Sujet: Eugène W. Stocker • • L'autopsie Mar 13 Oct - 13:23
« Eugène William Stocker » Josh Hartnett
Âge : 23 ans Date & Lieu de naissance : Né le 28 Août, à Londres Groupe : Les Sportifs. Eugène fait partie de l'équipe de baseball depuis deux ans. UFR : UFR 6 Étude : Droit, spécialité Droit pénal et Sciences criminelles. Prédéfini ou Inventé : Inventé
Sweet about me :
« MORE ABOUT MY PERFECTION »
Physique & Style :
Assez grand et doté de muscles noueux formés par le baseball, se balader avec Eugène procure toujours une sensation de sécurité inexplicable. Même s'il a l'air de celui qui peut vous planter là à n'importe quel moment, il semble capable de pouvoir protéger la personne qui l'accompagne contre n'importe quel danger. Une impression étrange étant donné qu'il ne recherche pas à la faire ressentir, mais c'est ainsi. Il adopte généralement une démarche nonchalante, celle du garçon qui est tout sauf pressé et qui erre sans but particulier. Mains dans les poches, clope à la bouche, deux ou trois sourires pour saluer ses connaissances. Sans style vestimentaire vraiment défini. Il n'aime pas les étiquettes, et par conséquent refuse qu'on lui en colle une. Il s'habille comme il le souhaite, préférant habituellement des jeans et chérissant les vestes en cuir. A part ça, il affectionne tout et n'importe quoi. Son visage est aussi indéchiffrable que sa personnalité, des traits masculins atténués par un nez fin. Son expression reflète rarement ses sentiments, si bien que cela rend d'autant plus difficile la quête d'un trait de caractère inédit. Ses yeux sombres ne trahissent rien, ils se contentent d'aspirer quiconque tente de pénétrer à l'intérieur, captivant par leur profondeur et leur mystère. Une fossette au menton s'accorde avec celles qui se creusent sous ses pommettes lorsqu'il fait grâce d'un sourire, et sa peau est relativement bronzée tout au long de l'année. Elle présente quelques marques, souvenirs de son enfance assez malheureuse dans les rapports qu'il a entretenu avec son père.
Caractère :
Eugène est un garçon plutôt difficile à cerner, pour la simple et bonne raison qu'il est particulièrement complexe de réunir des informations sur son compte. Au premier abord il semble assez sociable, s'intégrant dans différents groupes sans la moindre difficulté, parlant avec un étudiant avant d'aller s'intéresser à un autre. Tout le monde connaît son prénom ou son nom, et pourtant … Pourtant lorsqu'une personne se hasarde à poser une question plus personnelle sur le jeune homme, tous sont incapables d'y répondre et se disent que finalement, ils ne le connaissent pas tant que ça. Tout ce qu'ils savent, c'est qu'il fait partie de l'équipe de baseball, qu'il revend de la drogue à la sortie de l'Université pour arrondir ses fins de mois et qu'il a toujours une clope entre les lèvres. A part ça, le flou total. Il faut dire que l'anglais est très fort pour ce qui est d'écouter et détourner l'attention quand on tente de se faufiler dans son univers. La barrière qu'il a dressée entre lui et le monde extérieur est plus épaisse que la couche terrestre, et sous ses airs de mec sympa il reste avant tout très mystérieux et solitaire. Il a lié des dizaines de connaissances sans jamais vraiment s'arrêter à un groupe d'individus en particulier, ceux qu'il considère comme des proches ne se comptant que sur les doigts d'une main. Et même avec ceux-là il conserve une certaine distance, prenant garde à ne jamais trop en révéler sur son obscur passé. Il a en effet développé l'idée -au fil des années- que quiconque gravite trop près de lui est voué à le quitter sans prévenir, à crever