Ca avait fait du mal à certaine personne de savoir qu’il était parti, comme ça, du jour au lendemain, sans rien dire, pas un mot, une explication ou même un coup de fil, rien du tout. Juste des doutes dans les esprits, des questions sans réponse, des pleures et des crises, rien de bon au final. Ca avait fait du mal à certaine personne, mais ils n’auraient pas pensés à ce qu’il avait ressenti lui. Peut-être que certains s’étaient crus abandonnés et même si ça avait été un peu le cas, ça ne l’était pas totalement. Pendant des jours et joues, il s’était senti comme déchiré entre deux options et il avait choisi de faire l’égoïste pour une fois, de se faire passer avant la autre, car après tout, son avenir était en jeu. Dans la vie, tout le monde sait qu’il faut faire des choix et ne pas se laisser influencer par les autres, seulement le jeune homme avait trop tendance à se laisser influencer par les autres et surtout par sa meilleure amie. Il suffisait qu’il la voit triste, les larmes aux yeux ou qu’elle lui demande de rester auprès d’elle et son avis balançait de telle façon à ce qu’il reste avec elle. Alors s’il était parti sans rien dire, c’était sûrement qu’il y avait un peu de ça dans son choix et encore d’autres raisons inconnues à Summer. Certes, il aurait pu lui téléphoner ou quoi après être arrivé à New York mais le simple fait d’entendre sa voix lui aurait sans aucun doute dit de revenir à Tree Hill. Puis qu’est-ce qui était le pire ? Avoir une lettre avec une explication ou partir sans prévenir ? L’explication aurait été brève et elle n’aurait jamais su si c’était la vraie raison, si ce n’était pas à cause d’elle ou de quelqu’un d’autre. Elle aurait lu et relu la lettre au point de la connaître par cœur. Partir sans prévenir, avoir toujours un doute, se poser un tas de question puis finir par oublier de se les poser. Sauf qu’elle n’avait pas l’air de comprendre ça, elle semblait tellement énervée à première vue que ça en devenait flippant. C’était la première fois qu’il voyait sa meilleure amie, enfin si elle l’était encore, dans un tel état. Bizarrement, Josh commençait à culpabiliser et à se dire que c’était de sa faute. La première fois que ça lui arrivait, ça la concernait elle, évidement, ça n’aurait pas pu mieux tomber de son côté après tout. Enfin lorsqu’elle se retourna d’un seul coup et qu’elle lui reprocha subtilement d’être parti durant deux ans sans prévenir, il s’arrêta net et était prêt à faire demi tour, sans dire un mot, repartant de son côté. Sauf qu’il se décida de lui répondre, sur un ton tout aussi agressif que le sien.

JOSH ; « Ah ouais !? Et tu ne t’es jamais demandé pourquoi j’étais parti SANS PRÉVENIR ? Tu ne t’es jamais demandé pourquoi j’ai préféré te quitter sans un mot, sans une lettre ou un coup de fil ? T’y as pensé à ça ? Parce que figures-toi que moi j’y ai pensé ! » Il reprit un ton un peu plus calme juste après. « J’ai aussi pensé à toi et au mal que ça pourrait te faire de recevoir une lettre t’expliquant pourquoi j’étais parti du jour au lendemain, sans toi qui plus est. T’aurais préféré recevoir une lettre en te demandant jour après jour si c’était la vraie raison de mon départ ou un mensonge ? En te demandant si ce n’était peut-être pas à cause de toi ou de quelqu’un d’autre ? Ah non… T’aurais juste préféré me retenir de partir, pleuré en me voyant te quitter comme ça et tu sais très bien que je serais resté auprès toi, si je te l’avais dit au téléphone ou en face ! Alors t’as le droit de m’en vouloir d’être parti comme ça, mais tu devrais peut-être penser à ce que j’ai ressenti ! Je savais que ça te ferais du mal et tu ne comprendrais pas, alors j’ai préféré ne rien faire, pour être sûr que tu ne poses pas des questions absurdes et j’en suis désolé !

C’était dur de lui dire ça comme ça, mais elle était tellement énervée que c’était impossible de rester calme s’il voulait tenter de la résonner un peu. Etrangement, il sentait qu’elle avait changé, sûrement parce qu’elle ne souriait plus ou ne paraissait plus aussi innocente qu’avant. Et oui, on s’entend qu’innocente, elle l’était totalement quand ils étaient encore au lycée. Il s’en voulait d’être parti du jour au lendemain, sans lui dire mais c’était ce qu’il y avait eu de mieux à faire pour eux deux. Il s’en était rendu compte mais elle pas encore. Alors il la regarda droit dans les yeux et finit par faire demi-tour, pour aller se rasseoir sur le banc. Apparemment, ça ne valait pas la peine de parler avec une fille qui se faisait soit disant passée pour sa meilleure amie. Après tout, ils n’étaient peut-être même plus ami tous les deux, tellement de chose avait changée qu’on ne savait plus ce qu’il en était de tout ça. Alors il décida de la laisser dans son coin et repartit s’asseoir, il reprit son livre mais ne resta pas sur le banc et commença à reprendre sa route dans le parc de l’université, en l’ignorant tout simplement. .

fordham rocks.