Malgré que Dean avait tracé sur la route , le temps de trajet jusqu’à l’Hôpital m’avait paru une éternité. Une fois arrivés devant le grand bâtiment , avec l’aide de Dean on s’était précipité de laisser Matthieu entre les mains des urgentistes. En attendant qu’un médecin vienne nous diagnostiquer son état , j’avais attendu avec mon ami dans l’immense salle d’attente. Il y avait beaucoup de monde , la salle était complètement blindée. J’observai un par un les visages des personnes présentes. Ils paraissaient tout aussi désespérés et anéantis. C’était vraiment triste à voir. Je reportai mon attention sur Dean. Il était silencieux. L’ambiance était vraiment lourde et les minutes me paraissaient des heures. Ce long silence fût coupé par le bruit d’une sonnerie. C’était le téléphone de Dean. Il décrocha et après avoir échangé quelques rapides mots avec son interlocuteur , il raccrocha. Apparemment il était attendu quelque part. Il me demanda de le tenir au courant , avant de me dire au revoir et de quitter la salle.

Après avoir patienter plus de 2 heures , un homme vêtu d’une chemise blanche m’appela et me prit à part dans son cabinet. Il me détailla l’état de Matthieu. Il avait deux côtes et son bras droit cassés. Au niveau du crâne, il avait un traumatisme. Il n’avait pas su me dire la gravité de ce dernier, il fallait encore patienter quelques jours pour en savoir plus. Il termina en me disant qu’il venait juste de se réveiller. Je soupirai de soulagement. Certes , il était en mauvais point, mais il avait survécu et c’est ce qui comptait pour l’instant. Je demandai au médecin l’autorisation d’aller le voir. Il accepta , à condition que ma visite ne dure pas longtemps. Il devait se reposer.

Le jeune médecin m’indiqua le numéro de sa chambre. Chambre 143 . Je quittai son bureau en le remerciant et me dirigeai vers les chambres. Dans le couloir , je croisai une jeune infirmière qui me dirigea vers le bon numéro. Arrivées devant , elle m’adressa un sourire , puis retourna à ses occupations. J’étais à présent plantée devant la porte. Mon cœur battait de plus en plus fort. J’hésitai un moment puis toquai par simple politesse. N’entendant aucun bruit , j’ouvrai la porte et entrai . Matthieu était allongé sur le lit. Celui-ci était recouvert de draps blancs , la même couleur que les murs de la chambre. Je m’avançai vers lui , avec une boule à la gorge. Sa tête était recouverte d’un bandage , et son bras était dans le plâtre. Ca confirmait ce que le médecin m’avait dit quelques minutes plus tôt. Silencieux , il me regarda m’assoir à côté de lui. Malgré mes nombreux efforts pour ne pas craquer , une larme se laissa roulée sur ma joue.

- Je suis désolée…

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