Lorsqu'elle dessinait, Kareen ne faisait attention à rien d'autre, ne pensait à rien d'autre. Depuis son plus jeune âge, elle s'était crée un monde à elle tout seul, un monde que personne ne pouvait entrer. Non pas qu'elle faisait partie de ces enfants qui souffrent dans leur vie, et qui voulaient fuir la réalité, loin de là. Kareen a toujours été heureuse dans sa vie, sauf qu'elle ne le montre jamais. En même temps, pourquoi le faire ? Si elle était convaincue d'être heureuse, pas la peine de le crier sur tous les toits. Ça faisait partie de sa nature, elle ne disait quasiment jamais ce qu'elle ressent, sauf si elle est en colère, ça, elle le montre, en se vengeant la plupart du temps. La jeune femme commence par les contours, histoire de rendre le paysage plus facile à dessiner, commençant par le lac, pour ajouter les quelques plantes qu'il y avait aux côtés, la lueur du soleil qui vient de se lever, les quelques arbres et les oiseaux qui s'y trouvaient. Bref, elle dessinait tout ce qu'elle voyait, avec un grand calme, une grande facilité. Faut dire qu'à force de faire ça, dessiner n'importe quel paysage, ou n'importe quel autre dessin est devenu facile pour elle.

Kareen entend un bruit de pas, se dirigeant vers elle et pousse un soupir, pensant que ce serait quelqu'un qui venait lui casser la tête avec des paroles qui ne voulaient rien dire. Parce que les gens comme ça, il y en avait des tonnes. Elle, pour s'en sortir facilement, lorsque quelqu'un qu'elle ne connaît pas vient lui parler sur n'importe quelle idée qui lui tombe par la tête, elle regarde cette personne pour quelques secondes, pour se relever juste après. Elle ne supportait pas cela. A force de voir qu'elle a la même attitude envers plusieurs élèves, presque tout le monde évite de venir lui parler en premier, et ça arrangeait la jeune McGrath, préférant se retrouver seule, comme maintenant. Ou plutôt comme il y a quelques minutes. Kareen se retourne et relève la tête pour voir qu'il s'agissait d'un jeune homme, de la quatrième année, qu'elle ne chasserai sûrement pas vu qu'il s'agissait de son cousin, Theon. C'était un des membres de sa famille à qui elle a eu la chance de parler de temps à autre. Ils s'entendaient assez bien faut dire, et ce n'était pas quelque chose d'inimaginable, ils font partie de la même famille, donc automatiquement, le courant allait passer entre eux.

Je vois que je ne suis pas la seule.

Dit-elle simplement, ne se fatigant pas pour dire à son cousin de s'asseoir à ses côtés. Il est assez grand pour décider cela tout seul, et le faire sans qu'elle lui fasse signe. Kareen relève encore une fois la tête et ne manque pas de dévisager encore une fois son cousin. Il avait un peu d'herbe sur ses habits, même sur ses cheveux...

Dormi dehors ?

Fordham rocks .