Neuf heures et demi fut l'heure à laquelle je me réveilla, ce
matin. Prise d'un élan d'étourderie la veille, j'avais
malencontreusement oublié de désactiver l'alarme de mon radio-réveil.
Autant vous dire que ce matin, j'avais tiré la tête et cela, très
sérieusement.

Me vouant à diverses activités et tâches
ménagères habituelles, je me montrais extrêmement molle et indifférente
lorsque le devoir d'anatomie me revint à l'esprit. Nous étions dimanche
et j'étais incontestablement contre tout effort physique ou
intellectuel. Je méprisais soudainement l'école, détestant avoir
l'obligation d'accorder quelques heures - ou journées -, à divers
travaux notés. Ces seuls jours de la semaines nommés samedi et dimanche
ou plus exactement "week-end". N'étions nous pas censer nous reposer ?
Quel hypocrisie, vraiment...

J'entendais Sara râler lorsque la
musique de la chaine Hifi prit court. Je souriais, machiavélique.
J'aimais la faire souffrir, me faire détester... Non, plus
sérieusement. Nous connaissions tous et toutes ma chère cousine, Sara
Giolitti, différente de celle que j'appelais moi. Vous pensiez vraiment
qu'un soir de fin de semaine, elle resterait cloitrer chez elle à
regarder Titanic, un pot de popcorn à la main ? Pardonnez-moi, hein,
mais c'était confondre Cendrillon et Quasimodo. La jeune femme avait
besoin de se divertir, qu'elle s'y voue. Pour une fois, j'avais refusé
son invitation. La fatigue me dominait, je n'avais imaginer dans quel
état m'aurait-elle fait rentrer. Si elle ne m'oubliait pas, s'entend.

Vers
quatorze heures, je m'étais sagement endormie sur mon lit. L'ennuie
s'était vite répandue et le sommeil avait gagner la bataille. Je
n'avais qu'une demi-page à recopier pour être à jour dans mes travaux,
c'était parfait.

Sursautant dans les coup de dix-huit heures
par la vengeance de Sara qui fut un seau d'eau en plein visage, j'avais
pris une douche avant de me remémorer un détail majeur de la soirée.
Toute excitée, j'avais alors prit soin de m'approprier une tenue
correct et de me mettre rapidement aux fourneaux. Vivement que mon
appartement me soit attribuer, il n'y avait rien à déguster dans le
frigo...

Optant pour des pâtes à la carbonara, l'heure ne
m'échappait pas. Pourquoi un tel empressement me dites-vous ? Et bien,
c'était Dario... Ce magnifique italien dont le charme ne m'était pas
indifférent était mon voisin et par ailleurs, le meilleur ami de Sara.
Le jeune homme était revenu d'une tournée avec son groupe. Fulgurante
et inoubliable à ce qu'en disaient les critiques. J'étais proche et
fière de lui, complice. C'était un homme extraordinaire, bien que
connu. Étais-je amoureuse ? ...

Vêtue d'une adorable robe au dos
nu et au décolleté noir, je vins toquer à la porte voisine de la mienne
: celle de Dario. Étant sa voisine, je n'avais pas pris la peine
d'enfiler de chaussures. Non seulement je ne puais pas des pieds, mais
j'étais plus confortable nus pieds.

Une magnifique créature vint
alors se poster devant moi, ses lèvres affichant un chaleureux sourire
que je ne pouvais qu'imiter.

- Bonjour, toi... murmurais-je, mordant ma lèvre inférieure. Je suis contente de te voir !

Le
seul instant où mes yeux quittèrent les traits de l'ange furent à
l'instant où je réalisais qu'un plat lourd était dans mes mains,
menaçant de s'écrouler si je n'intervenais pas.

- J'ai cru juste de te préparer de quoi manger, m'expliquais-je.

Après
tout, ce n'était pas tout les jours qu'une jeune femme se pointait à
votre porte en robe de haute couture, pieds nus en tenant une marmite
de pâtes italienne prête à déguster.

- Tu... Tu pourrais m'aider, s'il-te-plait ? C'est vraiment lourd !

Je rigolais, resserrant ma prise.

Ok by Lo'