Six heures du matin. La nuit était encore là, pourtant, mes yeux étaient déjà ouvert. Je pensais, à tout et à rien, à elle, mais aussi à d'autre personnes. Oui je souffrais, comme chaque matin en voyant que j'étais seul, dans une maison qui faisait dix fois celle d'une personne de mon age qui vivait normalement. Pourtant, je ne me levais pas, j'avais l'habitude, l'habitude de ne pas dormir, l'habitude d'être hanté la nuit, l'habitude de souffrir. La vie était cruelle, oui, je l'avais remarqué, et ne laissait pas grand chose de bon. La solitude pesait, plus de famille, presque pas d'amis et plus de Léo... A vrai dire, je me sentais mal, mal de l'appeler tout le temps pour savoir si elle allait bien, marre d'entrer dans sa vie alors que je sais qu'elle ne veut plus de moi.

Je réfléchissais... Petit à petit mes yeux se fermaient, plongeant dans un atroce sommeil de douleur, de larmes et de tristesse. Je revivais la scène, cette scène qui marqua une maturité précoce, cette certaine qui marqua le début de la fin de mon bonheur. Je me réveillais en sursaut, ne voulant pas la revoir, ne pouvant pas la revoir. J'avais compris le message... Je sortais de mon lit, jetais un regard au réveil, sept heures cinquante cinq. J'ouvris les volets pour aérer ma chambre et me dirigeais vers la cuisine, je pris un verre, le remplis d'eau, que j'avalai en un trais. Étrangement, je n'étais pas fatigué, et j'étais déterminé, déterminé a lui dire la vérité...

Quand soudain, quelqu'un frappa à la porte, je remontais dans ma chambre pour fermer les volets, criant des "j'arrive!". Je ne pouvais pas descendre en caleçon, imaginais si c'était ma voisine obèse et retardé !? Elle pourrait me sauter dessus, ou tenter d'autre truc ! Enfin, que ferait-elle ici à une heure pareille ! Tiens, d'ailleurs, je me demandais qui cela pouvait être, pour se présenter ici aussi tôt. Je fouillais dans mes affaires, comprenant vite que tout mes vêtements étaient entrain de sécher. Je me résignais donc à ouvrir la porte en petite tenue. Je fus surpris, non pas que je ne voulais pas la voir, mais plutôt que je devais la voir. Pourtant, mon rêve se détruisit en entendant ses paroles...

« Entre je t'en pris »

Pas besoin de lui répéter deux fois, elle me poussa légèrement pour se glisser à l'intérieur. Je ne me souvenais plus de la dernière fois qu'elle s'était présenté ici, peut être même n'était-elle jamais venue. Je refermais la porte puis lui répondis.

« Écoute, si je fais cela, c'est qu'il y à une raison, tu me connais... Je suis pas le genre de gars qui agis comme ça, mais la réalité, c'est que je crève de jalousie qu'il t'ai. Enfaite, même si je sais que ça fait maintenant quelques temps qu'on à rompu, j'ai compris que... j'ai besoin de toi... »

OK by Toffee.