Pour inventer des conneries, aucun doute que César est un champion. Effectivement, il reste peut-être encore un gamin dans l'âme et c'est sans doute ce que son frère Rafaël lui reproche mais lui, il s'en fiche pas mal de ce que l'ont peut pensé de lui et en particulier son aîné. Faire ou dire des conneries aide le jeune Coakley a echappé au stress et à se défouler. Certains utilisent le sport, d'autre la peinture ou la photographie, lui ce sont ces balgues qui lui permettent d'oublier pendant quelques secondes les cours, les examens, les prises de tête. Alors soyez en sur, avec lui, c'est fou rire et délires garanti à longueur de temps ou presque. Il lui arrive d'être sérieux lorsqu'il compose mais cela doit être le seul moment. Même lorsque ses amis ne vont pas bien ou qu'ils ont besoin de lui, il n'hésite pas à mettre une petite pointe d'humour pour les faire rire. D'ailleurs, c'est sa façon à lui de remonter le moral.

Alors forcément, il ne pouvait pas laisser entrer le nouveau dans sa chambre sans lui faire une sorte de bizutage. Rien de bien méchant, juste pour tester son sens de l'humour et voir si c'était un de ses fils de bourges prétentieux et totalement chiant ou s'il avait eu la chance de tomber sur un gars simple, naturel qui ne se prend pas la tête pour des conneries. La réponse ne tarda pas à venir car déjà, il entendait du bruit juste derrière la porte, comme quelqu'un qui galère à porter ses sacs. Sur son lit, César se redresse sur ses coudes et fixe la porte, un sourire de gamin sur son visage. C'est l'heure de vérité, le moment de la révélation. Il entrevoit une main se posant sur la poignée et c'est à peine si le jeune Thétas ne rigole pas avant même que le seau ne tangue. Un, deux, trois, plouf. Et voilà que le petit nouveau est trempé de la tête aux pieds. César ne peut s'empêcher d'exploser de rire devant la tête blasé du nouveau. Il se tient le ventre tellement il rigole et à presque les yeux qui pleurent. Ca y'est le fou rire est parti. A vrai dire, il savait très bien qu'il risquait de s'en prendre une si l'autre n'était pas d'humeur joyeuse mais il s'en fichait. C'était trop drôle de voir sa tronche et sa surprise. Le seau avait rouler par terre et le sol était trempé. Aucun doute que César allait devoir faire le ménage mais franchement, cela en valait la peine.

Alors que le nouveau prit enfin la parole, César le regarda plus attentivement, toujours se sourire aux lèvres, prêt à repartir en fou rire au moindre petit geste ou mimiques de la part du nouveau. Il n'avait pas l'air en colère, c'était déjà un bon point. Mais il n'avait pas l'air non plus super heureux à part ce petit rictus sur ses lèvres, il semblait juste ... trempée. César se redressa un peu plus prêt à se lever pour aller s'excuser et se présenter lorsque le petit nouveau commença à farfouiller dans ses affaires pour en ressortir un pistolet à eau. Evidemment, le fou rire de César repartit de plus belle en particulier lorsque le nouveau pointa le pistolet dans sa direction. Il leva les mains comme il l'avait vu faire dans les films policiers et répondit entre deux éclats de rire.

Non, s'il vous plait, ne tirer pas, je suis innocent

Evidemment, cela était loin d'être crédible et direct le colocataire grimpa sur le lit de César, toujours en pointant son arme sur lui. A califourchon sur le jeune Coakley, celui-ci ne pouvait pas bouger, ni se défendre. Il était à sa merci. Il attendait juste qu'il appuye sur la gâchette s'attendant à voir sortir de l'eau mais c'était de la peinture violette à l'image de la couleur de leur confrérie. Putain, l'enfoiré. Mais plutôt que d'être en colère, César éclata une nouvelle fois de rire tandis que le nouveau lui donna le surnom de capitain purple. Mais César a de la répartie surtout lorsqu'il s'agit de conneries.

De même Nessy

Nessy ? C'est qui celui-là ? Ne dit pas que vous ne connaissez pas la légende ? Le monstre du lock ness, ça vous dit vraiment rien ? A ben, vous voyez. C'est le premier surnom qui vint à l'esprit de César et il trouvait que cela correspondait bien à l'inconnu. César se redressa et s'assit sur son lit tandis que l'autre se pavanait apparemment fier de sa connerie. Il pensait vraiment que César allait s'arrêter là ? Touujours, il veut avoir le dernier mot et il a plus d'un tour dans son sac. Tandis que Nessy lui tournait le dos et farfouillait dans ses affaires, César ouvrit le tiroir de sa table de chevet et en ressortit un petit paquet. Il s'approcha discrètement du nouveau et lui glissa le poil à gratter dans son t-shirt. Le fou rire de César repartit de plus belle tandis qu'il lui tapa amicalement sur l'épaule.

Sans rancune Nessy

OK by Bree