Well... It's my story !
and as charming as sad as it is, plays !
it does not begin with once upon a time
Dear if you should feel my gloom, blame it on me. Blame it on your Daddalee and Mammalee - ‘Cause depression runs in our family. ◊ D’aussi loin que la petite Rachael Leigh Wiley se souvienne, mère n’avait jamais été maman et père n’avait jamais été papa. Ce n’était que des inconnus dont l’existence était supposée tourner autour d’elle et de ses frères et sœurs. Aovir un père tout le temps au travail puisqu’il ne pouvait et ne voulait pas affronter la réalité que sa vie était entrain de s’effondrer petit à petit et une mère avec les yeux embués à cause des médicaments qu’elle prenait n’était pas un bon début de vie. Pourtant, la petite Rachael ne cessait d’espérer que cela irait mieux. Alors elle souriait à père, cet inconnu qui lui amenait parfois des jouets comme si cela changeait quelque chose à son absence, et remplissait une nouvelle fois le verre d’eau de mère, celle qui oubliait toujours qu’elle avait une fille cadette à passer chercher à l’école. Elevée majoritairement par sa grande sœur, Julianne, et son grand frère, Gabriel, Rachael fût donc une enfant calme et discrète, contre son gré. Ses professeurs à l’école se plaignaient de son manque de participation, du fait qu’elle semblait enfermée dans son monde comparée au sportif et dynamique Gabriel et à la brillante Julianne à qui on prédisait déjà de longues et belles études. A dire vrai, Rachael a toujours cru que si ses parents n’avaient pas de temps pour elle, c’était qu’elle n’avait pas le droit de se faire remarqué et préférait donc passer des heures à écouter de la musique et chanter toute seule dans sa chambre plutôt que de se faire des amis et risquer de devenir importante. Ses professeurs continuaient d’essayer, bien sûr – de conseiller du théâtre contre ce qu’ils percevaient comme de la timidité, un instrument de musique pour ouvrir son esprit, du sport d’équipe pour la faire se socialiser avec d’autres enfants. Seulement, tout leurs conseils étaient vains face à l’absence béante de Monsieur et Madame Wiley. Et Rachael de s’enfoncer un peu plus dans son silence, de passer ses soirées à écouter Gabriel et Julianne parler de leurs exploits à une mère qui n’en comprenait que la moitié et un père qui les appelait ‘les champions’ distraitement, entre deux réponses à un coup de téléphone pour son travail. Julianne et Gabriel avaient toujours été les enfants parfaits, désirés – Un père, une mère, un fils et une fille sous une jolie maison de brique telle une parfaite famille américaine. Rachael, elle, avait été la chose qui aurait dût sauver le mariage des Wiley, redonner un sens à la vie de sa mère, une raison de plus de survivre maintenant que ses deux aînés allaient à l’école. Le tout avait été un fiasco qui dura huit longues années. Et puis, père rentrait avec l’odeur d’une autre femme lui collant à la peau, il dormait sur le canapé alors que les cris et pleurs de mère brisaient le silence sinistre de la nuit, et mère trouvait un collier qui n’était pas pour elle en fouillant dans les affaires de père, père s’emportait, mère mélangeait alcool et médicament… Julianne forçait la petite Rachael à faire son sac.
« Prends tes affaires, nous allons chez Papi et Mami. » Des vieux sentant les crèmes pour les mains et le thé English Breakfast, au sourire doucereux et chez qui elle dormait une nuit, deux nuits, trois nuits – Et mère était de nouveau à l’hôpital mais personne n’en disait rien parce que cela était
normal pour eux. Les yeux de Rachael brûlaient, mais elle ne pleura pas. Pas avant que père ne vienne sonner à la porte de ses parents pour ramener les trois enfants dans une maison si brisée que Rachael ne pensait pas que l’on puisse un jour appeler cela un foyer. Et vraiment,
vraiment, tout était la faute de père. Il se comporterait mieux, qu’il disait, et tenterait de faire des efforts avec mère. Mère allait suivre une autre thérapie et bien sûr,
bien sûr que Rachael aurait une belle journée d’anniversaire. Et puis, sur ces quelques promesses, le cycle recommençait. Le jour de son huitième anniversaire, sa mère dormis tard et ne pût pas prendre la voiture pour aller chercher le gâteau de sa propre fille cadette puisque, une fois réveillée, elle fût bien trop occupée à écraser le chien du voisin sous prétexte qu’il aboyait trop. Et puis père s’excusa profondément, affirma qu’il ne pouvait plus vivre ainsi – Et Rachael ne comprenait pas ce qu’il voulait dire. Ils avaient toujours vécut ainsi – et une violente dispute éclata entre lui et sa femme lorsqu’il tenta de lui faire signer les papiers du divorce. Cette fois-ci, ce fût père qui finit à l’hôpital, sauvagement agressé à coup d’assiettes et de tasses par son épouse. Le divorce fût prononcé un mois plus tard, et les trois frères et sœurs repartirent chez leurs grands-parents paternels pour deux autres mois sans voir leur père. Et puis, un soir, il arriva – Et Rachael savait,
savait qu’il était ici pour les ramené dans leur maison, et que la vie allait continuer. Seulement, lorsqu’elle aperçu la grande femme rousse, aux longues jambes ciselées qui se tenait derrière père. Père la présenta comme s’appelant Dallas.
