parfaite qui en aurait fait pâlir plus d’un d’envie. J’étais le fils prodigue, la fierté de cet homme austère ; elle était l’épouse dévouée et aimante, celle qui pleure chaque départ de son mari à la guerre. Rien n’aurait pu être plus éloigné de la vérité. Si à l’extérieur je semblais blanc comme neige, j’étais juste pourri à l’intérieur. Fruit de la discorde, j’étais intenable et sans limite. Dès qu’il s’éloignait, rien ne coptait plus sinon oublier. M’oublier dans des plaisirs factices qui ne duraient qu’un temps. Que l’espace de quelques secondes durant lesquelles je touchais une béatitude fausse dans laquelle je me complaisais. Quand on a appris le décès de mon père « au combat » – comprendre qu’il est mort comme un idiot, tué par une balle ennemie – tout a changé. J’avais dix-neuf ans à peine. Ma mère a retrouvé sa liberté et j’ai enfin compris quel était mon devoir. J’ai enfin compris ce que mon père avait passé des années à m’enseigner durement. Je devais suivre ses traces, devenir quelqu’un. Arrêter de m’enfoncer dans une existence irréelle et qui ne m’apporterait rien. Le spectacle de ma mère se perdant entre deux amants de passage me fit réagir au quart de tour. Et alors je suis devenu le digne fils de mon père. J’ai pris le contrôle de ce qu’il restait de ma famille éclatée et bousillée et j’ai fait en sorte que tout rentre dans l’ordre. Que tout fonctionne comme avant, réglé comme une montre suisse. Ma mère n’a pas réellement apprécié je crois mais je ne lui ai plus jamais laissé le choix. Je possédais tout ce que mon père avait de son vivant. Elle n’avait rien. Alors soit elle marchait au pas et dans mon sens, soit elle se retrouvait à la rue. Elle n’a pas mis longtemps pour prendre sa décision. Aujourd’hui encore, je ne regrette pas mes actions. Je crois que c’était pour son bien. Non, je suis certain que c’était pour son bien. Parce qu’il lui fallait des limites, il fallait que quelqu’un lui dise non pour une fois dans sa vie. Trop souvent, mon père avait perdu le contrôle de son épouse et alors qu’il n’était plus parmi nous pour toujours, j’avais repris les rênes. Très jeune, je me suis donc retrouvé à la tête d’un empire et d’une fortune dont j’avais ignoré l’existence jusque là. Je me suis senti puissant. Je me sentais important. J’avais entre les mains cette ivresse du pouvoir qui était comme une drogue à effet immédiat. On devient quelqu’un d’autre quand on goûte à la puissance. À cette douce sensation d’être un Dieu parmi les hommes. Ça tourne la tête, ça fait perdre le sens des réalités. Est-ce que j’ai succombé à ces charmes pareils à des sirènes attirant les marins de la Grèce Antique ? Je pourrais répondre que non. Je pourrais répondre que j’ai gardé la tête froide et que jamais je n’ai été attiré par l’argent ou ce monde fou et ivre de pouvoir. Le fait est que mon travail de trader m’a emporté dans une spirale sans fond dont je ne sortirai probablement jamais. C’est triste d’en avoir si douloureusement conscience. Mais j’étais destiné à une telle carrière. Sorti major de ma promotion de la City College of New York, je n’avais d’autre choix que de débarquer à Wall Street avec ma gueule de minet fraîchement sorti de l’école et mes ambitions sous le bras. J’ai cru pouvoir affronter le monde, le mettre à mes pieds. Force m’est de constater qu’il m’a à sa botte désormais. Même si je peux encore mentir et prétendre le contraire parce que j’ai toujours été bon acteur. Mais il y a