Il est vrai que je n'ai pas un caractère facile. Lorsqu'on me voit pour la première fois, on peut croire que je suis une fille sage, calme et timide. Ne dit-on pas qu'il faut se méfier des apparences ? C'est tout le contraire ! Je suis une femme plutôt énergique qui vit sa vie à cent à l'heure sans penser au lendemain. Préférant penser au jour même qu'à l'avenir. Calme, je ne le suis pas, surtout quand je me fâche. J'ai tendance à ne pas péter un, mais deux câbles et parfois pour rien. Timide, je ne le suis pas pour le moins du monde. Sauf, si je veux jouer la femme qui ne veut pas faire le premier pas. Alors là, une chose est sûre et certaine, c'est que je ne viendrais pas tant que l'homme ne fera pas le premier pas. Bien sûr, je suis gentille et très déjantée. En effet, j'ai tendance à faire n'importe quoi, et surtout toutes les bêtises possibles. Par exemple, quand j'étais à l'internat, je m'amusais à aller voir les garçons dans leur immeuble histoire de les embêter, même si je n'avais pas le droit. Je suis une personne très têtue et obstinée. Dès que j'ai une idée derrière la tête, je ne lâche pas le morceau tant que je n'aurais pas ce que j'ai voulu. Plus fêtarde que moi, il y a pas. En effet, j'ai trop tendance à faire la fête et des fois plusieurs fois d'affilés. Je suis toujours la première pour m'amuser avec les copains & copines jusqu'au petit matin. Douce, je le suis surtout dans les moments de tendresse ou avec des enfants. J'ai toujours aimé les enfants, et plus tard dans une vie future j'en voudrais deux ou trois. Mystérieuse et réservée, je déteste parler de ma vie qui est assez chaotique. Dans ce cas-là, je me renferme dans ma bulle, ne réponds pas ou change directement de sujet. Charmeuse, j'ai tendance à user de mon charme pour obtenir quelque chose, quitte à coucher à avec un gars pour avoir ce que je veux. Colérique, quand je suis en colère, j'ai tendance à monter sur mes grands chevaux, prête à frapper ou brises des vases. Il ne faut mieux pas me mettre en colère. Expressive, je fais toujours des grimaces ou des petites mimiques avec mon visage. On peut voir, si je suis triste ou en colère.

« Chelsey, Lexie Bevin sera ton prénom; ma belle. »
C'est de cette manière que mon histoire commence. C'est durant la nuit dU 17 mai au 18 mai 1989 que j'ai poussé mes premiers cris dans la maternité de San-Fransisco. Contrairement à ce que l'on peut croire, je n'ai pas eu une enfance très heureuse. En effet, celui qui devait être mon papa est parti du jour au lendemain. Pourquoi ? Parce que je suis née d'une « erreur de jeunesse » d'après ce dernier ! Quand ma mère est tombée enceinte, elle n'avait que dix-sept ans et lui dix-huit ans. Il a préféré partir en douce pour fuir ses responsabilités de père. J'ai toujours vécu avec ma mère qui essayait de combler ce vide en m'offrant deux fois plus d'amour. Bien sûr, la présence d'une personne masculine manquait cruellement à la maison. Très tôt, j'ai été une fille mature pour mon jeune âge, aidant ma maman dans les tâches quotidiennes, mais si ma mère ne voulait pas que je l'aide, parce que j'étais encore trop petite pour assumer le rôle d'une fille de douze printemps. Durant mon enfance, une seule et unique question revenait toujours à la charge.
« Maman, pourquoi papa n'est pas là avec nous ? »
En guise de réponse, ma mère s'agenouillait afin de se mettre à ma hauteur et me prendre dans ses bras en ayant les larmes yeux. Mes questions demeuraient toujours sans réponse. A l'école, j'étais une petite fille modèle qui ramenait de bonnes notes en se passionnant pour la danse classique et moderne. A l'époque, j'étais une jeune fille fragile.. A chaque fois, que mes camarades me narguaient en me disant qu'ils avaient un papa et pas moi, j'avais tendance à les frapper puis à partir en courant en laissant échapper quelques larmes au passage. Comme vous avez pu l'imaginer, j'ai grandi sans père. Quant à mon adolescence, j'ai été une personne assez perturbée. En effet, entre les cours, les soirées en boîte de nuit et de la maison à s'occuper, je n'avais pas vraiment le temps de chômer, ni de m'ennuyer. On dit que le temps change et les personnes aussi. Celle qui m'a mise au monde ramenait une personne différente tous les soirs à la maison pour combler son manque d'affection. C'est une chose que j'ai eu beaucoup de mal à accepter. A de nombreuses reprises, j'ai piqué deux ou trois crises de colères pour qu'elle comprenne, que je ne voulais pas voir ses aventures d'un soir chez nous. Ça me faisait du mal de perdre cette complicité que j'avais avec ma mère, quand j'étais gosse. Pour échapper à toutes ses tentions, j'allais chez des copines, ou je sortais en boîte de nuit pour me souler la tronche et oublier mes soucis familiaux. Quand je suis allée au lycée, j'ai décidé d'aller dans un internat pour mettre une certaine distance entre ma mère et moi. J'ai Toujours été une pom-pom girl, que ça soit alors que j'étais au lycée. Je suis une jeune femme particulièrement déjantée et ne rate jamais une occasion de faire la fête ! Généralement, je suis toujours la première à être devant les portes de la boîte de nuit, afin de ne rien rater de la soirée. Quand j'étais à l'internat, je m'amusais à organiser des fêtes surprises dans l'établissement. Ce qui m'a valu de beaux avertissements et d'heures de colles.
Aujourd'hui, je suis à l'université où j'étudie la médecine générale. Pourquoi la médecine générale ? Tout simplement, j'ai envie d'être présente pour les autres, de les soigner, de les réconforter et surtout les guérir. J'ai surtout envie d'être médecin pour les enfants. Pédiatre. Je suis toujours accro à l'alcool, mais aussi aux fêtes. Les tentions avec ma mère se sont dissipées. Nous avons retrouvé la complice que nous avons, quand j'étais petite. Quant à mon père, je ne cherche même pas le retrouver. Je lui en veux de nous avoir abandonné maman et moi. Et qu'il ne cherche surtout pas à me retrouver, car je ne lui pardonnerai jamais. A Fordham University, je suis chez les pom-pom girl. Cette place de cheerleader, talentueuse d'ailleurs, me vaut une certaine popularité et un certain respect, autant de la part des autres pom-pom girls que des autres étudiants en général.