L\'avantage d\'être intelligent, c\'est qu\'on peut toujours faire l\'imbécile alors que l\'inverse est totalement impossible...



Le désarroi prit Ayako par surprise au détour d\'un chemin. Façon poétique et lyrique de dire qu\'elle n\'en pouvait plus de cette surcharge de devoir imposer aux élèves de son âge. Allons bon! Ils étaient jeunes et devaient profiter de la vie! Peut-on dans ce cas m\'expliquer pourquoi les étudiants à l\'Académie des Ninjas se retrouvaient tous à bosser comme des malades durant l\'heure du dîner? La réponse est bien simple et quelque peu dévalorisante pour les jeunes apprentis Shinobis....

Pour faire un court récit de ce qui s\'était passé pour que les jeunes aspirants se fassent très sévèrement réprimandé et punir par un Senseï il nous faut pour cela remonter durant la dernière heure de cours. Il est bon de dire que cette heure fastidieuse est connue pour son ennui mortel, son inutilité et surtout pour les migraines données pendant que le professeur vous demandait vos résultats. Le cours de théorie aux techniques de bases étaient une vraie torture, autant on ne pouvait se permettre de s\'endormir, car le prof faisait constamment des tours de classes pour demander tel ou tel résultat d\'une des nombreuses techniques non-maîtrisé des aspirants et il fallait toujours inventer des histoires gargantuesques et toujours plus destructive pour plaire au sensei. Aya-chan détestait cette matière, si encore elle y apprenait quelque chose, mais là elle ne faisait que raconter des idioties plus grosses qu\'elle!

Pour en revenir à nos moutons il faut donc se placer durant cette dernière heure de la journée. Le cours avait commencé comme tout autre de cette matière, c\'est-à-dire avec un capharnaüm indescriptible. Les conversations étaient très variées, que ce soit par leur sujet, leur intensité sonore, les personnes qui les animaient. Aussi comme à chaque fois le professeur de théorie, un vieux Shinobis à la retraite, passa bien un quart d\'heure pour faire régner le silence dans la salle, ou tout du moins que sa voix arrive à la porter aux oreilles des élèves désintéressés. Alors que le cours atteignait le summum de l\'ennuie mortel et total Ayako et une amie à elles furent prises d\'une idée, ma foie fort divertissante. Il s\'agissait de jouer à un jeu peu pratiqué avec les moyens du bord, son amie connaissant elle aussi ce jeu compris très bien de quel divertissement elle parlait, d\'un jeu de fléchettes évidemment. Jugez en vous-même il y avait ici tout ce qui était nécessaire au parfait déroulement du jeu, les fléchettes auraient pour les remplacer les Shurikens, quant aux cibles, les babioles, parchemins de techniques et autres objets en tout genre présente dans la pièce ferait sans aucun doute l\'affaire. Ainsi commença donc la partie de fléchettes entre les deux jeunes filles, dès que le professeur avait le dos tourner des gloussements plus ou moins silencieux se firent entendre alors que les fillettes touchaient, ou pas, les cibles.... Bientôt ce fut tous les aspirants qui se joignirent à eux, enfin presque. Malheureusement le bonheur et les jeux ne peuvent durer éternellement. Chaque chose à un prix et celui-ci s\'avéra particulièrement salé.... Alors qu\'un shuriken/fléchette, qui aurait dû atteindre un des nombreux parchemins, était dans sa course, le prof se retourna et vit le Shuriken en question..... Qui atterrit dans entre les doigts expérimentés de l\'enseignant... Qui ne fut pas content et mis à tout le monde cinq heures d\'entraînements supplémentaires sur un sujet qui n\'avait aucun rapport avec le monde des ninjas.... Ils devaient travailler sur l\'écologie ... Passionnant n\'est-ce-pas? Le \'senseï\' avait hurlé pendant le reste du cours et la sanction s\'ils ne faisaient pas le devoir correctement et après de vrai recherche était plus que sanglante.... Ça promettait une vraie bérézina pour le lendemain.

► Un an plus tard


→ Papaaaaaaaaaaaaaaaaaa, t\'as pas vu mes cours de théorie ?

C\'était la panique dans la chambre de la petite aspirante Kunoïchi, panique et désordre qui se traduisait par l\'état de la pièce. En effet celle-ci était un capharnaüm indescriptible, état qui ne s\'arrangeait pas par la présence d\'Aya-chan qui balançait nerveusement ses affaires dans tous les sens. Il faut dire que la petite demoiselle n\'était guère ordonnée. La pièce était de taille moyenne et contenait un ameublement simple fait d\'une armoire, un lit, un bureau et une lampe. La pièce était très peu décorée, voir pas du tout, la jeune fille ne passait pas beaucoup de temps dans sa chambre préférant passer plus de temps dehors que confiné dans une pièce. Seulement aujourd\'hui le sol était jonché de vêtements en tout genre, de feuilles, de cours, de crayons etc ... Son père se tenait sur le pas de sa porte et regardait son enfant avec un air quelque peu désespéré.