bien quelqu’un que je ne peux pas abuser et c’est bien moi. Je n’ai jamais eu cette faculté de me tromper moi-même, malheureusement. C’est comme si j’avais cette conscience froide et nette de la réalité qui m’était chaque jour jetée à la figure sans ménagement aucun. J’ai été perdu le jour où je suis arrivé sur Wall Street. Je ne m’en rendais pas compte à l’époque mais je venais de vendre mon âme au Diable. Réincarnation de Faust sur le sol américain. Heureusement j’ai rencontré celle qui m’aiderait à tenir le coup. À garder un certain équilibre quoique précaire. Celle qui devint mon épouse. Bien sûr, je l’ai réduite au pas comme je l’ai fait avec ma mère. Plus docile, elle a accepté ce traitement. Elle a accepté que je sois dur avec elle, secret. Travailleur et égoïste. Elle a toujours obéi à la moindre de mes demandes (mes ordres) et j’aimais ça. J’aimais ça parce que je déversais sur elle tout le mépris et la colère que j’éprouvais envers ce monde et envers moi-même. Elle était mon souffre douleur et elle aimait ça. Ou tu du moins, elle faisait semblant d’aimer, de l’accepter. De m’accepter. Je suppose que, dans le fond, je la dégoûte et la révulse mais je dois avouer que ça m’est égal. Elle sait très bien qu’elle n’est rien sans moi et que je ne lui laisserais rien de rien si elle venait à partir. Comme ma mère. À croire que toutes les femmes sont vénales et intéressées – pathétique. Notre histoire est à l’image de ma vie – rapide, indolore et sans saveur. Nous nous sommes installés ensemble très vite, nous nous sommes mariés très vite. Nous avons toujours tout fait très vite. À une exception près : les enfants. Farouchement opposé à m’encombrer d’une progéniture, j’ai refusé pendant des années de lui faire des enfants alors qu’elle désespérait d’en avoir. Elle disait qu’elle s’ennuyait, seule à la maison toute la journée. (Évidemment qu’elle a arrêté de travailler au moment-même où elle est devenue madame Fitzwilliam.) J’avais mon travail de titan comme excuse, ma recherche de gloire personnelle, mes ambitions de promotions et de monter en haut de la hiérarchie. Ce n’est que durant l’année de mes vingt-sept ans que je lui accordai cette faveur. Elle me donna une fille, une véritable princesse. Ma princesse. J’étais heureux. Elle était la prunelle de mes yeux même si je ne lui laissais rien passer. Son éducation a été l’exacte réplique de la mienne – dure, tranchante. Impitoyable. Je crois que ma fille me déteste désormais. Elle comprendra quand elle sera plus grande que j’ai fait ça pour son bien. Que la vie ne lui fera jamais de cadeaux et qu’elle devra toujours se battre pour obtenir ce qu’elle mérite pourtant. C’est comme ça. La vie est une pute qui vous baise à chaque coin de rue et vous fait payer le prix fort. Cette expression est vulgaire et je ne me risquerais pas à l’employer à l’oral mais je suppose que, cachée dans ce carnet, elle risque de ne choquer personne à part moi. Oui, un jour ma fille me remerciera de l’avoir préparée à cette existence froide et intransigeante. Je le sais. Je ne regrette aucun des choix que j’ai faits la concernant. Nous n’avons pourtant pas toujours été sur la même longueur d’ondes mais je n’ai agi que dans son propre intérêt – plus ou moins. Elle est ma fille après tout, et je n’aurai qu’elle pour me succéder une fois passé de l’autre côté. Elle doit être prête à prendre le flambeau quand l’heure viendra. Je ne me fais pas de souci. Je sais qu’elle y arrivera.
