• Ce matin là, un beau soleil Californien régnait sur New York : on se croyait presque à Los Angeles, en pleins mois d'aout. Et pourtant, nous n'étions que le 4 juillet. Un jour très important : oui, c'était le jour où, quelques siècles plutôt, les britanniques avaient signés avec les colons Américains un traité d'indépendance. C'est ce jour là que se sont formés les "Etats Unis d'Amérique." Et pour Aliyah, c'était un jour sacré. Tous les ans, elle avait pour coutume de s'offrir un petit présent, ainsi qu'à ses frères. L'année dernière, elle avait loué un jet privé et Diego et Hugo avaient pu survoler toute la ville de Porto. L'année d'avant, elle avait achetée 50 tickets pour un spa, et ainsi, pendant 1 mois & demi, ses frères et elle allaient tous les jours se faire masser.
• Et cette année 2009, Aliyah ne dérogeait pas à la règle : elle s'était ainsi levé tôt pour, après son petit footing dans Central Park, se rendre dans Midtown, sur la 5e Avenue. Elle avait pour but de trouver un cadeau simple mais à la fois jolie et discret. Et, elle avait opté pour « Tiffany & Co », où elle était sure qu’elle trouverait son bonheur. C’est donc, vêtu d’une tunique jaune, d’un short en jean et de spartiates, qu’Aliyah poussa la porte de la boutique et rentra dedans. Immédiatement, elle fut émerveillée par les diamants & pierres exposés un peu partout dans le magasin : c’était vraiment magnifique. Et aussi hors de prix. Cependant, Aliyah, aujourd’hui, ne ferait pas attention au prix.

• - Puis-je vous aider, mademoiselle ?

Aliyah sursauta et regarda autour d’elle. C’était une employée du magasin qui avait parlé. Elle portait un cardigan, où était accrochée une pancarte contenant son nom. Aliyah la regarda quelques secondes avant de lui rétorquer.

• - Euh oui… . Je souhaiterai acheter un petit cadeau à mes frères, pour le 4 Juillet. Et bien évidemment, je voudrais aussi me faire plaisir.
• - Parfait ! Suivez moi, nous avons notre vitrine spécial « cadeaux en tout genre ». Vous allez adorer.

Elle sourit à la vendeuse et se mit à la suivre. Elle était tellement excitée qu’elle n’avait même pas vérifié si elle avait sa carte de crédit ou son porte-feuille sur elle, mais elle s’en moquait. Après tout, c’était la fête nationale aujourd’hui : la vendeuse ne pouvait rien lui refuser.Ainsi, pendant plus d’une heure, accompagnée de la vendeuse, la jeune femme avait fait toutes les vitrines de la boutique, pour chercher le cadeau idéal. Puis enfin, elle avait trouvé : un bracelet en argent pour Diego, une montre à diamants pour Hugo, et un bracelet à 18 carats pour elle. Le tout s’élevait à plus de 1500 $. C’était une somme pour Aliyah, car même si elle venait d’un milieu plutôt aisé (du à la profession de ses parents), elle détestait leur réclamer des sous. Et pourtant, elle était bien obligée, car son salaire de journaliste ne lui permettait pas de subvenir à ses besoins, et à ceux de ses frères. Certes, grâce à l’entreprise familiale (dans lequel elle possédait 75 % - ses parents se partageant le reste) elle était à présent riche, mais si la société déposait le bilan, elle allait être ruinée. Cependant, elle ne pensait pas à cela pour le moment. Ainsi, elle dépensait au jour le jour, prenant parfois des crédits pour des dépenses inutiles, mais elle restait toujours dans la limite du raisonnable. Sauf le 4 juillet. C’était un jour sacré pour elle. Et ce jour là, elle pouvait dépenser autant qu’elle le voulait, ça lui était égale : elle assumerait le lendemain. Le 5 Juillet, peut être qu’elle recevrait des appels de toutes les boutiques de la 5e avenue, pour lui dire que les chèques étaient en bois ou que sa carte de crédit n’était pas passée, mais peut importe, elle assumerait au moment venu. C’est donc, avec un grand sourire, qu’elle tendit sa carte "Américain Express" à la vendeuse, qui avait déjà emballée tous ses achats dans un paquet. Sur le moment, Aliyah ne réalisa pas qu’elle avait donnée sa carte de crédit professionnelle. Oui, en effet, le New York Times lui en avait donné une pour payer ses frais de déplacement quand elle allait interviewer les gens, enfin ce genre de choses quoi. Il arrivait souvent à Aliyah d’utiliser cette carte pour ses achats personnels, et d’ailleurs elle était souvent convoquée chez sa rédactrice en chef pour se faire passer un savon. Mais, au final, elle réglait toujours ses fameuses« notes de frais », comme aimait les appeler Daisy Grace, sa patronne. Ce jour là, elle s’en moquait. Elle risquait peut être son travail, à mettre une note 1700 $ de bijoux sur les comptes du New York Times, mais elle assumerait plus tard. Avec son grand sourire, elle reprit la carte, la rangea et attrapa ses sacs à l’effigie « Tyffany’s », contenant ses achats. Elle se retourna, prête à partir, mais à ce moment là, quelqu’un rentra dans la boutique et Aliyah, qui ne regardait pas comme à son habitude, lui fonça dedans, renversant ainsi tous ses achats aux 4 coins de la pièce, et se retrouvant … sur les fesses, par terre. C’était décidément la situation la plus humiliante de sa vie…

OKAY BY JUNE