Ce n’était pas plus un masque qu’un état d’être pour Ambrae d’être un peu timide. C’était une façon d’être. Malgré son apparence de parfaite confiance en elle et sa facilité à aborder les gens, il restait au fon d’elle un coin de timidité qui ne sortait que lors qu’elle n’était pas tellement en confiance. Par conte, avec Nelligan, elle se sentait complètement alaise. Elle planait. Simplement. Aucun mot ne pouvait décrire la sensation qu’elle avait en sa présence. Et un problème la rongeait plus chaque jour passé au côté des gens qu’elle aimait ; elle s’en accrochait trop. Elle s’en accrochait tellement qu’elle n’arrivait plus à s’en passer. Cela expliquait surement pourquoi elle essayait de presser le pas. Mais la question de Nelligan la fit paniquer un peu. C’était une attaque, un piège. Il décrivait comment elle agissait, sans qu’elle puisse se justifier. Parce que la raison de ses actes n’était pas suffisante. Elle inspira lentement et le regarda droit dans les yeux.

AMBRAE : « Bah…ça doit être…Parce que je tiens trop à toi pour te perdre…Bref… »

Sur le chemin de sa maison, Ambrae ne put s’en empêcher. C’était une force qui L’attirait contre Nelligan. Elle colla son corps à lui, sans attentes. Il aurait très bien plus la laisser se décoller en continuer le trajet en silence. Mais au contraire, il passa un bras autour d’elle. Le trajet continua dans le calme et le silence, malgré la tension qu’elle pouvait pressentir venant de Nell. En entrant chez elle, elle ferma la porte et adressa une invitation à Nelligan. Comme il n’avait pas beaucoup dormi chez lui, il se devait de se reposer. Ambrae sourit à sa remarque. Ce n’était pas drôle, ni charmant, c’était la vérité. Bien qu’elle aurait très bien plus faire son sac en deux secondes. Il s’installa sur son grand lit et lorsqu’il fuguait entre le sommeil et la réalité Ambrae répondit à sa remarque.

AMBRAE : « Bah non, c’est parce que tu n’as pas dormis par ma faute alors je me dois de te donner un peu de sommeil. Je te réveille tout de suite après, promis. »

Nelligan posa sa tête sur l’oreiller et s’endormis au son des tiroirs d’Ambrae. Elle fourrait son sac de vêtements, accessoires, trucs de beautés et tout ce qu’elle pouvait trouver d’utile tout en jetant un coup d’œil à Nelligan qui dormait paisiblement. Ça n’avait pas prit de temps pour qu’il s’endorme. Ambrae alla ensuite dans son portefeuille d’urgence et en sortit la totalité de son billet d’avion. Puis, elle revint près du lit, fixant toujours Nelligan qui dormait, la respiration calme. C’était la première fois qu’elle regardait son sourire, sans avoir envie de lui sauter dessus comme un animal, mais bien sincèrement. Elle comprit donc tout ce qu’elle lui infligeait. Elle ne voulait vraiment pas brusquer les choses. C’est pourquoi elle ne savait pas trop comment le réveiller. Elle passa de l’autre côté du lit et se glissa dedans. Elle commença par le secouer légèrement, sans effet. Il ne bougeait pas d’un pouce. Elle sourit, parce qu’il était plus que magnifique et bien. « Allez, espèce de belle au bois dormant, debout », se dit-elle à elle-même. Comment le réveille sans être brutale ou trop presser ? Elle cola sa tête sur l’oreille côte à celui de Nelligan. S’il aurait été éveille, il n’aurait surement pas apprécié qu’elle soit si près de lui. Elle posa un main sur celle de Nell qui était posé sur l’oreiller et elle lui caressa le revers de sa douce main. « Si seulement tu pouvais te réveiller sans faire le saut en me voyant près de toi… » Elle se leva et retourna de l’autre côté du lit. Elle pencha son visage près de celui de Nell et lui chuchota doucement à l’oreille ;

AMBRAE : « Nelou, debout espèce de paresseux. Ça doit faire dix minutes que j’essayais de te réveiller. Tu me donne envie de dormir aussi à force de sourire intensément dans ton sommeil. »

Ajouta-t-elle en riant. Elle s’assit sur le lit en tailleur et le regarda se lever doucement et lui sourire, les yeux petits de fatigue.

AMBRAE : « Roooh, tu as l’air si vulnérable chou ! T’es trop mignon. Je me sens tellement mal de t’avoir réveillé »

Elle lui sourit et se rapprocha de lui pour lui donner un câlin qui ne dura que quelques secondes. Ils se levèrent et prirent chacun leur sac pour se préparer à quitter le pays. Elle tendit alors l’argent à Nelligan.

AMBRAE : « Tiens, avant que j’oublis. C’est la somme des billets. Je te rembourse. J’aime pas avoir des dettes »

OKAY BY JUNE