→ Tu vas être en retard …

La petite demoiselle qui s\'était mise à genoux pour chercher releva son fin visage vers son géniteur.

Il l\'élevait seul depuis que sa mère était morte lors d\'une mission il y a de cela trois ans. On leur avait expliqué qu\'en l\'absence d\'un Ninja soigneur ces équipiers n\'avaient pu sauver la Kunoïchi à l\'agonie. Au début Ayako avait refusé d\'y croire, sa mère si forte, sa mère qui avait toujours été là. Celle qui l\'avait élevé, aimé, celle qui lui avait tout appris, cette personne qu\'elle aimait ne pouvait avoir disparue. Elle n\'avait pas pleuré à l\'enterrement, elle n\'avait pas pleuré à l\'annonce de sa mort, elle n\'avait pas pleuré sa mort. Du moins pas tout de suite, un jour alors qu\'elle s\'entraînait au lancer de Shuriken sous la surveillance de son père Aya-chan s\'était coupé. En voyant le liquide s\'écouler de sa petite entaille elle avait laissé s\'échapper ses larmes de douleurs, de peines, de tristesse. Elle se souvenait des paroles rassurantes de son père, de ses bras protecteurs ...

Avant de plonger dans de sombres souvenirs et surtout avant d\'oublier l\'objet de sa recherche elle s\'empressa de répondre au Shinobi.

→ Justement, tu n’aurais pas mes cours par hasard ?

Il agita un paquet de feuilles, aussitôt l\'aspirante ninja se leva attrapa les feuilles, déposa un léger bisou sur la joue de son père et courut vers la sortie de la maison. Au passage elle salua la photo de sa défunte mère. Attrapa une tartine sur la table et s\'en alla pour l\'académie. Elle courut sur le chemin pour tenter de rattraper son retard qu\'elle avait pris, saluant sur le chemin les différentes personnes qu\'elle connaissait.


Aujourd’hui l’étudiante allait devenir Genin. Elle se l’était promis, elle l’avait promis à sa mère, elle l’avait promis à son père. Mais pour cela il lui fallait arriver à l\'heure à l\'académie, car aujourd\'hui elle ne pouvait pas se permettre de louper ne serait-ce qu\'un seul moment. Aujourd\'hui elle passait l\'examen qui la ferait devenir une Genin, première étape de sa vie de Kunoïchi, elle avait promis à l\'instructeur d\'arriver à l\'heure, comme si elle avait le choix, aussi courrait elle aussi vite qu\'il lui était permis.

Elle entra en trombe de la salle alors que le seinseï allait commencer son cours. Comprenant qu\'elle était arrive juste à temps elle se retint de pousser un cri de victoire car elle doutait que les examinateurs apprécient. Elle rejoignit donc sa place en silence même si intérieurement c\'était quelque peu chaotique. L\'examinateur annonça les règles de l\'examen comprenant une partie écrite et une partie pratique.

La partie écrite se déroula plutôt bien pour Aya-chan, elle savait les réponses et essayait de ne pas faire de hors sujet, elle connaissait son cours même si parfois elle n\'était pas vraiment attentive en classe, elle prenait bien les notes qu\'il fallait et apprenait toujours ses leçons, remarque si elle ne le faisait pas son draconien de père lui passait un savon. Le sujet n\'était pas des plus compliqués et ne demandait pas de réflexion intense pour les jeunes gens, même si Ayako vit certaines personnes plus paniqué que jamais, c\'était juste du débitage de cours même si certaines questions faisaient référence à des sujets vu longtemps auparavant.

On récupéra leur copie et la partie pratique pu commencer, il s\'agissait de créer un clone consistant et de lui faire prendre l\'apparence de l\'examinateur. Petit déraillement dans l\'esprit de l\'aspirante ... Nyaaaaaaaah, apparence okay, clone pas okay ... Elle y arrivait certes, mais ce n\'était jamais du grand art elle le savait. Bon après il faut dire que ce n\'était pas sa partie préférée de l\'apprentissage et qu\'elle n\'avait jamais mis de coeur à cet ouvrage ... Raaaaaah, mai qu\'elle abrutit elle pouvait être !

Quand son nom fut appelé elle se leva et s\'approcha de l\'examinateur, son visage était quelque peu tendue par l\'anxiété, elle qui d\'habitude arborait une attitude placide en toute circonstance se retrouvait bien mal à l\'aise tout d\'un coup. Elle fit rapidement le vide dans sa tête, bas oui quand on a pas le temps de ranger le passage à vide c\'est utile, prit une grande inspiration et osa, enfin, regarder l\'examinateur.

Elle allait réussir, elle ne pouvait qu\'y arriver. Elle ne s\'était pas entraînée si dur pour échouer maintenant !

OKAY BY JUNE