Quel est le caractère de ton personnage ?
you terrorized the Big Apple→ La détermination c’est parfois se montrer têtue et persévérante, ne jamais abandonner. Ce sont les premiers mots qui viendraient à bien des connaissances de la jeune femme pour la décrire. Il en faut de la force mentale pour supporter ce qu’elle a subi étant enfant, encore plus pour se retenir de pleurer sous les coups de son assaillant. Elle fermait les yeux, ses poings se crispaient et elle attendait. Le corps est cependant bien constitué. Après plusieurs coups, il s’adapte, la peau fourmille, rougit, saigne, et la douleur si insupportable, se calme, chaque membre s’engourdit… Parfois, un gémissement s’échappait d’entre ses lèvres, c’est tout ce qu’elle laissait comme satisfaction aux deux hommes de la maison. Une sacrée force de caractère hein ? Pourtant, si vous grattez bien la surface, vous découvrirez la fragilité sous-jacente de cet être brisé, meurtri. Elle a toujours voulu rester forte et pourtant parfois elle n’avait qu’une envie, se laisser aller,  pleurer, crier, montrer ses faiblesses… Ne jamais abandonner…

Pourtant abandonner, elle, elle l’a été. Sa mère a prit la fuite, a disparu de la surface du globe du jour au lendemain. Sage ne lui a jamais pardonné et dieu sait qu’elle sait se montrer extrêmement rancunière. Elle l’a laissé seule avec ses tortionnaires, et encore aujourd’hui, elle subit les répercussions de cet acte. Quand elle regarde cette photo de sa mère et son propre reflet, elle ne peut se retenir d’effectuer une comparaison. Elles se ressemblent sur bien des points. Sage est effrayée à l’idée qu’un jour elle puisse reproduire les mêmes actes que sa génitrice.

Enfermée, torturée, elle a toujours rêvé de liberté. Elle n’a d’ailleurs jamais hésité à rompre avec un petit ami lorsqu'elle se sentait oppressée, privée de sa liberté. A présent, il y a Aksel, il détient les clés de son cœur, et elle est effrayée à l’idée qu’un jour, elle puisse se sentir enchainée, qu’un jour elle puisse le quitter avant que ça ne soit lui qui le fasse. Mieux vaut être libre, qu’être attaché et se faire massacrer le cœur. Elle a déjà trop souffert. Pourtant, Aksel a su l’aimer et l’amour n’est pas un attachement, c’est bien plus que ça.

Etant partie à l’âge de seize ans du domicile familial, elle a su se montrer débrouillarde, réfléchie et maligne pour survivre à la jungle du monde extérieur. Elle a fait des choses, qu’elle ne souhaite même pas évoquer, trop honteuse pour cela. Il faut croire qu’elle ne tenait vraiment pas à son corps, déjà meurtri, pour le vendre, pour qu’il devienne son gagne pain.

Avec son histoire, on pourrait penser qu’elle est devenue un être détestable. Elle ne l’est pas. Tendre, attentionnée et douce, c’est une perle à laquelle on ne peut que s’attacher. Elle aide toujours son prochain et a le cœur sur la main, mais avec le peu d’estime qu’elle a pour elle-même, il est évident qu’elle ne voit que ses défauts, parfois même totalement erronés et faux. Par exemple, elle se trouve égoïstepensant toujours à se satisfaire elle-même, de vouloir du bonheur, une vie heureuse. Est-ce cependant vraiment égoïste de souhaiter un peu de bonheur?

Well... It's my story !
and as charming as sad as it is, plays !
it does not begin with once upon a time

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Elle quitta  le magasin un peu plus tard que d’habitude, une cliente avait appelé pour l’informer qu’elle serait en retard et Sage, adorable, lui avait dit qu’elle l’attendrait. Elle n’avait de toute façon rien de prévu ce soir, et comptait bien s’emmitoufler sur son canapé devant un bon film. Arrivant à un feu rouge, elle s’arrêta, en profitant pour attraper son portable, vérifier qu’elle n’ait pas de messages ou d’appels en absence. Elle le déposa près d’elle en attendant  le changement de couleur du feu de signalisation. Une fois vert, elle redémarra, et à peine eut-elle parcouru quelques mètres qu’elle entendit des pneus sifflés. Elle tourna la tête sur sa gauche, aveuglée par des phares. Une voiture fonçait droit sur elle, Sage n’eut malheureusement rien le temps de faire que les deux véhicules s’encastraient l’un dans l’autre. Sa tête heurta violemment la vitre et elle sombra.
Autour d’elle tout est sombre, une situation qui n’est pas étrangère à la jeune femme…