comme un chien sans l'avoir toujours mérité. Son père, son frère, sa meilleure amie. Et maintenant, à qui est-ce le tour ? Résolu à ne pas revivre ce genre d'expérience indéfiniment, il a pris la décision de refuser de s'attacher à qui que ce soit, ne formant que des liens superficiels avec les autres. Bien sûr certains ont essayé de percer le mystère, se sont intéressés à lui, néanmoins il parvient à les décourager par ses sarcasmes et son intelligence. Et si cela ne fonctionne pas, il est prêt à se transformer en parfait connard, se comportant froidement et usant de mépris envers l'individu qu'il cherche à écarter. De ce fait on le qualifie parfois de lunatique, ce qui n'est pas vraiment le cas. C'est également un jeune homme qui réagit au quart de tour malgré l'indifférence qu'il semble afficher 24h sur 24. Il peut écouter quelqu'un l'insulter pendant de longues minutes, puis lui coller son poing dans la figure la seconde où il a terminé, tournant les talons sans afficher le moindre sentiment. C'est toujours comme ça avec Eugène, on ne sait jamais comment il va réagir et il montre rarement son agacement, mais les étudiants savent généralement qu'il ne vaut mieux pas essayer de l'emmerder car il a une tolérance assez basse dans ce domaine. C'est que de là où il vient, les individus réglaient rarement leurs différends par la diplomatie, et c'est une notion qui lui est parfaitement étrangère. Il est surtout susceptible de devenir violent lorsque l'on s'en prend à une personne pour qui il éprouve du respect ou de la sympathie, étant très protecteur malgré ses tentatives pour effacer cette particularité. Car se montrer protecteur signifie bien que l'on s'est attaché à une personne, or c'est justement ce qu'il cherche à éviter. Quoiqu'il accepte parfois cette faiblesse de son côté, tant que l'autre personne, elle, ne s'attache pas à lui. Enfin c'est un garçon plutôt malchanceux, ce qui l'a rendu totalement cynique en ce qui concerne la conception de l'existence. Il ne vaut mieux pas l'interroger sur ce qu'il pense d'un au delà ou de la religion, ni comment il voit l'avenir. Généralement il se contente d'écouter même quand on lui demande son avis sans jamais ouvrir la bouche, car ça se termine toujours par des reproches. Si les gens ne veulent pas s'entendre dire que la vie est parfaitement merdique, alors pourquoi lui demander ce qu'il en pense ?! A part ça il est d'agréable compagnie, s'intéressant à tous les sujets et aimant se cultiver, toujours capable de sortir des statistiques incroyables. La mémoire des chiffres. Il est aussi un adorateur des sensations fortes, ce qui peut paraître totalement opposé à son air calme et posé. L'on pourrait croire qu'il est un je-m'en-foutiste étant donné qu'il est capable de quitter une conversation qui l'ennuie sans prévenir, de ne pas rendre ses dissertations à temps, et qu'il vend de la cocaïne aux étudiants. Mais monsieur Stocker n'est pas le genre de personne indifférent à tout. Il ne supporte pas l'inaction, de rester assis sur un canapé toute la journée à regarder l'écran d'une télévision. Non, ce qui le branche ce sont les trucs dingues, et il n'hésite pas à s'embarquer dans des situations inextricables chaque fois qu'il le peut même s'il sait que les conséquences seront désastreuses. Il n'écoute que rarement la petite voix qui le supplie de faire demi-tour, de refuser une proposition foireuse. Bref, c'est un mec plutôt populaire mais cassant quand on s'approche trop, branleur sur les bords, sur lequel personne ne sait rien, ayant une conception de l'existence assez déprimante et qu'il vaut mieux éviter de se mettre à dos.
