Il était si comphrésensif. Il était si... Zane ! Il avait tout pour plaire, en réalité il était parfait, vraiment. N'importe quelle fille sensée n'aurait pas hésité et ce serait jeter dans les bras du Gryffondor, mais il était de notoriété commune que Daphné perdait un peu le contrôle de sa vie ces derniers temps. Les filles de son dortoir se mettaient à chuchoter sur son passage, les regards étaient baissés ou moqueurs et elle ne pouvait pas le permettre. Daphné n'aimait pas ça, elle avait toujours aimé l'attention mais pas de cette manière là, vraiment, elle avait hâte de quitter ce fichu Poudlard ! Elle n'avait qu'une hâte c'était de quitter ce château, de fuir tous ces souvenirs douloureux. Elle voulait être une nouvelle Daphné, comme si recommencer à zéro était possible. Daphné devait devenir mangemorte, elle le savait depuis toujours, elle avait peur, elle ne voulait pas, mais c'était le destin noir de la serpentarde. Daphné avait toujours accepter avec docilité ce que ses parents avaient prévu pour elle et sa soeur, mais maintenant elle n'était plus vraiment sûre de vouloir ça. Tout ce qu'elle voulait c'était avoir ses ASPICS à la fin de l'année et partir, loin, loin d'ici.... ET peut-être ne jamais revenir, ne plus jamais revoir un seul de ses camarades.

Zane la regarda en souriant, trois petits mots sortirent de sa bouche. Trois petits mots si simples mais qui eurent l'effet d'une bombe atomique chez la serepntarde. Il l'aimait, que pouvait-elle répondre ? Daphné avait peur de ne pas être à la hauteur, Zane avait besoin de quelqu'un qui l'aimait pas de elle, une fille complètement perdue, qui ne sait pas ce qu'elle veut, qui se demande sans cesse ce qu'elle fait là où elle est, qui se laisse étrangler par ses sentiments. Un personnage tellement indifférent mais tellement désorienté, qui aime les gens sans tenir compte du mode d'emploi, qui se connait trop peu, qui s'étonne et se déçoit. En fait, Daphné, elle se déçoit plus qu'elle ne s'étonne. Elle croit en la vie, en les gens, mais pas en elle. Elle ne croyait pas en elle, elle avait peur de se décevoir bêtement elle même, parce que la perfection était ce qu'elle recherchait... Le beau jeune homme lui sourit encore et posa à nouveau ses lèvres sur celles de la jeune femme. Il serra sa taille, gardant la main qui avait essuyé ses larmes dans la sienne. Daphné lui rendit son sourire, elle voulait trouver le courage de l'aimer, ne pas fuir devant lui comme on fuit devant un champ de batailles. Mais regardez la, elle a trop souffert. Serre la dans tes bras elle n'attend que ça. Si elle le repousse c'est parce qu'on lui a trop souvent réduit le cœur en miettes. On a trop souvent aboli les valeurs désuètes auxquelles elle croyait dur comme fer, l'amour, la fidélité, toutes ces allégories que son subconscient créait pour se rassurer. Sans se rendre compte qu'elle s'emmurait elle-même dans son palais doré, sa prison de verre. Ses yeux ont trop souvent pleuré pour un garçon qui n'en valait pas la peine, fiers de son autosuffisance et de sa lâcheté. Les joues de Daphné ont trop souvent été trempées de son désespoir, souillées de son chagrin, chaque larme qui s'écoulait le long de son visage lui rappelait qu'elle était actrice de son propre drame. Chaque goutte de tristesse qui s'écrasait sur son oreiller n'était qu'un appel AU SECOURS. On ne lui a pas assez souvent dit qu'elle était quelqu'un de bien. Sous toutes ses apparences qu'elle montre, elle est fragile. Trop sûrement. On ne lui avait jamais dit qu'elle pouvait être importante aux yeux de quelqu'un. Merde ce qu'elle pouvait manquer de confiance. Il l'avait dit, il l'aimait. Il fallait qu'il lui dise qu'il n'étais pas éphémère. Que cette évanescence contagieuse ne l'a pas atteint, que Zane ne s'évanouira pas dès que Daphné s'accrocherai à lui. L'amour et l'amitié pour elle, c'est devenu comme le paroxysme d'une maladie incurable. Et comme l'amour est indissociable du bonheur, elle ne l'a pour l'instant, qu'effleuré du bout des doigts. La jeune femme pense d'ailleurs que c'est un truc que seul les autres connaissent, un machin légèrement obsolète et étrange. Elle pense que l'amour est mort, que c'est une chose passée qu'elle ne connaîtra plus. Il fallait qu'il le lui dise qu'elle se trompait, lui dire qu'il serait toujours là. Que le gryffondor sera la pour voir chacune de ses rides se creuser. Elle est une antithèse. Elle ne veut pas montrer ses problèmes et pourtant elle n'attend que quelqu'un comme lui pour l'aider. Zane pouvait être son issue de secours, sa bouée auquel elle pouvait s'accrocher pour ne pas couler.Il pouvait la sauver de l'abîme dans laquelle elle se plongeait peu à peu. Oui, Zane elle pourrait l'aimer, il lui faudrait du temps mais elle arriverait petit à petit à oublier Erwan.

-Je t'aime Zane.

Les mots s'envolèrent. Doux comme la brise, un souffle léger. Mais ils étaient sincères, ça sonnait comme une promesse. La promesses d'un nouveau départ, pour elle, pour lui, pour eux. Enfin si il y avait un eux... Maintenant dans les jardins en fleurs du début de printemps tout semblait possible, même l'irréalisable. Daphné posa lentement ses lèvres sur celles du jeunes hommes, passant ses mains dans les cheveux du gryffondor. Alors oui, à cet instant Daphné voulut y croire, croire que ça marcherait.

OKAY BY JUNE