Il y a tout de même une chose que mon existence m’aura offerte : le plaisir de la chair. Ce qui est bien quand on est bisexuel, c’est que les opportunités de prendre du plaisir sont multipliées par deux. J’ai toujours aimé plaire et séduire. Je crois que ça fait partie de mon caractère. J’aime être désiré. Et aujourd’hui encore, même à cinquante-et-un ans, je continue de vouloir être désirable. Quel mal y’a-t-il à ça ? Et mon mentor à Wall Street m’a toujours conseillé de trouver de quoi décompresser. Pour certains c’est l’alcool, d’autres la drogue. Moi j’ai choisi le sexe – parmi l’alcool et parfois la drogue, rarement. Et il est inimaginable le nombre de petits jeunes prêts à tout pour grimper les barreaux de l’échelle sociale un peu plus vite que le reste du monde. D’autres ont simplement le désir d’apprendre des plus expérimentés. Et moi, j’aimais juste prendre mon pied – encore une expression à n’utiliser qu’à l’écrit dans ce cahier. Alors j’en profitais. Pourquoi m’en priver ? Je n’aime pas m’imposer de limites, pas à moi en tout cas. Ça me fait du bien. Je me sens vivant. Toute la pression s’écoule et je quitte ce monde qui me rend fou. Et ce qui est alors encore mieux, c’est que j’ai à ma disposition cinq toy boys tout prêts à me servir dès que je le souhaite. À n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Enfermés dans un loft dans le quartier de Staten Island, ils sont à mon service et accèdent au moindre de mes caprices. C’est facile, c’est simple. Je demande et j’obtiens. Sans même lever le petit doigt. Je les ai dressés, comme des chiens. Fidèles et obéissants. Ils sont comme des poupées, mais en mieux. J’ai réussi à leur ôter tout libre arbitre, toute envie de rébellion contre moi. Ils sont ma propriété pleine et entière. Ils m’appartiennent jusqu’à ce que je me lasse définitivement d’eux ou bien jusqu’à ce qu’ils me deviennent inutiles et obsolètes. C’est moi le Maître. C’est moi qui commande. Et j’aime ça. Oui, ma tendre épouse connaît tout de mon penchant vicieux et pervers – si tel n’était pas le cas, je n’en aurais pas fait étalage ainsi. Je crois qu’au fond d’elle, elle a toujours su que je ne lui appartiendrai jamais réellement. Que je n’étais pas homme à être enchaîné à une personne, homme à être domestiqué comme un vulgaire animal. Et elle l’a accepté, je crois. En tout cas, elle n’a jamais rien dit. À vrai dire, je l’ai tellement bien dressée elle aussi qu’elle ne dira jamais rien. Elle se console en se disant que je lui reviens toujours. À chaque fois. Malgré mes nombreuses incartades et mon tempérament difficile à vivre, elle reste celle vers qui je reviens chaque jour. J’éprouve néanmoins un profond respect pour ma femme. Même si je ne le lui témoigne pas de façon très explicite, je la respecte. Je la respecte parce qu’elle a du cran. Elle est forte. Elle a eu le courage de me suivre, de me supporter dans chacune de mes frasques. Elle les accepte, sans broncher. Et je ne vois même pas si ça la blesse ou bien si elle s’en fout complètement. Quelle importance ? Je peux vivre comme bon me semble. Et même si elle n’était pas d’accord, je continuerai d’agir ainsi. ‘Je suis le maître de mon Destin, je suis le capitaine de mon Âme’ disait Henley dans son poème Invictus et c’est là ma devise personnelle. Nul ne saurait me dicter ma conduite. Jamais. »
« Vous venez vous coucher, mon ami ? » La voix douce et ténue s’éleva et il referma son grand carnet à la couverture de cuir. « Je viens. Allez vous coucher, je vous rejoins dans cinq minutes Eleanor, souffla-t-il dans un faux sourire alors que son regard restait parfaitement neutre. » Il la vit acquiescer en silence et sa longue silhouette fine disparut dans le couloir. Pendant un instant, il resta assis à son bureau à fixer les pages blanches noircies d’encre. Il y avait quelque chose qu’il ne saisissait pas dans tout ça. Quel était son but ? Quelle était la fin de tout ce manège qui lui mettait la tête à l’envers ? Au bout du compte, il n’aurait bientôt plus rien. Rien que ses yeux pour pleurer, rien que ses souvenirs pour ne pas sombrer. Et des regrets. Des vagues de regrets qui l’anéantiraient. Dans un accès de faiblesse, il laissa échapper un soupir empli de lassitude avant de se lever et de fermer le grand carnet dans un coffre mural. Il arriva à leur chambre à coucher, la démarche légère, et desserra sa cravate. « Déshabillez-vous, Eleanor. » Il lui fallait tout oublier le temps d’une soirée.