Dallas était tout le contraire de mère. Elle était vive, attentive, cherchant abondement à plaire aux enfants de celui qui était son petit-ami depuis deux ans, et pas désolée du tout d’avoir brisé un mariage et une famille en étant l’amante cachée de celui-ci. Elle apprenait à Julianne à se coiffer et se maquiller, allait aux matchs de foot de Gabriel, et tenta tant bien que mal de rentrer dans le monde de Rachael – La petite, étrange Rachael qui lui avait dit « Dallas, c’est moche comme prénom. Je le préfère en ville. » à peine deux heures après l’avoir rencontrer. Alors, lorsqu’un soir Dallas suggéra à son petit-ami qu’il serait bon de faire prendre des cours de chant à la petite Rachael, le monde de la jeune brune s’ouvrit d’un coup. Elle ne remerciera jamais assez Dallas pour cela.
Rivers belong where they can ramble. Eagles belong where they can fly. I've got to be where my spirit can run free - Got to find my corner of the sky ◊Cela commença par du chant. De simples leçons une fois par semaines durant lesquelles Rachael n’avait pas à penser à l’école, à sa famille, à sa mère qu’elle n’avait plus revue depuis le divorce. Elle avait toujours trouver dans la musique un refuge, utilisant sa voix et empruntant les mots des autres pour masquer ce qu’elle n’aimait pas de sa vie d’enfant et avoir quelque chose qui pourra lui appartenir, ne serait-ce que d’une manière éphémère. Prendre des cours lui permis alors d’ouvrir ses horizons, de s’améliorer. La musique et le chant devenaient des passions obsédantes. Rachael ne parlait que de cela – Mais elle parlait. Rapidement, ses professeurs purent remarquer les changements que cela avait sur la jeune brune. Elle sortait de sa coquille. Elle se faisait des amis partageant les mêmes intérêts qu’elle et, très vite, la petite Victoria Braham l’invita à son anniversaire. C’était des petites choses, des choses simples de tous les jours, mais Rachael semblait enfin s’épanouir comme toute enfant de son âge devrait pouvoir le faire. Elle ne se mettait plus en retrait lorsque Gabe ventait ses prouesses au football, renchérissait dès que Julianne ouvrait une conversation et, plus d’une fois, demanda à Dallas si celle-ci pouvait l’accompagner à ses cours de chants. Jefferson Wiley travaillait moins, passait plus de temps avec sa famille qui semblait avoir retrouver un peu de bonheur et normalité, et Rachael ne le lui dira jamais, mais elle lui en était reconnaissante. Elle aimait cette vie. Elle n’était pas sûre d’aimer Dallas, mais elle aimait que Dallas se souvienne de son anniversaire, lui achète des vêtements et lui ait appris à se faire différentes sortes de tresses. Elle aimait que Dallas l’encourage là où personne n’avait pris le temps de le faire.
Très vite, Rachael se mit à occuper une place importante lors des spectacles de l’école, et elle rentra un jour en décrétant que le chant ne lui suffisait plus et qu’elle voulait faire du théâtre, comme son amie Victoria, en plus de cela. Et très vite, Dallas accepta, avide d’être incluse dans cette famille qui n’était pas la sienne mais qu’elle souhaitait sincèrement intégrer – Et Dallas arrivait toujours à convaincre Jefferson Wiley qu’elle savait ce qu’il y avait de mieux pour des enfants qui pourtant n’étaient pas les siens. Dallas assista à chaque pièce, à chaque concerto auxquels Rachael pouvait bien participer.
