Alexi Coxx ~ "We're born naked, and the rest is drag."
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Sujet: Alexi Coxx ~ "We're born naked, and the rest is drag." Mar 23 Déc - 0:43
Alexi. Coxx FEAT. Courtney Act/Shane Jenek
âge →28 ans Né(e) à → Londres le → 25 Février Métiers → Drag Queen Études → Deux ans à l'Université des Arts de Londres Statut → Célibataire Orientation → Homosexuel Groupe → Le bleu de l'Hudson River
Quelles sont tes caractéristiques ?
→ “Mirror Mirror on the Wall, Who Is the Fairest of Them All?”
Peu de choses distinguent Alexi Coxx des autres garçons de New-York. Bien sûr, le blond était fin, ne respirait ni la testostérone ni la virilité et avait des yeux bleus à faire pâlir d'envie certains mannequins peu à l'aise dans leur peau étriquée. Non, il s'habillait avec une banalité affligeante, préférant volontiers les baskets confortables aux chaussures de villes cirées avec soin que portaient les traders zélés. Le visage anguleux, la voix frêle, le corps fin, Alexi était de ces beautés androgynes qui avaient fasciné les photographes des années 50'. Mais il était loin de la cultiver, cette singularité qu'il engloutissait dans des pulls larges quand il restait chez lui le week-end. Il aimait les belles choses, appréciait les chemises cintrées et les pantalons légèrement moulants. Mais rien n'était plus confortable qu'un peignoir en éponge laissé habilement sur le chauffage de la salle-de-bain. Si l'une chose faisait d'Alexi quelqu'un de singulier dans les rues de la Grosse Pomme, c'était peut-être son accent anglais, qu'il essaie vainement de cacher.
Son alter-égo nocturne, qui portait par tradition le même nom que son identité civile, avait elle beaucoup plus d'atouts pour se distinguer. Elle en faisait tourner des têtes, Alexi. Des hanches généreuses habilement mise en valeur par une taille marquée, des robes galbant son corps svelte et filiforme. Mais c'était son regard, maquillé avec goût, qui ensorcelait les hommes. Bleu profond, il rehaussait le rosé des lèvres d'Alexi et la cascade de ses cheveux d'un blond doré qu'il arborait habituellement. Parfois, ses cheveux se déclinaient en de multiples teintes, rosés, bleutés, pastels sans nul doute. L'avantage de porter des perruques. On ne pouvait pas la rater, la Drag Queen, écumant les bars et les soirées dans ses robes pailletées, lamées d'or ou d'argent, s'emparant volontiers du micro pour se produire sur scène. Et finalement, elle chantait bien, Alexi, bien plus que ne l'avouait l'homme qui reprenait l'ascendant le jour.
Si rien ne distingue le jeune homme, il possède néanmoins quelques points communs avec son autre lui des soirées. Comme elle, il parle avec les mains et a tendance à ponctuer ces phrases avec de grands gestes ridicules qu'il tente vainement de réprimer. Comme elle, il boit son café glacé et sucré, il a tendance à rire nerveusement et à pousser des cris suraigus lorsqu'il est content ou surpris. Je vous laisse imaginer le jour des soldes ... Pas de piercing ou de tatouages pour Alexi. Même si l'univers gayfriendly est généralement adepte de ce genre de décorations corporelles et que le jeune homme adore admirer les dessins à l'encre sur les muscles huilés de sueur de ses compagnons de salle de sport, il considère que se maquiller parfois pendant plusieurs heures représente assez de modification pour son corps. Jamais il n'avouera cependant qu'il a surtout une peu bleue des aiguilles et que l'idée que l'une d'entre elles n'injecte de la couleur sous son épiderme le terrifie.