Histoire :
Chapitre Un The beginning is the reflection of the life
Eugène n'a connu dans son existence qu'un enchaînement de tragédies de celles que l'on appelle les coups du sort, des évènements qui l'ont amené à la conclusion que la vie est une garce sans scrupules avec les victimes qu'elle a choisies. Sa naissance était d'ailleurs un présage que sa vie n'allait guère être un long fleuve tranquille, un accouchement difficile et douloureux qui causa la mort de sa mère. Le garçon fut sauvé In Extremis aux côtés de son jumeau, et souvent il se dit qu'il aurait mieux fait d'y passer lui aussi. Il émergea dans un quartier pauvre du Sud de l'East End, en plein coeur de Londres, et ceux qui disent que l'argent ne fait pas le bonheur n'ont jamais connu la pauvreté. Il ne faut pas faire une généralité d'une citation, car il faut reconnaître que celui-ci y contribue beaucoup. Les Stocker vous l'affirmeraient d'ailleurs, famille qui n'eut jamais de quoi se payer plus que le loyer d'un appartement qui tombait en ruines, et dont les enfants étaient poussés dans un chemin qui leur était presque impossible de quitter. Eugène et son frère furent donc élevés par un père qui les tenaient pour responsable de la mort de sa femme, et rapidement il plongea dans l'alcool et la violence, le parfait archétype du mec paumé rongé par le chagrin qui cherche une personne à blâmer. Les deux garçons connurent la totale, mais Valentin, le cadet, ne rechigna jamais à soulever son père alors qu'il s'était effondré sur le sol ivre mort malgré les maltraitances qu'il lui faisait subir. Au fond, il pensait le mériter puisqu'il avait tué sa propre mère, celle qui l'avait portée neuf mois et qui lui avait permis d'exister. Eugène le voyait d'un autre oeil, et s'il avait appris à supporter la violence de leur paternel à son égard, il ne supportait pas que cet homme s'en prenne à son frère, tentant toujours de recevoir les accusations et les coups à sa place. Il réussissait plutôt bien en général, et parvint à convaincre Valentin qu'il n'y était pour rien dans la tragédie qui leur avait enlevé une mère. Il le poussa à passer de plus en plus de temps chez son meilleur ami, et les repas, les nuits, la moitié de la journée se faisait entre Eugène et le monstre qu'était devenu son propre père. Le jeune homme se faisait un devoir de protéger le plus jeune, car ce quartier où la loi du plus fort régnait n'était pas fait pour lui, et il était contraint de veiller continuellement sur Valentin, notamment le préserver des agressions dont il était régulièrement l'objet. Lui, l'intellectuel de la famille qui n'avait jamais appris à se battre et qui rechignait d'ailleurs aux combats. Lui qui passait son temps à bouquiner plutôt que jouer au basket. Lui qui était né quelques secondes après Eugène et qui était le plus chétif. Son frère savait que Valentin avait des chances de s'en sortir, qu'il allait s'extirper de la fange dans laquelle ils avaient grandi pour devenir un homme important, et qu'à son tour il l'aiderait. Il restait persuadé que son frangin bénéficierait de la discrimination positive afin de rejoindre une brillante école, lui qui était félicité par tous ses professeurs. Eugène, pour sa part, ne récoltait que des soupirs de désespoir et d'exaspération. Il était trop turbulent, bagarreur, et les études n'étaient pas faites pour lui. Il ne manquait certes pas d'intelligence, mais d'implication. Monsieur Stocker eut beaucoup de mal à avaler la pilule quant aux nombreuses absences de Valentin qui parvenait à s'éloigner de ses griffes, traitant son fils cadet d'ingrat, indigné qu'il puisse ainsi quitter le domicile en passant le plus clair de son temps chez cet ami qu'il ne connaissait même pas. Et un jour il dépassa les bornes, brisant une bouteille de verre avec laquelle il frappa son fils aîné. Puis, sans prévenir, il planta l'objet dans sa gorge, faisant lui-même justice à ses enfants. Comme s'il avait pris conscience pendant une fraction de seconde qu'il représentait un danger pour eux, et que le monde n'avait pas besoin de lui. Le garçon observa longuement son père et la tâche rougeâtre qui se formait autour de son corps, ne souhaitant aucunement joindre les secours trop tôt, attendant d'être certain qu'il avait rendu l'âme avant de contacter une ambulance.
Chapitre Deux Brother, why don't you listen to me ?