15 ans plus tôt.
« S’il-te-plait non ! »La fillette hurle tandis que son père la traîne sur le sol. Elle sait ce qu’il lui réserve et elle est parcourue de frissons incontrôlables. Elle n’a que huit ans et comme la plupart des enfants, elle a peur du noir, des ombres qui peuvent s’y tapir. Elle parvint à enlever la veste par laquelle il la tient et se met à courir vers la porte d’entrée. Il est furieux, l’insulte et se met à sa poursuite. Elle ouvre la porte, se réjouit trop tôt. Il est déjà là, la rattrape par les cheveux et la jette sur le sol. Il ferme la porte d’entrée à clé et se tourne vers elle. Elle va passer un mauvais quart d’heure. Elle tente de reculer, se traînant sur le sol pour s’éloigner de lui. « Comment oses-tu ? Tu vas voir ce que c’est que de défier mon autorité ! » Il la ramène vers la cave, la frappe encore et encore, sa peau rougit sous son tee-shirt. Il finit par la laisser là, seule dans l’obscurité. Il l’enferme fréquemment dans cette cave de quelques mètres carré à peine. Elle se recroqueville dans un coin, son regard tentant de s’habituer à l’obscurité autour d’elle. Elle aimerait tellement que sa mère soit là. Elle n’aurait pas permis que sa fille soit enfermée. Elle avait cependant quitté la maison, quatre ans plus tôt, s’y sentant oppressée, enfermée. Sage savait réellement ce que l’enfermement signifiait. Au fond elle comprenait sa mère, elle aurait absolument tout fait pour partir, quitter cette maison, loin de son père et de son frère, qui la battait de plus en plus fréquemment, faisant toujours preuve de créativité quand il s’agissait de la blesser. Des blessures aussi bien physiques que psychologiques.

Vous venez sans doute de le comprendre. Les gens qui ont déjà été face à une mort imminente et qui en ont réchappés, mentionnent souvent le fait que le cerveau, dans toute sa splendeur, nous fait revivre toute notre vie en flashs … Plongée dans un coma profond, la jeune femme vit ses démons refaire surface(…)
Un bruit émerge, constant et terriblement lent. C’est le scope relié à son cœur, traçant ses battements faibles et pourtant tenaces. Ils n’ont pas toujours été aussi lents…  

8 ans plus tôt.
Le pied du frère de Sage heurte le sol de manière régulière, tel un battement de cœur. Il est cependant loin d’être identique à celui de la jeune femme, qui tel un fou furieux bat la chamade, menaçant de sortir de sa poitrine à tout moment. « Relèves toi » Les jambes de Sage viennent tout juste de céder sous l’impact du dernier coup porté. Elle regarde un instant le tapis où des gouttes de sang vinrent s’écraser. Il la surplombe, lui rappelant sans nul doute la supériorité qu’il pense avoir. Elle ne doit pas craquer, même si tout son être lui hurle de s’effondrer, de se recroqueviller sur elle-même et de fondre en larmes. « Je ne suis pas connu pour ma patience Sage. » Il enfonce d’un coup brutal son pied sur son flanc. Un gémissement s’échappe d’entre ses lèvres avant même qu’elle ne puisse contrôler quoi que ce soit. Il empoigne fermement ses longs cheveux blond vénitien, les tire, elle n’a d’autre choix que de se relever. Il l’observe, cherchant sans doute l’ombre d’une larme au bord de ses cils. Elle reste immobile, les jambes en coton. « Papa ne devrait pas tarder à rentrer. Nettoie. » Il la relâche, elle passe le revers de sa main sur sa lèvre inférieure, effaçant le sang qui en coule. Ils évitaient en général le visage. Son père en tout cas, optait toujours pour le milieu du dos ou le ventre, deux endroits qu’elle était amène à cacher la plupart du temps. Quand on veut continuer à battre une personne, on évite que les autres se rendent compte de ce que l’on fait. Sage l’avait très bien compris. (...)
Elle se rend à la cuisine, prépare ce dont elle a besoin et part nettoyer les traces de cette dernière demi-heure de torture. Si seulement c’était aussi facile que d’effacer les traces psychologiques ancrées au fin fond de son esprit. A présent seule, elle tremble comme une feuille, sa vue s’embrume et des larmes dégoulinent sur son visage de poupée.