Alexi aime • les glaces au caramel généreusement arrosées de Baileys • le sport • les potins • critiquer en parlant fort les personnes qu'il n'aime pas • le football américain • les talons hauts • les jours de soldes • le shopping • les vestiaires des salles de sport • les gros chiens
Alexi n'aime pas • les petits chiens • les insectes • le mensonge • l'odeur de l'essence • fêter son anniversaire • les aiguilles • les graisses saturées • le sable (tellement compliqué à s'en débarrasser) • l'huile de pale qui reste sur les hanches • les rayures honritales
Quel est le caractère de ton personnage ? you terrorized the Big Apple→
Pas d'alter égo ici, Alexi est de jour comme de nuit le même, seuls les talons hauts diffèrent. Le jeune homme est caractérisé par ses amis comme étant profondément gentil et généreux, n'hésitant ni à les héberger en cas de crises amoureuses, et dieu sait s'il y en avait dans son entourage, ou à se saigner (métaphoriquement, on sait l'aversion qu'a Alexi pour les aiguilles) pour aider sa famille. Lui préfère dire qu'il aime à croire aux secondes chances et que tout le monde peut changer. Si la mode passe, la tristesse trépasse, après tout. Cependant, il avoue assez aisément que s'il est faible devant une paire de chaussures en solde ou face à des biceps bien dessinés, il possède assez de caractère pour ne pas se laisser marcher dessus et pour savoir s'affirmer. Et le monde des Drag Queen peut s'avérer être cruel. Parfois, se crêper le chignon n'était pas qu'une expression.
Il aime les gens. Dans le sens global et social de la chose. Il croit en l'Humanité, aime ses richesses, son art, ses inventions et sa culture. Si Dieu avait créé les hommes et l'alcool, c'est qu'il était bien inspiré en les fabriquant. Le jeune homme offre facilement sa confiance mais rarement une seconde fois. Blond mais pas con, le petit. Honnête, il n'hésite pas à dire ce que tout le monde pense tout bas, à confier ce qui lui passe par la tête et à exprimer ses sentiments. Et s'il sait faire preuve de tact et de diplomatie, il n'hésite pas à froisser les égo surdimensionnés de certain(e)s. Polie et respectueux, il a le sens de la famille, des priorités, et de la hiérarchie, même si ce concept moderne a tendance à le défrisé.
Alexi aime faire la fête. Dans tous ses sens. Il adore les soirées entre amis, à se raconter les dernières histoires, à se plaindre sur le mauvais temps tout en regardant un conte de Noel ou une série pour fille en replay. Tant qu'il y avait du bon vin et un part de pizza, rester au fond de son canapé moelleux entouré de ses amis ne le dérangeait pas. Mais le jeune homme aimait aussi les lumières des projecteurs, les baffles hurlant dans les boîtes de nuit et faisant vrombir et vibrer les parois minces des établissements qu'il fréquentait. Il y apprécie alors flirter gentiment avec les hommes, jouant sur l’ambiguïté de son identité nocturne, trompant parfois l'hétéro averti qui s'était laissé prendre dans les filets de la jolie blonde qu'il feignait être. Affable et légèrement moqueur, c'est la nuit que toute la douce ironie d'Alexi prenait son sens, chaloupant de corps en corps jusqu'au bout de la nuit, un verre de mojito à la main.
Alexi est • généreux • réservé de jour, excentrique de nuit • passionné • honnête • bonne chanteuse (et chanteur inavoué) • accro aux séries tv • addict de chocolat • collectionneur invétéré de fard à paupière • gentil • faussement volage de nuit • tempéré • impatient • rancunier • respectueux • poli
Well... It's my story ! and as charming as sad as it is, plays ! it does not begin with once upon a time
• "She rolled my hair and put my lipstick on in the glass of her boudoir"•
"Hey, tu es prête, darling ?" Cette fois-ci, Alexi avait choisi une petite salle pour se produire et le gérant, Jeff, était prévenant à souhait. Sans doute un peu amoureux, mais Alexi n'arrivait pas à décider s'il aimait chez lui l'homme qu'il était ou la femme qui feignait d'être. Le publique y était chaleureux, et il connaissait quelques visages sympathiques d'habitués qui le rassurerons. Parfois, il se demandait s'il ne revêtait pas l'apparence de la jolie blonde que pour oser faire ce qu'il ne ferait pas en garçon. Un coup de pinceau plus tard, étalant méticuleusement de la poudre pour illuminer stratégiquement l'arête de son nez, il enfila une paire de chaussures dorées dotées de talons vertigineux et monta sur scène. Les applaudissements étaient généreux et nourris, et le spectacle commença, mélange du play-back coutumier et de morceaux chantés par le jeune homme. Parfois, il récupérait les billets qu'on lui tendait, et récompensait les généreux donateurs par un déhanchement lascif ou une œillade pleine de promesses.