Orphelins ils furent placés dans un centre spécialisé, ballotés de famille d'accueil en famille d'accueil jusqu'au jour où il furent définitivement séparés. Personne ne voulait d'Eugène, ce gosse turbulent. A 15 ans il commença à se droguer, et ce fut le début de la fin. Une addiction trop grande dont il ne parvenait pas à se débarrasser, et dont en réalité il ne voulait pas se défaire. A côté de ses pompes 24h sur 24, il fugua une bonne dizaine de fois avant d'être rattrapé par les autorités. Trois ans plus tard il réussissait à s'échapper pour de bon, majeur et vacciné personne ne viendrait plus le rechercher. Il rejoignit son frère qui avait intégré une Université réputée, le rêve qu'il avait toujours souhaité se voir réaliser. Sa nouvelle famille était un modèle de vertu, et Valentin avait enfin trouvé sa place, loin des horreurs de l'East End et des difficultés financières. Eugène se fit engager dans un garage et s'installa dans un squat, un endroit qu'il garda secret auprès de son jumeau. Malheureusement ce dernier ne l'écouta pas et décida de venir le voir, traversant leur ancien quartier afin de rejoindre Eugène, une expérience qui lui sera fatale. Quelques heures plus tard seulement, l'aîné apprend la nouvelle par un appel de ses parents adoptifs, l'accusant d'avoir assassiné leur fils. Eugène est anéanti, et cette perte ne cesse de le hanter encore aujourd'hui. Perdre un frère jumeau, c'est perdre une immense partie de soi, c'est vivre en ayant conscience que l'on ne sera plus jamais le même, c'est abandonner tout espoir quant à un cadeau de l'existence. Le meurtrier fut arrêté une semaine plus tard, un pauvre con qui voulait lui piquer son porte feuille et ses fringues, et auquel Valentin s'était opposé, cependant cette nouvelle ne soulagea pas sa peine. Il en vint à une conclusion évidente : tous ceux qui l'approchaient finissaient par mourir.
Chapitre Trois Trapped by memories
Commença alors une longue errance solitaire avec ses fidèles compagnons : clopes, cachets d'ecstasy et clochards. Il apprit rapidement à se débrouiller par lui même, à voler, mendier, faire des petits boulots. Bref, tout était bon pour pouvoir se payer son héroïne et ses cigarettes. Mais un jour il se fit prendre en flagrant délit de vol, et le propriétaire du portefeuille qu'il avait piqué n'hésita pas à rouler droit sur Eugène avec sa bagnole pour récupérer son bien. Il fut retrouvé dans la rue, laissé pour mort, et en réchappa une fois encore grâce à sa bonne étoile. Le jeune homme quant à lui considère cela comme une torture, comme si Dieu s'amusait de le voir se ramasser chaque jour et le maintenait exprès en vie pour pouvoir suivre ses aventures tragiques. Évidemment l'accident ne fut pas sans séquelles, cela aurait été trop beau pour être vrai. Des pertes de mémoire suivirent l'accident, brèves et parfois temporaires, mais parfois définitives. Il oubliait alors de simples instants de sa journée, une rencontre, une discussion, un achat. Son séjour à l'hôpital fut pour lui un sevrage forcé et terrible, mais bénéfique. Sorti de là il entra en collocation avec une jeune étudiante qui devint rapidement une amie, qui l'aidait parfois à se souvenir de choses et d'autres, et avec laquelle il avait une parfaite complicité. Il se faisait même passer pour son petit ami auprès de la mère malade de la demoiselle, car celle-ci souhaitait la voir heureuse avant de rendre son dernier soupir. Tout le monde y croyait dans sa famille, et ce fut certainement ce qui lui porta préjudice. Un an plus tard elle était retrouvée morte dans la baignoire, assassinée et enceinte. On interrogea tout naturellement Eugène qui n'eut qu'une seule réponse "Je ne sais pas où j'étais cette nuit là". Pas de notes dans son carnet fétiche, rien. Que dalle. Le suspect idéal ... Sa tête fut placardée dans tous les journaux, et en quelques mois à peine son procès était bouclé. Il passa six mois en prison, et au bout de cette période on le libéra pour erreur judiciaire, présenté comme la victime d'un système faillible et pourri. On avait retrouvé le journal intime de sa colocataire, affirmant que son père la violait depuis des années et l'avait mise enceinte. Elle avait eu le malheur de le lui dire et de le menacer de tout révéler.
Chapitre Quatre Want a ordinary life
Ce fut l'élément déclencheur de sa fuite. Il se barra loin de l'Angleterre avec l'argent qu'il avait reçu en dommages et intérêts, décida de reprendre les études en intégrant l'équipe de baseball de sa nouvelle Université, tentant de se fondre dans la normalité. Les gens recherchent souvent l'imprévu, de l'action dans leur existence. Tout ce qu'il désire, lui, c'est mener une existence normale sans qu'elle soit pour autant insipide. Simplement qu'aucun autre mort ne croise son chemin.