Elle quitta le domicile familial quelques mois plus tard signant le début de sa liberté. Il en faut du courage pour à seize ans, s’aventurer seule dans la jungle qu’est le monde extérieur. Prenant l’argent qu’elle trouva chez elle, elle quitta New Haven pour New-York. Elle manquait d’argent, elle était affamée, à la rue, errante. Elle se mit à pratiquer le vol à l’étalage et accepta toute offre qu’on lui proposait, même les pires…

6 ans plus tôt.
Elle offre son visage à une cascade d’eau. Elle est en larmes, les cheveux tombant sur ses épaules. Les clients s’étaient succédés en cette soirée, choisissant la jolie poupée angélique avec ce regard vide. Elle plaisait, on ne cessait de le lui répéter, elle dégageait quelque chose qui attirait les hommes. Chaque fois était comme la première, jamais elle ne se séparait de ce sentiment d’humiliation. Le mot « pute » était craché continuellement par sa conscience. C’était la pire chose qu’elle avait faite jusque là, pourtant, pour s’en sortir, elle avait dû en faire, les unes plus illégales que les autres. Elle ne parvenait même plus à se regarder dans un miroir, elle était devenue un objet, qu’on prenait, qu’on jetait, qu’on utilisait pour le plaisir…

Une main vient se glisser entre ses doigts, l’obligeant à quitter ses souvenirs désagréables. Elle en perçoit l’agréable chaleur qui, rapidement, enveloppe son corps tout entier. Aksel. Ses doigts, elle les connait que trop bien, doux et délicats. Bientôt ce sont ses lèvres, qui tendrement, se déposent contre le front de la jeune femme. Il est là, à ses côtés et si elle en avait eu la capacité, elle aurait ouvert les yeux et se serait blottie dans ses bras. Il ne l’abandonne pas. Elle ne compte pas l’abandonner. Elle lutte, autant qu’elle peut, s’accrochant à l’image de son visage magnifique, replongeant dans leurs souvenirs.

4 ans plus tôt.
Voilà quelques mois que la jeune femme a trouvé refuge à l’association pour personnes battues. Non seulement partager son histoire lui est bénéfique, mais elle espère pouvoir aider les autres, du mieux qu’elle le peut. Elle confie son histoire, ses années de torture, ce qui lui a fait subir son père, puis son frère. Elle échange avec d’autres en toute simplicité, sans jugement et même avec de la compréhension. Elle ne souhaite pas qu’on la plaigne, ce n’est pas le cas dans l’association.
Puis un jour elle rencontre Aksel, ce jeune homme marqué par la vie, tout comme elle. Elle reconnait au fin fond de ses prunelles, des signes indélébiles que le passé a pu lui laisser. Ils se ressemblent sur certains points, se complètent sur d’autres. Elle devient sa marraine dans l’assoc’, elle s’attache malgré elle, une belle amitié naissant entre les deux. Elle aime tellement voir son sourire timide ou encore ses joues rosirent délicatement. Il commence à la connaitre sur le bout des doigts, parfois même mieux qu’elle ne se connait elle-même. Il perçoit sa fragilité, et il devient son pilier, sa force… Il  est présent pour elle et inversement. Elle l’aime. Elle en prend conscience un peu plus à chaque seconde. Elle l’aime, de tout son être, de toute son âme.


« Je t’aime Aksel» Ses mots raisonnent dans sa tête, elle les pense mais ne parvient pas à les dire à voix haute. Pourtant il est là, près d'elle. Elle veut continuer à être présente, encore et encore. Prisonnière de son corps, de ses lèvres refusant d'émettre le moindre son, de ses mains qui restent immobiles alors qu'elle souhaite serrer son étreinte. Il ne l'entend pas, ne sait même pas qu'elle l'écoute. « Je t’aime...» Et le néant vient de nouveau l'engloutir.

Ton prénom ou ton pseudo & ton âge  → Emy & 23 ans
Comment es-tu arrivé(e) ici ? → sur un Top site
Ce personnage est-il un double compte ? → non
Présence sur le forum → 4 sur 7
Personnage inventé ou scénario ? → Scénario d'Aksel
Crédit images → Raven pour l’avatar & connowralsh tumblr pour le gif & rpicongallery tumblr pour l'icone

Mon exemple de RolePlay: