Dans les profondeurs de l'obscurité, au delà de la musique jazzy qui l'avait un temps amusé, entre deux tabourets vides, une ambiance tamisée. Elle. Il n'avait rien demandé, la porte s'était ouverte, le bruit de talons qui claquent familier, un regard. Elle était belle. Belle à en pleurer. Il la suivit du regard, pensant que l'illusion allait s'évanouir en même temps que la lueur d'espoir dans son regard. Peut-être ce soir était le grand soir. Celui où toutes les réponses seraient soigneusement enroulées dans une robe de cocktail noir. Peut-être qu'à la lueur des néons grésillants, il aurait le courage de prendre sa main, d'en redessiner les pourtours et de tirer une méche de ses cheveux, un peu en arrière, juste assez pour pouvoir l'embrasser comme il avait voulu le faire depuis toujours. Mais les choses avaient été tellement compliqués, il aurait tellement pouvoir la garder près de lui chaques minutes que cette année avait fait, mais le destin en avait décidé autrement lui aussi peut-être pendant un temps...Mais comment choisir entre la femme de sa vie et la femme de ses rêves ? Ce soir, il avait l'impression que Dakota représentait les deux. Ses longs cils noirs,sa mine défaite...Se retrouver dans ce bar, alors qu'il y en avait tellement d'autre dans Providence n'était-il pas un signe ? Austen ne voulait rien savoir, rien imaginer, il voulait vivre. Cela faisait tant de nuits qu'il attendait de reconnaître son visage... Depuis un certain jour de l'an, la vie d'Austen avait pris un nouveaux tournant que Austen avait sut prendre au bon moment. Mais à présent, il se retrouvait de l'autre côté de la route, un accidenté et il savait parfaitement, que seulee, elle, pouvait le sauver.

Pause. Un autre film démarra. 1er janvier 2008. La fête bat son plein dehors, tandis que Austen à l'abris des regards cuve sa vodka. Il a l'air jeune, bien plus jeune que ce soir, ses méches blondes lui tombent dans les yeux, il aurait envie de mourir pour ne plus entendre le sourd son des basses imaginaires dans sa tête, il aimerait vomir une bonne fois pour toutes, au lieu de rire comme un idiot quand un ange remonte la fermeture éclaire de sa tente. Un ange brun, un peu éméché par queqlues pêchés capitaux, l'alcool en commun, la brune s'approche. Elle prononce son prénom du bout des lèvres "Dakota" et elle s'approcha, plus près, encore plus près.
Et la seule chose qu'Austen pense à ce moment là, c'est plus vite.

Il la regardait toujours, irremédiablement attiré, il avait envie d'aller la voir, de lui dire qu'il n'a aimé qu'elle durant ces deux ans, de lui dire qu'il n'y avait que sa peau qui lui avait tout apporté. Alors il se leva, dans un ultime effort, il s'asseya à côté d'elle, et doucement, pour un premier contact il posa la main sur sa cuisse, pas vulgairement, comme il aurait put le faire quelques mois auparavent, doucement pour prouver qu'il était là,pour elle, à jamais. Leur regards se croisèrent et tout devint clair. Comment avait-il put la laisser ? L'ignorer ? La faire souffrir ? L'embrasser ? Alors que pendant chaque secondes, son coeur battait pour une autre. Alors qu'elle était là à l'attendre. Quel était son foutu problème ? Il aurait alors aimé qu'il lui dise quelque chose, tout n'importe quoi. Trois mots. Ceux qu'il avait envie de murmurer depuis le jour où elle l'avait laissé à la patinoire. Seul. Il l'était toujours autant. Mais maintenant, elle était près d'elle, il sentait sa peau sous sa main et ce seul contact lui suffisait amplement. Pour toujours.

HAVE FUN.