Signe(s) particulier(s) :
Il a des pertes de mémoire. Parfois temporaires, parfois définitives, elles le conduisent à noter scrupuleusement ses rencontres et les évènements importants de sa journée dans des carnets. Il bosse comme mécano à mi-temps. Il a un tatouage sur l'épaule gauche.
Orientation Sexuelle :
Bisexuel, même s'il a souvent quelques difficultés à l'assumer. Tout ce qu'il désire c'est que cela ne se sache pas.
Citation favorite :
« Nous préférons garder nos distances, car nous préférons ceux qui ne savent rien de nous à ceux qui en savent trop »
Dernière édition par Eugène W. Stocker le Mar 13 Oct - 18:51, édité 11 fois
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Eugène W. Stocker • • L'autopsie Mar 13 Oct - 13:23
« BEHIND THE COMPUTER »
Prénom : Vous aimeriez bien le savoir, hein ? Âge : 20 ans Comment as-tu connu ce forum ? : Bah, ça fait pas mal de temps que je l'ai dans mes favoris en ayant l'intention de m'inscrire, donc je ne me souviens plus vraiment. Sûrement un partenariat. Ton avis (design, contexte, ...) : Hallucinant ! Franchement je n'ai jamais rien vu de si évolué niveau design et CSS. C'est fou, tout simplement, et dans le bon sens du terme. Présence sur le forum : Variable selon mes cours et le travail à faire, sachant que le week-end je suis pas mal occupé. Normalement je passe à peu près tous les jours, et je réponds 3 fois par semaine environ. Parfois plus (souvent), parfois moins. Autre(s) compte(s) : Aucun. Exemple de RP :
Spoiler:
La nuit tombait sur la ville, rappelant progressivement le soleil pour baigner New-York d’une obscurité angoissante. Les étoiles se feraient rares et la lueur de la lune irrégulière, de lourds nuages gris s’agglutinant dans le ciel, prêts à déverser leur fureur. Dans quelques heures, la pluie s’abattrait sur la ville. XX connaissait trop bien cette atmosphère pesante pour l’ignorer, mais il espérait que sa tâche serait terminée d’ici là. Il se contenterait de fournir les renseignements qu’on lui réclamait, et il repartirait aussitôt, sans intention de s'attarder. Entre le Dieu et lui, il n’y avait jamais eu de relations autres que professionnelles : il venait, il trahissait, il repartait. Et les deux hommes s’en tenaient là, ce qui n’était pas plus mal. Cependant l’humain craignait toujours qu’on le voit traîner dans ce quartier, qui était réputé pour être le QG de ces êtres célestes, une raison qui le poussa à relever le col de son manteau alors qu’il distinguait une ombre sur le trottoir d’en face. YY savait qu'un traître se trouvait parmi eux, inutile d'attirer les soupçons sur lui. Une femme, de toute évidence, à laquelle il jeta un regard oblique mais insistant. Plus leurs corps se rapprochaient, plus une désagréable certitude s’installa en lui. C’était ZZ, le jeune homme en aurait mis ses deux mains à couper. Il aurait reconnu la demoiselle entre mille, cette silhouette singulière et cette démarche unique. Cette souplesse et ces gestes délicats. C’en était presque rageant de constater qu’une telle beauté avait pu agir avec autant de cruauté. Comment pouvait-elle avoir oublié toutes les souffrances qu’elle lui avait infligées, ces moments qu’il aurait souhaité voir s’effacer de sa propre mémoire ? C’était trop injuste, trop facile. Le bourreau n’avait pas le droit de se voir offrir cette chance, même si XX doutait que les épreuves qu’elle lui avait fait subir l’aient perturbée d’une manière ou d’une autre. Elle avait toujours paru se moquer de lui faire du mal, le rejetant aussi naturellement que s’il avait été un être odieux, un insecte indigne du moindre intérêt, et non un garçon qui partageait son sang. Cet accident où leurs géniteurs étaient décédés, était-il réellement à l’origine de tout ce ressentiment ? Le jeune homme avait bien du mal à le croire, étant persuadé qu’avec le temps, sa sœur aurait du se rendre compte qu’il n’avait été qu’un élément parfaitement inoffensif dans ce dramatique évènement. Mais alors, que lui reprochait-elle ? Il en était venu à la conclusion qu’elle le détestait par simple envie, par nature, par plaisir. Et le fait de l’avoir cloué sur un fauteuil roulant durant son entière adolescence n’avait pas eu l’air de l’affecter plus que cela. Finalement, il en venait à se demander si sa chère sœur avait un cœur. Son comportement avait néanmoins changé à son égard depuis le jour où elle avait mis les pieds chez les résistants, sa soit disant amnésie l’ayant conduite à le considérer comme un être humain à part entière. Pourtant cette nouvelle attitude ne faisait qu’attiser sa haine et sa frustration. Il refusait de balayer leur passé d’un simple geste de la main simplement parce que mademoiselle avait décidé de tout oublier. Jamais. S’il le fallait, il était déterminé à lui rafraîchir la mémoire … Si elle pensait s’en sortir de cette façon, elle se méprenait.