C’est tout naturellement que la petite brune continua vers la danse, rentrant dans l’adolescence sans même s’en rendre compte. Tout ce qui n’était pas artistique n’avait pas d’importance pour elle, et danser lui ouvrirait les portes d’un tout autre domaine. Jefferson dût reprendre plus de travail, mais si cela pouvait signifié que ses enfants étaient heureux, il se décida que payer des cours de danses à sa plus jeune fille était la moindre des choses. Alors, Rachael apprit le jazz et le ballet, quoi que moins bonne dans le deuxième que le premier. Elle n’avait des notes que moyennes à l’école, mais s’intégrait de mieux en mieux et, à son entrée au collège, intégra le club de comédie musicale de son école. C’est là-bas qu’elle se fit ses meilleurs amis – ceux avec qui elle tricherait à une majorité des contrôles jusqu’à l’obtention de son diplôme.
Les années passèrent sans le moindre signe de vie de sa mère, Jefferson demanda à Dallas de l’épouser, Gabriel eut son permis de conduite du premier coup et Julianne rentra à l’Université d’Ohio en Physique et Ingénierie. Et puis, parce que toutes les bonnes choses ont une fin, l’hôpital appela un soir à la maison pour leur annoncer que Gabe avait eu un accident. Il était mort sur le coup.
And you know that you’re just a sonata away, and you play. And you play… And everything else goes away. Everything else goes away ◊ Gabe était mort. Gabriel John Wiley, joeur de foot invétéré, était mort parce qu’il avait pris le volant après s’être scrupuleusement bourré en compagnie des idiots qui lui avaient servit d’amis. Sa mère vînt à l’enterrement. Cela surprit tout le monde. Rachael se souvenait encore des mots de son père, comme remplis d’acide, alors qu’il avait en face de lui une femme au visage impassible et qu’il avait aimé pendant des années.
« Tu n’as pas le droit d’être ici. Tu n’as jamais été une mère adéquate pour lui. » Un sourire avait déformé les lèvres de la mère de Rachael – Carly. Elle s’appelle Carly. Carly Strauss-Wiley -, et des larmes perlèrent aux coins de ses yeux, mais le reste de son visage resta stoïque. Et puis, alors qu’elle allait répondre, ses yeux se posèrent sur Rachael, et elle ne sembla même pas la reconnaître, avant de s’attarder sur Julianne Julianne, serrée dans une robe noire, Julianne qui se tordait les mains aussi fort que possible en regardant le sol – et de commencer à trembler. Très vite, Carly était en sanglots et les lèvres de Julianne se serraient dans un rictus résigner alors que Jefferson soupirait, se pinçant le nez pour ne pas hurler sur son ex-femme et ruiner un moment aussi triste. Rachael ne pouvait s’empêcher de penser que c’était la première fois que Carly Strauss avait ressembler à une mère – Et que ce n’était pas la sienne. Julianne commença à pleurer, aussi, et Rachael ne s’était jamais sentie aussi peu à sa place que debout, à cet enterrement pour un frère qui ne verrait jamais l’âge adulte. Elle avait envie de vomir – Ou au moins de devenir invisible pour pouvoir s’éclipser. Son père regardait sa mère, qui regardait Julianne, qui regardait le sol – Et ils semblaient être toute la famille dont Gabe aurait eut besoin. Lorsque Carly s’avança pour serrer Julianne dans ses bras, personne – Pas même Jefferson – ne l’en empêcha. Et Julianne, comme ayant eut un déclique, se raccrocha à Carly comme si elle avait toujours été là pour la protéger et était la seule à en être capable. Jefferson eut un rictus résigné à son tour avant de reprendre sa place auprès de Dallas, qui fixait ses mains tremblantes et dont les lèvres étaient résolument fermées. Rachael s’accorda un regard à la rousse qui avait été bien plus ce qu’une mère devait être pour elle que Carly. Cela confirma son intuition. Dallas aussi avait envie de vomir ou de disparaître.
Après cela, tout ne sembla qu’être une affreuse dégringolade. Le fantôme de Gabriel était lourd, pesant entre eux tous. Dallas et Jefferson rompirent leurs fiançailles et Dallas quitta leur maison – Rachael ne comprenait pas comment deux personnes qui avaient sembler s’aimer autant pouvaient se séparer ainsi, comme si de rien était. Julianne revenait à peine à la maison – Et Rachael apprit plus tard que, lorsqu’elle était en ville, elle passait prendre le thé avec Carly. Jefferson se submergeait de nouveau dans son travail. Rachael se raccrochait à ce qu’elle pouvait. Elle avait quinze ans. Elle rompu avec son petit-ami du moment – Son premier petit-ami – en prétextant avoir besoin de se concentrer sur ses études, mais ils savaient tout les deux que ce n’étaient que des mensonges. Elle prenait ses repas en salle de musique, passait le plus de temps possible hors de chez elle sous prétexte de chanter, danser ou jouer la comédie. Tout n’avait plus de sens, sauf le chant – Et elle pouvait prétendre être une toute autre personne grâce au théâtre. Elle voulait être une toute autre personne – Être ailleurs que coincée à Cincinnati, à manger du chili de Cincinnati provenant d’un fast-food dans la rue après ses répétitions pour pouvoir aller directement dans sa chambre en rentrant chez elle.
Tell them how I am defying gravity. I’m flying high – Defying gravity – And soon I’ll match them in renown ◊ « Tu ne comprends pas, Dallas. Il faut que tu m’aides. Il dira non si je lui demande et il n’est jamais là. Il ne se rendra pas compte de mon absence. C’est ma seule chance de passer cette audition et je – Tu as toujours été là pour moi et… » Les mots sortaient de la bouche de la jeune fille d’à peine dix-sept ans, son regard de chien battu travaillé à la perfection alors qu’elle s’assurait que sa lèvre inférieur tremblait suffisamment pour que sa détresse paraisse crédible. Dallas soupira, lui lança un regard en coin, puis reposa ses yeux sur son écran d’ordinateur.
« Je croyais que tu étais venue ici car tu devais déjeuner avec ton père. » ‘Ton père’. Dallas avait toujours appelé Jefferson
Jeff auparavant. Rachael grimaça.
« Il ne sait pas que je suis là. » Avoua la jeune brune.
« Cela me semblait être le seul moyen de te voir, maintenant que tu as disparu de ma vie sans laisser de trace. Je pensais que tu m’aimais. Tu vois à quel point j’étais stupide ? Je pensais que pour une fois, un adulte dans ma vie n’en avait pas complètement rien à faire de moi, et cet adulte c’était toi. Le théâtre, c’est ma vie. Tu sais que sans personnes pour l’en convaincre, mon père refusera catégoriquement de le considérer comme une carrière valide. Il a toujours pris cela comme un hobby. » Les larme perlèrent aux coins des yeux de Rachael, et la brune se rendit compte d’à quel point elle avait encore des progrès à faire lorsqu’il s’agissait de manipuler son entourage sans s’impliquer émotionnellement dans le processus. Elle s’était convainque que Dallas dirait oui – Qu’elle n’avait qu’à utiliser les bons mots, à faire un peu mal, à supplier suffisamment bien pour que cela fonctionne. Ce que Rachael n’avait pas pris en compte, c’était que la dure vérité lui ferait bien plus mal à elle qu’à son ancienne belle-mère. Alors lorsque Dallas soupira et lui lança un regard désolé par dessus son écran d’ordinateur, Rachael comprit que c’était peine perdue.
« En fait, laisse tomber. J’avais oublié que les adultes n’en ont strictement rien à faire de ma pauvre petite existence. » Après cela, elle était partie en trombe, espérant de tout cœur que Dallas aurait au moins suffisamment pitié d’elle pour ne pas raconter ce qu’il s’était passé à son père. D’après les estimations de Rachael, Jefferson et Dallas ne se parlaient plus – Mais cela ne signifiait pas que Dallas ne briserait pas le silence pour mentionner à quel point la cadette de la famille Wiley pouvait être envahissante. Le refus de Dallas de l’accompagner aux auditions pour rentrer en BFA à l’Université ne lui laissait donc plus que deux options. La première était la fugue, mais cela était forcé de s’apprendre et elle doutait que fuir joue en sa faveur dans le long terme – lorsqu’elle aurait enfin obtenu sa place dans une Université loin d’ici et pourrait partir. La deuxième, c’était lui parler à
elle, cette femme qui l’avait mise au monde mais ne savait rien d’elle. Rachael trouva son adresse dans l’annuaire. Lorsqu’elle sonna à la porte de l’appartement qu’occupait Carly Strauss-Wiley, la même envie de vomir qui l’avait pris il y avait deux ans lors de l’enterrement de Gabe lui remonta dans la gorge. Elle prit une grande inspiration. Une femme brune aux cheveux courts ouvrit la porte, la regardant d’un air interdit.
