(c) WRS.
Contrairement à Jill, Alphaïce n'était pas descendu jusqu'à la plage pour faire un petit footing matinal. Ces deux mots et le jeune homme étaient rarement utilisés dans la même phrase. Il n'était pas du tout sportif, non que son corps lui empêche de courir plusieurs minutes d'affilées mais, la paresse qui s'emparait de lui rien que d'y penser suffisait à lui ôter la simple envie d'essayer. De plus, Alpha' était sûrement l'un des homme le plus paresseux de Westown, étonnant qu'il garde pourtant une ligne parfaite. Enfin soit, ce n'est pas le sujet principal. Pour mieux comprendre comment le jeune Australien est arrivé sur le sable chaud de la plage de Westown, il faut remonter le temps de quelques heures.

7 :12 a.m.
Dans le quartier huppé de Westown, plus précisément dans un appartement assez grand, le jeune Alphaïce ne se doutait pas que, dans quelques secondes, son rêve douillet s’achèvera brutalement. Trois. Deux. Un. La chambre du jeune homme fut remplie de d’une chanson de Paramore qui se révéla être la sonnerie de son portable. Arraché cruellement de son rêve qu’il n’allait pas tarder à oublier, Alphaïce ouvrit à moitié les yeux, sa main tâtonnant à l’aveugle sur sa table de nuit afin de trouver ce fichu portable. Ce dernier était introuvable et la musique ne cessait de retentir toujours plus fort. L’australien se promit mentalement de désactiver le mode sonnerie à répétition de son portable, s’il réussissait à le retrouver d’ici là. Il ne lui fallut que quelques minutes afin d’être totalement éveillé et il retournait à présent toute sa chambre à la recherche du portable maudit. Après cinq minutes de recherches qui pouvait se comparer à des fouilles archéologiques, Alphaïce trouva son portable niché dans une de ses chaussures - que faisait-il là ? Un mystère de auquel la science ne trouvera jamais de réponses - . Rapidement, il désactiva le réveil et, une fois l’action terminée, poussa un énorme soupir d’exaspération. Pourquoi avait-il activé le réveil matin cette fois-ci ? Et d’ailleurs, qu’avait-il fait hier soir ? Une main dans ses cheveux, il tenta - vainement, de fouiller sa mémoire à la recherche des souvenirs de la nuit dernière, malheureusement cette dernière restait un trou noir. Secouant la tête de gauche à droite, il s’injuria mentalement. C’était la deuxième fois de la semaine qu’il se réveillait aussi tôt, ce qui l’agaçait profondément et le mettait de très mauvaise humeur. Son côté râleur allait prendre le dessus toute la journée.
A présent qu’il était bel et bien éveillé, il lui serait impossible de même songer à se rendormir. Résigné à l’idée de devoir se lever, il s’étira longuement avant de sauter hors du lit. Enjambant la multitude de vêtements qui s’accumulaient dans sa chambre, il se dirigea directement vers la salle de bain. Là, il se doucha lentement, laissant l’eau chaude le réveiller en douceur, cette sensation était très agréable sur le visage du jeune homme. Voilà qu’il se sentait déjà un peu mieux, les idées plus claires bien que toujours un peu fatigué. Après s’être habillé, il s’installa sur la table de la cuisine comme il le faisait souvent lorsqu’il devait réfléchir. Que pouvait-il bien faire à cette heure-ci? Il était bien trop tôt pour manger et son ventre n’était visiblement pas prêt à recevoir d’autres aliments si tôt. Son regard se posa sur une fenêtre qui donnait sur la plage. Sautant sur ses pieds, il attrapa rapidement ses affaires et claqua la porte.

8:30 a.m/ 9:00 a.m
A peine avait-il posé les yeux sur le paysage qu’offrait sa fenêtre que l’idée s’était imposée à lui comme une évidence. A cette heure-ci il n’y avait encore personne à la plage et Alpha avait bien besoin de calme s’il ne voulait pas être de mauvaise humeur toute la journée. Il s’était donc tout naturellement dirigé vers la plage. Le trajet était court depuis son appartement, aussi a 8h30 ses pieds frôlèrent le sable doux de la plage. Ce lieux était tout simplement magnifique le matin, quand la mer était encore calme et que personne ne se prélassait au soleil sous d’horribles parasols. Ôtant ses chaussures, il avança vers l’eau et se laissa tomber sur le sable à quelques pas de la mer. Là, il se coucha et passa ses bras sous sa tête. Il observa ainsi le ciel pendant un long moment, ou du moins jusqu’à ce que son ventre se réveille. Un gargouillement le tira de sa rêverie, il passa une main sur son ventre et grimaça. Il commençait à avoir faim.
Se redressant, Alphaïce regarda autour de lui et constata avec surprise qu’il y avait tout d’un coup beaucoup plus de gens. Combien de temps avait duré sa rêverie? Elle lui avait semblé n’être que d’à peine dix minutes, quinze au grand maximum. Il sortit son portable de sa poche et constata avec étonnement qu’il était neuf heures passées. Machinalement, il tira de sa poche son paquet de cigarette et s’en alluma une. Après avoir tiré une bouffée, il s’étira une dernière fois avant de se lever. Bien décidé à trouver à manger, il se mit en marche vers un petit snack où ils vendaient de tout. Quelques pas plus loin, Alphaïce eut la soudaine envie d’écarter les bras face au vent, ce qu’il fit brutalement. Il resta ainsi quelques instant, la cigarette pendant toujours à sa main, puis rabaissa les bras tout aussi rapidement. Là, sa main - ou plutôt sa cigarette, mais sur le moment il ne se rendit pas compte de cette dernière - heurta quelque chose de dur, suivit d’un cri aigu. Étonné, Alphaïce fit volte face et ce qu’il vu l’étonna encore plus. Devant lui, une petite blonde en tenue de sport qu’il connaissait plutôt bien. Elle se nommait Jill et, Dieu seul sait si la relation entre la demoiselle et le jeune homme était changeante selon les jours. Là, de toute évidence elle n’était pas du tout contente de le voir ce qui vexa Alphaïce, déjà de mauvaise humeur.

JILL « Aïe euuuh ! Mais qu'est-ce que tu fais là ? Tu m'as fait mal ! » .

Alphaïce jeta sa cigarette au loin et enfonça ses mains dans ses poches afin de contenir les tremblements de sa main gauche, son visage se ferma cependant qu'il regardait la blonde dans les yeux. Il l'avait à peine effleurée, elle ne pouvait pas avoir eue aussi mal qu'elle le prétendait.

« Oh arrête Jill, je t’ai à peine effleurée la main, inutile de t’emporter. » dit le jeune homme, vexé de la réaction de Jill. Mis à part cela, ça faisait longtemps qu’ils ne s’étaient plus vu et, bien que sur le moment Alphaïce était légèrement grognon, il était content de la voir.
« Tu devrais faire plus attention quand tu cours. » ajouta-t-il, la mine renfrogné. Oh, il n’allait pas rester bien longtemps fâché avec elle et elle oublierait bien vite cet incident, mais ils étaient tout deux tellement têtue qu’aucun ne s’excuserait. Entre eux, l’entente variait vraiment d’un jour à l’autre..

OK by Toffee.