Guidé par cette aveuglante animosité, XX ne lui prêta pas la moindre attention, détournant son regard comme s’il venait de croiser une parfaite inconnue. Elle eut beau esquisser un début de sourire en levant la main afin de le saluer, il tourna la tête d’un geste bref, rapide, et catégorique qui signifiait clairement ses intentions. N’affirmait-on pas que la meilleure attaque était l’indifférence ? Si c’était le cas, alors il l’ignorerait autant qu’il le faudrait, afin de la blesser jusqu’à ce qu’elle éprouve la même douleur, même s’il doutait pouvoir un jour lui faire ressentir ce que lui-même avait enduré. Pourtant il le savait, cette désinvolture lui portait tort à lui aussi. Car renoncer ainsi à sa propre sœur était d’une particulière difficulté lorsqu’elle se trouvait constamment dans les parages. Il n’avait qu’une envie, c’était de l’approcher pour échanger avec elle ces sourires complices qu’ils avaient pu avoir dans leur enfance. Pour partager avec ZZ ces moments privilégiés que l’on envie généralement à deux enfants qui ont un sang identique, ces instants d’harmonie où chacun se confie à l’autre et le comprend. Le genre de relation dont il avait très tôt été privé, à son plus grand désarroi. Des sentiments totalement contradictoires se mêlaient dans son esprit : le désir de lui pardonner, de profiter de cette amnésie pour tout recommencer à zéro, et le souvenir qu’avait laissé ces rejets répétés, cette rancune qui était encore bien ancrée en lui. Elle l’agaçait, à toujours venir lui pourrir la vie, et l’affection qu’il pouvait lui vouer, il se faisait un devoir de la dissimuler au plus profond de son âme, de la terrer dans un coin où elle ne ferait plus surface. Il désirait sa mort, mais avait conscience que si cela se produisait, il ne s’en remettrait probablement jamais. Ce paradoxe le conduisait à se détester lui-même, et au final il préférait s’accrocher à son aversion pour ZZ plutôt que de céder à ses élans fraternels. Il était pour lui hors de question de passer l’éponge, d’autant plus qu’il restait convaincu que tout cela n’était qu’une comédie. Qu’avait-elle fait tout ce temps, avant de rejoindre les résistants ? Pourquoi ne s’était-elle pas soulevée plus tôt contre l’oppression de leurs ennemis ? Il avait fallu qu’elle devienne amnésique pour se changer en une personne admirable et sympathique, et cela XX ne pouvait pas l’accepter. Il pensait YY plus intelligent, mais le jeune homme avait une fois de plus été évincé par sa chère sœur. Elle avait été une Déesse, l’un des ces êtres qui avait orchestré l'apocalypse. Comment pouvait-on alors lui faire confiance ? Un monstre ne pouvait pas se changer en héros, XX ne croyait pas en ces heureuses métamorphoses.