Les nuits étaient courtes, et le jour apparaissait déjà, faisant pâlir le ciel encore endormi, lorsque Alexi rentrait chez lui, la housse de sa robe sous le bras, sa paire de talons hauts au bout des doigts. Il avait les jambes en comporte, les talons douloureux et son dos criait grâce. Mais il faisait ce qu'il aimait. Lui qui avait toujours rêvé de se produire sur scène et d'être regardé, il avait trouvé à travers son alter-égo en robes moulantes une agréable façon de se démarquer. Les soirées s'enchaînaient : "Fashion, Clothes, Passion, Pose." Arriver. Installer sa trousse à maquillage, poser les bases, se créer de nouveaux angles, de nouvelles ombres, de nouvelles courbes. Prétendre d'être ce qu'il n'était pas. Faux cils, faux ongles, fausses hanches, faux seins, perruques, robes courtes, et déjà Alexi disparaissait pour laisser place à l'Autre. Les talons étaient le détail final. Finalement, malgré ce que pensaient les hommes, la taille comptait, et quelques centimètres faisaient la différence.
Lorsqu'il terminait son spectacle, Alexi gardait robe et talons et se déhanchait sur le rythme endiablé de la musique techno et pop, humectant ses lèvres à coup de gloss rosé, ondulant contre les torses virils des clients, buvant shooters et mojitos mentholés, terminant souvent avec les chaussures échouées dans un coin, le rire aiguë et les mèches blondes légèrement décoiffées. Mais une bonne laque était aussi le meilleur ami de la drag queen. Parfois, il se réveillait avec un illustre inconnu dans son lit, souvent un joli brun avec une barbe de trois jours qui avait le don de faire fondre le cœur et les résistances naturelles du jeune homme. Parfois Alexi se réveillait, la perruque encore attaché fixement à son crane, le visage froissé et le maquillage passé. Certains le préféraient ainsi. Et c'était loin de le déranger, après tout, il était aussi elle.
• "Biggest obstacle I ever faced was my own limited perception of myself." •
Alexi n'a pas une de ces histoires terriblement tristes et stéréotypées de jeune homosexuel rejeté par ses parents, battu par des camarades de classes ou qui peinait à trouver une identité propre. Ses parents, couple londonien on ne peut plus basique et moyen, l'aimaient. Les cassettes du jeune garçon chantant et dansant sur un tube de girlsbands connus étaient soigneusement conservées par sa maman qui ne se faisait pas d'illusion sur le caractère de son fils. Il avait toujours aimé prendre soin des autres, coiffant et maquillant sa mère, lui offrant plus de bijoux que son mari. Oui, Monsieur et Madame Coxx savaient qu'ils avaient un fils sortant de l'ordinaire que s'imposaient les gens, mais ils l'aimaient. Et puis, qui pouvait se targuer d'avoir une progéniture aussi hors du commun qu'eux ? Après deux ans à l'Université d'Art de Londres, Alexi décida d'arrêter la fac. Non pas à cause d'une peine de cœur ou par dégoût soudain pour les études. Il avait juste appris en écumant les boîtes LGBT à découvrir un autre monde, monde dans lequel les femmes avaient des voix rauques, où les hommes osaient en embrasser un autre ou porter de faux ongles. Un monde où les différences étaient autant de chances d'être exceptionnel.
Il commença timidement à se travestir. D'abord pour jouer, volant avec humour les escarpins de ses amis drag queen, se maquillant pour Halloween ou pour des manifestations gays. Alexi commença à y prendre goût et finit par se représenter sur une petite scène de Londres, devant un publique d'une vingtaine de personnes, des habitués qu'il connaissait et qui arrivaient à lui ôter le trac qui nouait son estomac. Les lips sync battles se multiplièrent, et le jeune homme séchait de plus en plus de cours, épuisé par des soirées qui se terminaient souvent au petit jour, ou simplement parce que rester assis sur les bancs inconfortables de la faculté n'était plus ce à quoi il aspirait désormais. Si, en garçon, il avait déjà eu à supporter les remarques désobligeantes de certains hommes l'insultant pour son apparence peu virile ou sa démarche trop chaloupée, Alexi appréciait de sortir en travesti le soir, trompant les plus intolérants et les plus homophobes d'entre eux. De drag queen, le jeune homme glissa vers un style plus ambigu, illusionniste du genre au maquillage moins marqué, moins coloré que ses collègues de scènes. S'ils utilisaient les pastels avec art, lui préférait rester naturel et soft.
Décidé à abandonné son année à l'Université londonienne, il écumait les salles de sport le jour pour affiner sa silhouette, prononçant d'autant plus androgynéité de son apparence. La nuit, il se produisait, plus femme que certaines femmes, couvrant habilement sa pomme d'Adam, jouant sur la lumière de ses fards pour couvrir ses traits masculins. Il poussait le concept de féminité à son paroxysme, flirtant avec l'extravagance des drag queen, et le naturel des femmes. Une nouvelle identité pour quelques heures qu'il appréciait de plus en plus. C'est armé de deux valises imposantes, pleines de vêtements masculins et féminins, de son maquillage et de ses paires de chaussures, qu'il annonça à ses parents qu'il partait. L'été avait annoncé la fin de ses études, et une période propice à trouver un logement ailleurs, s'offrant par la même occasion des vacances et une nouvelle vie. Bien sûr, les questions fusèrent. Où ? Quand ? Pourquoi ? Surtout pourquoi. New York semblait une ville où tous les possibles semblaient se réaliser pour celui qui s'en donnait les moyens. Avec son profil atypique de drag queen androgyne et son goût pour les arts, Alexi imaginait la ville comme une bourdonnement incessant de nouveautés et d'innovations, de scènes et de spectacles. Broadway le faisait rêver, et s'il savait que son accent anglais typique allait l'identifier rapidement comme ressortissant de la nation mère, le jeune homme n'avait aucune crainte quant à sa vie américaine.
Ce qui fut le plus douloureux étaient sans doute les larmes de sa mère, mélange d'angoisse maternelle et de fierté. Son père se contenta de serrer son fils contre lui et de lui asséner une tape sur l'épaule lorsqu'il monta dans le taxi. Bien plus douloureux que les 7h30 de voyage en avion, que la migraine qui tenaillait le crâne du jeune homme lorsqu'il descendit au JFK Airport ou que les plateaux repas qu'il digérait encore péniblement. Mais la démesure de la Grosse Pomme lui fit oublier tout ce mélange peu agréable. Les écrans géants, les affiches de comédies musicales et la foule qui semblait ne jamais finir l'accueillirent. "Et bien, il nous faut trouver un appartement à louer et des salles où se produire mes chéries." Oui, parler à ses chaussures, même coincées dans les tréfonds d'une valise fatiguée, était important. Toujours.
Ton prénom ou ton pseudo & ton âge → Courgette - 23 ans Comment es-tu arrivé(e) ici ? → Recherche sur les Top Sites Ce personnage est-il un double compte ? → Nope. Présence sur le forum → Autant que faire se peut ! Personnage inventé ou scénario ? → Inventé. Crédit images → Tumblr et un coup de pouce personnel.
Mon exemple de RolePlay:
PEliée ne savait pas ce qui l'avait sorti de ce qui semblait être un sommeil étrangement artificiel. L'odeur, peut-être, qui parvenait à ses narines. Iodée, salée, chaude, savant mélange de poussière et d'algues. Les sensations de son corps s'éveillant, sans doute. Ses doigts qui empoignaient du sable, ses cheveux qui flottaient, libres quand ils ne le devraient pas, dans un vent humide et tropical. Mais c'est assurément les chants qui arrivaient à ses oreilles qui la tirèrent de son inconscience. Un ensemble de voix féminines de langue étrangère et inconnue, une mélodie douce et entêtante qui tournait derrière ses paupières closes, presque un rituel, un appel, un chant de fête ou de commémoration. La Maîtresse d'Art ouvrit les yeux pour les refermer la seconde d'après. Le Soleil sur le sable l'aveuglait, et il lui faudrait quelques instants avant de s'y habituer. Les rayons qui se reflétaient sur les vagues lui brûlaient les yeux. Plongée dans une obscurité imparfaite, les paupières irrémédiablement closes, elle essayait de reconstituer le fil de ce qui aurait dû être une parfaite après-midi en famille.