« Julianne ? » Demanda-t-elle, comme si déjà certaine de la réponse.
« Julianne vit à Athens. Moi, c’est Rachael. La sœur de Gabriel ? » Elle espérait que mentionner son frère s’assurerait de capter l’attention de la femme en face d’elle, de la faire rester lucide le temps de cette conversation. Cela faisait deux ans qu’elle n’avait pas vu sa mère biologique, neuf qu’elle ne lui avait plus parler, et Rachael ne savait plus ni à quoi s’attendre, ni comment l’appeler. Il fallut quelques secondes pour que Carly réagisse enfin.
« Bien sûr ! Bien sûr – Tu es dans certaines des photos de mon album. Cela fait tellement longtemps que je ne t’ai plus vu. » « J’étais à l’enterrement. » « Ah. » Carly soupira, se déplaçant de deux pas pour ouvrir la porte d’entrée un peu plus grand, et Rachael eut de nouveau envie de pouvoir devenir invisible, de disparaître à jamais et de ne pas porter son plan à exécution – Ce plan qui faisait d’elle une ordure et consistait majoritairement à exploiter la culpabilité d’une mère qu’elle ne connaissait pas.
« Rentre. J’allais faire du thé. Le thé – Le thé me calme. » Elle avait ajouter la dernière partie avec un sourire encourageant, comme si cette information était cruciale. Rachael hocha la tête et rentra dans l’appartement.
« Je suis heureuse que tu reprennes contacte avec moi. J’aurais dû le faire. Je voulais le faire, vraiment, mais mon thérapeute pensait qu’il serait mieux que je vous laisse venir à moi et vous donne le temps de me pardonner. » Une pause, comme si elle attendait une réponse de sa fille.
« Et puis Gabriel n’en a pas eu l’occasion et je – tout est très compliqué. Ta sœur vient, parfois. Elle est devenu quelqu’un de bien, j’en suis heureuse. » Les larmes montèrent de nouveau aux yeux de Rachael et, cette fois-ci, la jeune femme ne pût les retenir. Carly les interpréta mal, prenant délicatement sa fille cadette dans ses bras et tentant de la rassurer que
bien sûr elle aussi était quelqu’un de très bien. Rachael, elle, était ramenée à une époque où tout ce qu’elle pouvait faire était foncièrement moins bien et moins impressionnant que les prouesses de Julianne et Gabriel, une époque où elle aurait désespérément voulu que sa mère et son père l’aime. Elle n’avait pas pardonné à sa mère. Elle ne le pouvait pas - Pas après les chiens écrasés, les anniversaires oubliés, les séjours chez leurs grands-parents. Elle n’avait cependant pas la force de l’avouer à Carly. Pas tout de suite. Pas tant qu’elle avait besoin d’elle pour l’audition.
« J’aimerais être quelqu’un de bien. » Avoua-t-elle entre deux sanglots. Ce n’était pas un mensonge.
« J’aimerais être quelqu’un de bien, mais pour cela il faut que je puisse me rendre à mes auditions. » Carly accepta alors d’accompagner sa fille cadette à ses auditions, lui signant des décharges pour lui permettre de manquer les cours lorsqu’elle en avait besoin. Elle faisait des efforts, Rachael savait – Et lorsqu’elle était devant les juges et s’apprêtait à se lancer dans son monologue, Rachael avait une breve pensée pour Carly. Peut-être qu’elle ne lui pardonnerait jamais, mais elle restait sa mère. Les parents détruisent leurs enfants à leur manière.
« Bonjours. Je m’appelle Rachael Leigh Strauss-Wiley, et j’ai choisi d’interpréter un monologue provenant de The Female of the Species par Joanna Murray-Smith. » Et puis, des semaines plus tard, la lettre de l’Université de Syracuse lui annonçant qu’elle avait été acceptée dans leur programme arriva chez son père, et son brillant futur lui semblait tout tracé. Jefferson ne pouvait plus lui dire non, à présent.
It's only a first impression. And though the impression is strong, it never can hurt to question - Though I doubt this will lead to romance ◊ à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir.
God I hope I get it. I hope I get it. How many people does he need ? ◊ à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir.
And you're feeling adrift, alone, apart - Then suddenly life will somehow start and a map of New York is written on your heart ◊ à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir.
Come on, babe, why don’t we paint the town ? And all that jazz ◊ à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir. à venir.