Le jeune Andrews serra ses doigts autour de l’enveloppe qu’il tenait entre sa main, laissant un soupir franchir ses lèvres tandis qu’il dépassait sa sœur, contraignant son regard à rester fixé devant lui. Parfois, la simple vue d’une humaine suffisait à le faire douter, particulièrement lorsqu’il s’agissait de celle-ci. Les informations qu’il s’apprêtait à livrer à OO enfonceraient certainement un peu plus l’humanité dans cet état d’asservissement dont elle était victime. XX contribuait à perdre sa propre race, alors qu’il avait autrefois été convaincu par le discours de YY, par la nécessité de les sauver tous. S’était-il réellement laisser guider par un simple sentiment de jalousie et une colère aveugle ? Un égoïsme qui l’avait conduit à changer de camp sur un coup de tête parce que son orgueil avait été vexé ? Parfois, ces désagréables interrogations se faufilaient un chemin jusqu’à son cerveau, mais il les rejetait toujours aussi rapidement qu’elles étaient apparues. Un déni ? Peut-être bien … Mais le jeune homme n’était pas prêt à se confronter avec cette alternative, se contentant de s’intéresser à sa propre personne, ses propres intérêts. Il était utile aux dieux, et les dieux lui étaient utiles. Ce n’était qu’un échange de bons procédés après tout, et il n’avait pas à s’en sentir coupable. Les collaborateurs des allemands avaient été dans la même position, préférant leur survie à une tentative de résistance qui avait toutes les chances d’échouer. XX n’était pas un héros, et aucun humain ne pourrait rivaliser contre ces êtres divins. Lorsqu’ils n’étaient encore que douze, les hommes avaient incapables de lutter contre eux. Qu’espéraient-ils maintenant, alors qu’ils étaient des centaines ? Vouloir se battre était une utopie, un effort vain et un gaspillage de temps. Lui s’assurait un avenir de paix, si tant est que ces êtres avaient une parole. Là résidait tout le problème …
Code du règlement :
Spoiler:
OKAY BY JUNE.
« I'M SO BEAUTIFUL »
Dernière édition par Eugène W. Stocker le Mar 13 Oct - 13:27, édité 1 fois
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Eugène W. Stocker • • L'autopsie Mar 13 Oct - 13:27
OMFG JOSHHHH Je l'aime lui
Bienvenue ; excellent choix & j'édite le code ^^
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Eugène W. Stocker • • L'autopsie Mar 13 Oct - 14:02
Bienvenue ... J'adore ce mec il est trop booooooooo !
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Eugène W. Stocker • • L'autopsie Mar 13 Oct - 14:07
Excellent choix Welcome ^^
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Eugène W. Stocker • • L'autopsie Mar 13 Oct - 14:17
Bah j'hésitais presque à le prendre, mais du coup je n'regrette pas x] Merci à toutes les trois pour l'accueil !
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Eugène W. Stocker • • L'autopsie Mar 13 Oct - 14:35
Gosh Josh Welcome =D
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Eugène W. Stocker • • L'autopsie Mar 13 Oct - 14:37
Welcome !!
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Eugène W. Stocker • • L'autopsie Mar 13 Oct - 15:42
Bienvenue =)
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Eugène W. Stocker • • L'autopsie Mar 13 Oct - 18:12
Merci ! (:
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Eugène W. Stocker • • L'autopsie Mar 13 Oct - 18:45
Par contre j'pourrai savoir pourquoi y a pas les noms des persos ? Enfin XX et YY ?
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Eugène W. Stocker • • L'autopsie Mar 13 Oct - 18:46
Bienvenue parmi nous
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Eugène W. Stocker • • L'autopsie Mar 13 Oct - 18:55
June : Alors en fait c'est censé être pour ne pas qu'on me reconnaisse facilement (tu vois le nom des perso saute plus aux yeux que le RP en lui-même) x] Je sais c'est un peu stupide mais promis c'est de moi, j'ai la version avec les prénoms si tu préfères. A part ça je pense avoir terminé (:
Merci pour l'accueil Chelsey !
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Eugène W. Stocker • • L'autopsie Mar 13 Oct - 19:25
J'espère juste que tu me racontes pas de bobards parce qu'on s'est déjà fait avoir ou sinon j'ai carrément trouvé un de mes RP comme un exemple chez quelqu'un d'autre bref MG.
Validé (: N'oublie pas de voter pour NYCL sur les top sites. ^^
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Empire State of Mind
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Sujet: Re: Eugène W. Stocker • • L'autopsie Mar 13 Oct - 19:36
Ah oui quand même, t'inquiètes t'auras pas de mauvaises surprises. D'un côté ça veut dire que tu fais des RPs dignes d'être présentés en exemple ! (il faut voir le bon côté des choses Lol)
Merci pour la validation, je voterai (:
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Sujet: Re: Eugène W. Stocker • • L'autopsie
Eugène W. Stocker • • L'autopsie
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