***
"Me feriez-vous l'honneur de cette danse, mademoiselle ?" La musique allait bon train sur le port, les gens bavardaient joyeusement tandis que les musiciens entamaient un énième mouvement. Sous les talons des dames et les semelles des hommes, les planches faussement passées par le temps et le sel craquaient tandis que les couples virevoltaient. Au bras d'un bourgeois sans doute ou d'un petit noble, Eliée regardait les visages qui défilaient devant elle. Les réceptions de ses parents dans le Sud étaient toujours courues et avaient un franc succès. Comment pourrait-il en être autrement ? Grande famille de marchands, les Ormblanc avaient vu l'apogée de leur puissance quand leur fille était devenue la Maîtresse d'Art des Six-Duchés, faisant d'elle l'une des figures les plus puissantes du royaume. Et plus personne dans la bourgeoisie ou dans la noblesse de robe ne manquait les réceptions de Madame Ormblanc.
Pourtant, Madame et Monsieur Ormblanc avait joué de malheur, selon eux. Une fille unique qui était vouée à reprendre le négoce de ses parents et leur entreprise florissante mais qui, semblait-il, était sensible au mal de mer. Il avait fallu la naissance d'un de ses cousins pour que les parents d'Eliée soient satisfaits du sort qu'Eda leur réservait. Mais quand il s’avéra que la jeune femme avait un don certain pour l'Art, les Ormblanc revirent à la hausse l'estime qu'ils avaient pour leur terrienne de fille. Son voyage dans le Sud était une occasion pour Eliée de revoir ses parents. Non pas qu'elle en avait l'envie ou la nécessité, moins elle passait de temps avec son père, mieux elle se portait. Mais élevée dans une monde où le sourire de façade et les connivences feintes étaient rois, l'artiseuse ne pouvait décemment pas manquer une autre des petites sauteries que ses parents organisaient pour faire étalage de leur fortune et de leur puissance.
Le jour décroissait déjà sur la plage. Les gens parlaient forts, l'alcool aidant, et Eliée marchait le long de la plage aux côtés d'un charmant noble, bien trop jeune pour elle sans doute, mais qui avait le don de la faire rire et de combler les vides que la femme aimait collectionner. Elle avait perçu les regards qui lui avait porté tout l'après-midi. Et depuis leur danse, elle n'avait pas eu l'envie ni le courage de repousser cet agréable soupirant. "Peut-être devrions nous rejoindre le reste de la réception." hasarda-t-elle sans trop y croire. Les mains larges et chaudes de l'homme s'emparèrent de celles d'Eliée, fines et froides. "Alors, laissez moi vous emmener sur mon bateau. C'est un modeste navire encore à quais, mais nous y serons tranquilles pour observer le coucher de Soleil sur la mer." Eliée se souvenait l'avoir suivi, du bruit de ses pas qui faisaient doucement crisser le sable sous ses semelles. Elle se souvenait du pont supérieur, de l'odeur de bois et de la table nappée de blanc sur laquelle étaient posés deux verres de vin rouge. Il avait du prévoir son coup, et fier de lui, sa main sur les hanches de la femme, le jeune noble trinqua. "A nous, et à la réception de votre famille qui nous a permis de nous rencontrer." Le vin, qui devait avoir été préparé durant l'après midi, avec ce goût désagréable d'alcool tiède. Mais les épices restaient agréables et Eliée trempa ses lèvres pour avaler une gorgée du liquide pourpre. Pas une goutte de plus, il ne fallait pas ruiner ses efforts pour garder le contrôle total de son corps et de son Art. Et puis, son foie n'allait sans doute pas être assez habitué pour supporter une dose de plus.
***
Le vide. Elle se voyait poser le verre sur la table, mais déjà les sons paraissaient loin et les images floues. Le vide total, et Eda seule savait ce qu'on avait pu lui faire. Légèrement plus habituée à la lumière du lieu, Eliée battit des paupières. Les vagues. Le jaune du sable. Le vent qui soufflait dans des bananiers. Et des femmes qui chantaient toujours, au loin. La Maîtresse d'Art darda son regard encore ensommeillé sur ce groupe de femmes, la peau nue et hâlée, le cou orné de fleurs et les cheveux aussi sombres que les siens. Son regard divagua, sur ce qui l'entourait immédiatement. Une tonnelle de fortune, mélange de tissus blanc et de branchage, agrémenté non sans art de feuillage exotique. Lors qu'elle se leva avec précaution, ses pieds nus foulèrent des draps étalés éparses et colorés. Sur une table improvisée, on avait disposé une corbeille de fruits auxquels elle refusait de toucher et une cruche de vin. Quelle ironie du sort. Se moquait-on d'elle ? En se levant, elle sentit sur ses cuisses nues des vêtements inconnus. Une toge, claire et fluide, ceinte à sa taille de filaments de cuir habilement tressés. Son sourcil se arqua d'interrogation et de scepticisme tandis qu'elle se retournait pour suivre les quais du regard. Les femmes chantaient, encore, toujours, autour d'un feu sur lequel semblaient cuire des crustacés. Crabes, homards, crevettes longues ou courtes, l'odeur lui parvenait mais ne réussissait pas à lui dénouer son estomac serré. Une vieille femme couvait le cercle chantant d'un regard sage et aimant tandis qu'elle secouait les braises à l'aide d'une branche noircie. Jeunes filles et enfants dansaient, couraient en cercle, tentaient de se rattraper dans une course bordant la mer.