Dernière édition par Elijah J. Fitzwilliam le Lun 5 Mai - 2:54, édité 2 fois
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Sujet: Re: ∇ ces plaisirs violents ont des fins violentes. (elijah) Sam 3 Mai - 22:32
PUTAIN CE QU'IL EST TROP SÉDUISANT, ON A TROP BIEN CHOISI. Big boss.
Tu as mis l'avatar que je t'ai proposé finalement. J'ai hâte de jouer nos deux petits nouveaux;
Ah pis un certain jeunot a un message pour ton vieux crouton :
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Sujet: Re: ∇ ces plaisirs violents ont des fins violentes. (elijah) Sam 3 Mai - 22:37
Re-Bienvenue
Katerina M. Lehtonen
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Sujet: Re: ∇ ces plaisirs violents ont des fins violentes. (elijah) Sam 3 Mai - 22:44
re-bienvenue
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Sujet: Re: ∇ ces plaisirs violents ont des fins violentes. (elijah) Sam 3 Mai - 23:02
re-bienvenue
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Sujet: Re: ∇ ces plaisirs violents ont des fins violentes. (elijah) Dim 4 Mai - 1:13
Bienvenue parmi nous & bonne chance pour ta fiche
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Sujet: Re: ∇ ces plaisirs violents ont des fins violentes. (elijah) Dim 4 Mai - 1:34
OMG TIIIIIIIIIIIIIIIIIM, okay j'me calme mais Tim quoi, en plus de ça je ne l'ai jamais vu sur un forum J'exige un lien delamortquitue
& surtout Welcome
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Sujet: Re: ∇ ces plaisirs violents ont des fins violentes. (elijah) Dim 4 Mai - 1:50
Re Bienvenue
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Sujet: Re: ∇ ces plaisirs violents ont des fins violentes. (elijah) Dim 4 Mai - 15:19
Le titre Bienvenue sur le forum
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Sujet: Re: ∇ ces plaisirs violents ont des fins violentes. (elijah) Dim 4 Mai - 16:40
Merci à tous, vous êtes géniaux.
(meallàn) ∇ Oui mais que le choix fut duuur. Entre tous ces choix de fous qu'on avait... Mais j'avoue que Tim Roth est le plus parfait. **
Oui, tu as toujours bon goût pour les vavas alors je te fais confiance. Hâte aussi ! O/
Et mon vieux croûton de répondre que c'est lui qui te . Voilà.
(monroe) ∇ Oui, je dois avouer que Tim Roth est peu vu sur les fofo. Faut dire qu'il est pas tout jeune. --» Avec plaisir pour le lien, en plus j'ai vu que tu as l'âge de sa fille alors on se trouvera un petit truc de fifou.
(naomi) ∇ Oui, je voulais faire honneur à Shakespeare. (aa) Merci !
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Sujet: Re: ∇ ces plaisirs violents ont des fins violentes. (elijah) Dim 4 Mai - 16:44
Rebienvenue à la maison.
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Sujet: Re: ∇ ces plaisirs violents ont des fins violentes. (elijah) Lun 5 Mai - 4:50
Rebienvenue! J'aime tellement le prénom Elijah
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Sujet: Re: ∇ ces plaisirs violents ont des fins violentes. (elijah) Lun 5 Mai - 15:30
Merci vous deux, les super Sexy. (Oui, j'avoue avoir un faible pour ce prénom aussi. )
FICHE TERMINÉE !
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Sujet: Re: ∇ ces plaisirs violents ont des fins violentes. (elijah) Lun 5 Mai - 16:11
Validé !
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Sujet: Re: ∇ ces plaisirs violents ont des fins violentes. (elijah)
∇ ces plaisirs violents ont des fins violentes. (elijah)
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