"Et bien..." commença Issey en proie à un malaise de première catégorie dés qu'on évoquait cette question.

La réponse était à la fois simple et compliquée : pouvait-il ou non parler avec son mari, chair de sa chair, de l'importance de la vie de ses voisins dans l'occupation de ses journées. Ainsi, il avait pu voir Kathy, la charmante jeune femme habitant la maison d’à côté, subir une drague lourde des jardiniers communaux et leur fourrer à chacun le bout de son talon aiguille dans les cacahuètes. Il se souvint avec nostalgie de l'air peu compréhensif de la Suédoise quand son buisson-cachette s'était mis à s'agiter de ricanements pas très pieux.

Vers midi, il avait cru apercevoir sa pétasse d'ex-femme.
Vers midi trente, il avait eu la confirmation que c'était bien elle et avait saboté la plomberie de sa future maison en s'introduisant dans la cave.

A treize heures, il avait pris deux douches successives parce que la graisse de la chaudière prise d'amour pour lui, lui collait désespérément à la peau.

Finalement, vers le milieu de l'après-midi, il avait envisagé d'acheter des piranhas et de creuser une mare naturelle en dérivation de leur piscine à débordement. Il était donc passé chez le pisciculteur et avait fait une inspection des possibilités envisageables pour leur patio.

A dix-sept heures, il était rentré, s'était dessapé et avait attendu la langue pendante et le sexe alerte que son amour passe le seuil de la maison.

"... pas grand chose."

Il le regarda en souriant et plein d'une énergie renouvelée suite à l'arrivée de son chéri, il passa le large dossier du canapé d'un saut et se retrouva à ses genoux en moins de deux.

"Tu me manquais trop~"

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