Du coin de l’œil, Eliée vit une petite fille qui l'observait. Courroucée par son dénuement relatif et le fait qu'on ait pu jouer avec elle de quelques sortes que ce soit, la Maîtresse d'Art du roi soutint le regard sombre de l'enfant au visage étrangement tatoué. Etait-ce un de ces villages d'esclaves qui se formaient lorsque leurs maîtres mourraient en mer ? Qui avait pu défigurer une aussi jolie petite fille ? Le Sud et sa prétendu modernité qui n'était qu'étalage de barbarie et souffrance. La gamine s'enfuit, sans doute apeurée par l'apparence étrange d'Eliée ou son regard noir. "Hey, reviens ! Je ... je ne sais pas où je suis..." Curieuse, la femme décida de la suivre, marchand avec précaution sur l'étendue sableuse, évitant les coquillages qu'elle soupçonnait dangereux et les algues qui s'entortillaient sur le sol. Quitte à être perdue sur ce qui semblait être un bord de mer ou une île - non, pourvu que ce ne soit pas une île- autant chercher à trouver son chemin. Et la petite fille fuyait sans doute vers un endroit où elle trouverait sécurité et réconfort. Un lieu idéal pour commencer ses recherches et trouver comment retourner à Castlecerf.
Derrière les rochers, elle apparut. blanche, simple et pourtant imposante sur le dépouillement de la jungle et le dénuement de la plage. Le sable et l'iode plaquaient une mèche rebelle sur le front d'Eliée qu'elle replaça par automatisme derrière son oreille. Des escaliers menaient à la maison, que l'artiseuse emprunta. Si la discrétion était de mise, les planches grinçant sous ses pieds allaient immédiatement prévenir le propriétaire de la maison que quelqu'un s'approchait. Astucieux. L'artiseuse en prit note et se promit de faire poser un parquet chantant dans sa chambre. La main légère sur la rampe de l'escalier, Eliée s'approcha de la porte entrouverte de l'entrée. L'odeur boisée de la maison dépareillait du reste de la plage. Se raclant la gorge de peur d'entendre sa voix cassée, la femme lança: "Excusez moi, il y a quelqu'un ?" Bien sûr, la gamine avait disparu. L'Art à fleur d'esprit, Eliée était prête.
Dernière édition par Alexi Coxx le Mer 24 Déc - 0:41, édité 13 fois
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Alexi Coxx ~ "We're born naked, and the rest is drag." Mar 23 Déc - 1:01
omg j'aime déjà ton perso nous faudra un lien Bienvenue
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Alexi Coxx ~ "We're born naked, and the rest is drag." Mar 23 Déc - 1:05
Hey ! Merci, je me suis toujours promis de créer ce genre de perso. Content qu'il te plaise en tout cas.
Je termine ma fiche rapidement et je viendrai squatter ta fiche pour créer un lien aux petits oignons !
Sujet: Re: Alexi Coxx ~ "We're born naked, and the rest is drag." Ven 26 Déc - 18:47
ceci est le début d'une longue histoire bienvenue dans la famille.
Validé !
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Alexi Coxx ~ "We're born naked, and the rest is drag." Ven 26 Déc - 23:23
Youhou merci !
(j'espère que vous avez tous passé de bonnes fêtes ! ^^)
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Sujet: Re: Alexi Coxx ~ "We're born naked, and the rest is drag."
Alexi Coxx ~ "We're born naked, and the rest is drag."
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